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Un voyage sur le thème de l'identité

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(#) Dim 7 Juil 2019 - 17:48
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Un voyage sur le thème de l'identité 4a9e4612Mon épopée dornienne touche à sa fin. Deux semaines passées sur ces terres arides semblables à certaines contrées d’Essos dont j’y ai vécu. Viserya et mes rencontres fortuites avec certaines grandes figures de ce royaume m’ont permis d’en apprendre davantage sur ce continent qui, bien qu’il m’ait vu naître, reste totalement inconnu à mon esprit. J’avais sur les nombreuses indications reçut lors de mes échanges avec le seigneur de Dorne, emprunté la route désertique en direction du Nord-Est du royaume pour gagner le Col des Osseux, un des deux passages à travers les Montagnes rouges qui séparent telle une frontière naturelle, ce royaume à celui des Terres de l’orage. On m’avait averti, cette route se prétendait laborieuse et périlleuse. Mais mes nombreuses excursions dans mon ancienne vie dans les falaises noires de Mantarys ou encore dans les collines de Norvos, me donne suffisamment de compétences et de confiance pour m’adonner à ce parcours pittoresque. J’avais passé une nuit dans une cité nommée Ferrugyer, dernière étape se situant au pied du col qui longe la Mer de Dorne. Je m’étais résigné à ne point me munir d’un cheval, transport bien trop inadéquat pour un tel parcours. Viserya m’avait permis cependant de m’équiper de nouveau d’une épée d’un acier acceptable pour ce dont que je comptais m’en servir.
C’est donc à pied, que j’entame mon ascension. J’ai beau me retrouver au Nord de ce royaume, le soleil et sa chaleur suffocante qu’il se plaît à nous faire supporter de l’aube au coucher reste bien présent . Si le froid n’a aucun impact sur moi, la chaleur en revanche est bien plus ardue à gérer pour mon organisme. J’avais veillé à me lester d’une grosse besace remplit d’eau pour ne point souffrir de la déshydratation, principal facteur de dépérissement dans ce passage sec et rocheux.
     J’avais traversé un faible cours d’eau pour par la suite m’enfoncer dans le cœur de cette environnements montagneux. On peut distinguer à l’Est, au loin, la Mer de Dorne. A défaut de manquer d’eau, j’aurais de quoi subvenir à la faim en me rapprochant du littoral pour y pêcher.


           J’étais à nouveau seul, avec moi-même et ma fameuse quête de réponses. Les pensées tournées à l’encontre de ma mère et de Séléna revinrent comme une trainée de poudre sur un braséro. Cette solitude en laquelle il me plaisait tant d’évoluer, s’est muée en une peine et un malaise constant depuis la perte de mes proches à Braavos. En plus de mon identité, il semble que ma personnalité ait été quelque peu altérée. Un tel traumatisme j’en suis conscient va nettement opérer des changements sur mon comportement. Je décide de point subir ces idées sombres et ses souvenirs défaillants en les accueillant à bras ouvert tels des amies proches dans mon intimité. Quelques nuits passèrent, elles étaient d’ailleurs plus agréables et prolifiques pour se mouver à travers les pics des Montagnes rouges. Une fraicheur inédite baigne mon visage et revigore ma résistance quelque peu effritée. La faim commence néanmoins à se réveiller comme pour m’empêcher de savourer ce moment plaisant de réconfort. Je décide donc, comme je l’avais préalablement prévu lors de mon début d’ascension, de me diriger vers la côte présente à quelques lieux dans le but d’y trouver de quoi se restaurer. Coquillages, crustacés voir pourquoi pas du poisson fourniront un bien bel agrément à ma halte nocturne. J’arrive au bord de mer, une plage de galets et de pierres irrégulièrement taillées par l'érosion s’étend devant moi. Je dépose mon sac de toile contenant le peu d’affaires qui m’appartient, ma gourde et mon épée sur le sol caillouteux. Dans un bruissement de roche je me dirige à pas feutrés en direction de l’eau qui ronge les monticules de pierres composant autrefois des rochers imposants.

     Retirer mes bottes et laisser tremper mes pieds dans l’eau tiède de la mer me provoque un sentiment d’apaisement et de volupté.
Extase rapidement interrompue par la sensation d’une présence mystérieuse autour de moi.
Un voyage sur le thème de l'identité Alahel11
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(#) Mer 10 Juil 2019 - 5:03
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Un voyage sur le thème de l'identité Alahel & Almarik « Tu sais Krubo, je vais vraiment commencer à me demander si tu ne m’as pas suivi simplement parce que mon sac est plein de pommes » Dis-je en tenant la corde du frêle mulet qui gambadait à mes côtés tout en braillant une réponse pas très compréhensible à mes oreilles. Je connaissais plusieurs langues, mais certainement pas celle de ce faux cheval. Du même brun que la boue, son regard perdait son éclat stupide simplement pour prendre celui de la gourmandise lorsqu’il apercevait une carotte ou n’importe quel fruit comestible. Lorsque j’avais choisi de visiter Dorne, je ne pensais pas en repartir avec un tel souvenir…une simple babiole m’aurait parfaitement convenu, mais j’avais été incapable de ne pas succomber à cette pauvre bête qui me bramait dessus. Au moins, ça me faisait un peu de compagnie. « Voyons Papa, tu sais bien que je t’aime presque autant que les pommes » Dis-je d’une voix aigüe en grattant l’une des grandes oreilles de l’animal, tentant de me m’imaginer la voix qu’aurait Krubo s’il pouvait parler ma langue. Il n’y avait pas à dire, dialoguer ainsi avec moi-même me permettait d’oublier l’immense trajet qui me séparait de Port-Réal…trajet que je devais faire à pied puisque Krubo était vraisemblablement trop jeune pour que je le monte. Du coup, il portait mes sacs et me servait de compagnon de voyage…et il me retardait considérablement. Les chemins montagneux rendaient vraiment l’avancé difficile, mais jamais autant que la chaleur étouffante et le manque d’eau. Un mulet buvait énormément d’eau…et était particulièrement égoïste lorsque venait le temps de partager. Mon avant-bras portait toujours la marque de ses dents lorsque j’avais tenté de lui retirer l’outre qui servait à nous abreuver tous les deux.


J’aurais bien aimé le laisser à son triste sort dans les déserts de Dorne, mais j’en avais été incapable. Le pauvre, il ne survivrait pas une heure sans moi…c’était si évident que ça en était triste. J’avais donc passé par-dessus la douleur de la morsure et je l’avais de nouveau trainé à ma suite. Les jours s’étaient succédé à une vitesse alarmante et bien vite, Krubo et moi décidâmes de voyager de jour comme de nuit, profitant du milieu de la journée pour dormir quelques heures. Bien sûr, c’était à ces heure-là que le soleil illuminait le plus le royaume, rendant notre quête du sommeil bien ardue, mais c’était également là où la température était le plus insupportable. L’absence d’effort physique était la meilleure des choses à faire à cet instant. « Tu sais, je crois que j’ai envie d’une soupe de poissons et d’oursin…ça te tente? » Demandais-je au mulet alors que la nuit clémente s’étendait sous nos pas. J’adorais longer la mer; le bruit des vagues qui dansait sur le sable était la plus merveilleuse des musiques qui m’eut été donné d’entendre. « Papa, j’aime pas me bai-HIHAN-gné! » me lamentais-je de la voix braillarde que j’imaginais Krubo posséder alors que je tirais un peu plus fort sur la bride pour le rapprocher de l’eau. « Allez Krubo, on doit manger autre chose que des pommes! » Grognais-je en tirant de toutes mes forces pour l’attirer dans les vagues tièdes.


La nuit était particulièrement illuminée par le millier d’étoiles qui brillaient dans le firmament et qui se reflétaient dans l’eau. C’était magnifique. Les braiements de Krubo devinrent de plus en plus rauques lorsque ses pattes furent englouties par la mer. « Oh, tais-toi! Tu vas faire peur aux poissons » Glapis-je en regardant les saumons qui barbotaient furieusement autour de nous. Le mulet commença à ruer de tous les côtés et me désarçonna rapidement, m’envoyant valser dans l’eau. Quelques secondes plus tard, le corps d’un poisson sans tête me percutait le visage, vite suivit d’un second. « C’est bon Krubo! On a assez de poisson…Arrête ! » Criais-je avant de recevoir une giclé d’eau salée dans la bouche. Me relevant difficilement, j’ai longuement contemplé d’un air découragé le mulet devenu soudainement calme et j’ai soupiré de fatigue. Parce qu’en plus, cette bête se payait ma tête! « Pour la peine, je vais garder ma soupe de poisson pour moi et tu mangerais des carottes » Le fustigeais-je avant de sortir de l’eau en maugréant milles menaces à ce stupide canasson beaucoup trop intelligent pour mon propre bien.


Claquant de la langue pour qu’il me suive, j’ai glissé le corps des poissons dans l’un des sacs de cuir que portait le cousin éloigné des destriers et je nous ai sorti de la mer en maugréant. « Allez mon joli, on va se trouver un coin super pour faire un bon feu » Dis-je au mulet alors que nous recommencions à longer la mer. Je détestais porter des vêtements mouillé et ce stupide canasson le savait aussi bien que moi!  Décidant de trouver une halte où la montagne nous protégerait en cas de tempête de sable, nous marchâmes une bonne quinzaine de minutes avant de trouver le coin parfait. Allumant rapidement un feu, j’ai déposé une petite marmite sur les flammes avant de jeter le corps des deux saumons, quelques herbes que j’avais amassées en chemin, une bonne rasade d’eau et quelques oursins. Chantonnant quelques paroles d’une chanson que j’avais entendue dans ce royaume de la luxure et du sable orangé, je me suis redressé lorsque j’ai entendu un bruit d’eau qui clapotait. « Soit c’est un très gros poisson, soit on a de la compagnie, mon gros » Fis-je remarquer à mon fidèle –fidèle, c’est une façon de parler- compagnon alors que je scrutais l’obscurité afin de percevoir l’origine de ce bruit. "Pourquoi c’est toujours sur l’heure du repas que je me fais attaquer" pensais-je en me relevant. « Bonsoir? Ne soyez pas timide, venez donc vous joindre à nous. Krubo peut sembler effrayant, mais il est très affable lorsqu’on apprend à le connaitre » Dis-je à l’aveuglette en portant la main à ma taille. Bien évidemment, je n’avais que mon poignard des âmes et il m’était interdit de tuer avec. Je devais vraiment me dépêcher à me procurer une hache de guerre moi.


« Vous savez, entre voyageur il faut se serrer les coudes…et il y a beaucoup de voleur de vêtement ici, vous pouvez en croire mon expérience » Dis-je à la cantonade en me rappelant mon premier jour dans ce royaume fascinant qu’était Dorne. « Ce n’est pas une menace, loin de là…ne pensez pas que je parlais de moi en parlant de voleurs de vêtements » Rajoutais-je en comprenant que mes paroles pouvaient être perçu comme des menaces. Ce n’était pas avec un mulet comme unique moyen de défense que j’allais survivre si cette chose était menaçante!




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(#) Mer 17 Juil 2019 - 21:31
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Un voyage sur le thème de l'identité Thi7lj10
La clarté de la lune fait miroiter une nuée de luciole blanchâtre sur la surface de la mer qui s’étend face à moi. Une légère et agréable brise emporte mes cheveux bruns venant ainsi caresser mon visage. Tant de questions se bouscule en moi, et ce calme idyllique est propice pour y faire le tri dans mon esprit. Mes orteils et la plante de mes pieds se délassent au contact de l’eau fraîche et salée me procurant une sensation revigorante parcourant l’ensemble de mes jambes.
J’ai touchééééé à la femme du dooornien !!! Qu’est-ce donc ? la fatigue me jouerait-elle quelques tours à mon esprit ? une voix semble provenir de derrière un rocher. Une voix à peine audible mais au ton chantonnant. De plus, je note une légère lueur qui se dégage de derrière. Je ne suis pas seul, et, à la vue de la situation, je ne remarque qu’aucun de nous deux n’ai deviné une présence jusqu’à présent, du moins avant qu’il ne se mette à chanter. Je décide de me relever et de me diriger vers mes affaires abandonnées un peu plus haut du bord de mer. Je me saisis de mon épée, on n’est jamais trop prudent et me dirige avec silence et lenteur en direction du rocher ma permettant ainsi de découvrir l’origine de se tumulte qui a brisé ce moment de solitude et de réflexion. Je m’approche et me rends compte que de n’avoir point remis mes bottes, trop troublé par cette présence inopinée, n’est pas une idée lumineuse tant les pierres sur le sol m’égratignent les pieds. A plusieurs reprises, pour ne pas trahir ma présence, je dois me mordre les lèvres pour ne point expulser un râle de douleur lorsque celles-ci m’écorchent davantage.
Arrivé au pied du bloc de pierre qui me masque la scène de l’invité chanteur de ma nuit, j’entendis une voix forte parcourir les airs au-dessus de ma tête, calée sous la cime du rocher.

« Bonsoir? Ne soyez pas timide, venez donc vous joindre à nous. Krubo peut sembler effrayant, mais il est très affable lorsqu’on apprend à le connaitre »

Il a senti ma présence, ou du moins, il cherche à savoir si elle existe vraiment. Le ton de sa voix se veut amicale, même si je décèle une certaine méfiance dans celle-ci. A vrai dire, j’éprouverais un semblable sentiment si je devais sentir des yeux qui me scrutent dans la pénombre sans savoir d’où et de qui il proviennent. Il me parle d’un certain Krubo… il sont donc deux minimums. J’hésite encore a passé mon regard par-dessus l’obstacle rocheux de peur d’être découvert. Ce qui donnerais une image bien cocasse et ridicule de ma personne. Je tiens fermement mon épée, le seigneur de Dorne m’a parfaitement prévenu. La route que j’entreprends peut me mener à rencontrer de vils personnages voir bien pire en ces temps troublé sur ce continent. De nombreux maraudeurs circulent aux abords des routes afin de piller les voyageurs qui y passent. Ce continent est en guerre et, c’est bien connu, en des moments pareils, chaque homme se change en bête. J’ai bien pu m’en apercevoir par le passé lorsque j’étais mercenaire. L’homme tue de nouveau ce silence plein de nervosité.

« Vous savez, entre voyageur il faut se serrer les coudes…et il y a beaucoup de voleur de vêtement ici, vous pouvez en croire mon expérience »

Tiens donc… il serait lui aussi un voyageur et le fait de mentionner le mot voleur rejoint mes précédentes craintes concernant ce voyage. Aurait-il connu ce genre de rencontre préalablement. Et puis, pourquoi de vêtements ? cette phrase sent le vécut à plein nez, je reste cependant méfiant, cela peut-être bien lui aussi le voleur de vêtement… comme s’il avait lu mes précédentes réflexions, je l’entends de nouveau dire dans le vide :

« Ce n’est pas une menace, loin de là…ne pensez pas que je parlais de moi en parlant de voleurs de vêtements »

Il me donne le sentiment d’être autant perdu que moi, à la différence que je ne le fais pas partager par des discours aussi loufoques qu’ils lui puissent paraître. Je ne suis pas rassuré pour autant, mais je décide de me révéler à lui, tout en gardant fermement mon épée face à moi en guise d’avertissement subtil s’il doit avoir de mauvaise volonté me concernant. D’un pas chancelant, sans afficher le mal que mes plantes de pieds sanguinolentes me procurent, je débouche face à lui en me dérobant du bloc de pierre. Les lueurs proviennent bien d’un feu, dévoilant ainsi non pas deux hommes, mais un seul, isolé comme moi au milieu de nulle part. seulement lui, il a pour compagnon un mulet dont le regard qu’il me porte en dit long sur un éventuel caractère bien trempé. Je découvre un homme grand affichant une bien belle carrure et une barbe généreusement garnie. Pour effacer tout trouble et le rassurer sur ma présence, je lui dis d’un air ironique, tout en désignant son feu de la pointe de ma lame :

« Ton feu de camps et tes chansons pourraient bien attirer de bien pires êtres que tes terribles voleurs de vêtements »

Un voyage sur le thème de l'identité Th1o0u10
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(#) Ven 26 Juil 2019 - 17:34
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Un voyage sur le thème de l'identité Alahel & Almarik De toute évidence, demander un peu de confiance était très difficile à Westeros. Était-ce déjà le cas avant que je me fasse kidnapper ou bien les gens étaient devenus paranoïaque avec les années et les guerres de plus en plus omniprésentes? J’étais incapable de percevoir l’ombre qui nous observait Krubo-le-tueur-de-poisson et moi, mais je sentais sa présence, d’où mon invitation à venir partager mon feu et mon repas. Aucune réponse ne répondit à mes nombreuses invitations alors que Krubo me regardait en remuant les oreilles, comme pour me demander pourquoi je préférais parler à mon propre écho plutôt qu’à son illustre présence divine. Haussant les épaules, j’ai tendu ma main vers mon fidèle destrier trop fier pour porter autre chose que mes sacs et je l’ai caressé pour le calmer un peu. Il devait sentir que quelque chose clochait lui aussi. Certes, j’avais un caractère enjoué, optimiste et exubérant, mais je n’étais certainement pas un idiot; si je me permettais de faire autant de bruit c’était justement parce que je me savais aussi mortel qu’une ombre. Après tout, les Sans-Visage étaient la guilde d’assassins la plus réputé du monde connue et même la banque de fer nous employait pour mener à bien quelques affaires plus délicates. Je ne craignais rien, outre le fait de me blesser trop sérieusement vu que j’avais oublié de refaire le plein d’aiguilles et de boyaux de chèvres. Certes j’avais plusieurs broches d’acier, mais ce n’était pas l’idéal pour recoudre une plaie.


En fait, j’en avais surtout marre de me parler seul. Je pouvais aisément comprendre la méfiance, mais je ne menaçais pas l’espion de le battre à coup de poisson – de toute façon, il était trop tard pour que j’en vienne à une de ces extrémités vu que mes poissons somnolaient paisiblement dans ma soupe- je lui offrais simplement une opportunité de briser la solitude pour quelques heures. Finalement, un homme apparut dans le cercle illuminé par les flammes l’épée face à son visage sûrement plus pour me menacer que pour me montrer l’ouvrage de forgerons qu’avait nécessité la lame. Sa démarche étrange tranche certes avec son attitude méfiante, mais peut-être est-ce un autre subterfuge pour se jouer de moi. « Et d’après vous, je suis idiot au point de ne pas le savoir? Je préfère me battre que mourir de froid ou de faim. Un repas sauté est une mort en soi alors qu’en combat, c’est 50-50 » Rétorquais-je d’une voix beaucoup plus neutre que lorsque j’avais lancé mes multiples invitations. D’où il me tutoyait celui-là? La moindre des politesses aurait été de saluer avant d’immédiatement me faire la moral. Après tout, je savais approximativement ce que je faisais.


Je possédais deux objets de valeur : Mon poignard aux âmes qui étaient cachés sur ma personne et intouchable pour quiconque tant j’étais en vie et une vieille sacoche de cuir élimé où reposait une dizaine de visage. Un voleur allait s’emparer de Krubo, de mes provisions ou même de mon armure avant de s’intéresser à une vieille besace, c’était évident. « Krubo est un excellent garde du corps en plus » Rajoutais-je en désignant le mulet au regard assassin qui mastiquait intensivement sa carotte tout en fixant le nouveau venu. ÇA c’était une menace, cet animal était complètement fou, ça se voyait tout de suite. « Mais si vous avez peur de quelques bandits, pilleurs, violeurs et que sais-je encore, je comprends. Pour ma part, la seule chose que je crains est un bol vide et un estomac encore plus vide » Rajoutais-je en touillant ma soupe qui commençait à sentir divinement bon. « Si c’est le cas, je ne vous retiens pas. Je croyais faire preuve de camaraderie avec mes propositions puisqu’entre voyageurs, il faut se serrer les coudes » Terminais-je joyeusement en plantant mon regard dans celui de l’inconnu, souriant à pleine dents. Pour ma part, je ne reprendrais pas le chemin avant d’avoir mangé et laissé le loisir à Krubo de se reposer un peu.


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(#) Lun 30 Sep 2019 - 21:21
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Un voyage sur le thème de l'identité Thim3s10

          Au fur et à mesure qu’il s’adresse à moi et que je le toise du regard non sans une pointe de méfiance, je m’aperçois de plus en plus de ma méprise. Malgré sa corpulence imposante en muscle qui en impressionnerait plus d’un, cet homme me parait de plus en plus inoffensif, voire satirique dans sa manière d’être. Un subterfuge ? quoi qu’il en soit j’admets avoir peut-être manqué de tact. Cependant les propos du prince de Dorne avaient été suffisant pour me faire comprendre qu’il ne fallait point se laisser corrompre par quelconque empathie pour d’éventuel passant sur ma route, la plupart usant de ce stratagème pour ensuite vous faire les poches à votre insu voire même vous dépouiller jusqu’aux os si la hardiesse en était de mise. Je rengaine rapidement ma lame qui, si on en discernerait les détails plus précisément, causerait plus de raillerie que de frayeur à cet inconnu.


« Je vous prie d’accepter mes sincères excuses pour cette apparition quelque peu agressive. Mais on m’a formellement intimé de rester sur mes gardes lors de la traversée des Osseux. Ce continent m’étant inconnu, j’ai respecté un peu trop ardemment ce conseil à la lettre. »


Je rengaine ma lame et tandis qu’il m’affiche un sourire édenté, m’assoie face à lui laissant le feu entre nous comme obstacle. Aussi chaleureuse et conviviale que puis être son invitation, il demeure malgré tout un inconnu, et tant que je n’en aurais la certitude, une possible menace. Je tente néanmoins de nouer un semblant de relation amicale malgré notre rencontre sous de mauvais hospice.
Un voyage sur le thème de l'identité Images14


« Je n’ai pas l’habitude d’être convié à un repas par un inconnu au beau milieu de nulle part et en pleine nuit. Cela dit je vous en suis reconnaissant et si je puis apporter ma contribution bien que maigre, je peux vous proposer du pain au miel et une pomme. »


Autant assuré le coup un minimum bien que cela me semble d'un pathétique. Mes principes ne me permettraient aucunement de savourer une prise gentiment partagée sans que je ne puisse y convenir d’une participation.
Je fixe le mulet qui me renvois le même regard à la fois suspicieux et interloqué.

« Il est vrai que ce mulet à l’air d’avoir un sacré caractère et qu’il forme une bonne aide de camps. »


Dis-je avec un sourire ironique à l’encontre de l’animal gardant son air antipathique sur ma personne.
Je reporte mon attention vers le voyageur chanteur qui semble bien plus intéressé par le contenu de sa gamelle que de ma présence. Partager un repas sans palabre n’a pas vraiment d’utilité, autant découvrir qui est mon camarade d’un soir et, dans mon esprit, me rappela une chose essentielle, nous ne nous sommes point présentés.


« Si vous le voulez bien, recommençons du bon pied cette fois-ci. Je me nomme alahel Stone… je viens de Braavos et me conduis en direction de Blancport. Et vous ? »


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