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Il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes. (Theon)

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(#) Dim 30 Juin 2019 - 3:00
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Elle était si laide avec son teint violacé et sa peau fripée de pomme gâtée et pourtant Gwen ne pouvait pas détacher son regard de celle qu’elle n’avait jamais su appeler maman. Elle n’avait jamais été très belle de toute façon même avant que la mort ne suce le miel de son haleine, le visage émacié qu’elle n’avait jamais vu s’éclairer d’un sourire, les cheveux ternes et toujours tirés en arrière et le corps qui semblait fait d’un (pas si savant que ça) assemblage de brindilles. Sa personnalité ne rattrapait apparemment pas le tout si on se fiait à la solitude de sa fille devant son bûcher funéraire. À quoi jouait la mort à délivrer de l’hiver tout son entourage, mais à laisser Gwen sur le banc ? Fallait-il seulement quelqu’un à laisser derrière pour s’occuper des corps ? Regarder les flammes attaquer la chaire et diffuser dans l’air une odeur écœurante ? À quoi servait-elle encore dans les couloirs vides de la ville d’hiver à astiquer une éternelle crasse et à servir le déjeuner de petits lords ? Le temps ne semblait pas s’écouler comme il le devrait, elle étouffait. Azelma lui manquait. Elle ne s’était jamais accordé le luxe de faire des rêves, se contentant de vivre par procuration ceux, grandiloquents, de sa petite sœur et trouver un but à sa vie en son absence semblait soudain si dur… Elle était juste la fille du palefrenier trop vulgaire, la souillon du coin un peu trop farouche pour certains, la cruche des cuisines incapable de préparer correctement les œufs de Lady Sansa, la petite sotte qui ne savait pas placer Port-Réal sur une carte, le garçon manqué, la putain qui se donnait des airs, l’invisible.

De retour aux écuries, elle ne manqua pas de noter la présence de chevaux qui n’étaient pas là quelques heures auparavant. S’approchant de l’un d’eux, elle flatta son flanc avec une douceur qu’elle n’avait qu’avec les équidés, appréciant la légère chaleur du corps de l’animal.

« Et bien Raggio, qu’est-ce que tu fais si tôt de retour à la maison ?
Le cheval cligna des yeux comme pour lui signifier qu’elle était particulièrement stupide si elle s’attendait réellement à une réponse de sa part. Ne me regarde pas comme ça, ce n’est pas de ma faute si notre bon Roi du Nord a décidé de se passer de tes services. »

Riant de sa propre petite blague, elle s’attela à débarrasser les poils de la monture de son attirail et de sa crasse qui laissait deviner un long voyage. Gwen se demandait qui Robb avait envoyé ici et pourquoi quand les seules nouvelles de sa part n’étaient jusque-là venues que par l’intermédiaire de corbeaux, brèves et cryptiques et dont la demoiselle n’avait pris connaissance que grâce à ses indiscrétions.

« Comment c’est là-bas ? Est-ce que Lord Stark terrasse tous ses ennemis rien qu’en secouant ses parfaites bouclettes ?
L’idée était séduisante et augmenta son sourire. Est-ce que père survit là-bas sans complaisantes putains dans lesquelles fourrer sa queue à toutes les heures du jour ? Peut-être que je devrais le prévenir pour mère… »

Pour ce qu’il en aurait à foutre… Sans doute autant que Raggio devant ses monologues. Elle commença à fredonner un refrain sans trop de sens en rangeant son matériel jusqu’à ce que son avant-bras ne ripe, on ne sait trop comment contre un clou rouillé qui dépassait, on ne sait trop pourquoi. Gwen répondit à l’agression du bout de métal par un flot d’injures colorées, couvrant la coupure de sa main sale. C’était décidément sa journée. Du bas de son chemisier, de toute manière trop grand, elle déchira une bande de tissu assez conséquente pour constituer un bandage de fortune. Elle jeta un regard noir au pauvre cheval qui n’avait absolument rien fait alors que la relative blancheur du pansement se teintait de carmin.

« On n’en serait pas là si ton cavalier, quel qu’il soit, avait rangé sa selle tout seul comme un grand au risque d’abîmer ses nobles petits ongles.
Ce besoin constant d’assistance des grands seigneurs avait tendance à exaspérer la petite roturière qu'elle était. C’est à se demander si bientôt, ils auront aussi besoin qu’on la leur tienne quand ils iront pisser ! »
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(#) Sam 13 Juil 2019 - 1:01
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L’odeur de chair brûlée était insoutenable, prenait à la gorge et encrassait les poumons pour y rester. Poisseuse, et tenace, elle tenait du cochon grillé sans être un tout petit peu aussi délicieuse. En traversant les immenses murs de la forteresse de l’hiver, Theon dû retenir non sans difficulté un haut le coeur. Toute couleur s’était évanouit de son visage pour le laisser blafard. Malgré ses joues rondes il avait l’air maladif. Des mèches de cheveux collaient son front trempé de sueur et sa respiration était difficile. L’oeil hagard, il n’osa pas observer ce Winterfell d’un temps lointain où la vie pullulait. Il n’était pas un paria ici. Pourvu que les dieux ne s’en prennent pas plus à lui. Pourvu que le mestre reste enfermé dans sa bibliothèques à se nourrir de ses livres et ne daigne descendre dans la cours.

Une fois que Catelyn eut mit pied à terre et ce fût éclipsée d’un pas furieux pour fuir la déplaisante compagnie que représentait le guerrier de l’Île aux Ours et le Fer-né, Theon se jeta au sol dans une gymnastique élémentaire. Il servit à son compagnon de voyage un vague signe du bras accompagné d’un baragouinage peu compréhensible avant de se précipiter loin de leurs montures pour rendre au sol le maigre déjeuner qu’il avait daigné avaler quelques heures plus tôt. S’il s’était soustrait de la présence du Mormont, il n’échappa pas à quelques regards amusés et étonnés de la part de passants affairés mais n’y prêta pas attention. Cependant baptiser la terre de Winterfell de son repas et de sa bile ne fit pas disparaître l’odeur visqueuse dans l’air. Accoudé au mur de pierres, le garçon appuya son avant-bras contre son nez pour l’y dissimuler. Les yeux fermés, il se retint de régurgiter une seconde fois sur le sol. Winterfell allait parfaitement bien. La forteresse n’avait pas été brûlée. Rickon et Bran étaient affairés autour de leur mère, à la couvrir de baisers et de larmes pour marquer sa longue absence et leur grande inquiétude. Les enfants du meunier devaient se chamailler près de la rivière qui jouxtait le moulin. Theon ne parvint pas à retenir un hoquet bruyant qui se transforma vite en une quinte de toux rauque. Il resta là, appuyé contre le mur, pour reprendre son souffle et de sa contenance. La tête lui tournait et chaque regard posé sur lui le transperçait d’accusations grinçantes.

Arriva un temps où Theon fut bien contraint d’abandonner son bout de mur alors qu’une fille aux cheveux en bataille qu’il avait oublié depuis longtemps venait lui tapoter l’épaule pour lui demander candidement si tout allait bien. Il se dégagea de sa présence en marmonnant quelques paroles sans beaucoup de sens, creusant sa mémoire pour essayer de mettre un nom sur ce visage si peu familier. Depuis qu’il s’était réveillé de ce rêve étrange, des informations élémentaires lui échappait, comme perdues dans les tiroirs poussiéreux d’un meuble oublié. D’une démarche maladroite il alla rejoindre les écuries. L’odeur du crottin et du foin finirait bien par recouvrir celle des cadavres qu’on avait fait flambés. Il gardait les yeux baissés sur la pointe de ses chaussures, éreinté sévèrement par la honte et les remords. Ce n’était qu’un rêve. Jamais il n’aurait fait le moindre mal au petit Rickon ou au vieux Luwin qui c’était si bien occupé de lui à son arrivé, malgré son vilain tempérament d’enfant colérique. Jamais il n’aurait osé s’en prendre à Rodrik Cassel, lui qui avait été d’une patience infinie pour lui apprendre les plus élémentaires des choses, rabrouant le tout jeune Robb et ses moqueries faciles.

Vacillant, le Fer-né se reposa contre la porte d’un box, inspirant l’air comme s’il souhaitait profiter des effluves d’un festin royal. Les odeurs de merdes ne l’avait jamais autant empli de joie. Il dû cependant retenir son souffle. Evidemment qu’il n’était pas seul dans les écuries. Une voix fluette, un peu cassée, lui parvint. Une voix qui n’avait pas que des jolies choses à dire mais qui soulagea Theon d’un poids important. Il était de retour chez lui, à Winterfell. Tout était comme avant, rien n’avait changé. Se reprenant, le garçon se leva pour rejoindre le box où se cachait la fille. « C’est gentil à toi de t’en inquiéter. Toutefois je pense que ça-. » Theon laissa sa phrase en suspend pour mieux dévisager la demoiselle couverte de crasse face à elle. Le maigre sourire qu’il avait laissé apparaître sur son visage se volatilisa aussi vite qu’il était arrivé. Son coeur alla s’écouler comme de la mélasse au find fond de son estomac. La dernière fois qu’il avait vu cette mâchoire carrée et ses épaules solides, c’était ici-même. Ou peut-être dans la cours, à l’arrière. Il ne savait plus trop. Ces souvenirs là, rêve ou non, il préférait ne pas y penser. Un Winterfell d’une autre vie onirique. Il ne l’avait donc pas abandonné. Rien ne s’était passé. Elle était un dommage collatéral d’un cauchemar trop réaliste sur lequel il n’avait eut en réalité aucun contrôle. Il n’avait put sauver que Sansa. Et il n’avait même pas pensé à elle et ses grands yeux sombres. Une insignifiante. Remplaçable. Il y’en avait tant d’autres. « Je vais m’en occuper. » Theon s’avança, mâchoire serrée et suintant l’embarras. Machinalement il alla flatter l'encolur de la bête et entreprit de la libérer de ses mors. Il remarqua tardivement sa main dissimulée dans du tissu déjà bien crasseux rougit par le sang. « Qu’est-ce que tu t’es fais ? » Il n’était pas vraiment sûr que la réponse ne l’intéresse réellement. Ca pouvait difficilement tenir d’une cicatrice de songe. Quoi qu’il n’y connaissait pas grand chose en cicatrices imaginaire.
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(#) Dim 8 Sep 2019 - 17:37
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Gwen détestait être prise par surprise. Elle n’était pas de celle qui parvenait à traduire leur dépourvu d’un petit hoquet mignon est décent, mais plutôt du genre à réagir à l’intrusion inopportune en envoyant valser tout ce qu’elle pouvait bien avoir entre les mains. Lorsqu’une voix qui n’était pas la sienne retentit dans les écuries lorsqu’elle croyait y être seule, la première pensée qui traversa son esprit après que les battements de son cœur aient décéléré, fut de se demander si finalement l’animal face à elle n’était pas doué de parole (c’était toujours une meilleure option que la schizophrénie.). C’est donc tout naturellement qu’elle se pencha un peu plus vers la tête du cheval, comme pour l’encourager à réitérer son miracle. C’est à peu près à ce moment-là qu’elle remarqua le jeune homme à l’entrée du box.

Levant un sourcil interrogateur à la phrase laissée en suspens, elle dévisagea Theon avec toute la politesse et le respect qu’elle ne connaissait pas. Elle n’avait jamais vu le garçon à cours de mots auparavant, il était plutôt du genre à ne pas savoir la fermer, toujours avec un récit d’une de ses rocambolesques parties de chasse au bout des lèvres à conter à quelques filles de cuisine facilement impressionnables. Jamais elle ne l’avait vu le regard fuyant, surtout face à quelqu’un comme elle. Elle se demanda ce qu’il pouvait bien se passer dans les Conflans pour que l’orgueilleux petit lord des îles de fer revienne ainsi changé. Il était pâle, plus que d’ordinaire dans le Nord s’entend, et semblait prêt à fuir au moindre bruit suspect, les traits aussi tendus que sa posture. Il semblait qu’il avait vieilli aussi, plus que les quelques mois qui les séparaient de leur dernière rencontre. Elle était sûre d’avoir quitté des adolescents quand lui et Robb avaient décidé de partir guerroyer, beaucoup trop téméraires pour leur bien, et voilà qu’elle retrouvait un homme qui d’un coup semblait épuisé.

Elle le regarda les yeux ronds reprendre son travail là où elle l’avait arrêté. Vraiment, avait-elle soudain mis les pieds dans une dimension parallèle ou est-ce que Theon Greyjoy était tombé sur la tête ? Elle cligna exagérément des paupières pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas, mais non, il était toujours là à défaire sa monture de son harnachement, tout en mâchoire serrée et le regard visiblement fasciné par la vision idyllique de la paille et du crottin qui jonchaient le sol du box. Elle envisagea un moment de le laisser continuer, avant de se rappeler que ce n’était pas sa place que de regarder les autres travailler. Quelle tristesse était-ce vraiment de ne pas être bien née.

« Laissez-moi faire monseigneur, je suis certaine que votre voyage a su vous épuiser, fit-elle en lui arrachant quasiment des mains le harnais qu’il tenait après s’être feinte d’une parodie de révérence entre le salut militaire et les grands mouvements de mains qu’on fait lorsqu’on souhaite chasser un insecte particulièrement désagréable. Elle avait un peu oublié comment l’étiquette voulait qu’elle se comporte en la présence de la pupille du regretté Lord Stark, mais continuer à jurer comme un charretier n’était sans doute pas une option. Je ne voudrais pas retarder vos retrouvailles au château. Vous aviez besoin de quelque chose ? »

Et comme il la questionnait sur son bandage de fortune, elle se contenta de hausser les épaules. Les bleus, coupures et autres écorchures faisaient partie de son quotidien, peut-être plus que ce qu’ils n’auraient dû si elle faisait un peu plus attention. Elle n’avait pas vraiment l’immaculée peau délicate des demoiselles qui savaient prendre soin d’elle, petites choses fragiles et laiteuses, mais de toute façon la couche de crasse qui la recouvrait les trois-quarts du temps avait au moins l’avantage de camoufler les irrégularités que la maladresse avait laissé à son teint.

« J’me suis un peu ouverte sur un genre de clou qui traînait là, rien de grave, ça finira bien par s’arrêter de saigner. Du moins elle l’espérait car il lui serait difficile de s’atteler à toutes ses tâches avec une main en moins. Pire encore elle appréciait peu l’esthétique d’un moignon solitaire si jamais elle devait aller jusqu’à l’amputation comme le vieux Ederick qui avait eu le malheur de rencontrer le battant d’une des lourdes portes du château et ne pouvait plus maintenant jouer de la harpe lors des quelques rares festins organisée à Winterfell.
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(#) Dim 9 Fév 2020 - 14:42
Margaery Baratheon

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Margaery Baratheon
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