C'est au changement de de tour de garde que je me rend compte de l'heure qu'il est. La nuit abat son voile nocturne sur le monde. La luminosité décline lentement et il fait encore jour lorsque l'homme qui surveille ledit "Régicide" annonce qu'il doit être remplacé. Certains semblent vouloir prendre sa place avec un but bien précis. L'envie de vengeance. Je connais ce regard. Je l'ai déjà eu dans le passé. Mais, la vengeance ne sert à rien à part faire couler le sang et rajouter bien des soucis. Les voix s'élèvent un peu et je me fraye un chemin en bousculant les hommes en direction de la cage que l'on peut qualifier de grande pour un seul prisonnier. Ma chouette couleur blanche vient se poser sur le haut de la cage.
– Je m'en charge. Déclarais-je avec fermeté. – Toi !? Pourquoi !? M'interrompt un Karstark.
Je ne vais pas encore me laisser me marcher sur les pieds par le soldat d'une grande maison du bas-nord. La chouette pousse un hululement agressif semblable au sifflement d'un serpent en plus fort. Je m'arrête puis, sans me retourner, je parle d'une voix haute et forte.
– Parce que contrairement à vous, je sais me tenir quand j'éprouve de la colère. Sifflais-je fermement en saisissant les clés de la cage de la main du gardien qui n'insiste pas.
Et c'est parti pour un lot d'injures, mais je n'en ai rien à faire. J'ai appris à laisser la médisance couler contre un bouclier invisible. Oh, je me suis déjà battue avec des soldats au début, sans être toujours gagnante. Mais aujourd'hui, j'ai la chance de ne plus être derrière le mur. Le groupe finit par se dissiper et je range bien les clés sous ma tenue de cuir. Je pose mon bouclier sur le sol puis m'assied sur le tabouret près de la cage. Sans adresser un regard au prisonnier, je demande :
Voilà des semaines que je suis enfermé dans cette cage, que je suis emprisonné dans le camp de Robb Stark. Je me suis fait capturé comme un idiot lors de notre première bataille et me voilà ici, enchainé dans cette cage tel un lion sauvage qui s’est fait prendre. Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé mais au vue de ma barbe, même si je ne me suis pas regardé dans un miroir et de l’odeur que je dégage, plusieurs semaines c’est sûr. Une nouvelle nuit tombe sur le camp et les gardes soldats prennent chacun des tours de gardes pour me surveiller. Comment ai-je pu finir ici, moi Jaime Lannister ? Prisonnier de nos ennemis. Qui va me surveiller cette nuit ? Quel idiot va être là à me regarder comme une bête de foire. Beaucoup d’entre eux me veulent mort. Les voix s’élèvent quand je vois alors une femme aux cheveux d’argent se frayer un chemin avant de dire qu’elle allait surveiller le prisonnier. Un sourire s’afficha sur mon visage. Je n’avais pas vu de belles courbes depuis les semaines passées enfermer ici.
Un des gardes lui demande pourquoi elle et la jeune femme lui répond que contrairement à eux, elle s’est gardé son calme. Elle saisit alors les clés des mains du gardien qui ne semble pas insister et là laisse. Je la regarde faire toujours le sourire aux lèvres. Une femme qui sait ce qu’elle veut. J’adore ça. Un lot de jurons sortent alors de la bouche des gardes mais la femme ne semble pas y faire attention et n'y réponds même pas. Le groupe finit par se dissiper malgré les insultes. Elle range les clés sous sa tenue de cuir et pose son bouclier au sol avant de prendre place sur le tabouret près de ma cage. Sans m’adresser le moindre regard, elle me demande depuis combien de temps je n’ai pas eu d’eau.
- Depuis hier et je dois bien avouer que j’ai la gorge asséchée tout comme j’ai l’estomac vide. Mais bon, je suppose que ce sont les ordres de ton roi, pas de nourriture et très peu d’eau pour le régicide, laissons-le s’amaigrir, s’assoiffer et le faire crever à petit feu. D’ailleurs, comment s’appelle la femme avec qui je vais passer la nuit ? Sans vouloir t’offenser bien entendu. Pour ma part, je n’ai point besoin de me présenter, tu sais qui je suis.
Difficile de vivre au bas-nord. C'est bien plus difficile ici pour une femme de se faire respecter en tant que guerrière que sur l'Île-aux-Ours ou au delà du mur. Ca et les gens qui manipulent et qui mentent. Mais, je ne retournerais pas en arrière. Jamais. Pour rien au monde je ne retournerais aux confins du monde. J'avais supporté le pire là-bas alors ici, rien ne pouvait plus vraiment m'atteindre comme injure. Oui, je suis une femme et oui, je porte une épée. Point barre. Je n'ai jamais eu honte de ne rien avoir entre les jambes et cela ne changerait pas maintenant. Je retire alors ma gourde d'eau en cuire de ma ceinture et passe mon bras au travers d'un barreau pour réussir à la lui tendre suffisamment pour qu'il puisse l'attraper.
– Tous les Suderons se plaignent autant alors qu'ils ont une cage assez grande pour y étendre les jambes ? Demandais-je. Oui, c'était une vraie question, pas un sarcasme exprimé avec un air supérieur. Je suis une femme libre, je ne ploie le genou devant aucun roi. Et il le sait très bien. Déclarais-je simplement.
Je regarde alors l'homme emprisonné avec impassibilité. Je ne ressens ni dégout, ni haine mais aucune empathie non plus. Il est là et c'est pour une raison. Je ne le connais pas, je ne le juge pas. Je n'en vois pas l'intérêt.
– Je m'appelle Freydis et non, je ne te connais pas. Avouais-je sans aucune honte. Je sais seulement que tu es un ennemi des Starks.
Elle range les clés sous sa tenue de cuir et pose son bouclier au sol avant de prendre place sur le tabouret près de ma cage. Sans m’adresser le moindre regard, elle me demande depuis combien de temps je n’ai pas eu d’eau.
- Depuis hier et je dois bien avouer que j’ai la gorge asséchée tout comme j’ai l’estomac vide. Mais bon, je suppose que ce sont les ordres de ton roi, pas de nourriture et très peu d’eau pour le régicide, laissons-le s’amaigrir, s’assoiffer et le faire crever à petit feu. D’ailleurs, comment s’appelle la femme avec qui je vais passer la nuit ? Sans vouloir t’offenser bien entendu. Pour ma part, je n’ai point besoin de me présenter, tu sais qui je suis.
Je la regarde retirer sa gourde à sa taille et passer son bras à travers la cage, me tendant l’objet. Je m’avance légèrement bien que je ne peux pas trop bouger. Après tout, j’ai une chaine autour du coup et des poignées. Je porta la gourde à mes lèvres et bu une gorgée. J’avais tellement soif que je n’avais point penser que son contenu pourrait être empoisonné mais bizarrement en voyant cette mystérieuse femme aux cheveux d’un blanc comme la neige présente au Mur et au-delà, je lui fis confiance. Ça faisait tellement du bien de boire même si ce n’était que de l’eau. Une femme libre ? Jamais elle ne ploierait le genou devant un roi. Serait-ce une sauvageonne ? Je pense que oui. C’est alors que je me souviens d’une légende si on peut appeler cela ainsi, d’un peuple par-delà le mur ayant des cheveux argentés comme elle, un peuple de sauvageon. En ferait-elle partie ? Je pense certainement que oui. La question que je me posais alors soudainement c’est qu’est-ce qu’une sauvageonne faisait ici dans le camp de Robb Stark ?
Elle me regarde, impassible mais dans son regard contrairement aux autres soldats présent dans le camp, elle n’a ni rancœur, ni haine, ni dégout envers ma personne. Elle ne semblait pas avoir non plus d’empathie à mon égard, ni même de jugement. Elle ne savait donc pas qui j’étais. Cela est surprenant je dois bien l’avouer. Freydis s’appelle-t-elle. Très joli prénom pour une charmante femme. Elle ne me connaissait pas mais savait ce que j’avais fait au petit Stark. Bran Stark, le jeune garçon qui m’avait surpris en pleine action dans une des tours de Winterfell avec Cersei. Qu’est-ce que je n’ai pas fait par amour pour ma tendre sœur, la femme que j’aime.
- Très étrange que tu ne me connaisses pas, peut-être la barbe et la crasse sur ma personne mais je suis Jaime Lannister, encore connu comme étant le Régicide et frère jumeau de la reine mère Cersei. Je suis ravi de faire ta connaissance chère Freydis, un très joli nom pour une charmante personne. Même si je dois bien t’avouer que j’aurais préféré faire ta connaissance dans d’autres circonstances et un peu plus présentable. Mais dis-moi, ne serais-tu pas une sauvageonne ? Si c’est le cas, tu es bien loin de chez toi non ? Et oui à ce qu'il parait, je suis un ennemi des Stark.
Ce n'était pas compliqué de voir que j'étais une sauvageonne. Déjà parce que ma chevelure était argentée, par ma manière de me vêtir. Je ne portais que du cuir épais, durcit et léger. Aussi par ma façon de parler qui était totalement franche et directe. Je devais probablement être la seule dans tout ce campement à ne pas être intéressée par l'or, les titres, les châteaux et la gloire. Je ne vouvoyais pas. Jamais. Je tutoyais d'une manière respectueuse. En tant que femme libre, je ne ployais pas le genou et ne reconnaissais aucun roi. Malgré le fait que cet homme, qui semblait être connu de tous, soit emprisonné, je sentais bien qu'il cherchait à se cacher derrière une arrogance. Une sorte de fierté que je trouvais inutile. Tout les Hommes connaissaient la peur entre quatre murs. Je l'écoute parler tout en sortant mon épée de mon fourreau avec une petite pierre à aiguiser.
– Je ne connais pas. Que veut dire "Régicide" ? Assurais-je en haussant un peu les épaules avant de poser ma question. Je commence alors à aiguiser la longue lame en acier. Je m'interromps alors. Si nous nous étions rencontrés en une autre circonstance, tu m'aurais tué pour le lieu où je suis née. Déclarais-je, puis je tourne le regard vers lui et hoche la tête de droite à gauche. Parce que tu crois qu'Au delà du mur, c'est chez moi ? Je pris une voix un peu plus ferme.
- Très étrange que tu ne me connaisses pas, peut-être la barbe et la crasse sur ma personne mais je suis Jaime Lannister, encore connu comme étant le Régicide et frère jumeau de la reine mère Cersei. Je suis ravi de faire ta connaissance chère Freydis, un très joli nom pour une charmante personne. Même si je dois bien t’avouer que j’aurais préféré faire ta connaissance dans d’autres circonstances et un peu plus présentable. Mais dis-moi, ne serais-tu pas une sauvageonne ? Si c’est le cas, tu es bien loin de chez toi non ? Et oui à ce qu'il parait, je suis un ennemi des Stark.
Je bus une autre gorgée de la gourde, je savourais le liquide en buvant de petites gorgées. Je posais la gourde près de moi tandis que je la regardais de nouveau. Elle avait pris son épée, la sortant de son fourreau et commençait à aiguiser la lame avec sa petite pierre. Elle ne connaissait pas le mot « Régicide » m’annonça-t-elle en haussant les épaules et continuant d’aiguiser sa lame. Elle ajoute ensuite que si nous nous étions rencontrés en une autre circonstance, je l’aurais tué pour le lieu où elle est née. Pas forcément. Me serais-je trompé, tout les sauvageons n'habite pas derrière le Mur.
- Et bien un régicide est un tueur de roi. J’ai assassiné il y a quelques années le roi fou enfin le roi Aerys quand il a voulu faire brûler la ville de Port Real. J’ai sauvé la vie de mon peuple et ils n’ont pas trouvé mieux que de me surnommer le Régicide. Depuis ce jour, quand on prononce mon nom, ce surnom vient juste derrière. Et pour répondre à ton autre phrase, non chère Freydis, je ne t’aurais pas forcément tué. Je ne tue par pas simple plaisir, crois-le ou non mais je suis un homme d’honneur. Tu ne viens pas de là-bas ? D’où tu viens alors ? Enfin si ma question n’est pas indiscrète bien sûr, après tout nous allons passer la nuit ensemble… enfin façon de parler.
Je reste fort attentive aux réponses du prisonnier. Un soldat passe devant moi en me jetant un regard noir. Sûrement parce que je discutais avec ledit Régicide. Mais en même temps, je n'allais pas non plus lui taper dessus ou rester là, à aiguiser mon épée en silence. Je ne suis pas un bourreau. Je ne l'ai jamais été. Jaime parle alors de ce surnom qui m'est bien étrange. Après tout, il n'y avait pas de roi derrière le mur. Enfin, si, maintenant oui. Mais ce n'était pas vraiment le genre de roi qui demandait des courbette et qui se prenait pour plus qu'il ne l'était.
– Tu as l'air de prendre ce surnom pour une insulte. Je ne comprend pas. Si tu as sauvé ton peuple en tuant un roi, pourquoi n'es-tu pas fière de porter ce surnom ? Demandais-je d'un air pensif en pivotant sur mon tabouret pour faire face à la cage et donc le prisonnier.
Je continue d'aiguiser mon épée avec une grande minutie.
– Dans ce cas, mon peuple a une mauvaise vision des Suderons... Déclarais-je. Si, je viens d'au delà du mur, mais ce que je voulais dire... C'est que ce n'est pas mon chez moi. Aucun sauvageon ne se sent chez soi là-bas. Me reprenais-je.
- […] Enfin si ma question n’est pas indiscrète bien sûr, après tout nous allons passer la nuit ensemble… enfin façon de parler.
Alors qu’elle continue d’aiguiser sa lame, un soldat passe près de nous, nous jetant un regard des plus noir vers la jeune femme puis vers ma personne. Je commençais à y être habituer depuis le temps que je suis enfermé ici. Cela ne me touchait plus mais me faisait rire plutôt. Sans me regarder vraiment, elle me demande alors pourquoi je prends ce surnom comme une insulte alors que j’ai sauvé mon peuple. Tuer un roi est mal vu, même très mal vu même si j’ai sauvé leur misérable vie. Mais depuis tant d’années, ce surnom est devenu une partie de moi et même si j’ai été gracié par l’ancien roi Robert Baratheon, mon ancien beau-frère au passage, ce nom est resté dans la bouche du peuple de Westeros. Elle fit alors un tour sur son tabouret, me faisant finalement face.
- Disons que tuer son roi est très mal vue par chez nous même si j’ai sauvé leurs vies. Et désormais, on me surnomme plus souvent le Régicide que Ser Jaime Lannister.
Je continue de la regarder aiguiser minutieusement sa lame tandis que je bois une nouvelle gorgée de la gourde. Une mauvaise vision des Suderons. Tout comme nous, des sauvageons. On nous a toujours enseigné dès notre plus jeune âge que les sauvageons ou peuple vivant au-delà du Mur sont le mal. Là-bas n’était pas chez elle, du moins aucun d’eux ne se sentaient chez eux là-bas. Je commençais alors à comprendre le sens de sa phrase.
- Je comprends ce que tu veux dire, chère Freydis. Mais dis-moi donc, que fais-tu ici dans le camp des Stark ?
Cela fait un moment que je ne fais plus attention aux mauvais regards. Heureusement, je n'ai pas ce problème là avec les soldats Mormonts. Ni avec les soldats des Stark depuis que Robb m'avait défendu. Face à la révélation du Lannister, ma main qui tient la pierre à aiguiser s'arrête sur la lame. Comment pouvait-on reprocher à quelqu'un le meurtre d'une personne haut placée pour éviter celui de millier d'autres ? C'est complètement stupide ! J'avais encore tant de chose à apprendre sur le sud. Était-il au moins fière de ce surnom malgré le fait que cela avait plus l'air d'être une insulte qu'autre chose ? A sa place, je le serait. Je serais fière d'avoir osé tué un roi pour sauver la vie des autres.
– Tu devrais quand même être fière de porter ce surnom... Déclarais-je en toute franchise.
Je reprends l'aiguisage de ma lame et j'hésite un instant à expliquer le pourquoi du comment je me suis retrouvée ici. Peut-être est-ce la peur que l'un des hauts dirigeants de ce monde se mette à construire des barrages sur les côtés du Mur. Je ne peux lui mentir, je ne sais pas mentir. On ne m'a jamais appris à le faire, alors soit. Je préfère déclarer la vérité sans détailler toute mon ascension.
– Je suis ici parce que l'histoire des Stark me touche. Le jeune loup n'est pas mon roi, mais je me bats pour lui car il suit une cause noble. Je suis donc dans ce campement parce que j'en ai envie. Déclarais-je en baissant le regard sur mon travail.
On nous a toujours enseigné dès notre plus jeune âge que les sauvageons ou peuple vivant au-delà du Mur sont le mal. Là-bas n’était pas chez elle, du moins aucun d’eux ne se sentaient chez eux là-bas. Je commençais alors à comprendre le sens de sa phrase.
- Je comprends ce que tu veux dire, chère Freydis. Mais dis-moi donc, que fais-tu ici dans le camp des Stark ?
Je la regardais, attendant sa réponse. C’était tellement étrange qu’elle soit dans ce camp. Serait-elle ici car c’est une sorte de prisonnière donc contré son gré ou alors était-elle ici de son plein gré en tant que mercenaire personnel de celui qui s’est proclamé Roi du Nord ? Elle ne tarda pas alors à révéler la raison de sa présence. Elle est donc ici parce que l’histoire des Stark la touche. Etrange. Il n’est pas son roi mais défends sa cause. Même si les Stark sont les ennemis des Lannister et donc de la couronne, je ne peux que comprendre la réaction de Robb Stark. Son père, Ned Stark n’aurait pas dû être tué comme c’était prévu. Seulement mon roi, mon fils Joffrey en a décidément autrement, amusé de la situation. C’est par sa faute si cette guerre a commencée. Elle a donc décidé par envie d’être ici.
- Je comprends mieux alors. Ne préferais-tu pas te battre aux côtés de la couronne et des Lannister ? Tu pourrais avoir tout ce que tu désires. Nous pourrions te donner ce que tu désires le plus, tout ce que tu as désiré au plus profond de toi.
Mes yeux aux couleurs de la glace du mur dévisagent le prisonnier. Toujours d'un air des plus banals. Haïr une personne parce que les autres le faisaient, ce n'était pas mon genre. A quoi bon s'alourdir les épaules avec de la haine gratuite alors que je ne connaissais pas cet homme ? Pensait-il réellement ce qu'il était en train de me dévoiler ? Je finis par m'interrompre encore une fois dans l'aiguisage de mon épée pour plonger mon regard dans celui du Lannister.
« Et d'après toi qu'est-ce que je désire du plus profond de mon être ? » Demandais-je en mimant être intéressée par la proposition de l'homme. « Que pourrais-je bien gagner en me battant pour la Couronne et les Lannisters ? »
Même si les Stark sont les ennemis des Lannister et donc de la couronne, je ne peux que comprendre la réaction de Robb Stark. Son père, Ned Stark n’aurait pas dû être tué comme c’était prévu. Seulement mon roi, mon fils Joffrey en a décidément autrement, amusé de la situation. C’est par sa faute si cette guerre a commencée. Elle a donc décidé par envie d’être ici.
- Je comprends mieux alors. Ne préferais-tu pas te battre aux côtés de la couronne et des Lannister ? Tu pourrais avoir tout ce que tu désires. Nous pourrions te donner ce que tu désires le plus, tout ce que tu as désiré au plus profond de toi.
Elle s’arrêta une nouvelle fois dans sa tâche. Elle me regardait de nouveau dans les yeux et même s’il faisait sombre, je pouvais les voir. Elle avait d’ailleurs un très beau regard. Elle me demande alors ce que d’après moi, elle désire au plus profond de son être faisant mine de s’intéresser à ma proposition. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour obtenir ce que l’on veut même si pour le moment c’était mal barrée. Je ne sentais pas vraiment qu’elle pencherait de mon côté. Il fallait que je trouve quelque chose rapidement pour m’échapper d’ici et retournais à Port Real.
- A toi de me le dire chère Freydis, nous désirons tous quelque chose. Et ma famille a le pouvoir de te le donner et bien plus encore. Nous sommes une des plus grandes familles de Westeros et de plus mon fi… mon neveu en est le roi. Mais pour cela, aides-moi à m’échapper d’ici et vient avec moi à Port Real.
Un silence venait de s’installer entre nous. Je bu une nouvelle gorgée d’eau tout en la fixant. Je savais qu’il y avait peu de chance qu’elle accepte et qu’elle m’aide à me tirer d’ici mais comme on dit « Qui ne tente rien, n’a rien » et au moins j’aurais tenté.
J'observe le prisonnier déclarer à quel point sa famille est puissante, à quel point ils sont capable de tout donner en récompense du régicide. Je me lève alors puis me poste devant la porte de la cage. « Tout ? » Répétais-je en réfléchissant. Je me demandais clairement dans quelle vie cet homme vivait, car c'était clairement une illusion. Son neveu était un roi ? Grand bien lui fasse, je ne ployais le genou devant aucun roi. Sa famille était riche ? Bien... On ne m'achetais pas avec de l'or. Un titre ? Une demeure ? Je n'avais cure des biens matériels. « Ta famille peut-elle redonner vie aux morts ? » Demandais-je, ne lui laissant pas la peine de répondre. « Ta famille peut-elle laisser mon peuple passer le mur avant de l'agrandir de trois fois sa taille ? » Ajoutais-je, plongeant mes prunelles dans les siennes. « Peut-être que là d'où tu viens, les gens accourent vers toi pour une pièce d'or, mais moi, je suis une femme du peuple libre et on ne m'achète pas. » Ma voix était ferme, mais j'étais bien loin de l'énervement. Comment pouvait-il croire que tout le monde vivait pour l'or ? Je pousse un soupire qui en dit long sur l'exaspération que j'éprouve à son égard avant de terminer l'aiguisage de mon épée.
Un silence venait de s’installer entre nous. Je bu une nouvelle gorgée d’eau tout en la fixant. Je savais qu’il y avait peu de chance qu’elle accepte et qu’elle m’aide à me tirer d’ici mais comme on dit « Qui ne tente rien, n’a rien » et au moins j’aurais tenté. Elle m’observe tout en continuant ce qu’elle faisait. Elle s’arrêta soudain avant de se lever. Elle se dirigea vers la porte de ma cage et se poste devant avant de prendre la parole. Tout ? me demanda-t-elle. Ta famille peut-elle redonner vie aux morts ?
C’était la question à dix mille Dragon d’Or. Malheureusement non ma famille ne pouvait en aucun cas redonner la vie aux morts. Sinon j’aurais ramené ma défunte mère. Peut-être que ma famille aurait été plus unie avec sa présence. Ta famille peut-elle laisser mon peuple passer le mur avant de l'agrandir de trois fois sa taille ? Une autre question dont je ne pouvais avoir la réponse. Le roi Joffrey avait le pouvoir de les laisser passer mais je suis sûr qu’il ne le ferait pas. Elle ne me lâchait pas du regard, plongeant le sien dans le mien. Elle avait quelque chose d’hypnotisant en plus de son extrême beauté, je dois bien l’avouer. Peut-être que là d'où tu viens, les gens accourent vers toi pour une pièce d'or, mais moi, je suis une femme du peuple libre et on ne m'achète pas, dit-elle sur un ton ferme mais elle ne semblait pas énervée bien au contraire, elle semblait calme. Beaucoup plus calme que les idiots qui servent de soldats et gardes ici. Elle soupira, un long soupire. Je compris rapidement que l’or ne l’intéressait pas, il fallait que je trouve ce par quoi elle était intéressée. Bien que j’avais ma petite idée avec ses questions.
- Pour répondre à ta première question, malheureusement non, ma famille ne peut ramener les morts à la vie car crois-moi, j’aurai été le premier à ramener ma défunte mère à la vie. Pour ta seconde question, seul mon f… mon neveu ou ma sœur a ce pouvoir et je doute qu’ils vous laissent passé. Je comprends, tu n’es pas attiré par l’or et que tu es une femme libre. D’ailleurs, tu es plus libre que moi à cet instant. Et je l’ai bien compris alors qu’on ne t’achetait pas. Dis-moi donc, Freydis… Qui as-tu perdu et que tu souhaites ramener à la vie ? Je prenais un risque de l’énerver avec ma question mais bon nous allions passé la nuit ensemble, moi dans ma cage et elle à quelques mètres, autant apprendre à se connaitre non ?
De nouveau assise sur le tronc d'arbre à aiguiser son épée nouvellement forgée, Freydis resta un instant dans ses pensées. Les personnes a qui elle avait tenue enfant devaient être debout en ce moment. Les yeux bleus et marchant derrière les Autres. Les réponses du tueur de roi ne la surprenait pas. Le voile de la nuit tombe et le vent se lève. Vent qu'un sauvageon qualifierait de "brise fraiche", mais qu'un suderon appellerait probablement "vent froid". Les gardes préparaient les torches dans la forêt de tentes militaires. Un soldat de la famille Mormont vint en apporter une à la louve des glaces qui rangea son épée dans son fourreau avant d'allumer un braséro improvisé. Illuminant le prisonnier et sa geôlière. Freydis se rassied, posant son coude contre sa cuisse, la paume de sa main soutenant sa tête. Son regard revînt sur le Lannister.
« Des amis que vos Corbeaux ont assassinés sur notre propre territoire. » Fit-elle avec une profonde haine enfouie. « Ils n'ont même pas étés brûlés... Ils doivent suivre les "Autres" maintenant. »