prémices d'un nouvel espoir

Le moment le plus attendu que je redoutais depuis ma seconde chance en ce monde…
Quinze jours à réfléchir durant mon voyage du camp de bataille à ici… à comment aborder ce moment, ces retrouvailles cinglantes depuis notre dernière entrevue quelque part en ces murs. Ma sœur … ma si terrible et effroyable sœur adorée … combien de jours, de mois, d’années avons-nous eu ces échanges semant la discorde, la colère et la haine entre nous. Se souvient-elle tout comme Sansa ? de notre vécu commun dans cet avenir incertain, ne laissant derrière nos querelles que du sang et des larmes. Si elle sait, ma vie ne tiens qu’à un fil … mais je dois tout essayer pour éviter tout ce carnage, et, cela passe dès le départ par une explications de texte avec ma sœur.

                 Elle a de nouveau ses trois enfants, elle a de nouveau un espoir d’avenir radieux à travers eux, bien que Joffrey reste ce qu’il est. J’ai laissé Aurora avec Bron, son avenir dépend aussi de cet entretien. Tout comme l’avenir des bonnes nombreuses personnes vivant au royaume. Tandis que je me dirige vers ses appartements privés, ma tension monte à son paroxysme lorsque je croise les gardes du guet sans qu’ils n’interviennent. Elle sait que je suis là … et pourtant elle me laisse venir à elle … pour mieux m’étrangler elle-même qui sait … non elle ne se salit jamais les mains de son propre chef. Joffrey m’attendrait-il dans un coin de la pièce, arbalète en main, celle que j’ai utilisé pour tuer Père, et ainsi d’un clin d’œil du destin me rendre la monnaie de ma pièce. Un Lannister paie toujours ses dettes. Combien de dettes ne nous sommes pas donc payées toi et moi ma sœur …

                          Bien que la première partie de mon plan concerne Sansa, en frappant à la porte de Cersei, je sais que tout se joue ici, et maintenant. La porte s’ouvre et un cours instant, j’y ai imaginé une lame ou une immense hache qui s’abattrait sur ma tête. Comme celle de Ser Boros lors de la bataille contre Stannis. Mais rien de cela n’arriva. Je la distingue de part l’ouverture de la porte gentiment ouverte par un garde Lannister. Sa chambre, devenue maintes fois le lieu de nos disputes et témoin de nos menaces l’un envers l’autre, ne doit pas en subir une de plus cette fois-ci. J’entre … le regard fermé et méfiant des alentours. La porte se ferme en claquant en écho. Mes yeux se referme un cours instant, je prends une profonde inspiration comme pour me préparer à ce que j’avais prévu de pire qu’il pourrait m’arriver lors de ce moment fatidique. Une fois de plus, rien ne se passe. Je reprends mon flegme et tout en gardant le regard sombre dont elle s’est si agréablement habituée, prononce les premières paroles de ce que j’espère être, une longue conversation nous menant tout deux à la rédemption et à un nouvel espoir.


« Bonjour très chère sœur … je souhaiterais m’entretenir avec toi de petit frère à grande sœur. Je crois que tout comme moi, il serait primordial que nous ayons des explications à nous fournir et cela s’il est possible, seul à seul ».


Sur ces derniers mots, j’envois un regard significatif aux gardes jouxtant la porte de son entrée. Quelle vont être ses premiers mots ? médisance ? insultes ? ordre de m’occire sur le champ ?
Autant ne pas attendre plus longtemps …



« Qu’en dis-tu ma sœur ? »