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La vérité sort toujours de la bouche des enfants - Ft. Lyanna Mormont

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(#) Jeu 4 Juil 2019 - 5:20
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ft.
Mormont
Lyanna
La vérité sort toujours de la bouche des enfants
Le campement du roi du Nord…franchement, j’étais déçu de ce que je voyais. Il y avait beaucoup de tentes, des feux un peu partout, des soldats et des chevaux, mais aucune trace de femmes comestibles ou d’événements excitant. Mon père n’était même pas présent alors qu’il m’avait ordonné de venir le rejoindre! Qu’allais-je pouvoir faire en attendant son retour? Discuter avec mes trois compagnons de voyage? Le mur était plus causant qu’eux, ce qui n’était pas peu dire ! Pour une raison que j’ignorais, ils semblaient ne pas me porter en très haut estime alors que j’avais tout fait pour être affable et attentionné envers eux. Je leur avais même offert le gite, la nourriture et les amusements, le temps d’une nuit bon sang! Déambulant entre les différentes tentes en maugréant, je regardais dans toutes les directions à la recherche d’un passe-temps quelconque.  Je savais que j’aurais dû amener Myranda avec nous, mais j’avais renoncé à ce projet parce que je savais que mon père ne supportait pas la nature de notre relation. Il avait peur que je m’attache et que je devienne amoureux de cette éleveuse de limier… comme si c’était possible. L’amour était aussi inutile que futile lorsqu’on était un bâtard et bien qu’elle me plaisait, je savais qu’elle pouvait facilement être remplacé.


Justement, j’avais entendu parler de quelques femmes fascinantes qui semblaient circuler dans le campement. Une jolie sauvageonne impétueuse que l’on décrivait chaude comme la braise et une sombre oracle aussi séduisante que sensuelle selon les rumeurs habitaient à quelque part dans les environs. Foi de Ramsay Snow, j’allais en trouver une pour lui présenter mes hommages…et passer le temps en attendant le retour de mon illustre père. L’Oracle était un bâtarde qui suivait le roi comme une ombre et la sauvageonne était protéger par la famille Mormont selon les rumeurs…je devais donc trouver le coin où se cachait cette famille d’ours mal-lécher (dans tous les sens du terme) pour coincé cette mystérieuse sauvage. La bannière du loup royal flottait dans le vent, alors que les chaines en X des Ombles suivaient pas très loin derrière. Saluant le bon vieux Petel (Oui, le jumeau de mon fidèle Patel) qui baillait devant l’une des tentes destinées aux Bolton, j’ai finalement vu l’étendard représentant un ours debout sur ses pattes arrières et j’ai souris en coin. Parfait, un peu d’amusement en vue!


Furtivement, j’ai avancé en direction de la plus grande tente aux couleurs des Mormont, me doutant bien que la princesse des Sauvages devait sans doute loger le plus confortablement possible. Sifflant une mélodie sans sens réel, je me suis infiltré dans l’habitation de toile tout en tentant de me recoiffé, près à essayer la brutalité charnelle que l’on décrivait commune aux femmes sauvageons. « Eh bien, les Mormont aiment le confort malgré ce que Rodrik laisse deviner de sa personne » Soufflais-je en regardant partout autour de moi pour avoir une vue d’ensemble. Ce fut d’ailleurs en observant le paysage intérieur que mes yeux croisèrent finalement ceux d’une jeune fille à la chevelure sombre et au regard orageux. Légèrement déstabilisé par la présence de la gamine alors que j’étais clairement venu pour jouer de la queue, je me suis caressé doucement le menton en faisant glisser mon regard appréciateur sur sa silhouette. Franchement? Elle n’était pas dégueulasse cette gamine. « Bonjour, jolie sauvageonne » Dis-je en esquissant une courte révérence tout en détachant ma chemise et les lacets de mon pantalon. J’avais retiré mon armure depuis longtemps. « Quand on me parlait de la déesse des sauvageons, je pensais à une femme, mais qui suis-je pour juger? » Continuais-je en retirant ma chemise pour la jeter contre une chaise.


« Après tout, une femme n’est jamais trop jeune, seulement trop étroite lorsque vient le temps de donner du plaisir à un homme, mais ça s’arrange facilement, n’est-ce pas? » Fis-je remarquer en m’approchant de la gamine tout en sortant le bout de mon membre de mon pantalon. Lâchant la taille de mon pantalon lorsque je fus à quelques centimètres d’elle, j’ai levé la main vers le visage de la gamine et j’ai caressé ses petites lèvres du bout de mon index, heureux de voir quelles étaient aussi douces que la crinière de Sang. « Alors ma petite, tu as quelque chose à dire avant que je remplisse cette charmante petite bouc…heu…c’est une broche Mormont que tu portes? » Dis-je en remarquant finalement l’emblème qu’elle portait sur elle. Est-ce qu’une sauvageonne porterait aussi fièrement la marque d’une maison, même si elle était Nordienne? Je ne crois pas. « Merde…tu n’es pas la catin sauvageonne, n’est-ce pas? » Demandais-je en fixant la poitrine plate de cette gamine sur laquelle j’avais imaginé étendre ma semence encore et encore, langoureusement. Bon…pour le petit plaisir pervers, j’allais devoir attendre de toute évidence. Reculant de plusieurs pas loin de cette gamine qui n’avait rien à faire sur un champ de bataille, le torse toujours nu et les cheveux légèrement ébouriffés, je ne l’ai pas quitté du regard  et j’ai suggéré : « Faisons comme si rien ne s’était passé et repartons sur une bonne base. Si tu es gentille, je te donnerai une jolie pomme au caramel ».


Ça pouvait peut-être fonctionner comme technique…non?
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(#) Mar 9 Juil 2019 - 21:09
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❝ What is your name ?"
"Why ?"
"So I can mark your grave. ❞
La vérité sort de la bouche des enfants
Dans un campement militaire, tout finit par se savoir. Les soldats, les éclaireurs, ils s'ennuient, finissent inévitablement par se transformer en commères. Une de leurs rumeurs était parvenue à mes oreilles très attentives. L'écorcheur de Fort-Terreur approchait. Entendre le nom "Ramsay" avait suffi pour ramener les souvenirs d'une ancienne vie à la surface. Se rappeler des exactions qu'il avait commis. Je n'avais jamais eu l'occasion de les voir de mes propres yeux, si on ne compte pas la mise à mort cruelle de Rickon, et la bataille qui suivit. Mais le Nord se souvient, il fallait vivre dans une grotte éloignée de tout pour ne rien savoir de la mise à sac de Winterfell, ou des écorchements publics. 
Sur une feuille, je consigne l'affrontement final entre Jon et Ramsay. Les soldats s'étaient tellement épanchés sur le courage de Jon, que cela avait fini par en être presque gênant. Certains, natifs de l'Île aux Ours, étaient même fiers que ce soit un de nos boucliers qui l'ait protégé des flèches du Bolton. Concentrée, essayant de ne pas oublier le moindre petit détail, une voix d'homme me fait sursauter. J'aurais préféré ne plus jamais l'entendre. Il ne pouvait pas avoir un accident de cheval en venant ? Un de ses chiens ne pouvait pas le confondre avec une saucisse juteuse ? Je cache, un peu maladroitement et précipitamment, la feuille sous un livre. Une grande partie dépasse, mais je pose les yeux sur Ramsay, entends ces paroles, oublie totalement ce détail. 

Pour qui se prend-t-il ce goujat ? Déjà il ose insulter mon cousin, et ensuite il se déshabille ? Et en plus il m'insulte ! Je vais lui en donner de la sauvageonne il va voir. Mais ses remarques grivoises me désarment, et me laisse intérieurement bouche bée. Y a t'il un seul vice que Ramsay Bolton ne possède pas ? 
Dégoûtée à la vue de sa petite saucisse, je frappe violemment sa main qui a le culot de s'approcher de mon visage. Je le castrerai plus tard. Ca calmera peut-être un peu ses ardeurs. Dans tous les cas il était temps de se ressaisir. Ramsay n'était pas encore un lord, juste un bâtard ayant un peu trop le feu aux fesses. J'attendis un peu qu'il comprenne bien son erreur. 

"Lyanna Mormont, pas enchanté. La catin comme tu dis, est une de nos meilleures guerrières donc tu ferais mieux de surveiller tes paroles. Et mes yeux sont plus haut."

Je ne préférais même pas savoir quels pensées tordues lui venaient en tête lorsqu'il fixait mon absence de poitrine. J'attrapais un livre, sans faire attention celui qui cachait à moitié la page, et lui lançais violemment en direction de l'entre-jambe. 

"Nous ferons comme si rien ne s'était passé quand tu te seras rhabillé. A moins que tu ne veuilles que je te fasse un pendentif de ton petit machin, puisque tu en sembles si fier."

C'est bon les pommes au caramel, mais accepter un cadeau de Rasmay serait comme en reçevoir un d'un cafard. Pas question.

"Et sinon, que font les hommes de Lord Bolton dans le campement de Robb ?"

Ramsay se souviendrait-il de son ancienne vie ? Prévoyait-t-il de trahir les Stark plus tôt que prévu ? Si c'était le cas ce n'était pas un livre qu'il se prendrait à la figure. 
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(#) Mer 10 Juil 2019 - 21:12
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ft.
Mormont
Lyanna
La vérité sort toujours de la bouche des enfants
Avais-je mérité la colère et la verve qu’avait cette gamine à mon encontre? Certainement, si on considérait que j’étais entré dans sa tente sans y avoir été invité, tout en défaisant mon pantalon afin de rechercher celle que l’on décrivait ouverte pour les braves Nordiens, mais de mon point de vu, ce n’était qu’une simple méprise de ma part. Ce n’est pas comme si j’étais entré dans cette tente avec la ferme intention d’abuser d’une gamine au corps aussi plat que mon épée, tout de même! Je sais qu’il se disait énormément d’atrocité sur moi, mais je n’étais pas malfaisant à ce point! Cependant…elle était seule devant moi et mon pantalon était déjà détaché, il aurait été dommage de ne pas profiter de la situation pour faire visiter l’une des célèbres cavernes de l’île aux ours à ma queue! Bien évidemment, comme toutes les jeunes femmes qui possèdent ne serait-ce qu’une goutte de sang noble. Cette enfant trouva le moyen de s’offusquer de ma proposition et de mes gestes alors que c’était ce qu’il y avait de plus naturel au monde. Plus vite cette gamine apprendra sa place dans le monde, mieux elle vivrait son statue de femme objet…tout compte fait, je lui rendais terriblement service à cet instant, même si ce n’était pas mon but premier.


La petite tape qu’elle fit claquer sur ma main alors que je lui caressais les lèvres me fit rire, encore plus lorsqu’elle déclina son identité. Bon pour le coup, ce n’était pas une sauvageonne…mais sincèrement, ses vêtements, son port de tête et son maintien me l’avait indiqué avant qu’elle ne décline son illustre patronyme. Ceux avec le sang noble se devaient toujours de montrer une posture parfaite, comme s’ils perdaient de leur éclat chevaleresque si on avait le malheur de leur retirer le javelot qu’ils avaient de coincer dans le cul. « Je sais bien que tes yeux sont plus haut, ce n’est pas comme si je pouvais avoir autre chose à regarder vu le peu que tu as à offrir, gamine. Il me semblait bien reconnaître cette mine austère et froide. Cet affecte est donc héréditaire chez les Mormont? » Demandais-je sans me soucier de son ton belliqueux. La majorité des gens de ce campement me parlerait sans doute avec la même violence, pourquoi m’en offusquer? Ce n’était pas comme si l’un d’entre eux ferait un réel effort pour voir plus loin que mon patronyme bâtard de toute façon.


Voyant le geste brusque qu’elle eut en direction d’un livre, j’ai tenté d’éviter le bouquin qu’elle lança en direction de mon entrejambe, mais je ne fus pas assez rapide et le reçu en plein dans l’aine, à quelques centimètres de mon jouet préféré. Grognant de surprise plus que de douleur, j’ai regardé la gamine sans comprendre le but de sa manœuvre. Il était mignon de voir qu’elle croyait qu’un grimoire pouvait tuer un homme, mais elle devait apprendre que ses paroles pouvaient avoir de lourde conséquence. Elle voulait couper de la saucisse? Cette Lyanna était amusante, mais un brin trop hystériquement sérieuse. Ne pouvait-on plus plaisanter? « Tant de violence dans une aussi petite personne » Soupirais-je dramatiquement, incapable de la prendre au sérieux malgré toutes ses menaces. Soyons clair, cette gamine avait maximum 7 ans; elle pensait sérieusement avoir le dessus sur un homme tel que moi? Remontant tout de même mon pantalon sur mon bas ventre, je l’ai écouté demander d’une voix acre ce que les armées Bolton faisaient dans le campement de Robb Stark et j’ai froncé les sourcils. « Au cas où cette jolie petite chose qui te sert de tête soit complètement vide, tu te rappelleras que les Bolton sont des hommes du Nord et qu’ils ont jurés fidélité à Robb Stark » Fis-je remarquer alors que mon regard de ciel accrocha un morceau de parchemin sous lequel je pouvais lire mon nom.


Cette verve, cette question, ce parchemin…il y avait vraisemblablement quelque chose de louche qui se déroulait ici. Est-ce que le roi du Nord serait sur le point de désavouer son alliance avec les Bolton? Non, ce serait complètement stupide vu l’importance de notre armé dans ses rangs! J’allais devoir toucher deux mots de cette méfiance à mon père afin qu’il planifie une porte de sortie autre si Stark comptait réellement nous évincer. « J’ignorais que nous avions des comptes à rendre à une oursonne naine » Rajoutais-je en fronçant les sourcils, toute amabilité dans ma voix s’étant volatilisé. Que savait cette gamine que j’ignorais?

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(#) Lun 22 Juil 2019 - 4:30
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❝ What is your name ?"
"Why ?"
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La vérité sort de la bouche des enfants
Ramsay avait-il vraiment mérité tant d'amertume ? En y réfléchissant un peu, pas vraiment. Il s'était trompé de tente, cela pouvait arriver à tout le monde. Je m'étais laissé emporter par les émotions, je ne pensais pas le revoir, lui refaire face à nouveau aussi rapidement. Malgré tout il n'avait encore rien fait de mal. Du moins, il n'avait encore trahi personne. Peut-être qu'il serait même possible, en lui parlant un peu, que cela n'arrive jamais. Ou qu'il se fasse au moins arrêter à temps...

Qu'il critique mon physique, cela ne m'atteignait pas. J'ignorais également sa question qui ne méritait pas de réponse, si ce n'était un mince sourire sournois. J'aurais pu l'insulter bien sûr, mais dans quel but ? Cela ne me ferait que perdre en crédibilité. 
Le livre atteignit sa cible ce qui me fit sourire. C'était juste pour inciter Ramsay à se rhabiller plus rapidement. Pour le tuer avec, il aurait fallu que je lui enfonce la gorge. Pas sûr qu'il se serait laissé faire. 

"Oh maintenant la violence te dérange ? Il fallait me le dire plus tôt..."

La moquerie était absente, faisant de la phrase une simple constatation. 

"Tu le vois bien je ne suis qu'une enfant, je ne peux pas tout comprendre, tout savoir de la politique."

Voix devenue sournoise, s'éteignant en voyant où le regard de Ramsay s'était posé. Cacher le parchemin ne le rendrait que plus suspect, n'attirera qu'encore plus l'attention. S'il réussissait à saisir quelques mots de là où il était, il finirait sûrement par essayer de le prendre. Et je le savais très bien, je ne pourrais pas l'en empêcher. 

"Vous n'avez pas de comptes à me rendre. Je ne peux en dire autant pour les Stark. Enfin, pour l'instant vous n'avez rien fait."

J'attrapais le parchemin et lui tendis. C'était quitte ou double. Ou bien il ne me croyait pas, me prenait pour une gamine un peu timbrée et tout était réglée. Ou bien il y croyait, et dans ce cas-là j’espérais qu'il serait soit, trop sonné, soit assez intelligent pour rester et m'écouter. 

"Le dernier paragraphe devrait particulièrement t'intéresser."

Il racontait, brièvement, en quelques lignes, sa mise à mort par ses limiers. Il y avait peu de détails, seulement des oui-dires, Sansa ayant été la seule témoin. 
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(#) Mar 23 Juil 2019 - 18:18
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Mormont
Lyanna
La vérité sort toujours de la bouche des enfants

Je n’avais jamais réellement eu de grief contre les enfants, à l’exception de ceux que mon père adorait semé dans le ventre de ses femmes. En fait, je les trouvais surtout inutile puisque la plupart était mièvre, enfantin et complètement surabondant. Qu’avaient donc les pères de famille à désirer plus d’un héritier? Je pouvais comprendre la déception d’un patriarche lorsque le premier né se révélait être une fille, mais avant d’engendrer une seconde horreur, ne vaut-il pas mieux de noyer la première? Pour ma part, je savais que je ne produirais jamais qu’un seul et unique héritier et si par malheur le résultat final n’est pas à la hauteur de mes attentes, mes limiers s’en occuperont en attendant la venue de celui qui serait digne de porter mon nom. Mon véritable nom. Quand je regardais Lyanna Mormont et sa figure austère, je me rappelais pourquoi les fillettes ne devraient jamais avoir le droit de pénétrer un campement; elles se gonflaient toutes d’importance dès l’instant où on leur offrait une simple tunique de cuir. Que croyait cette enfant? Qu’il lui suffisait de convaincre les Mormont de l’amener jusqu’au Conflans pour faire d’elle une redoutable guerrière? J’aimerais bien voir la tenir une épée afin de tester si s’agilité de sa lame était aussi faste que l’acidité de sa langue.


Je m’étais certes aperçu un peu trop en retard que la petite fille n’était pas la sulfureuse sauvageonne gourmande qu’on m’avait promis, mais une erreur pouvait être pardonnable, non? Surtout que j’avais été mal informé par les hommes du campement. En fait, plus j’y pensais, plus je devais reconnaître que l’éclat de malveillance qui avait brillé dans leur regard lorsqu’ils m’avaient parlé de cette femme aurait dû me mettre en méfiance. Les gens de ce campement étaient vraiment trop bizarres depuis mon arrivé, comme s’ils s’étaient transformés en prédateur près à attaquer au moindre signe de faiblesse. Je me connaissais une certaine tendance à la paranoïa puisqu’en tant que bâtard on me reprochait souvent ma naissance et ma présence aussi importante auprès de mon géniteur, mais plus j’y pensais, plus les murmures que soulevaient mon passage étaient venimeux et de moins en moins subtile. C’était comme si on me reprochait ma présence, alors que le roi du Nord ne pouvait se permettre de cracher sur un bon soldat, bâtard ou non.


« Qui te dit que je suis un amant de la violence? » Demandais-je dans un sifflement en remontant mon pantalon, mécontent de m’être fait avoir et de plus en plus exaspéré par cette jeune fille aussi flegmatique d’un caillou. À cet instant précis, elle me faisait terriblement penser à sa version adulte et barbue avec laquelle j’avais voyagé de Fort-Terreur jusqu’ici. « Il ne faut pas croire tout ce qu’on dit » Rajoutais-je mécontent, incapable de vouvoyer une enfant qui devait à peine être continente. À quel âge les gamins cessaient de se déféquer dessus d’ailleurs? « En tant qu’héritière des Ours, je suis pratiquement sûr que tu sais parfaitement ce que tu dis et fait. Les Mormont ne sont certainement pas réputés pour leur frivolité » Fis-je remarquer alors qu’elle jouait la carte de l’enfant qui ne s’y connaissait pas du tout en politique. Il ne fallait pas être un prince pour avoir une éducation politique, appartenir à une maison suffisamment importante vous garantissait de longs cours ennuyant. Même moi en tant que bâtard je n’étais pas parvenu à y échapper puisque j’étais le seul survivant dans les rejetons de mon père. À tous les coups, cette naine en connaissait beaucoup plus sur le vaste échiquier du Nord que sur la couture et la danse.


Mon regard s’étrécit et devint menaçant lorsqu’elle commença à sous-entendre que pour l’instant, je n’avais rien fait au roi du Nord. Me rapprochant rapidement de l’enfant dans une attitude menaçante, je me suis immobilisé à quelques centimètres d’elle et je me suis agenouillé pour être à sa hauteur afin de fixer son regard sévère de mon regard aussi glacial que le mur qui nous séparait des sauvageons. « Je peux savoir exactement ce que tu veux dire par cette phrase, Mormont? » Grognais-je d’une voix qui lui promettait mille et une souffrances si elle osait répondre par quelque chose qui ne saurait me plaire. Pour toute réponse, je la vit étirer son bras pour attraper le parchemin que j’avais aperçu un peu plus tôt, parchemin qu’elle me tendit tout en indiquant que le dernier paragraphe me plairait certainement. Curieux malgré tout, j’ai baissé mon regard sur le papier rugueux et j’ai commencé à lire, intrigué.


Si les premières phrases me semblèrent passablement étranges, je pouvais sentir mon cœur tambouriner furieusement dans ma poitrine et une violente colère m’écraser les poumons alors que je lisais des accusations de trahison, de parricide, de meurtre du plus jeune Stark et de ma mise à mort qui était toute sauf honorable, dévoré par mes chiens. Ma colère était telle que je froissais le parchemin sans pouvoir m’en empêcher, désirant presque le voir s’embraser par la force de ma fureur. Levant mon regard orageux de nouveau vers la jeune ours, j’ai vivement attrapé sa gorge sans douceur et je l’ai tiré jusqu’à moi, me moquant bien qu’elle puisse respirer ou non. « Alors tu as deux choix Mormont, soit tu m’expliques le but de ces accusations mensongères soit tu meurs » Susurrais-je à quelques millimètres de son oreille alors que je me relevais d’un bond. Il aurait pu être drôle de voir la si petite Lyanna ainsi soulevé à quelques mètres du sol si elle n’était pas en train de suffoquer. Ces calomnies pouvaient amener le roi à me décapiter s’il les prenait au sérieux et je savais que la parole d’un bâtard n’avait pas le même poids pour un monarque que celle d’une héritière telle que celle que j’avais sous ma poigne. Surtout que je savais pertinemment que mon père ne me protègerait pas si le roi décidait d’ordonner mon bannissement ou ma mise à mort. "Si tu la tue, c’est vrai que tu vas te faire décapiter" me siffla ma conscience. Relâchant la gorge tendre que j’aurais pu rompre d’un serrement brusque, je n’ai jeté aucun regard à la masse informe que Lyanna Mormont formait au sol à mes pieds et j’ai commencé à faire les cent pas dans sa tente, me prenant la tête encore et encore, plantant mes ongles dans la peau tendre de mon cuir chevelue avec violence en tentant de me convaincre que cette lecture était fausse.


Je savais que je n’avais pas fait ce qui était écrit sur ce parchemin…mais c’était si authentiquement des gestes que j’aurais pu porter que ça en était troublant. Comment pouvait-elle comprendre cette personnalité violente et trouble que je cachais au fond de moi jusqu’à ce que j’hérite officiellement du nom Bolton? Mes ongles étaient si profondément enfoncés dans mon crâne que le sang commença à lentement s’écouler dans ma chevelure, traçant une mince rigole sur ma tempe droite. « JE NE SUIS PAS UN TRAITRE! » hurlais-je violemment sur Lyanna, mes yeux bleus exorbités de colère, alors que je retirais mes doigts pleins de sang de ma tête. D’un geste brusque, je me suis saisit d’une chaise qui trainait près de moi et je l’ai lancé de toute mes forces contre le sol afin qu’elle se fracasse en milliers de morceaux de bois. « Tu crois qu’un traitre te laisserais survivre avec tout ce que tu as écris, gamine? » Crachais-je alors qu’un éclat me blessa à la joue. Trop enragé pour me laisser déconcentrer par la douleur, je me battais contre l’envie obsédante de fracasser le crâne de cette famine. Peut-être que ses écrits n’étaient que les fabulations d’une enfant qui s’ennuyait dans un campement militaire, mais à l’époque de désolation et de guerre que nous vivions, le moindre soupçon de traîtrise pouvait conduire un homme à la potence.


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