The lone wolf dies but the pack survives - ft Sansa

C’est devant Vivesaigues libérée de la présence Lannister que le camp du jeune loup s’est établi. C’est à partir d’ici que l’ost du Nord contrôle à la fois les terres septentrionales mais aussi le Trident. Et c’est ici encore qu’après les funérailles du Seigneur des lieux et grand-père que les bannerets des Tully se sont ralliés à ceux des Stark pour proclamer le « Jeune Loup », Roi du Nord et du Trident. Alors avait-on confectionné une couronne semblable à celle des anciens rois du Nord, simple mais si significative pour tous ceux présents. Des personnes de hautes lignées mais parfois plus modestes poussés par le désir à la fois de laver l’honneur et la mort d’un homme bon. Mais aussi, de refuser le jour d’usurpateurs consanguins.

Tout s’était fait si rapidement que le principal concerné se fait tout juste rattraper par la violence et la soudaineté des évènements. Les prétentions de Robb Stark ne sont aucunement tournée vers le Trône de Fer. Qu’ils la gardent cette maudite chaise aux épées qui causent tant de mal et de souffrance de part Westeros et depuis trop longtemps. Tout ce que souhaite le tout jeune Roi, c’est simplement récupérer ses deux soeurs qu’il croit encore captive au main de ce petit blondinet idiot. Ah ! Robb s’en souvient de cette fois, pas si lointaine d’ailleurs, où il avait rossé le «petit Prince » lors d’un entrainement à l’épée. S’en était suivi une quasi empoignade, le Stark outré par les manières du blondin, le tout juste évité par Theon qui a retenu son poing que Robb destinait au royal appendice nasal.

Ce n’est pas la mort de son père qui a crée toute l’inimité que le jeune homme avait pour la maison de l’Ouest. Mais elle en fut le plus grand catalyseur. Il les hait. De tout son coeur. Et tout autour de lui, le sentiment est partagé. Cela explique alors certainement toute l’ardeur que son armée met à donner un revers après l’autre à celle du Vieux Lion qui apprendrait bien assez tôt, que le Jeune Loup n’est plus un enfant. Que son nom mais maintenant, son titre est mérité. Pas comme celui qui est assis sur le trône du Continent. Robb n’abandonnerait pas avant que toute sa famille soit désormais saine et sauve dans le Nord, que ses positions soient consolidées et à terme, que la Couronne accepte de bon gré ou non, la scission définitive des Stark aux Sept Couronnes qui n’en comporteraient alors plus que six. Sans compter qu’un autre problème venu de l’Est est aussi à prendre en compte. Cela non plus, le jeune roi ne l’oublie pas.

Loin de se complaire dans la chaleur des salles du château de sa famille maternelle, c’est dans le camp que l’on peut le plus souvent retrouver. Dans cette tente au centre du campement, simple et sobre où flotte la bannière personnelle du Roi, une tête de loup grise désormais couronnée. A la suite de sa désignation, il n’y eut pas de banquet ou de beuverie. Juste le retour à la réalité avec une responsabilité de plus. La guerre n’attend pas et n’est pas propice à la fête bien que parfois au détour d’une partie de dés, quelques éclats de rire peuvent se faire entendre. Le moral devait être bon, c’était indispensable. Alors que Robb se trouvait donc dans ses quartiers, à étudier les dernières nouvelles de ses terres, un écuyer était arrivé en courant, le souffle court.

- Votre Majesté !
- Tss… ne m’appelle pas comme ça...

Dit il, le ton sombre tandis qu’il se lève de sa chaise et l’autre le regarde d’un air surpris. Mais il continue comme il peut.

- Vous…votre…
- Eh bien quoi !

L’écuyer n’aura pas le temps de parler qu’une main gantée, féminine à n’en pas douter, se pose sur son épaule pour le pousser doucement. Alors une silhouette encapuchonnée se glisse dans la tente. La main de Robb se porte aussitôt sur le manche de son poignard. Il plisse les yeux comme pour voir au travers de l’ombre qui couvre le visage de l’inconnue.

- Comment êtes-vous parvenue jusque ici…
Que faisait Rodrik ?

Tout allait très vite, désormais. Lorsqu'elle était revenue à elle-même, elle avait observé, silencieusement, les changements, ou les similitudes. Mais à présent qu'elle avait trouvé un allié en la personne de Tyrion Lannister, elle avait fini d'être passive. Il y avait du travail à accomplir. Ces manigances devant du vin, voilà qui lui tirait un sourire nostalgique. Cela lui rappelait leur mariage. Et surtout, elle appréciait le fait que Tyrion eût à ce point confiance en elle. Maintenant, il fallait accomplir leurs plans.

La première étape s'était plutôt bien déroulée, il n'avait pas été dur de quitter Port-Réal dans les ombres avant de s'enfuir à cheval, guidée et protégée par la Dothraki envoyée par la Mère des Dragons et recommandée par le Gnome. Elle avait ainsi pu amorcer une conversation, et en profiter pour en apprendre plus sur la mystérieuse prétendante au trône. Sansa retenait son opinion jusqu'à une prochaine rencontre. Ce n'était pas la première préoccupation.
Leur route avait été tranquille, jusqu'à ce qu'elles ne croisent des ennemis, d'après Naavi. Alors elles s'étaient séparées, à contre-cœur de la part de la rouquine, la guerrière restant combattre, et la noble prenant la fuite. Heureusement, elle n'était plus très loin de sa destination...

Une fois arrivée au campement de son royal frère, Sansa avait bien cru sa dernière heure arrivée, une nouvelle fois : les gardes ne voulaient pas la laisser passer ! Elle dut enlever sa capuche et exercer son autorité afin de forcer le passage, réclamant d'être conduite à son frère. Un écuyer, un peu plus courageux que les autres, la guida vers une tente au centre de toutes les autres, avec la bannière des Stark flottant dans la brise, à un détail près : le loup était couronné. Le jeune homme pénétra dans la tente afin d'annoncer sa présence, mais le pauvre homme était non seulement à bout de souffle, sa course forcée par la rouquine, mais aussi très impressionné par Robb.

Sansa finit par prendre pitié de l'homme qu'elle avait quelque peu martyrisé, et posa délicatement sa main à travers la toile sur l'épaule de l'écuyer, le faisant se taire à une vitesse admirable. Elle avait auparavant remis sa capuche, une fois son identité prouvée, afin de se protéger du vent glacial. Inspirant pour se donner du courage, la Dame de Winterfell se glissa à son tour dans la tente, voyant pour la première fois depuis des années son frère aîné. Submergée par l'émotion, elle en manqua le regard alarmé de celui-ci, ainsi que son mouvement vers son poignard. Toutefois, elle ne manqua pas les paroles de celui-ci, qui lui tirèrent un sourire amusé.

- Robb Stark... Le Roi du Nord...  Ne me reconnais-tu point, très cher ?

Son regard oscillait entre l’ombre qui se tenait là, à l’entrée de sa tente et son écuyer qui ne pouvait réprimer un sourire idiot. De quoi le rendre plus sombre encore que de voir ce crétin si béat. Ce n’est pas que Robb soit devenu parano mais disons que sa situation plus que sensible au centre de ce vaste échiquier lui fasse prendre bien des précautions. La méfiance. Il apprend parfaitement à l’user quand on sait que l’honneur est une denrée rare qui se perd. Ne parlons pas de loyauté bien que sous ces latitudes, elle semble encore avoir de beaux jours mais s’étiole à mesure que l’on descend vers le sud.

- Robb Stark... Le Roi du Nord...  Ne me reconnais-tu point, très cher ?

Or donc, cette voix qui l’interpelle le fait se redresser légèrement. Surpris ? C’est un fait. On ne peut pas dire que notre ami soit des plus expressifs mais là, l’émotion est telle qu’il lui est bien difficile de la dissimuler derrière la mine sombre habituelle. Quel grand frère serait-il si il ne pouvait ressentir ce lien particulier quand elle s’adresse à lui. Le timbre de voix a un peu changé, il pourrait presque entendre Catelyn, sa mère. Et qui mieux que sa cadette pour lui ressembler.

- Sansa ? C’est toi ?

Dit il, encore un peu hésitant. Pourtant sa main s’était décrispée du manche de sa dague pour que le Jeune Loup fasse le tour de cette table imposante et encombrée de paperasse. Alors devenu jeune homme, solide et fort, Robb venait se porter à la hauteur de « l’inconnue » qui ne l’était plus tant que ça. Impatient comme toujours mais surtout, poussé par la curiosité, le Roi du Nord repoussait alors le capuchon qui couvrait le visage de la jeune femme. Son cœur en raterait un battement.

A voir la tignasse rousse flamboyante et ces prunelles de glace, sa question somme toute rhétorique trouve une réponse. Robb s’autorise alors un sourire soulagé. Heureux aussi. Si il a déclenché cette guerre, réuni l’ost du Nord ce n’est pas uniquement pour venger son père, reprendre le Nord à ces lions affamés. C’était aussi pour elles, ses sœurs qu’ils pensaient prisonnières. Ces deux là n’ont jamais été particulièrement proche au fur et à mesure qu’ils grandissaient mais là n’est plus la question quand le Jeune Loup la serre dans ses bras. L’écuyer avait quant à lui disparu.

- Par les Anciens Dieux. Comment es-tu arrivé ici ? Comment as-tu traversé le front ? Bon sang… Et pourquoi ça ne m’étonnes presque pas ?

Admets t’il en voyant ce regard plus dur, plus déterminé. De l’acier sous la glace. Quelque chose a changé en elle. Robb le voit. Le sent. On ne peut rien cacher quand l’on est à ce point lié. Les Stark ont au moins ce don. Robb se détache de sa jeune sœur, l’invite à prendre place dans un siège presque enthousiaste. Ça change. Une bonne chose, une bonne nouvelle qui vient égayer le quotidien morne qu’ils vivent tous dans ces plaines humides.

- Et Arya ? Où est-elle ? Elle est avec toi ?

Il l'assommerait presque de question mais celle-ci est tout aussi importante.

Ah. Le petit loup l'avait reconnue. Enfin. Il faut dire, ce n'était pas très gentil de sa part de débarquer sans prévenir dans le campement de guerre. Mais Sansa n'avait pas le temps pour la gentillesse. Plus tard, peut-être. Quand les guerres auraient cessé. Mais ce n'était pas encore l'heure.

Elle se laissa découvrir par son frère, la tête haute et le regard de glace. Du coin de l’œil, la rousse vit l'écuyer disparaître, les laissant à leurs retrouvailles. Brave petit soldat. Elle lui en était reconnaissante. Lorsque l'étreinte d'ours de son frère se referma autour d'elle, elle ne put que la resserrer encore, presque incrédule de cette situation. Malgré tous les événements... elle n'avait jamais été sûre de réussir à revoir Robb. Les Dieux étaient en sa faveur, pour le moment.

- Tu m'as manqué, cher frère... ne put-elle s'empêcher de murmurer, la tête blottie contre la poitrine forte de son frère.

Ils se détachèrent ensuite, reprenant une posture plus digne de leurs rangs respectifs. Mais dans l'intimité de cette tente, Sansa n'avait que faire de la dignité. Elle avait enfin avec elle son frère mort. Qui oserait les déranger, les puissants Stark ? Sansa s'installa dans le siège proposé, un sourire flottant sur ses lèvres de givre.

- Tant de questions... Je vois que tu n'as pas changé, petit loup. C'est une longue histoire, Robb. Et je ne suis pas sûre de pouvoir tout te dévoiler. Aurais-tu quelque chose à boire afin de partager ce conte ?

Et du vin, si possible. Elle blâmait Tyrion pour sa consommation en hausse de l'alcool. Mais les événements qui se dévoilaient peu à peu étaient plus faciles à accepter avec une boisson pour calmer ses nerfs. Tant de tracas, tant de choses à faire et à défaire... Un monde neuf à construire.

- Tout d'abord. Arya n'est pas avec moi, mais elle est en sécurité, n'aies crainte. La louve sauvage en elle ne peut être contenue. Elle suit sa propre voie, et elle en est heureuse. Elle n'a jamais été entre les mains des lions. Quel dommage d'ailleurs, je suis sûre qu'elle aurait offert un spectacle intéressant, à les frustrer et à se rebeller...

Un sourire amusé ornait ses lèvres, songeant à ses propres retrouvailles avec la louve indomptable. Si quelqu'un d'autre avait ses souvenirs, cela serait Arya, sans aucun doute. Et Sansa connaissait le chemin de sa sœur, elles avaient partagé leurs expériences, avant. Personne ne pouvait l'en détourner.

Malgré le visage encore caché sous le capuchon, il n'aura fallut qu'entendre le son de sa voix pour se rendre compte de qui se tenait là. Dans son for intérieur, quelque chose remuait à la vue de cette silhouette. Sa main s'était portée naturellement à la poignée de sa dague mais étrangement, son instinct lui disait qu'il n'aurait pas à s'en servir. C'était une « amie » et pour cause. Robb a bien fait de l'écouter... pour une fois. A la différence de son père de qui pourtant, il a tout apprit ou presque, le Jeune Loup reste toujours aussi impulsif et sanguin parfois. Ça lui jouerait des tours mais il y travail.

Bref, le court moment de tension retombe aussi sec pour laisser place à des retrouvailles sincères mais qui restent néanmoins presque pudiques. Bien qu'il ait serré sa sœur dans ses bras, à la fois poussé par le soulagement et la joie, de tels élans sont bien rare de la part de Robb. Sansa n'est pas prête à en revoir de si tôt quand on connaît le jeune homme. Il avait sourit néanmoins, aux paroles de la jeune femme posant la tête sur la sienne. Puis les revoilà à reprendre une petite distance, comme si de rien n'était.

Tous d'eux s'installent, Robb reste pendant aux lèvres de sa cadette tant il l'assomme de questions Cela dit, les mots de Sansa ne manque pas de lui faire légèrement froncer le regard tandis qu'il lui servait une coupe de vin pour la lui tendre.

- Du Dornien. J'ai eu une visite il y a peu de temps. Inattendue mais intéressante avec quelques compensations pour le temps demandés. C'est mieux que la piquette du coin...

Dit il non sans tenter de la mettre à l'aise.
Robb a bien du mal à cacher un nouveau soupire de soulagement que d'apprendre que leur petite sœur n'est pas aux mains des lions. Sansa l'assure de son bien-être et quant à sa ténacité, cela fait rire le Roi Du Nord.

- Je suis aise d'apprendre de telles nouvelles. Ah ! Je n'en doute pas un instant, cette petite teigne. Combien de fois aura t'elle remise Bran et Rickon à leur place. Mère en revanche serait soulagée au moins d'apprendre où elle se trouve.

Reprenant sa place, il pose les coudes sur le bureau encombré de papier, d'une carte et d'un gobelet vide puis fixe sa jeune sœur de ce regard de glace. Aussi dur que le Nord lui-même. Un regard qu'ils partagent tous les deux, forgés par la douleur, la guerre et la survie.

- Sansa. Nous sommes entre nous dans cette tente. Parles sans crainte.

Comme pour l'encourager de réellement tout lui dire.

Pendant qu'elle parlait, Sansa avait vu son frère froncer les sourcils, reprenant une apparence sévère et presque coléreuse. La guerre ne faisait pas du bien à Robb. Elle qui l'avait toujours connu souriant et malicieux, elle ne le reconnaissait presque plus, et la ressemblance avec Jon était frappante. Ainsi qu'avec Ned, lui souffla une petite voix ayant les accents de Tyrion.

Ne laissant rien paraître de son malaise, Sansa attrapa le verre tendu, remerciant son frère d'un sourire. Et miracle, c'était du vin. Heureusement que son aîné avait moins de scrupules et de manières que Catelyn, sinon la discussion aurait été encore plus compliquée...

- Un cépage dornien ? Tu es gâté, très cher... Un cadeau bien digne du Roi du Nord... Aurais-tu eu la visite de la famille Martell ?

Elle prit une gorgée, appréciant la rondeur du vin sous sa langue, et le parfum chatouillant ses papilles. La rousse avait appris à apprécier le bon vin sous la tutelle de Tyrion, encore lui. Les paroles de Robb sur la petite Arya lui tirèrent un nouveau sourire amusé. Arya aurait adoré rendre fous les Lannister. Sa sœur allait-elle refaire le long chemin l'éloignant de sa famille afin de reformer son corps aux compétences, ou alors allait-elle changer son destin ?

- Où se trouve Mère ? Je m'attendais à la trouver dans le camp, avec toi, mais elle n'est visiblement pas ici... Que s'est-il passé ?

Il s'agissait d'un point de divergence par rapport aux événements, selon ce qu'elle avait appris. Catelyn avait été une des raisons de la trahison des Bolton. Si elle n'était pas dans le campement... qu'est-ce qui allait changer ? Est-ce que quelqu'un ici avait ses souvenirs ?

- Je sais que nous sommes seuls, autrement je n'aurais jamais abordé le sujet. Mais... c'est compliqué, Robb. Je peine moi-même à accepter les événements. Et surtout, je veux ta promesse que tu n'agiras pas de façon impulsive. Tu resteras assis avec moi, tu m'écouteras, tu me poseras des questions, tu dormiras sur ces nouvelles connaissances. Tu ne te lanceras pas dans des aventures ou que sais-je.

Le regard de glace de Sansa exprimait son sérieux : si son frère n'acceptait pas ces conditions, elle ne parlerait pas. Plus que tout au monde, elle craignait de rendre les choses pires, et de mener sa famille, les personnes qu'elle aimait, à leur mort.

A la question de sa sœur concernant les Martell, Robb se contente que d’un regard équivoque et un léger rictus en coin en guise de réponse. La rencontre avec le Prince Dornien fut plus qu’enrichissante bien que les deux hommes ne furent pas sur la même longueur d’onde quant aux projets du jeune Stark. Cela dit, depuis le temps et au vu de la nouvelle donne qui se présente sous l’apparence d’une jeune sœur sur le retour, les paroles d’Oberyn refont leur chemin. La Vipère avait peut-être raison quant à ses vastes désirs utopiques ? Pourtant il y croyait dur comme fer. Maintenant il doute. Il se remet en question. C’est une bonne chose en soit. Désormais tous les deux installés, le Jeune Loup ne peut s’empêcher de lâcher un vaste soupire à l’évocation de leur mère. Robb reposa donc la coupe sur la table encombrée puis se frotte distraitement le visage. Comme si cela pouvait faire fuir les soucis.

- Mère est… retournée à Winterfell. Nous avons eu des divergences d’opinions qui sont pour l’heure irréconciliable. Et certaines initiatives qu’elle a pu prendre n’ont fait qu’aggraver la situation. J’ai préféré me débrouiller seul.

Dit il d’un air sombre. Contrit. La situation avec la Dame de Winterfell n’avait jamais été si tendue. Robb ne lui a pas pardonné le marché passé avec le vieux Frey en son nom. Marché qui par chance à capoté plus tard avec la fuite de Jaime Lannister aidé par l’un des fils de ce vieux sénile. D’ailleurs, ce n’est qu’une question de temps avant que Les Jumeaux n’aient des comptes à rendre pour l’occasion. Et ça, Caitlin ne doit pas être au courant. Pas encore. Histoire de faire passer cette triste histoire, Robb termine d’un trait son verre pour s’en resservir un autre dans le même temps. Et dire qu’il va à peine sur ses 18 ans. On lui en donnerait 5 de plus maintenant, avec cette allure, cette barbe qui lui mange le visage et les traits tirés.

Le jeune homme préféra entendre sa sœur et son histoire. L’introduction de cette dernière quant à ce qu’elle s’apprête à lui apprendre le fait se rembrunir qu’un peu plus. Il s’était redressé sur son siège pour lui faire face, silencieux. Se contenant d’un simple hochement de tête. Si c’était le prix à payer pour de nouvelles informations. Une nouvelle situation. Le regard d’acier du Stark s’était fait aussi sérieux que celui de sa jeune sœur.

- Je t’écoute.