Maison Arryn. Défenseurs du Val. Emblème : le faucon.
Devise : "As High As Honor".
Les récits parlent d'eux même. La Maison Arryn est l'une des plus anciennes et des plus pures de la noblesse andale. Rois de la Montagne du Val depuis plus de six-mille ans, les Arryn ont su s'imposer comme souverains légitimes de l'Est avant d'être unifié sous les Sept Couronnes et de n'en garder que le titre de Gouverneur de l'Est. Malgré ces titres, leurs deux forteresses restent modestes.
Les Portes de la Lune, gardée toute l'année par les branches moins importantes de la Maison Arryn ou, actuellement, par la Maison Royce sert de demeure d'hiver aux seigneurs du Val. Cette première forteresse s'avère déjà imprenable, modeste mais efficace pour protéger ses habitants.
Les Eyrié, seconde forteresse mais nommée principale demeure de la Maison Arryn, s'avère encore plus imprenable que la première. Il faudra aux assaillants d'abord passer un chemin surplombé par plusieurs forts et par les chemins escarpés des montagnes. Rien n'est plus simple qu’ensevelir les ennemis sous les roches ou de les cribler de flèches. Les pertes humaines beaucoup trop importantes dissuadent à elles seules les ennemis du Val à venir attaquer les faucons chez eux. 
Lysa TullyLes mariages politiques sont choses courantes sur Westeros. Les familles les plus nobles se lient de génération en génération, renforçant leurs alliances et prouvant leur rang et leur richesse par de somptueuses fêtes. La famille Tully n'y fait pas exception et la beauté de ses deux filles est un atout de charme.
Lysa possède de longs et beaux cheveux auburn tirant encore plus sur le roux sous les rayons du soleil et de magnifiques yeux bleus plein d'innocence. Mais ces yeux semblent ne regarder qu'une seule personne, le jeune Petyr Baelish, pupille de son père avec qui elle a une aventure qui la met enceinte. Son père la contraint à avorter ce qui laissera à jamais une cicatrice dans son esprit. Baelish lui n'a que faire de la demoiselle et bien qu'elle finit par se complaire dans son amour à sens unique, elle jalouse les regards qu'il porte sur sa soeur et les laisse le moins possible seuls.
La jeune fille se montre alors de plus en plus sensible et un peu moins joviale qu'elle avait été petite fille. L'innocence perdue, Lysa devient une jeune fille aux lèvres pincées, manquant cruellement de confiance en elle malgré son physique avantageux et son nom réputé. Elle aimerait un mariage heureux, être réconfortée par un époux aimant à qui elle donnera une flopée d'enfants.
Le Seigneur Tywin Lannister, Main du Roi Aerys, comprenant l'importance d'avoir le Conflans à ses côtés et offre au Seigneur Hoster Tully la main de son fils ainé, Jaime pour la jeune Lysa mais ce projet disparait avec l'entrée de l'héritier Lannister dans la Garde Royale. Le seigneur de Vivesaigues refusa avec mépris l'alternative de marier sa fille au second fils de Tywin.
Jon ArrynL'héritier du Val est un redoutable combattant, un homme d'honneur et un meneur d'hommes mais il lui manque le statut de père. Son mariage avec Lady Jeyne Royce ne lui donne aucun héritier mais l'instinct paternel du seigneur le pousse à accepter de prendre deux pupilles, deux jeunes nobles qu'il entrainera valeureusement pour en faire à leur tour de grands noms. Les jeunes Eddard Stark et Robert Baratheon voient en lui une nouvelle figure paternelle.
Lorsqu'éclate la Rebellion de Robert Baratheon, causée par le présumé enlèvement de Lyanna Stark pour le prince Targaryen, Jon prouve une fois de plus son attachement à ses pupilles en soulevant l'armée du Val avec lui. Il est l'un des meneurs de cette guerre. Pour obtenir l'appuie de la Maison Tully, Eddard Stark épouse l'une des filles Tully, Catelyn. Après la mort de l'héritier de la Maison Arryn, issu d'une branche secondaire de la famille et pour appuyer encore plus l'alliance avec les Tully, Lord Jon Arryn prend pour épouse la seconde fille de la maison, Lysa alors âgée de 16 ans (d'environ 45 ans sa cadette). Il sait qu'elle n'est plus vierge mais la survivance de sa maison dépend de cette nouvelle union. Les deux mariages sont célébrés ensemble mais les filles restent à Vivesaigues le temps de la fin de cette guerre.
Robert Baratheon sur le trône, Jon Arryn est nommé Main du Roi. Durant près de 15 ans il le conseille et fait prospérer la paix sur Westeros. Après deux enfants morts-nés et de nombreuses fausses couches, Lady Lysa Arryn lui donne un fils qu'il nomme Robert en l'honneur de son roi et ancien pupille. Jon est un homme comblé mais inquiet pour la santé de son nouveau-né.
Robert ArrynLe bébé est chétif et bleu. Le cordon ombilical lui enserre la gorge que le Mestre Colemon s'empresse de libérer. L'enfant se met à brailler. Son cri est étrange, entre celui du faucon pèlerin et de la chèvre. On s'inquiète pour son état de santé, les deux enfants de Lysa qui lui ont précédés sont morts dans l'heure qui suivait. On veille toute la nuit à son chevet. Au bout de deux heures, son corps se met à bouger, comme désarticulé. Le jeune Robert est prit de convulsions, la respiration haletante, les yeux vides. Puis soudain, plus rien. Il ne bouge plus. On pense à sa mort, Lysa fond en larmes au dessus du petit corps inerte. Jon tenta de la calmer. Il passe ses bras autour d'elle mais reçoit des petits coups de poings sur le torse en guise de repoussoir.
«- Mon tout petit, mon doux rouge-gorge...» Elle l'enserre dans ses bras, le porte tout contre elle et profite de ce qu'elle pense être les derniers instants de chaleur de son fils. Son coeur bat trop vite, elle ne sent pas directement ceux de son fils encore bien présent. C'est lorsque la main du bébé appuie sur son sein qu'elle réalise que son unique enfant est encore vivant. Robert ne tarde pas à réveiller toute la maisonnée de son cri strident.
Quelques jours après, Jon retourne à Port-Réal pour exercer sa fonction de Main du Roi. Lady Lysa et son jeune fils l'accompagnent ainsi que leur mestre personnel.
Lysa ArrynJour après jour, Lady Lysa Arryn garde son précieux enfant près d'elle et répond au moindre de ses caprices. Personne n'a le droit d'approcher l'enfant à l'exception du mestre et de son époux.
Semaine après semaine, le mestre surveille la santé fragile du petit moineau. On ne lui donne pas plus de trois ans à vivre vu son état. Un oisillon comme celui-ci meurt au nid. Mais Sweetrobin tient bon, les soins réguliers qu'il reçoit maintiennent son état sans pour autant l'améliorer.
Année après année, Lysa continue de le nourrir de son lait. Les frustrations sont dangereuses pour l'enfant aux crises convulsives. On le surprotège, on le garde précieusement et on évite le contact avec les autres de son âge. Il est trop fragile, s'il venait à se blesser et à convulser, les enfants ne savent pas comment réagir et le pauvre Robert risquerait d'y laisser la vie. Le risque est trop grand.
Le corps de Lady Lysa Arryn se déforme, ses joues se creusent et son air se fait de plus en plus grave. L'inquiétude constante que lui impose son fils la marque, elle n'a plus rien de la jolie jeune fille qui avait épousé le Lord Arryn. La folie peu à peu la guette, résultat logique de ses nuits courtes et de son attention toujours en alerte. Elle est déphasée, n'existe plus que son fils, une bouche béante à nourrir dès qu'il l'exige. Lysa Arryn n'est qu'un oiseau de plus qui passe son temps à s'occuper de son enfant, se nourrissant pour pouvoir le nourrir et attaquant à coup de bec quiconque s'en approche d'un peu trop près. C'est une mère redoutable qui se dresse à présent, un rapace qui n'oublie cela dit pas d'où elle vient.
Petyr BaelishFamille, Devoir, Honneur. La famille vient avant tout et pour Lysa, la famille représente tout, du moins la famille du sang et du coeur. Robert est tout pour elle ou du moins elle s'en convainc. En réalité, un fantôme bien différent plane encore au dessus de son coeur, le fantôme de ses jeunes années, celui du temps où elle était une jolie rousse pleine de vie, souriante, aimée. Le temps où elle arrivait à attirer d'autres regards que ceux du dégout et de la pitié, le temps où elle se plaisait à jouer avec Catelyn et Petyr, le temps où elle embrassait ce dernier avant de ricaner. L'insouciance est un fantôme aux griffes acérées qui ne lâche jamais vraiment quelqu'un, encore moins ceux qui ont aimés. Lysa a éperdument aimé Petyr Baelish étant enfant puis elle l'aima encore plus durant son adolescence. Quand à lui... Il n'avait d'yeux que pour Cat, fichue Cat. Avoir de nombreux enfants avec un homme qu'elle a finit par aimé ne lui suffit pas, il faut en plus qu'elle vole le coeur du seul homme que Lysa n'a jamais aimé.
Petyr a toujours su l'effet qu'il faisait sur la personne de la Lady du Val et il sait l'utiliser pour son propre avantage sans éveiller les soupçons. Il s'est fait une place au Val, elle lui a donné autrefois le petit coup de pouce pour qu'il entre dans les petits papiers de Jon Arryn puis de Robert Baratheon. Petyr, le petit gaie s'est fait sa place au fil du temps. Au Val d'Arryn, bien qu'issu d'une maison secondaire et de piètre noblesse, seigneur d'une maisonnée modeste, Petyr Baelish sait manier sa langue et influencer celle des autres. Il tripla la richesse du Val et de ses seigneurs en un temps record, leur assurant la sécurité et le bien être du peuple. Une fois auprès de la Couronne, Baelish entre dans le Conseil Restreint et sert de Grand Argentier au Roi.
Jon Arryn, de son côté, commence à avoir des soupçons de plus en plus fort sur l'identité du vrai père des enfants Baratheon. Ses soupçons finissent par se confirmer mais avant de déclancher une guerre à Port-Réal, il tente de mettre son ils à l'abris. Il souhaite en faire une pupille à Dragonstone. Effrayée de voir son unique et frêle enfant loin d'elle, Lysa demande de l'aide désespérée à son seul ami.
La raison de son geste lui reste propre mais le suave Baelish piaille à l'oreille de Lady Arryn, lui souffle quelques mots dans une confidence presque malsaine. Les joues rougies, le regard confus, Lysa retrouve une part de l'innocente jeune fille qu'elle était. Troublée, d'un amour passionné et se sentant peut-être à nouveau femme depuis presque 10 ans, elle l'écoute et succombe à ses paroles une fois encore. Elle n'est qu'un pantin entre les mains de cet homme et elle commet l'irréparable. Lady Lysa Arryn trahit les trois préceptes de la Maison Tully.
Lysa ArrynTywin Lannister propose de prendre Robert Arryn en tant que pupille. Voyant une nouvelle menace capable de la séparer de son fils, Lysa s'empresse de fuir vers les Eyrié pour se mettre à l'abri. Personne le lui enlèvera Robert, c'est hors de question ! Tous les hommes cherchent à le lui retirer, à lui voler son bien le plus précieux, la seule chose qui compte vraiment pour elle. Elle se pare de mensonge pour cacher la trahison, elle est plus lucide que jamais mais tous la croient folle. Peut-être l'est-elle après tout... Lucidement folle ou follement lucide, quelle différence ? Elle connait la menace que peu représenter chaque homme et jusqu'à son fidèle ami, Petyr, l'effraie. Lui qui l'a poussé au pire crime qu'une femme puisse faire. Mais ils partagent à présent un lourd secret et il est bien trop tard pour reculer. Dans le vice, il est son plus proche allié.
Petyr lui suggère d'envoyer une lettre à Catelyn pour la prévenir que le meurtre de Jon a été commis par les Lannister. Elle utilise leur langage secret sous couvert de l'amour fraternel. Elle scelle ses paroles et affirme à qui veut l'entendre cette fumeuse théorie. Une fois de plus, elle passe pour une folle mais son peuple, celui du Val, reste derrière elle et le dernier héritier de la maison Arryn, le jeune Robert. Tant que le Val prospère, ils prospéreront avec.
Yohn RoyceNul au Val n'ignore la réputation du vieux Lord Yohn Royce, seigneur inflexible à la langue bien trop loin de la poche. Le Lord était un fidèle de Jon Arryn et un combattant de la Rébellion de Robert. Il a juré fidélité aux Arryn et n'en démord pas malgré les attitudes de Lysa Arryn. Son roi n'est autre que le jeune Robert Arryn, seul héritier de Jon et ça, tout le monde le sait. Royce ne se prive pas pour dire ce qu'il pense des méthodes de Lysa qu'il insupporte de plus en plus. Il reste un pilier du Val, un homme qu'il serait dangereux de se mettre à dos ou même d'assassiner.
Nous nous souvenons fait écho aux Roches-aux-runes et de nombreuses rumeurs sur l'invulnérabilité du Lord finit de parfaire le mysticisme autour du personnage. Nul besoin de se questionner la dessus. Le jeune Robert Arryn adore entendre les récits fantastiques de la maison Royce et des exploits du Lord à peine moins qu'il n'aime entendre parler du Chevalier ailé et de son faucon géant.
Si Sweetrobin montre une certaine admiration envers le chevalier, il en est tout autre de Lysa Arryn, exaspérée par les piques du Lord. Yohn Royce est, quand à lui, bien loin de la porter dans son coeur, au même titre que Petyr Baelish donc la présence le rend encore plus maussade que d'ordinaire. Il éprouve cela dit une certaine affection envers le petit Lord bien que déçu du chemin que les grands lui font empreinter. Jon n'étant plus la pour forcer Robert à grandir, il craint de voir le petit oiseau passer sa vie au nid, couvé par un mère et gavé de mensonges et de faux semblant. S'il connait l'état de santé de l'enfant et qu'il y prend gare, il n'en reste pas moins direct avec lui lorsqu'il vient le voir. Royce ne passe pas par quatre chemins, il répond honnêtement et franchement et même s'il arrive à Robert de s'énerver, cette forme d'autorité et de rébellion envers ce qu'il devient est sans doute la chose la plus saine qu'il puisse trouver au Val.
Catelyn StarkDouce tante que Lady Stark. De sa tendre enfance, Robert n'en garde que peu de souvenirs. Lorsqu'elle arrive au Val, présentant comme prisonnier un demi-homme, il la reconnait à peine mais la familiarité avec laquelle sa mère lui adresse la parole ne le trompe pas. La dame face à lui est bien sa tante. Cheveux auburn, yeux clairs, la Lady porte fièrement les attributs de sa famille. Elle et Lysa se ressemblent, parfois Robert y voit les même rictus. Il se prend à nouveau d'affection pour elle, comprenant rapidement pourquoi tout petit ce visage lui était rassurant. Catelyn elle est loin de reconnaître sa soeur et son neveu. La santé de Lysa semble s'être dégradée, la fleur ses flétrie. Robert lui est encore un tout jeune bambin bloqué dans le corps d'un petit garçon. Le lien qui uni la mère et son fils est trop fusionnel, déraisonnable, malsain. Mais Catelyn n'est pas la pour parler de ça. Elle apporte à sa soeur sa justice, un Lannister qu'elle pense coupable de l'état de son propre fils et de la mort de Jon Arryn. Quoiqu'il en soit, ce petit homme est un danger et l'idée de le voir essayer de voler par la porte de la lune amuse terriblement Robert.
La nuit, Robert surprend une conversation entre les deux Lady et apprend que Tyrion pourrait bien être à l'origine de la chute de Bran. Il aperçoi, par le trou de la serrure, un fil fin que Catelyn tend à sa soeur avant de le lui commenter. Un long cheveux doré trouvé en haut de la tour, celle-la même d'où est tombé le jeune Stark.
C'est finalement avec regret et un gout amer de justice non rendue que les soeurs Tully laissent partir le vilain, sauvé par le champion qu'il avait choisi. Pour le Val, la mort de Ser Vardis Egen, chevalier honnorable est une tragédie de plus. Les Lannister n'amènent jamais rien de bon, c'est une leçon qu'on donne à Robert.
Plus tard, l'annonce de la mort de Ned Stark attriste Lysa qui a une pensée pour sa soeur et un "Je t'avais prévenu" qu'elle garde pour elle.
Ancienne vie
Robert ArrynLe jeune Lord se réveille dans son immense chambre aux allures de nid douillet. Il sourit, allongé sur son matelas moelleux, sa poupée de chiffons serrée dans ses bras. Le soleil lui réchauffe la joue alors Robert se lève, enthousiaste. Il court jusqu'à la pièce voisine et saute sur le lit où se trouve sa mère.
«- Maman !!! Maman !!!» Il se laisse tomber sur elle, lui entravant le passage. Elle ouvre des yeux tendres sur lui, des yeux bouffis par ses pleurs de la nuit dernière. Robert en a l'habitude, il n'y prête plus attention. Il la tire alors par le bras pour la faire se redresser.
«- Maman, il fait beau ! Lève-toi, j'ai faim !» Lysa finit par se redresser, elle ne laisse pas son fils attendre et dévoile l'un de ses seins. Ce que le Lord Arryn veut, le Lord Arryn l'obtient.
Robert reste bien cloitré dans l'enceinte de la forteresse, à l’abri d'à peu près tout. Sa mère veille constamment à ce qu'il ne manque de rien et tout un chacun aux Eyrié en fait de même. Les dames de compagnie sont peut-être l'une des seules compagnies que le jeune Robert a.
Si son éducation artistique se fait sans le moindre accro (ou presque), il en est tout autre de son éducation chevaleresque. Lysa est formel, il ne doit pas se battre au risque de voir l'une de ses nombreuses crises lui être fatal. A la place, il apprend à reconnaitre les maisons. S'il n'a pas accès aux armes de feu son père, sa bibliothèque elle lui est grande ouverte. Il vit les aventures de chevaliers à travers les récits de ses héros favoris, il s'invente des scénarios dont lui, Nouveau Chevalier Ailé sort victorieux face aux monstres blonds qu'interprètent les dames de compagnie. Robert rêve sa vie.
Sansa StarkBaelish trouve refuge aux Eyrié, accompagné de celle qu'il annonce comme étant sa nièce bâtarde, Alayne Stone. L'identité de la demoiselle est révélé à sa véritable tante et à son cousin qui, heureux de rencontrer sa cousine, lui montre la porte de la lune en y jetant le cadeau offert par Baelish avant de lui faire visiter la forteresse. Cette cousine, il l'adore déjà. Elle fait preuve de beaucoup de tendresse à son égard et le traite avec respect. Elle sait comment user de ses paroles pour s'assurer la sympathie de l'enfant à qui on lui a promis la main pour lier le Nord et le Val une nouvelle fois.
Quelques jours après son arrivée, Sansa construit une réplique de sa maison dans la neige. Elle est surprise par son cousin qui semble s'intéresser à ce qu'elle fait. Ils discutent de Winterfell, il comprend qu'elle puisse se sentir seule ici et espère qu'elle retournera prochainement chez elle. Il lui promet de faire voler par la porte de la lune quiconque s'en prendra à elle, quiconque l'embêtera et tout ceux qu'elle n'aime pas lorsqu'ils seront mariés puis, pour illustrer ses propos il tente de construire une porte de la lune dans la grande tour de Winterfell. Son geste est maladroit et il fait s'écrouler la tour. Ils finissent par se disputer si bien et si fort que d'un geste incontrôlable, Sansa gifle le Lord qui part en hurlant pour rapporter ce fait à Petyr Baelish, son beau-père depuis à peine quelques jours. Robert est alors prit de convulsions, raide au sol, le regard vide et les spasmes puissants. Le mestre ne tarde pas à intervenir et à mettre l'enfant en sécurité, la tête sous une cape pliée pour qu'il ne se cogne pas indéfiniment contre la pierre.
Lysa BaelishElle avait vu Petyr embrasser Sansa dans la cour, elle avait vu avec quel regard il l'observait, le même qu'il avait toujours posé sur Catelyn durant leur jeunesse. Baelish aimait Sansa et non elle, sa propre épouse. Une fois de plus il se sert d'elle, une fois de plus il use et abuse de ses sentiments. Baelish n'a jamais voulu que son bien à lui. Elle lui offre son coeur mais c'est un autre qu'il désire. Sansa ressemble beaucoup plus à Cat qu'elle. Elle doit s'en débarrasser pour qu'il ne puisse plus voir l'être aimé qu'en elle et personne d'autre. Baelish, elle l'a mérité. Toutes ces années durant elle a tout fait pour le mériter, tout ce qu'elle a fait pour lui, tout ces sacrifices ne pouvaient pas être vainc. Elle en était arrivé à tuer son propre époux sous les conseils de Petyr. Son amour à elle est inconditionnel, elle mérite bien une fois dans sa vie plus qu'une simple petite attention à son égard. C'est SON époux et cette fois-ci, elle ne veut laisser personne d'autre le lui prendre. Alors, Lysa attire Sansa dans la grande salle, lui parle de sa mère, de Baelish et la penche au dessus du trou béant. Elle est prête à la pousser, elle ne peut plus reculer à présent. Sansa est à sa merci mais les épreuves semblent l'avoir renforcé. Elle était persuadé que le petit oiseau était frêle mais voila qu'elle parvient à se maintenir au dessus du gouffre et Lysa a beau la pousser, user de toutes ses forces, elle sait que ça lui prendra plus de temps que prévu. Elle aurait aimé que ce soit plus simple, que Sansa accepte son sort, qu'elle comprenne qu'elle n'a pas le choix et qu'elle la laisse faire. Mais Ô quel sauveur ! La raison du crime fait irruption dans la salle, Petyr détourne Lysa de son objectif, lui faire croire aux belles paroles qu'il lui déverse, la rassure et lui accorde un peu de chaleur, ce dont Lysa a toujours cruellement manqué. Tout ça pour ça... Son coeur est brisé en une phrase, chose bien plus douloureuse que la chute qu'elle est entrain de faire. Lysa tombe, songe à son fils et ce qu'il va devenir. Les secondes lui semblent durer des heures tandis que d'ici elle voit s'éloigner la forteresse. C'est donc à ça que ça ressemble vu d'ici ? Elle finit par perdre connaissance bien avant de s'écraser au sol. De Lysa Baelish ne reste qu'un tas de purée, des os brisés et mélangé aux carcasses des condamnés du Val. Les rapaces ne tardent pas à venir la voir. Elle sert le Val jusqu'au bout, nourrissant les vautours, les faucons et autres volatils qui depuis longtemps se repaissent des festins qu'on leur offre.
Petyr BaelishIl est des hommes dont il faut se méfier et si Robert a toujours considéré Petyr comme un homme trop prévisible, le rendant de ce fait trop suspicieux, il sait de son jeune âge qu'il n'a pas d'autre choix que de lui faire confiance. Après tout, quel intérêt aurait Baelish à se mette la maison Arryn à dos ? La naïveté d'un enfant fait la joie d'un homme et Petyr est le plus heureux des beau-pères. Il parvient à manipuler Sansa pour qu'elle le suive et l'aide à garder le secret de la mort de Lysa mais face au conseil et à Royce, elle finit par avouer la scène et transforme la chute de Lysa en suicide. Malgré ses réticences, Royce est forcé de croire cette version et de se rallier à Robert Arryn et son nouveau régent, Petyr Baelish.
Le geai moqueur emmène Robert hors des Eyrié, le poussant à suivre une éducation toute autre auprès du Lord Royce, une façon de s'assurer des faveurs de celui-ci. Malgré les craintes de l'enfant, il trouve les mots pour le rassurer.
Les jours passent et Robert n'a toujours rien d'un guerrier, ni même d'un petit écuyer. Trop effrayé par les équidés à cause d'une mésaventure de jeunesse, il grimpe maladroitement à cheval et tombe à la moindre secousse, incapable de savoir diriger la bête correctement. Ses chutes à répétition, constamment rattrapé par les hommes autour de lui, ne lui font cela dit pas abandonner ses efforts. Il essaye, encore et encore mais n'y parvient pas. A l'épée, c'est tout aussi désastreux. Lord Royce l'engueule, régulièrement. Il le rabroue, l'insulte presque devant l'incapacité du garçon à tenir une garde. Par cent fois son adversaire à l'entrainement aurait put le tuer, même avec une épée de bois. Robert enchaine les coups, finit souvent à terre. Baelish assiste parfois à ce triste spectacle et lorsque Royce essaye une fois de plus de reprendre le garçon, Petyr lui dit qu'il ne sera jamais un combattant. De toute façon, son nom seul lui suffit, Robert n'a besoin que de gouverner sous les conseils avisés de Baelish, se battre ne lui est pas utile, il lui faut le garçon vivant et au plus il reste loin des champs de bataille au plus il a de chances de rester vivant.
Petyr BaelishSansa a été libérée de l'emprise de Ramsay Bolton et, avec l'aide de son demi-frère bâtard, tente de rallier les maisons du Nord pour reprendre ce qui lui revenait de droit, Winterfell. Mais la peur est un dangereux ennemi qui garde les hommes près d'elle. Ramsay avait instauré la crainte et les royaumes refusent dès lors de s'en prendre à lui, encore moins de suivre un vulgaire bâtard et une demoiselle tantôt Lannister, tantôt Bolton. L'aide du Val dans cette nouvelle guerre pourrait leur être utile. Petyr part donc sans tarder retrouver le jeune Lord à Roches-aux-runes.
Robert s'entraine à l'arc. Malgré l'absence de flèches sur la cible, ses progrès sont présents. Lents mais présents. Cette fois-ci, personne n'a manqué de perdre un oeil. Royce est désespéré par les capacités limitées du jeune Lord mais il continue tant bien que mal de surveiller son entrainement à coup de répliques cinglantes. Par cent fois il aurait put abandonner mais les soirées avec Mya Stone et les récits de chevalerie qu'elle continue de lui raconter lui redonne chaque soir un peu de courage pour le lendemain. Par conséquent Robert rêve, il rêve toujours autant du Chevalier Ailé, son ancêtre et de ses exploits. Il est nul à l'arc ? Qu'à cela ne tienne, il lui suffit de s'entrainer encore plus longtemps. Il est certes lent à progresser mais il progresse, il apprend et retient. Avec difficulté le petit lord ne lâche pas l'affaire. Il est Seigneur du Val après tout.
Petyr parvient à le convaincre, sans grand mal, d'envoyer des hommes aider sa cousine à reprendre sa forteresse. S'il ne pourra pas y apposer de porte de la lune, il sait malgré tout à quel point Winterfell compte pour Sansa. Le souvenir de sa gifle est encore douloureux mais elle était la pour lui durant ses premiers instants d'orphelin et même un peu avant. Elle s'est montré gentille avec lui et elle était peut-être la seule à le voir comme un enfant et non comme une poupée malade à manier avec délicatesse. Subtil mélange entre Royce et le plus doux des nuages, Sansa a une place particulière dans le coeur de son cousin.
Monter jusqu'à Winterfell prend du temps et lorsque l'armée de Jon Snow est au plus bas, encerclé par l'ennemi et sans espoir, la cavalerie du Val arrive, baigné par les rayons du soleil. Les corps s'entrechoquent, les hommes continuent de tomber de partout, les chevaux écrasent les crânes et les os de leurs victimes. La bataille sanglante se change en bouilli de chair et de sang. Les chevaux blancs du Val se teintent de rouge plus que de boue. L'étendard levé, l'armée du bâtard Bolton ne tarde pas à être décimée. Les derniers se réfugient dans l'enceinte de Winterfell elle-même. Si Robert n'est pas la, son armée est bien présente et montre enfin toute sa puissance de frappe. Une organisation sans pareil, des formations légendaires et des mouvements dignes des plus grands oiseaux de chasse.
Mya StoneElle n'est pas la plus belle, ni même plus très jeune mais Mya sait se faire respecter et aimer des gens qui l'entourent. Bâtarde du feu roi Robert Baratheon, enfant illégitime cachée dans le Val auprès de sa mère, Mya s'est fait sa réputation. Meneuse d'ânes, elle connait ses mules et les montagnes du Val comme sa poche. Elle assure le transport de vivres ou d'individus des Portes de la Lune jusqu'à la forteresse des Eyrié. C'est aussi une femme autrefois éprise d'un beau jeune homme, promis et marié à un autre. Si elle prétend l'avoir vite oublié, elle n'offre depuis plus ses sentiments à qui-que ce soit.
Lorsqu'elle transporte le jeune Robert, elle prend soin de lui réserver l'âne le plus docile et prend le temps de les habituer l'un à l'autre.
A présent que Robert est un adolescent, et malgré sa maladresse encore fort présente lorsqu'il s'entraine, elle éprouve une certaine affection pour lui. Il lui fait penser à un petit âne maladroit et elle l'aide comme elle peut. Elle voit bien que les histoires qu'elle continue de lui raconter lui donnent du baume au coeur. En secret, elle le surnomme "Petit Chevalier Ailé". Il aime ça, un peu trop. Il aimerait être le Chevalier Ailé mais il sait qu'il ne le sera jamais. Il n'en a pas les capacités, Royce le lui répète assez souvent. Mya elle s'arme une fois de plus de patience quand le Lord Arryn se rabaisse auprès d'elle. Si Royce est aussi sévère avec lui c'est parce qu'il a les capacités d'avancer, de s'améliorer. Bien que c'est parfois douloureux à entendre, Robert le comprend. Il fait confiance à Mya, bien plus qu'à Baelish. Elle a un avantage considérable sur lui, elle n'essaye pas de le manipuler. Il peut être vraiment lui même avec elle.
Ça fait longtemps que Mya n'a plus connu la chaleur d'un homme. Par fierté et par rejet de ses propres émotions, elle préfère se refuser ce genre de plaisir le coeur encore en deuil de l'homme qu'elle aimait. Mais ce sentiment disparait et l'adolescence commence à peine à être profitable au jeune Lord Robert Arryn dont le seul nom aurait suffit à certaines filles légères. Il est encore jeune, inexploré et maladroit. Ses exploits aux entrainements s'améliore, il est à présent capable de mettre parfois la flèche dans le mille. Il parvient à battre de temps en temps quelques adversaires au corps à corps et se sent de plus en plus à l'air sur un cheval. Ses convulsions se font de plus en plus rares également et son corps frêle ses changés, son teint laiteux ses doucement paré de couleurs plus chaudes, ses cheveux sont plus doux et ses yeux moins rougis. Il est devenu un bel adolescent, qui l’eut cru ? Alors, dans un moment d'égarement Mya se laisse aller. Elle frôle la joue du jeune Lord, entortille délicatement ses doigts dans les cheveux du garçon et dépose ses lèvres contre les siennes. La nuit passe, Robert apprend une leçon de plus et s'il se montre aussi maladroit que durant ses premiers entrainements, Mya n'en tient pas rigueur.
Quelques mois après, Robert reçoit une lettre de Royce depuis Winterfell. Baelish n'est plus, Baelish a été condamné par les Stark, Baelish a formanté le meurtre de son père et a poussé sa mère par la porte de la lune. Par conséquent, le Val s'est rangé du côté des Stark, Royce n'est pas intervenu et les voila délivré du petit oiseau qui se moquait des faucons.
Nouvelle vie
Robert ArrynLe jeune Lord se réveille en sursaut dans son immense chambre. Ce nid douillet, cela fait un moment qu'il lui semblait l'avoir quitté. De frayeur, réveillé du pire des rêves, il hurle. Il se relève, la tête tournante. Il laisse derrière lui sa poupée de chiffons qui tombe du lit sur le sol. Tout lui semble étrangement plus grand autour de lui. Il ne sait pas ce qui lui arrive alors, son corps se convulse une fois de plus. Il s'étale au sol, virant la poupée sous son lit d'un geste maladroit. Il perd connaissance tandis qu'une voix familière approche.
Robert se réveille une nouvelle fois dans son lit, le mestre à côté de lui, le vinsonge posé sur la table de chevet. Quelqu'un l'enlace soudainement. Il reconnait cette odeur... Lysa, sa mère. Comment est-ce possible ? Il se recule, essaye de comprendre. Il dévisage tout le monde, inspecte ses mains et vire la couverture pour regarder ses jambes. Le voila enfant. Aurait-il rêvé tout ça ?
«- Tiens Robert, tu dois manger.» Sa mère dévoile un sein contre lequel elle le plaque. La douce chaleur de sa peau contre sa joue a quelque chose de rassurant mais le répugne tout autant. Il se recule, fronce les sourcils et à des remontées acides dans la gorge. Il ne peut pas, c'est plus fort que lui. Son cerveau lui dit qu'il ne doit plus boire mais son corps, le comprendra-t-il ? Sa mère insiste mais Robert la repousse une fois de plus, réclamant à la place un peu de pain et de viande. Le mestre sourit tendrement et discrètement derrière Lysa Arryn. Ce que le Lord Arryn veut, le Lord Arryn l'obtient...
Il lui semble avoir vécu un long rêve et lorsqu'il se rend compte qu'il n'est plus aussi maladroit qu'avant, Robert se demande si ce n'était vraiment qu'un rêve. Et si ce n'était pas le cas ? Devrait-il faire exécuter Lord Baelish avant qu'il ne pousse sa mère ? S'il le fait, Sansa ne partira peut-être jamais ne Port-Réal. Non, il lui faut Baelish en vie, c'est de cette façon et uniquement de cette façon qu'il lui sera utile.
Robert s'empresse de faire quérir Lord Royce jusqu'à lui. Ils s'isolent lorsque Lysa est absente et le jeune Lord lui fait savoir qu'il aimerait être entrainé, apprendre à manier une épée mais qu'ils devront d'abord le faire à l'abris des regards, juste tous les deux ou avec quelqu'autre maître d'armes. Sa mère ne doit pas s'inquiéter, si elle le fait les dieux seuls savent ce dont elle serait capable pour son propre malheure. Il lui faut encore penser que son fils a cruellement besoin d'elle, il ne veut pas devoir une fois de plus participer à ses funéraille mais ça, il se le garde pour lui. Alors Robert passe une nouvelle fois pour le petit garçon du Val, il essaye de garder ses secrets pour lui et essaye de comprendre la situation qu'il vit. Il analyse les événements pour savoir s'il s'agissait bien d'un rêve banal mais fort long ou bien d'un rêve prémonitoire. Oncle Petyr Baelish lui disait souvent que le savoir c'est le pouvoir mais lorsque ce savoir est révélé au grand jour, le pouvoir est moindre et la cible suffisament visible pour les ennemis. Le savoir se garde précieusement, se conserve tel un secret. Malgré toutes ces contraintes qu'il se voit forcé de s'imposer, Robert aimerait vivre ses rêves.
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