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pourpre et or ★ ella et kaithren.

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(#) Ven 2 Aoû 2019 - 13:43
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pourpre et or


enchanteresse des pécheresses. Princesse des contes de fées damnées. Ceux où le poison ravage les cœurs en espérant les faire vibrer. Ceux où la fin n’a rien d’une idylle dorée, mais tout d’un cauchemar empoisonné. Ceux que l’on ne murmure pas pour distiller le rêve, mais que l’on susurre pour engendrer les songes tourmentés. Parce qu’elle n’est qu’une gamine dans un univers étranger. Telle la sirène d’Andersen ayant franchit la frontière de l’océan en traînant ses chimères aux carcans enchanteurs, pour finir par n’être plus qu’écume, trahit par les propres battements désaccordés de son cœur blessé. Telle la fleur des vers de Baudelaire, celle qui n’est que beauté, renfermant entre ses pétales à l’odeur enivrante, le divin mal, celui qui derrière la splendeur vous assassine de sa grâce sacrée. Telle la Loreley d’Apollinaire, celle qui damne les amants éplorés, insinuant dans leurs veines salvatrices un peu de l’arsenic de son chant pour qu’à tout jamais ils continuent de se fracasser comme  son cœur brisé.

Sphère argentée ne pouvant veiller sur sa protégée, novas et nébuleuses qui ne peuvent plus valser, noyées derrière les épaisses nébulosités cotonneuses. Ciel qui n’est que furie et mélancolie. Fragment de diamant déferlant et s’écrasant sur le monde comme pour dévoiler aux gens ses tourments. Nuitée des condamnés, observant la poupée, fuir ses propres péchés. Ceux qui ne sont qu’hérésie et folie. Réminiscences de la soirée qui fracassent ses pensées, qui les embrasent pour n’en faire que des cendres tombant douloureusement sur son palpitant. Poussière brûlante le striant de cicatrices qui ne guériront sûrement jamais. Son propre poison imprégnant son carmin, sa propre démence se retournant contre elle. Sirène victime de son propre chant. Elle qui aimait avec tant de vivacité observer les marins s’échouer, s’écraser avec brutalité contre les rochers. Condamnée désormais à être immerger, l’écume s’éloignant loin de ses opales, douloureusement emportée dans les ténèbres abyssales.La capitale ce lieu hanté, elle glisse dans les couloirs, glisse jusqu'au sol pour saisir un objet sans saveur. Elle le laisse déambuler dans sa poche, un sourire narqueur sur ses lippes rosés. La madone s'endort sous l'astre de la nuit, dans ses draps de soie.

☾ ☾ ☾

Le Donjon-Rouge ou l’empire des condamnés, des exilés, le voile de l'hypocrisie ayant pris son ancrage dans une capitale sans saveur et sans beauté. Poupée qui ne fait qu’errer, étrangère dans une bâtisse qu'elle a déjà hâte de quitter. Elle qui ne connait que la froideur de Havrenoir, ses murs de roches indestructible et sa vue imprenable mais aujourd'hui sous ses opales ne s’élèvent que des murs aussi maudits que haïs. Mais son objectif est précis, marteler dans son esprit de manipulatrice prête à ensorceler le plus de personnes possibles pendant son séjour. L'écume envenime ses narines enchevêtrer avec les odeurs du jardin alors qu'elle vagabonde dans les corridors dorées de la capitale. Comme une Reine sans royaume la paria bannie de l'empyrée guidant sa suite dans le dédale de couloirs et d'escaliers qui menaient aux appartements installés pour la famille Lannister, sa destination.Il s'agissait de plusieurs pièces spacieuses, donnant toutes sur la Baie de la Néra dont les eaux scintillaient sous le soleil de l’Été. En chemin, Ella avait fait donner des ordres à ses domestiques qui traînait sur la route des robes, des boîtes de bijoux, des vins mais l'objet le plus important traînait dans l'une des petites malles. Un objet perdu, une broche aux reflets dorés, l'emblème des Lannister. C'est un soupire qui s'échappe des lippes délicates d'Ella un soupire qui lui paru raisonner froidement dans le corridor. Ses iris étaient fixés sur le sol, tandis que ses doigts venaient tapoter nerveusement contre ses hanches habillées d'une soie dorée.

ELLA DONDARRION. Veuillez m’annoncer auprès de Kaithren Lannister, je vous prie.

Secondes qui s’égrainent dans le sablier sans qu’elle ne puisse les compter, elles se suicident, se jetant dans les profondeurs abyssales, rejoignant leurs sœurs. La porte s'ouvre finalement, un rayon lumineux s'extirpe de celle-ci pour rebondir sur le faciès de la demoiselle. On la croirait proie entourée de bête, lorsqu'elle est le monstre le plus vorace et dangereux elle s'avance avec douceur et grâce dans les appartements de la Lannister. Sirène aux crocs acérés et à la volonté d’acier. Opalescences qui pèsent sur sa silhouette, qui dégringolent le long de la soie de sa robe. Devant ses pupilles se dresse maintenant un modèle de chasteté, une chevelure dorée qui dévale son dos, des yeux aussi bleus que la pureté d'un océan. Une peau de porcelaine qui doit être aussi douce que la soie. Une courte révérence, gracieuse sans aucune écorchure, Ella se redresse avec une grâce impériale. Son sourire si accueillant mais pourtant si froid, d'un geste de la main elle demande à sa suite de déposer ses présents.

ELLA DONDARRION. Merci de m'accorder ce moment Lady Lannister. Voici quelques présents conçu par les meilleurs artisans de Havrenoir. Puis-je ?

Dit-elle en direction d'une chaise pour prendre place et ainsi continuer la discussion dans une meilleure position.
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(#) Ven 2 Aoû 2019 - 21:56
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Kaithren suçota le bout de son doigt, pour éviter de tâcher son ouvrage. Se piquer alors qu’elle brodait lui arrivait extrêmement rarement - elle avait su tenir une aiguille avant même de savoir tenir une plume - mais elle était un peu distraite aujourd’hui. Elle était en train d’orner une cape d’automne du lion familial, apposé au fil d’or. Le tissu était lourd, débordant du cadre pour peser sur ses genoux, mais elle était certaine de son choix : comme disait les Stark, l’hiver venait, et elle serait bien contente d’avoir des vêtements chauds quand il serait là… Ou quand elle irait à ses devants.

Elle avait suivi les conseils de l’étrange Septa Almarik, plus tôt dans la journée, et s’était renseignée sur les positions des troupes de Robb Stark et celles de son oncle Tywin Lannister, s’intéressant de plus près à leur composition, à la recherche de son futur mari. Où était-il, dans tout ce marasme ? Evidemment, elle suivait l’avancée de la guerre avec intérêt, mais on n’offrait pas d’informations précises à une Dame si elle ne faisait pas un peu d’efforts pour les obtenir, et c’était ce à quoi elle avait employé sa matinée. Le Jeune Loup était loin de ses Terres de l’Ouest d’enfance encore, mais commençait à s’en rapprocher dangereusement, et ça la troublait. Son père était mort à la Bataille d’Oxcross, et elle se souvenait encore des rumeurs qui avaient couru après sa mort. Robb Stark avait-il vraiment donné son cœur à manger à son loup géant ? Elle avait du mal à réconcilier cette image avec le souvenir qu’elle gardait de lui, il y avait désormais si longtemps, à Winterfell. Pouvait-elle faire quelque chose pour empêcher le décès de son père ? La bataille aurait-elle seulement de nouveau lieu ? Ca méritait sa réflexion.


Elle se remit à son or nué. Joffrey gérait de la paperasse avec le Grand Argentier, aujourd’hui, une tâche qui devait probablement l’abrutir d’ennui, et Myrcella et Tommen étaient auprès de leur mère. Elle avait donc quelques heures tranquilles pour elle, comme elle essayait de s’en ménager régulièrement depuis sa récente maladie. Elle avait initialement compté lire, mais son esprit était trop échauffé après ses recherches du matin, et la broderie semblait la parfaite activité pour se calmer les nerfs en s’occupant les mains. Lady Ella Dondarrion avait de plus demandé à la voir : la peinture à l’aiguille serait un moyen respectable de ne pas être oisive pendant qu’elles converseraient.

Kaithren ignorait pourquoi la dame voulait la voir, mais elle avait fait préparer une petite collation sucrée pour la recevoir. Lady Dondarrion était à la cour depuis peu. Une noble dame de son rang, toujours célibataire au grand âge de 30 ans, voilà qui était rare, et Kaithren devait admettre qu’elle était curieuse de discuter avec elle et de découvrir ce qu’elle avait de si particulier pour se retrouver aujourd’hui dans cette étrange position.

Justement, on annonçait son arrivée. Kaithren fit un signe de tête pour qu’on la laisse entrer, et prit le temps de coucher son fil d’or avant de se lever. Devant elle se tenait Lady Dondarrion, en train d’exécuter une parfaite révérence. Elle nota sa robe dorée, couleur royale par excellence, et surtout, avec un certain effarement, des malles en quantité apportées par ses domestiques. De quoi pouvait-il bien s’agir ?

« Lady Dondarrion. » Elle la salua d’un signe de tête. « Je suis ravie de vous recevoir, je vous en prie, asseyez-vous. »

Kaithren vivait à la cour depuis ses dix ans et elle avait pris mentalement l’habitude de classer les néo-courtisans en trois catégories. Premièrement, il y avait ceux qui étaient là à contre-cœur, venu plaider leur cause auprès du monarque, faire acte de présence après une disgrâce et ployer le genou, mécontents d’être loin de leurs terres, tous ratatinés par l’aura du trône de fer. Deuxièmement, il y avait les maladroits : les pages et nouvellement nommées demoiselles d’honneur, que leur mauvaise maîtrise de l’étiquette ridiculisait, notamment, et que leur innocence mettait parfois en danger au milieu d’un monde de vipères et de faux-semblants. Elle avait une certaine sympathie pour ceux-là, d’ailleurs. Et puis, il y avait les ambitieux. Venus régler un conflit en leur faveur, échanger quelque avantage contre un nouveau titre ou de nouvelles terres, marier leur enfant à quelque parti avantageux… Ils devaient être la catégorie la plus nombreuse. Kaithren se flattait de généralement vite les reconnaître. C’était son rôle de limiter les dommages qu’ils auraient pu faire en se rapprochant trop de Joffrey, Myrcella ou Tommen. Les cas où l’on s’était intéressé directement à elle étaient beaucoup plus rares, mais à en juger par la procession de cadeaux que Lady Dondarrion apportait, il semblait que cela soit le cas, encore qu’elle doute qu’ils lui soient tous destinés.

« C’est fort généreux de votre part. Je n’ai jamais eu le plaisir de visiter les terres de l’orage » - et ce n’était pas aujourd’hui, en pleine guerre, qu’elle allait commencer – « mais je suis curieuse d’en apprendre plus grâce à vous. »

Gageons que ces cadeaux n’étaient pas gratuits. Elle aurait mis sa main à couper que Lady Dondarrion venait chercher un mari à la cour. Le cerveau de Kaithren tournait déjà. La maison Dondarrion était vassale des Baratheon, mais lesquels, exactement ? Renforcer leurs alliances dans la région pourrait être utile, face aux réclamations de Stannis et Renly. Les hommes se battaient avec des épées, mais elles, nobles dames, tissaient leurs toiles à coup de mariage. Elle sourit à son invitée et se rassit, attendant qu’elle lui expose ses cadeaux… puis peut-être, la faveur qu’elle était venu chercher.

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