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Ce que la science n'explique pas ¤ feat. Oberyn Martell

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(#) Jeu 31 Oct 2019 - 1:48
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Oberyn & Silas


You've got a friend in me
You've got troubles, well I've got 'em too


A Dorne le temps est encore clément, plus que cela même. La chaleur n’est pas si torride aujourd’hui, ce n’est pas irrespirable, mais personne n’aurait idée de trop se couvrir. Dire que les choses vont apparemment changer. On dit que l’Essos est prisonnier de la glace et que cet étrange et inexplicable phénomène va se répandre dans Westeros.

L’hiver vient.

Même pour un esprit rationnel comme le sien cela dit, les constatations qui ont été faites de ces curieux événements demeuraient un véritable mystère. Et pire, depuis qu’on leur avait annoncé cette nouvelle, au fond de son cœur, Dryden était terriblement inquiet. Un sentiment qui l’a rarement voire jamais habité. Si les cités libres sont figées dans ce froid qu’en est-il de sa « mère » ? Il ne peut se résoudre à imaginer le pire. Dire qu’il ne l’a pas revue depuis dix-sept ans. Aujourd’hui il le regrette. Le presque-quarantenaire écrivait sporadiquement à Elyssa. Il n’oubliait pas les dates importantes comme son anniversaire, répondait toujours à ses lettres qui étaient plus nombreuses. Plusieurs fois elle l’a supplié de venir à Lys même dans la plus grande discrétion afin de voir comme le temps l’a rendu beau. Mais c’était un trop gros risque.

L'hiver vient.

Et maintenant, il regrette de ne pas l’avoir pris. Pour elle. Pour celle qu’il aime comme sa mère bien qu’il n’ait jamais rien dit en ces termes. Aura-t-il eu la malchance de perdre et ses parents biologiques et ses parents adoptifs ? Cela provoque en lui une certaine tristesse qu’il cache pourtant à la perfection. Une habitude de ne pas se montrer vulnérable et de ne pas savoir composer avec ses rares émotions. Aurait-il dû lui en montrer, au moins à elle ? Il se torture depuis bien deux heures ainsi. Ce n’est pas la première fois. Il en rêve parfois la nuit. Lys sous la glace. Et c’est son cœur qui se fige.

L'hiver vient.

Accoudé à la rambarde d’une des terrasses des jardins aquatiques, le regard azur de celui qu’on nomme Silas se perd à l’horizon. Sa longue tunique émeraude de tissu fin ondule doucement sous l’effort de la brise légère. Le bruit de l’eau l’apaise. Venu au départ sur une impulsion, il apprécie de prendre l’air de temps en temps depuis qu’il vit à Lanchélion.

L'hiver vient.

Mais le blondinet est bien loin de se douter de ce qui va suivre. Là, maintenant. Il n’a même pas saisi que le Prince de Dorne approchait pour lui faire part de choses plus troublantes encore que ce tourbillon de gel. C’est dire. Son esprit scientifique ne saura plus où donner de la tête.
(c) sweet.lips
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(#) Sam 7 Mar 2020 - 12:24
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Ce que la science n'explique pas
Un discussion a coeur ouvert avec Ellaria venait de remettre en cause toutes les certitudes et les croyances d’un esprit pragmatique et rationnel que le sien. Dire que Oberyn n’était pas perplexe ou plutôt, troublé, par toutes ces révélations serait mentir. La Vipère avait préféré laisser son amante de coeur se reposer, au calme, après tant d’émotion et de douleur. Mais aussi d’incompréhension et de suspicion. Pourtant, Oberyn avait dû finir par le reconnaitre, qu’il le veuille ou non : il était mort, Ellaria l’a vu. Il avait échoué et les Martell avaient disparu avant de revenir d’un endroit où d’ordinaire, personne ne revient.

Le Prince croyait la Sand mais son esprit réclamait comme une preuve, quelque chose de tangible à quoi se raccrocher pour réellement prendre ce parti. Mais aucune ne pourrait lui être apportée si ce n’est les témoignages de ceux qui se souviennent. Ils sont si peu nombreux hormis deux d’entre eux : la Targaryenne et sa suivante. Le Puîné n’est pas pour l’heure en état de demander des explications. Son esprit trouble et sombre le fait se diriger plutôt vers les quartiers d’un homme loyal à sa personne. Celui qui le suit depuis de longues années maintenant dans ses nombreuses pérégrinations et qui a lui aussi, donné sa vie après que la Vipère soit partie. Maintenant, Oberyn en était sûr : Silas était plus qu’un simple alchimiste débraillé et babillard. C’était un ami. Un ami cher qu’il devait investir d’une mission particulière.

Comment lui expliquer ce qu’il a bien eu de mal à comprendre concevoir ? C’est une question qui le tourmente tandis qu’à pas feutrés, il remontait un couloir de la Tour de la Lance puis descendre dans les étages inférieurs, là où se trouvaient les quartiers du Lysiens. Les mains dans les dos, les doigts qui se nouent nerveusement, le Dornien se perdait dans ses pensées sombres. Ruminant une nouvelle approche quant à sa propre mission dont il veut écarter ses proches. Si insouciant, avec un soupçon d’arrogance de ces personnes qui ont réponse à tout, Oberyn est un autre homme quand il pénètre les appartements de l’alchimiste, la mine sombre et le regard vague. Un regard qu’il portait alors sur l’occupant des lieux, tourné vers la mer comme il a si souvent l’occasion de le faire. Alors le Prince se souvient de ce fléau qui terrasse Essos, les terres du Lysien. Là où ils se sont connus.

- Tu as l’esprit sombre et inquiet, mon ami. Je le sens…

Dit il en s’approchant du grand dadet.

- Je le sens, car moi aussi je suis de cette humeur.

Il s’accoude à son tour sur le balcon, se perd vers la mer et les nombreuses voiles encore au large et qui demain, viendront accoster sur les quais de Bourg Cabane et d’ailleurs à Dorne avec leur flot de réfugiés.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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(#) Dim 5 Avr 2020 - 17:20
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Oberyn & Silas


You've got a friend in me
You've got troubles, well I've got 'em too


Dorne est un territoire magnifique, plus particulièrement Lanechélion et son incroyable palais. Il y a de la beauté dans le désert qui s’étend, cette sécheresse qui s’oppose à la mer d’azur qui borde le pays. Lorsqu’il n’est pas enfermé dans son laboratoire, attenant à ses appartements, Silas aime profiter de la vue, il flâne dans les endroits vides de monde ou reste simplement assis au bord de sa fenêtre pour contempler l’immensité des terres. C’est fou ce qu’il a changé depuis qu’il est ici. Cela fait plusieurs années pourtant mais parfois il y pense. Comme les choses évoluent et de façon étrange. Auparavant, le monde extérieur lui importait peu, il s’occupait de survivre et de faire la seule chose qu’il aimait. La science. Le paysage n’était pas sa première préoccupation. Mais il a fini par trouver un apaisement certain chez les Dorniens. Il aime toujours autant passer nuits et jours à travailler sur de folles décoctions mais il prend aussi plaisir à se laisser vivre, un peu.

Cela dit, même s’il a trouvé une place grâce à Oberyn, le blondinet continue d’agir en ombre ici, le plus souvent discret, solitaire, secret même lorsqu’il vogue dans d’autres quartiers. Une habitude qui a la vie dure et surtout un petit complexe caché mais sans doute éternel. Celui que seul le Prince nomme Dryden se sent parfois bien illégitime ici. Pourtant même les bâtards ont leur place. Mais que dirait-on du vaurien de Lys installé dans le palais d’un prince ? Il a toujours fait fi de l’avis général, mais il n’empêche que le jeune homme n’a jamais eu de valeur qu’aux yeux de sa mère et de son défunt père. Cela étant, il ne regrette rien de son parcours, le lysien a vécu une belle vie, même si c’était une vie de fugitif. Et il est… Heureux ? Ici. Auprès de personnes qui l’acceptent peu importe d’où il vient et pourquoi. D’ailleurs seul Oberyn connaît cette histoire dans le moindre détail.


Enfin, lorsque la voix chaude de son ami résonne, le blondinet sourit, sans un sursaut pourtant.

- Tu me connais bien trop Oberyn…

Souffle-t-il d’une voix taquine, sans quitter son poste d’observation un instant. Jamais Silas ne tutoie son Prince, sauf dans l’intimité comme à cet instant, une façon de montrer qu’il accepte son autorité, qu’il le respecte devant les autres autant que dans le secret. Ça a toujours été ainsi. D’ailleurs il l’a vouvoyé longtemps. Jusqu’à ce que cela vienne naturellement. Avec la confiance et un lien qu’il ne s’explique pas.
Mais aux paroles de son ami et amant, le lysien oublie son propre trouble et tourne son regard clair vers lui, attentif. Il remarque en effet cet air sombre si rare chez lui.

- Je le vois… Ce n’est pas commun de lire cela dans tes yeux. Que se passe-t-il ?
(c) sweet.lips
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(#) Dim 5 Avr 2020 - 20:53
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Ce que la science n'explique pas
Ils se connaissent depuis assez longtemps pour que le Prince ne soit pas offusqué d’une telle familiarité à son égard. Les deux hommes savent se jauger comme personne. Se comprendre comme rarement aussi. Silas est à la fois un ami, un amant. Dans une autre vie certainement aurait-il pu être un frère ? Et parfois, la Vipère se sent rassuré d’avoir un homme d’une telle loyauté dans son entourage avec un esprit aussi curieux et cartésien que le sien. Ellaria est sa conscience dans ses choix où l’on réclame de la passion, où la famille est une donnée importante. Silas l’est quant à lui, dans la connaissance, les questions philosophiques ou même savantes. Ce n’est pas parce que le prince cadet de Dorne a déserté la Citadelle par ennui que son esprit n’est plus aussi curieux. Bien au contraire. Les plaisirs de la vie comme il l’entend passent aussi par cette dite connaissance. Et en ça, le Lysien se détache aisément. On ne parle pas de religion. De légendes poussiéreuses que les vieux mestres rabâchent à longueur de temps. Mais d’alchimie. De poisons. De médecine, d’histoire aussi. Bref, du concret, du tangible.

C’est de ce concret et tangible dont il a besoin maintenant. Auprès du blondinet. Tandis qu’il vient s’appuyer sur le balcon pour laisser son esprit divaguer vers l’horizon. La mer à perte de vue et les voiles des bateaux venant d’Essos qui s’ont d’autant de points de couleur sur un océan clame. Sous la bienveillance du soleil, symbole de sa maison. Décidément, aussi bien pour l’un que pour l’autre, ils sont un livre ouvert. Oberyn laisse la question en suspens de longues secondes. Ne sachant vraiment pas, par quel bout commencer son histoire. En redoutant la manière dont pourrait prendre la chose son érudit d’ami. Le coude sur le garde-fou, le menton dans le creux de sa main, la Vipère ne tourne même pas le visage vers lui et parle d’une voix à la fois soucieuse et distraite.

- Toi et moi sommes passés par des moment critiques de l’autre côté du Détroit. Essos n’a pas toujours été tendre avec nous. La guerre faisait son oeuvre. Je n’ai jamais eu peur de mourir. Tant que c’est l’arme à la main ou alors dans les bras d’une amante ou d’un amant - dit il alors que ses prunelles obliquent vers le blond - mais une question demeure. Qu’y a t’il après ?

Cette question qui doit se poser depuis que le monde est monde. Mais jamais les deux amis ont eu à parler de ce genre de chose jusqu’à aujourd’hui. Certainement ce qui attisera la curiosité de Silas. Oberyn a la réponse. Une drôle de réponse.

- J’ai toujours crû que les Septs accorderaient le repos de l’âme aux âmes pures. Auprès de la Mère ou du Guerrier. Et toi ? Qu’est-ce que cela inspire à ton esprit de savant ?

Le Serpent faisait pour la première fois aveu d’une certaine foi quant à cette question. Foi désormais remise en cause. Et pas qu’un peu.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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(#) Mar 14 Avr 2020 - 1:05
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Oberyn & Silas


You've got a friend in me
You've got troubles, well I've got 'em too


D’autres n’oseraient pas s’adresser à lui de cette façon même dans « l’intimité ». C’est aussi sa façon de le considérer comme un égal, sans oublier le respect publique et dû à son rang, de lui montrer peut-être inconsciemment qu’il le considère comme plus qu’un souverain. Silas n’a jamais connu l’amitié mais il sait au fond de lui que c’est une des choses qui les lie. Ils sont plus que des amis mais cet aspect de leur « relation » est très précieux aux yeux du blondinet. Ils n’ont pas cessé d’être amis alors même que le lysien a quitté le Prince pour quelques années. Bien sûr il lui a juré de revenir quoiqu’il arrive. Le jeune homme a toujours cru qu’il resterait seul, isolé du monde mais il a trouvé à qui montrer sa bonté et sa loyauté derrière sa bizarrerie. Et plus rien ne pourra changer cela désormais.

Du coin de l’œil, l’alchimiste observe son amant, intrigué. Inquiet dans les tréfonds de son inconscient peut-être. Quelque chose ne va pas, il le sent bien. Dryden serait presque capable de se montrer soucieux à son tour et d’oublier son visage neutre ou ses airs espiègles. Voir Oberyn distrait à ce point, perdu et pensif est si rare. Son discours l’est plus encore. Il l’écoute avec beaucoup de sérieux mais réprime un éclat de rire à sa dernière question. En voilà de drôles d’idées, aurait-il trop bu ? Il se poserait presque la question.

- Oberyn Martell se demande ce qu’il y a au-delà du trépas ? Serait-ce un rêve ? Dans ce cas ils seraient bien moins vêtus ! Non sérieusement… J’ignore la réponse à ta question toutefois… Laisse-moi y réfléchir.

Et Silas se fait pensif à son tour, les sourcils froncés comme toujours lorsque sa cervelle se remet en route. Il s’assoit sur le rebord de la fenêtre, se frotte le menton du pouce.  Sa seule inquiétude face à la mort serait de trépasser sans gloire ni reconnaissance. Vaurien à jamais.

- Crois-le ou non je ne me suis jamais interrogé longuement à ce sujet. Puisque ma foi est quasi inexistante, je me suis toujours dit que dans le pire des cas il n’y avait rien après la mort. Simplement le néant. Peut-être est-ce vrai d’ailleurs ? Cela dit, s’il y avait quelque chose… Alors en toute logique cela devrait dépendre de nos croyances, la foi envers les Sept, le dieu de la Lumière, les Anciens ou que sais-je ne peuvent tous nous conduire au même endroit ? En ce cas il y aurait autant de « lieux » où iraient les âmes qu’il y a de confessions. Imaginer le repos de l’âme… C’est une belle chose néanmoins. J’imagine que la plupart des gens ont besoin de s’en convaincre pour vivre sans trop penser à leur fin ou pour soulager la peine que cause une perte. Mon esprit rationnel et savant pense que rien ne nous attends lorsque vient la fin. Toutefois, si tu espères plus que cela, alors je souhaite me tromper.

Lui souffle-t-il avec une rare douceur. Sa main se pose furtivement sur la sienne, un geste amical, qui se veut rassurant. Son regard azur cherche le sien.

- Dis-moi ce qui te tracasse mon ami. Ce n’est pas seulement la question du trépas qui t’inquiètes, n’est-ce pas ? Tu peux tout me confier tu le sais bien.
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(#) Sam 18 Avr 2020 - 12:22
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Ce que la science n'explique pas
Voilà que le Lysien se met à éclater de rire à sa question. Si d’ordinaire le Prince aurait prit la chose à la rigolade, là, le Dornien a bien du mal à se dérider. Un profond soupire lui échappe ainsi qu’un grognement presque vexé. Oberyn vexé. Faut le faire ! Le coude sur la rambarde de pierre, le menton dans le creux de sa main, la Vipère grogne presque dans ses dents.

- Silas… soit sérieux deux minutes. J’ai pas la tête à ce que tu t’en moques ?


Son regard sombre et fatigué oblique alors vers l’alchimiste. L’autre n’a pas tord dans un sens. Il le connait que trop bien. C’en est parfois effrayant. Puis il reporte les yeux sur la mer. Sur les vagues qui s’échouent tranquillement sur le sable de cette place où il a l’habitude de s’entrainer avec son garde du corps. Silencieux. Les paroles de sa douce tournent en boucle dans son esprit. Il a bien l’idée de comment aborder la chose mais si ce crétin continue de se payer sa fiole, le peu de patience pourrait donner lieu à une engueulade ici aussi, inédite. Oberyn n’en a pas envie. Pas avec Silas. Ellaria lui aura suffit pour aujourd’hui. L’autre repris du sérieux et se met réellement à réflechir. La Vipère en est soulagée.

Il finit par tourne le dos à la mer, croisant les bras sur le torse, froissant cette tunique ocre brodée d’or et de soleil, Oberyn se fait aussi calme que son ami qui lui étale alors son avis sur la question. Plus le Lysien parle, plus le Serpent hoche la tête. Les deux hommes auraient été sur une même longueur d’onde sur le sujet, deux heures auparavant. C’est une certitude. Mais maintenant, tout est remit en cause. La Création même est remise en question. Ce ne peut être qu’une volonté Divine universelle. Oberyn n’en voit pas d’autres raison. Drôle de conversation entre un athée et un croyant pas franchement pratiquant c’est peu de le dire. Entendre que Silas est plus partisan du néant, du chaos n’étonne guère la Vipère. Quant à sa réflexion sur la multitude d’au-delà en conséquence d’autant de religion, l’idée se tient.

Puis la main de son ami se pose sur la sienne. Leur regard se croise et Silas peut voir un trouble qui jusque là, il n’a jamais vu chez le Dornien. Difficile pour ce dernier de le cacher. D’ailleurs que ce soit avec l’alchimiste ou son amante de coeur, la Vipère ne cache rien. Tout est une question de confiance. Les paroles bienveillantes de ce dernier lui soutirent un rire nerveux.

- Je peux tout te dire, je le sais bien. Mais peux-tu tout entendre ?

Nouvelle question quasi-philosophique. Rarement dans leur discussion sérieuse.

- Si je te disais que toi, moi… d’autres sont morts. Dans une vie passée. Pour revenir dans celle-ci, sans aucune conscience jusque là de cet état de fait ?

Voilà, il pose la première pierre d’une chose pour lui encore inconcevable il y a quelques minutes.

- Si je te disais que j’ai été tué par la Montagne. Que j’ai failli à ma promesse. Qu’Ellaria a soulevé Dorne contre les Lions. Que tu l’y a aidé mais tous avez péri. Puis nous revoilà. Avec une nouvelle chance entre les mains. Y crois-tu ? Car c’est… je sais difficile à comprendre, mais c’est la vérité.


Dit il le plus sérieux du monde.

- Je ne comprend pas moi même. Mais Ellaria me l’a dit. L’apprenant elle-même d’une autre source ayant vécu la même expérience. Est-ce les Dieux ? Le Destin? Un maléfice ? Que sais-je. Mais nous en sommes là.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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(#) Dim 3 Mai 2020 - 18:52
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Oberyn & Silas


You've got a friend in me
You've got troubles, well I've got 'em too


Le Lysien est véritablement choqué par la réaction de son ami. Et il en faut pour le surprendre ! Il n’aurait pas pensé que la chose soit si grave, du moins pas cette question car cet air qu’il voyait chez lui était presque inédit. Le blondinet se sent même coupable d’avoir ricaner ainsi. Il pose la main sur son épaule pour plonger son regard désolé dans le sien.

- Pardonne-moi mon ami, je… Je ne pensais pas que cela soit si grave.

Et ça l’inquiète vraiment. Silas, inquiet. Ça non plus ça n’a rien de banal. Mais ils sont aussi proches que des frères, bon peut-être un meilleur ami pour rendre leurs ébats moins incestueux. Quoiqu’il en soit, jamais il ne l’a vu dans un tel état et ça ne lui plaît pas. Ses tracas sont refoulés bien loin dans son esprit pour ne se focaliser que sur ce que lui présente le Prince.

Assis sur le rebord de la balustrade, dos à la mer et face à son amant, sans le moindre vertige, il observe Oberyn d’un œil critique. Preuve qu’il recouvre tout son sérieux mais surtout que ce regard perdu requiert bel et bien toute son attention.

La réflexion que lui propose son ami est bien difficile, il tente de trouve le bon filon pour lui exposer son point de vue peut-être un peu trop « simple », pas primitif mais peu réfléchi. La vie après la mort ne l’a jamais intéressé. Contrairement à bien d’autres scientifiques et alchimistes. Lui se contente de vivre au présent, c’est déjà une bonne chose. Cependant, une drôle de pensée, furtive, le surprend et il perdrait presque le fil une seconde. Un rappel de ce qu’il s’est déroulé dans l’Essos, peut-être à Lys… La glace. Etaient-ils tous morts ? A-t-il perdu la seule femme qu’il n’ait jamais aimée ? Celle qui fut la meilleure des mères ? Une idée qui lui est bien insupportable, plus qu’il n’oserait l’admettre. Si c’était vrai toutefois… N’espère-t-il pas que sa mère adoptive trouve le repos de l’âme dans un bel endroit ? Il n’en sait foutre rien et ça le perdrait presque. Mais Silas garde le cap.


Le discours terminé, il note parfaitement le trouble dans les yeux sombres de son amant. Cela lui serre le cœur, lui qui se vante de ne rien ressentir… L’attachement est évident, pas de l’amour mais un lien évident. Il noue ses doigts aux siens, caresse son poignet de sa main libre, peu habile de ses mots quand il faut conforter l’âme et le cœur, il sait au moins avoir les gestes pour les apaiser un peu et montrer qu’il compatit à sa façon.

- Je suppose que ta question n’a pas pour but de lancer le débat ? Dis-moi ce qui te tracasse et je te dirai si je peux l’entendre.

Répond-il avec bienveillance. C’est que le dadet a gagné un peu en sagesse avec l’âge, et peut-être qu’il est prêt à faire un effort pour la personne la plus proche de lui.


- Morts ? Revenir… Tu veux dire comme… Un retour dans le passé ?

Il fronce les sourcils. Plus concentré sur ce qu’il dit là que perplexe quant à la probabilité de la chose. Comment une chose aussi saugrenue a-t-elle pu germer dans son esprit scientifique ? Voilà le vrai mystère. Silas ne dit rien de plus. Il tente de réfléchir à ce que lui dit son amant mais cela n’a aucun sens. C’est chose impossible. Le voilà perdu à son tour, tous les efforts du monde ne suffisent pas à établir une vérité dans son esprit. Mais le sérieux d’Oberyn lui fait envisager très gravement la chose. Soit Ellaria et lui ont bu un genre de… Poison de confusion, soit… il y a forcément une explication.

- Je suis navré mais… Je ne comprends pas… Je veux dire… Nous avons vécu toutes ces choses, nous sommes morts mais nous sommes… Revenus ? Avant que cela ne se passe ? C’est… Impossible… Scientifiquement impossible… Mais je suppose que ce sont là des questions métaphysiques.

Il a besoin de mettre des éléments concrets, des considérations plus ou moins scientifiques là-dedans. Sinon comment saisir une telle illusion ? Autre chose le tracasse néanmoins.

- Tu dis qu’une personne a révélé cela à Ellaria mais lui a-t-elle donné la moindre preuve ? Je suis surpris qu’elle puisse croire à quelque chose d’aussi invraisemblable…

Car le Lysien n’a pas compris que la Sand elle-même possède ces mêmes souvenirs. Il n’arrive pas à concevoir que l’esprit brillant de la jeune femme puisse croire sur parole qui que ce soit concernant une telle ineptie.
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(#) Ven 8 Mai 2020 - 17:25
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Ce que la science n'explique pas
Oh il sait que Silas fera tout pour le comprendre mais l’esprit du Lysien est aussi rationnel et pragmatique que le sien. Pourtant, le Prince ne lui cache rien de l’étrange vérité qui règne désormais sur le monde. Sa main s’était serrée dans celle de l’Alchimiste, nouant ses doigts aux siens. Pas une seule fois le Dornien se détourne les yeux pour expliquer cet état de fait. Et à mesure que ses paroles s’égrènent, même si Silas ne dit rien, il peut lire tout le trouble et l’incompréhension dans son regard d’azur. Il ne le croit pas. Et Oberyn ne peut pas lui en vouloir ! Lui-même n’a pas voulu croire Ellaria dans les premiers instants. Puis quand il a vu la douleur, la vérité dans ce regard sombre de tristesse, il a comprit que tout cela avait une part de vrai. Non. Que c’était vrai. Pas de folie ou d’ivresse dans les yeux de son amante de coeur. Et qui plus est, elle ne tenait pas cette information d’un songe prophétique mais d’autres personnes ayant vécues ce même retour en arrière. Ce phénomène qui s’est appliqué à tout ceux qui sont morts avant la chute du Mur. L’Hiver était venu. Emportant tout sur son passage puis une force inconnue a décidé que ce destin, ne serait pas celui de ce monde. Du moins, ce sont les conclusions qu’il porte toute seul et jusque là, il n’en dit mot à personne. Et encore moins au Lysien des plus perplexe.

— C’est cela. En réalité. Notre mort n’est jamais arrivé. Le destin a juste prit… un chemin différent que nous n’avons pas encore emprunté.

La main du Dornien s’échappe de celle de l’Alchimiste qui se perd dans ses propres réflexions à voix haute. Oberyn se détourne du balcon pour chercher une quelconque coupe en étain et de quoi boire. Oui, il lui fallait boire un bon coup pour faire passer tout ça. C’était à la fois aussi dur à entendre qu’à expliquer. Le Puîné se retrouve alors dans la même situation que son amante, quelques heures plus tôt. Un rôle fort peu enviable. Expliquer ce phénomène lui est aussi compliqué que de le concevoir. Et les cris de désespoir de son amante qui ne veulent pas quitter son esprit. Ah ! Enfin trouve t’il au milieu de cette tonne de livre et de parchemins, ce qu’il cherchait. Le vin est un peu tiède mais tant pis. Ça fera l’affaire ! Oberyn s’en verse une large coupe alors que Silas pourrait tomber dans la folie à se triturer les méninges ainsi. Le Dornien se tait pendant ce temps. Jusqu’à ce que son interlocuteur lui parle de preuves. Le brun fronce légèrement le regard.

— Des preuves concrètes je ne pense pas que cela puisse être apporté mon ami. Mais celle qui lui a raconté tout cela, se souvient de cette autre vie.

Dit il en prenant une large gorgée.
Il songe. Puis reprend la parole.

— Connais tu la prophétie de l’arrivée de l’Hiver et du roi de la nuit ? Pourquoi il existe ce Mur tout là-haut dans le Nord. Car un froid terrible portant en son sein des Morts Qui Marchent doit un jour engloutir le monde et le plonger dans les ténèbres du néant.  Quand j’étais jeune acolyte à la Citadelle, j’ai lu des livres qui expliquait cet Hiver. Des témoignages passés quand à l’existence de ce Roi De La Nuit…

Voilà qu’il rit. Nerveux. Il n’en revient pas de ce qu’il allait dire là.

— Ce n’est pas parce que l’on pense une chose impossible, qu’elle n’existe pas. N’es-tu pas d’accord ?

Et il finit son verre. D’une traite.
Oberyn se fait de nouveau sérieux. Le regard sombre, s’approchant alors de son ami et amant.

— Silas, j’ai vu le désespoir, la peur et la vérité dans les yeux d’Ellaria. Point de folie, de poison ou d’hallucinations. Même si tout cela parait incohérent et impossible, tout ce qu’elle m’a dit sur l’histoire que je n’ai pas connu est vrai. Je… j’ai le sentiment de la croire et de croire à cette vérité.

Puis il se détourne, en revenant à son histoire de Mur.

— L’Hiver ne vient pas du Nord. Il vient de l’Est. Quelque chose a changé. Et quelqu’un veut que nous réagissions comme cela aurait dû être le cas. Avant.
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