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Et rien qu'une chanson pour convaincre un tambour (Theon)

 :: Et voici que débute ma garde :: Je vivrai et mourrai à mon poste :: Je survis Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
(#) Mer 15 Mai 2019 - 19:14
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Theon Greyjoy



Nom : Greyjoy • Prénom(s) : Theon • Date de naissance : L’an 280, 6ème mois • Groupe : Indépendant • Allégeance : Maison Stark • Métier : Héritier des Îles de Fer • Classe sociale : Noble • Statut matrimonial : Volage • Orientation sexuelle : Intéressé • Plus grande peur : Ses décisions passées • Plus grand rêve : La rédemption • Je me souviens de mon ancienne vie : Oui • Scénario & Pv & Inventé ? : PV • Avatar : Alfie Allen
Code:
<span class="avatarpris">Alfie Allen</span> • [url=http://firstandlastwinter.forumactif.com/t356-et-rien-qu-une-chanson-pour-convaincre-un-tambour-theon]Theon Greyjoy[/url]
Caractère
Theon a le sourire torve de celui qui désespère de traduire en mots le fond de sa pensée. Il aimait se rire de tout et de tout le monde tant que ce n'était pas lui la victime de mauvaises farces. D'un humour sordide et d'une curiosité déplacée, le respect n'était pas la valeur qu'il chérissait le plus. A présent sa discrétion est flagrante. Loin de l'adolescent arrogant et querelleur, le dernier fils de Balon a la démarche chaloupée et le regard fuyant. Se battant encore pour trouver ses marques et s'affirmer de nouveau, il se complaît davantage en tant que suiveur qu'en meneur.  Theon l'a de toute façon prouvé à de trop nombreuses occasions : il n'est pas fait pour régner. Son comportement impétueux et son orgueil en ont fait un garçon irréfléchis et stupide.

Sa cruauté et son insolence ce sont perdus à Fort-Terreur. Brisé par un traumatisme qu'un bond dans le temps ne peut pas effacer, Theon cherche la rédemption auprès de la famille qu'il a détruit par ses actes égocentriques et tyranniques. Il craint néanmoins que quiconque ne rappelle aux Stark qui ne se souviennent pas la trahison qu'il a commit. Jouer discrètement et de façon stratégique n'a jamais été son point fort. Il vit dans l'angoisse de commettre une imbécillité imprudente et de précipiter sa chute ou celle de ses proches.

Plus que la vengeance, c'est le rachat de ses crimes qui le guide mais également l'intérêt à ignorer ses fautes passées. Theon n'a jamais fait preuve d'un immense courage et faire face à son tortionnaire d'une autre vie est le cadet de ses soucis. Si ce nouveau départ est l'occasion de prendre de meilleures décisions, Theon n'a jamais été un génie intellectuel. Ce qu'il ne voit pas n'existe pas. Cette seconde chance n'en a malheureusement pas fait une lumière d'omniscience.


Signes particuliers

Excellent chasseur avec un arc et bon cavalier, Theon se débrouille également très convenablement avec une dague. Si le maître d'armes de Winterfell a réussit à lui faire ingérer le maniement des épées, il reste loin d'égaler Robb ou Jon au combat rapproché.
Malgré l'éducation de Fer-né qu'il a reçu durant son enfance, Theon est beaucoup plus ancré dans les valeurs continentales que Ned Stark lui a transmises lors de son exile à Winterfell. Il arbore toute fois les couleurs de sa maison depuis son arrivée au Nord.
Loin d'être un homme pieux, la religion du dieu Noyé comme celle des Sept le laisse sensiblement indifférent. Fût un temps il s'est montré curieux de la religion des anciens dieux sans s'y trouver très touché.
valar morghulis
Behind the screen

Pseudo web : Pi-Ouh • Surnom(s) : π • Âge : 24 ans • Ce que tu fais dans la vie : Dormir, pleurer et manger. L'ordre peut varier. • Comment avez vous connu le forum ? : Par Lily et Roro • Comment trouves tu le forum ? : Il m’a l’air fort fort chouette • Un petit mot : Bisou • Souhaite tu être parrainé ? : Rodrik est mon parrain. De grès ou de force.


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(#) Mer 15 Mai 2019 - 19:15
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My story

Le printemps touchait à sa fin pour laisser doucement place à l’été. Les températures se faisaient plus douces et les pluies plus rares. Avec l’eau qui se réchauffait, il ne serait pas surprenant de voir des tribus de dauphins crever les flots pour jouer avec les navires d’ici quelques mois. A moitié suspendu à la balustrade du gaillard d’avant, Theon scrutait les flots en espérant apercevoir la masse gigantesque d’une baleine et pouvoir être le premier à prévenir de la présence du mammifère. De temps en temps il détournait le regard pour observer ses frères aînés croiser le fer sur le pont sous l’œil sévère de Dagmer. Ses œillades étaient brèves, comme s’il craignait de se faire remarquer par Rodrik ou Maron. Ou pire, de Dagmer qui lui proposerait de venir s’entraîner avec l’un ou l’autre en guise de farce. L’idée lui était terrifiante et lui chauffait les joues. Observer les chorégraphies des vagues façonnées par le vent était bien moins risqué.

Theon poussa une nouvelle exclamation de surprise en apercevant un cormoran plonger la tête dans l’eau. Ne restait à la surface que son derrière qui s’agita avant de disparaître à son tour sous les flots. Theon s’appuya davantage contre la balustrade, inspectant le large et essayant de deviner où l’oiseau allait refaire surface. Il ne connut jamais la réponse.

Une impulsion dans son dos le fit basculer en avant et l’enfant s’époumona alors que son cœur semblait tomber en chute libre de sa poitrine à son estomac. Sa frayeur ne fut pourtant que très courte, toute comme sa gamelle. Attrapé par la ceinture, il fut bien vite tiré en arrière et ses talons retrouvèrent le pont avant qu’il n’ait eut le temps de comprendre ce qui venait de se passer. Le ricanement de sa sœur lui parvint aux oreilles avant que son visage rondouillard n’entre dans son champs de vision. Yara entamait tout juste son adolescence. Elle avait encore de bonnes joues qui lui valaient plusieurs sobriquets de la part de ses frères aînés (Theon quant à lui ne s’y risquait pas, elle le mettait à terre aisément) et son petit succès auprès des garçons étaient principalement dû à son statut de lady. Terreur sur les flots comme sur la terre, Yara dédaignait la broderie et portait ses cheveux coupés courts à la garçonne pour qu’ils ne la gênent pas lorsqu’elle se battait contre ces messieurs. A l’instar de Maron et Rodrik, le visage de la jeune fille était ravagé par les boutons. Theon quoi qu’impatient d’être enfin grand (répondre aux coups de sa fratrie deviendrait bien plus simple, il en était sur) craignait également de se réveiller un beau matin pour découvrir son visage maigre dévoré par ce terrible maux de l’âge ingrat.

« Tu dois rejoindre Dagmer au gouvernail. Il en a assez que tu rêvasses. » Theon lança un coup d’œil vers le maître d’armes qui avait délaissé ses frères. Yara grimpait avec facilité sur la balustrade (dans l’intérêt seul de montrer qu’elle n’avait pas peur elle). « Si tu continues à être aussi feignant, il dit qu’il te jettera aux monstres des mers du Crépuscule. »

Theon grimaça devant l’air goguenard de la jeune demoiselle plus virile que lui. Agitant la main vers elle comme pour chasser ses paroles absurdes. « Il n’y a pas de monstres là-bas. Ce sont de stupides histoires pour effrayer les idiots. » Ne souhaitant pas lui laisser le temps de répondre, il l’abandonna pour traverser le boutre. Les matelots évitaient le gamin sans y prêter attention. Mais Yara le rejoignit bien vite, ses talons claquant sur le bois du pont. Elle se retrouva rapidement à sa hauteur, se penchant mollement vers lui. « Il n’y a que les idiots pour s’imaginer qu’une mer soit vide de monstre.  » Avec un rire qui n’avait rien de mélodieux ni charmant (qui tenait plus du ricanement pour ce qu'il en était), la jeune fille le bouscula pour rejoindre ses deux aînés. C’est en fronçant les sourcils et pinçant les lèvres, adoptant une attitude des plus contrite et boudeuse, que Theon vint rejoindre le guerrier Fer-né le plus réputé de l’archipel. Il était toutefois ravi que son mentor daigne lui prêter son attention entière et il espérait pouvoir rester auprès de lui le temps qu’ils rejoignent l’île d’Harloi. Bien plus verte que leur île natale, les pâturages qu'on y trouvait semblaient immenses aux yeux du benjamin des Greyjoy. Il s'extasiait devant le petit troupeau de poneys sauvages qu'elle abritait. A Harloi le monde semblait bien plus vaste. Il était difficile d'imaginer des continents emplit de forêts et de champs plus grand encore que l'archipel même. A côté, Pyk n'était qu'une terre ingrate battue par les vents qui n’offrait que de maigres récoltes et des herbages si rares que nourrir un troupeau anorexique devenait un défi. Plutôt que de s’esquinter le dos pour récolter trois choux et quatre navets, les Fer-nés préféraient se nourrir de ce que la mer voulait bien leur offrir et des maintenant rares pillages de villages côtiers sur lesquels les grands seigneurs de Westeros daignaient fermer les yeux.  

***

Sous l’ombre bienvenue qu’offraient les arbres, l’air restait d’une lourdeur pesante. Bien que Winterfell soit enfoncée dans les terres du Nord, le temps restait particulièrement clément ces jours-ci. Maester Lewin avait promit un long et difficile été pour Westeros. Pour l’instant les températures au Nord étaient tout à fait supportables et Theon se trouvait plus que ravi de pouvoir abandonner les capes lourdes aux épaisses fourrures pour gambader plus librement.

Sa troisième année au sein de la forteresse du Nord était déjà bien entamée. Le privilège de s’en aller chasser seul dans les environs était tout récent et Theon profitait de chacun de ces moments une fois ses corvées aux écuries terminées. Plus le temps passait, plus sa rancœur et sa colère se noyaient pour ne refaire surface que lors de crises agressives irrégulières. La vie à Winterfell était douce. Eddard était un homme qu’il se détestait d’admirer; pour tout ce qu’il avait fait subir à sa famille, à ses frères. S’il avait conscience d’être l’otage plus que le pupille de Ned Stark, il ne pouvait se plaindre du traitement qui lui était réservé ici. Il aimait cependant à trouver des défauts au gouverneur du Nord pour apaiser sa conscience de Greyjoy. Theon jurait qu’il était plus froid avec lui qu’avec aucun autre des membres de la maisonnée Stark. Lui-même depuis son arrivé (moins maintenant… parfois il s’en voulait) avait éprouvé une réserve peu dissimulée à l’égard du héro qui avait étouffé la petite révolte (ridicule, disait-on) des Îles de Fer. Theon avait vite prit conscience de la situation : au moindre faux pas de son père, c’était sa tête qui sauterait. Sa survie ne dépendait pas entièrement de lui et c’était une situation terriblement risible. Ned lui trancherait la tête. Il le savait car avec Robb et Jon, ils avaient assistés il y avait quelques mois de cela à l’exécution d’un violeur qui s’en était prit aux enfants d’une ferme voisine. Sa situation lui semblait tout de même bien différente et la punition pour une faute qui n’était pas de sa volonté très injuste. Mieux valait en rire qu’en pleurer. C’était certainement pour cela que Ned se montrait plus taciturne en sa présence. Robb affirmait que non, mais Robb ne savait sûrement pas de quoi il parlait.

Le pied du jeune écuyer s’enfonça dans la végétation danse de ce côté de la forêt. Son talon glissa sur de la mousse et il dégringola le reste de la pente sur les fesses. Theon ravala sa plainte de douleur (heureusement qu’il était seul et que personne ne l’avait vu, que les anciens dieux comme les nouveaux et surtout le dieu Noyé soient loués). Avec le bruit qu’il venait de faire il avait sûrement fait fuir tout les lapins du coin bien loin. Son coccyx était affreusement douloureux et ses reins le lancèrent terriblement quand il se leva. Honteux, bien qu’il n’y eût aucun témoin, Theon s’empressa de ramasser les quelques flèches qui s’étaient échappées de son carquois (il garda même celle qu’il avait brisé). La honte se mêlait à la colère pour n’être qu’un sentiment brouillé et compliqué qui lui tirait les tripes. La démarche encore maladroite, il reprit sa route comme si de rien n’était, simplement plus attentif aux endroits où il posait les pieds. Dans son malheur il n’arrivait pas à se féliciter de n’avoir buté dans aucun rocher ou de ne s'être embroché sur aucune branche d’arbre.

Robb et lui s’était considérablement rapprochés au cours de cette dernière année et Theon y trouvait un excellent camarade de jeu. Il éprouvait toujours une jalousie vive à son égard, que ce soit dans le regard empli de fierté que Catelyn Stark avait pour son fils, les farces qu’il partageait avec Jon ou les œillades et les gloussements que les filles de cuisines dédiaient au petit lord. Theon défoulait cette animosité à coup d’épée contre les mannequins d’entraînement ou de moqueries dédiée au bâtard des Stark.  

Le terrain s’éclaircissait petit à petit et Theon abandonna le sentier pour sauter sur un des rocher qui bordait la rivière. Les cailloux plus petits roulaient sous ses pieds, mais il ne ralentit pas sa course. A défaut de lapin il pouvait tout aussi bien ramener du poisson. Fier de ses talents d’archer (au moins un domaine dans lequel il surpassait le fils prodige des Stark), il se vantait régulièrement de ne jamais louper sa cible. Si c’était un mensonge éhonté, personne n’était là pour le constater. A force de sauts de cabris (ses jambes démesurément longues d’adolescent mal grandit avait au moins cet avantage) de rochers en rochers qui ceinturaient le cours d’eau, Theon se retrouva au centre de la rivière. Satisfait de sa planque, le garçon récupéra arc et flèche pour se dépêcher de viser les poissons qui oseraient entrer dans son champ visuel. L'eau était claire, parfait. Concentré, les yeux ouverts, il banda davantage son arc. Après moins d’une minute à retenir son souffle, la flèche partie. Elle se planta dans la vase.

***

« C’est vraiment terrible ce qui est arrivé à Eddard Stark ! Se faire attaquer par le régicide, comme ça… » Alysa avait de gros yeux ronds et enroulait une longue mèche de ses cheveux cassants autour de son doigt sans y prêter attention. C’était une gentille fille, mais pas la plus maline. Sa jolie bouche restait trop souvent mollement entrouverte, lui donnant un air benêt, la coinçant dans des pseudos airs de réflexion. « Je m’inquiète pour Sansa et Arya. Qu’est-ce qu’il va leur arriver, d’après toi ? » La fille du palefrenier était très jolie, d’une beauté candide qui ne laissait plus Theon indifférent maintenant que Ros avait abandonnée la province pour la capitale. « Je n’en sais rien, je ne suis pas à Port-Réal. Tu auras peut-être remarqué que je n’ai pas quitté Winterfell, dernièrement. » Theon laçait ses braies debout à côté du lit, sans daigner regarder la demoiselle qui ne semblait pas avoir l’intention d’en bouger. Elle-même avait l’esprit ailleurs et soit n’avait pas entendu la réponse marmonnée dans un semblant de barbe soit n’en avait pas grand-chose à faire. « Avec ce qui est arrivé à Bran, en plus... Tout ça est vraiment terrible... Terrible. » Elle réfléchissait à haute voix. « Comment peut-on s’en prendre à un si jeune enfant ? » Theon roula si fort des yeux qu’il aurait pu jurer avoir aperçu l’arrière de son crâne. Il tourna la tête vers la jeune demoiselle pour lui asséner un regard des plus désabusé qui n’enjolivait pas son faciès anguleux. « Il serait délicat de ta part d’éviter de partager tes réflexions, aussi profondes puissent-elles être. Je ne te paies pas pour t’écouter parler. » Les yeux globuleux d’Alysa croisèrent finalement ceux du prétendu seigneur Greyjoy. Enfin elle daigna fermer ses lèvres qui ne devinrent plus qu’une mince ligne pincée. « Tu ne me paies pas, Theon. » Un moment de silence flotta entre les deux jeunes gens. Finalement Theon se redressa vivement et pouffa, affichant un air joyeusement goguenard. « Alors je veux bien commencer pour que tu te taises. » Lourdement il se laissa retomber sur le bord du lit.

Alysa avait raison. Ces derniers mois étaient terribles pour les Stark. Mais le départ des hommes pour la guerre n’était plus qu’une question de jours. Le Nord écraserait le Sud pour laver l’affront qui lui avait été fait. Theon s’imaginait déjà rallier les Îles de Fer à la cause de l’héritier de Winterfell. Cette aide qui pourrait bien donner toutes ses chances à la rébellion du Nord et lui permettre de réclamer et obtenir l’indépendance de l'archipel par la même occasion. L’idée était grisante et la guerre ne devenait plus qu’un jeu qu’il était impatient de tester. Dans la finalité il espérait (encore et toujours) que Ned lui accorde la main de sa fille aînée. Si les plus jeunes n’avaient pas beaucoup d’intérêt à ses yeux (quoi qu'avant son incident, il ne se lassait pas de se moquer des piètres talents de bretteur de Bran), Sansa était l’occasion rêvée de faire officiellement parti de la famille Stark. Les années avaient filées, son désir de devenir le fils du gouverneur du Nord n’avait plus la même saveur de trahison. Dans sa jugeote limitée, il lui semblait que personne chez les Fer-nés ne verrait d’objection à s’allier ainsi avec l’une des plus grandes familles des Sept Royaumes. Son plan était extraordinaire, il ne pourrait être qu’applaudit. Theon s’en félicitait.

Alysa affichait une moue contrariée qui amusa davantage Theon. Pour ennuyer l’adolescente pudique qu’elle était, il tira sur le drap et dévoila ses formes opulentes. Avec une douceur qui ne lui était pas commune, il se pencha sur elle, passant sa main sur sa cuisse énorme. « Tu penseras à moi quand je partirai me battre pour ton seigneur ? » Son double menton tremblota légèrement, son regard s’adoucit néanmoins. Elle offrit à son misérable amant le sourire le plus délicieux. C'était une fille décidément superbe. « Bien sûr, tous les jours. Tu vas terriblement me manquer, Theon. Et toi ? Tu penseras à moi ? » La demoiselle n’était pas futée mais c’était une menteuse hors pair. L’attention fit toutefois grossir l’orgueil déjà gargantuesque de son interlocuteur. « Je serais bien trop occupé avec les filles à soldats pour ça. » Theon claqua la cuisse de la jeune fille et s’esclaffa joyeusement. Il se pencha sur elle pour déposer un baiser des plus puritains sur ses lèvres. « Maintenant rhabille toi et va-t’en. Je n’ai pas le temps de discuter. » Il était un homme très occupé qui n’avait pas le temps pour se genre de frivolités. Tout du moins il adorait donner cette impression, ce donner cette importance. Il était un homme important.

***

Jamais le canard n’avait autant manqué à Theon. Il fallait être honnête : la mouette était un animal absolument dégueulasse. La viande était coriace, c’était un miracle qu’il n’ai pas cassé son couteau ni brisé ses dents en s'affairant à déchirer la chair. Et le goût… S’il s’était toujours montré friand de poisson, au dîner il avait fait de son mieux pour éviter de tout recracher. La viande dégageait un goût de poisson macéré particulièrement fort qui lui piquait le palais. L’arrière goût de vase putride s’accrochait encore à sa glotte et lui soulevait le cœur. Ce n’était pas le sel qui manquait à l’assaisonnement. Il avait la gorge sèche de cette impression d’avoir bu des verres entiers de flaques d’eau de mer ayant séchées sous le soleil. Comment une si petite bestiole pouvait être aussi infecte, dissimulant une multitude de goûts plus abominables les uns que les autres.

Les claquements de ses talons sur la pierre résonnaient dans le grand couloir austère qu’il traversait. Dans les lieux pesait un silence aussi lourd que l’air marin. L’agréable agitation qui régnait à Winterfell semblait brusquement bien loin à Theon mais il chassa vite cet élan de nostalgie idiote. Winterfell n’était qu’une jolie prison et Ned un geôlier complaisant. Sa véritable place était parmi les siens, les Fer-nés. Il ne devait pas blâmer Yara pour ses railleries ni son véritable père pour la gifle. L’opulence dans laquelle vivaient les Stark l’avait rendu précieux, les habits luxueux le rendaient ridicule. Son exil continental l’avait affaiblit. S’il ne devait blâmer ni Yara ni Lord Ravage, son égo encaissait difficilement leurs humiliations répétées. Il avait besoin de fuir le temps de quelques heures la forteresse de Pyk et ses pièces trop vides; le regard narquois de sa sœur qu’il ne supportait pas. Le retour glorieux et conquérant qu’il avait eut en tête quelques jours plus tôt était bien loin à présent.

Sous la lune l’air était d’une fraîcheur glaçante et Theon essaya de refouler tout au fond de son esprit les capes qu’il avait ramené avec lui du Nord pour au final décider de ne pas y toucher. Il donna un petit coup de talon sur le flanc de Blagueur et son cheval prit rapidement le trot, ravi de cette sortie nocturne. Le village était encore bien animé, principalement par des Fer-nés ivres morts occupés à vomir sur leurs bottes (le quai étant trop loin, certainement) ou à se battre pour des regards de travers. Dans un élan de bon sens qui lui était rare, Theon se contenta de ne pas trop traîner par ici. La meilleure chose pouvant lui arriver était une invitation à la danse du doigt (superbe idée lancée par Yara devant la mince assemblée hilare du dernier conseil de guerre). Loin d’avoir eut l’occasion d’y jouer durant son séjour sur au Nord, il ne se sentait pas d’humeur à se voir malencontreusement amputé d’une main (dans le meilleur des cas). Quoi que pour la mission infantile que lui avait réservé son père, il pouvait bien y aller en homme tronc pour tout ce que ça importait.

La guerre des 5 rois offrait l’opportunité aux Fer-nés et à leur roi Balon de prendre leur revanche après le désastre qui avait accompagné leur soulèvement contre Robert Barathon, lorsque celui-ci avait conquit le trône de fer. Plutôt que d'armer leurs alliés, des seigneurs westerosis s'étaient montré plus enclins dans le passé à négocier avec les Fer-nés pour le ravage des terres de seigneurs concurrents. Balon n'avait aucun doute, leur flotte imprenable serait réclamée pour grossir les armées. Il pouvait se permettre de décliner l'offre du jeune loup. D'autres viendraient. Le roi bafoué aimait à se dire que leur réputation sanguinaire continuait de faire trembler les continentaux, que ses hommes seraient un atout considérable pour qui paierait grassement. Des années de cela, nombreux seigneurs et cités avaient préférés courber l'échine plutôt que de devoir subir de terribles pillages. Leur gloire ne tenait qu'aux choix de la bonne alliance. Et quoi qu'on en dise, les Hommes de fer pouvaient se montrer bon diplomates, capables de tirer profit des royaumes en déclins.

Il n’était pas utile de regretter sa position au sein de l’état-major de l’armée du Nord, ni de se ressasser la Bataille du Bois-aux-Murmures comme il aimait tant le faire avant son départ pour les îles qui l’avaient vu naître. L’heure était de faire ses preuves, même si cela signifiait piller quelques villages de pêcheurs dans le but de divertir les hommes autant qu’horripiler le gouverneur du Nord. Il lui avait été donné moins de dix navires et son oncle ainsi que Dagmer pour le chaperonner. Le temps avait marqué les traits du guerrier et avait émoussé l’affection qu’il avait eut pour Theon. Celui-ci avait bien tenté de protester les décisions infantilisantes prises à son égard, vivement vexé et humilié par son père, sans résultat bien constructif ni agréable pour sa personne. Il se savait mériter un rôle plus important digne de son génie tactique mais son éducation continentale et la honte mortifiante qu’elle lui inspirait l’empêchait d’hausser le ton et se rebiffer. Dans la forteresse de Pyk, il découvrait sous un nouveau regard la culture insulaire des Fer-nés.

***

Theon ouvrit brusquement les yeux, la bouche ouverte dans un hurlement sourd. Il se redressa, dégageant d’un geste sec les fourrures qui recouvraient le lit et l’étouffaient. A bout de souffle, son cœur battait dans ses oreilles et couvrait le moindre bruit. Sa poitrine se soulevait à un rythme irrégulier alors qu’il reprenait bruyamment son souffle. En sueur malgré les températures basses de la nuit, il était trempé. Avec la même soudaineté qui l’habitait depuis son réveil brutal, Theon se dégagea du lit pour s’en éloigner de quelques pas. Il n’y avait que sa respiration haletante pour perturber le silence. A l’extérieur tout était insensible au cauchemar qui avait tiré le parricide de son sommeil agité. Le monde continuait de tourner, peu regardant quant aux agitations qui pouvaient bien l’habiter. Theon passa une main sur son front mouillé, dégageant d’un geste imprécis quelques mèches de cheveux humides. Il se détourna vite des silhouettes floues des Fer-nés qu'il pouvait apercevoir sur les remparts de la forteresse, à peine illuminées par quelques torches enflammées.

Le silence s’abattit sur lui avec la même violence que le froid qui régnait dans la chambre matrimoniale. La chair de poule fit dresser les poils de ses avants bras et Theon se hâta de tirer une des fourrures qui recouvrait le lit pour s’en couvrir. Il pouvait sentir son cœur tenter de s’arracher de sa cage thoracique, battre à un rythme effréné en faisant taper le sang contre ses tempes. Se laissant misérablement tomber par terre, Theon recouvrit son visage de ses mains. Ce qui avait débuté comme des fourmillement se transforma en une envahissante douleur sourde, se répandant dans son lobe frontal, scindant son crâne en deux. Un tambour martelait à un rythme régulier contre son front. Les coups étaient de plus en plus violents. Les visages des deux enfants noyés dans le goudron ne voulaient pas s’effacer derrière ses paupières closes.

Le son du cor contraria le silence de la nuit, déchirant les tympans de Theon. Lâchant son front pour écraser la paume de ses mains contre ses oreilles, il s’égosilla pour recouvrir les bramements de l’instrument de torture qui ne cessait de rappeler la situation quelque peu délicate dans laquelle les envahisseurs de Winterfell se trouvaient. Son cri s’étouffa dans sa gorge, se transformant en une longue plainte étranglée. L’étau autour de son crâne resserrait son étreinte lentement. Pourvu que sa tête explose, que tout cesse. Le chant du cor résonnait dans son crâne, rebondissant contre les parois encore et encore. Le hurlement des bannerets du Nord venus le décapiter pour sa trahison. Est-ce qu’un écuyer serait là pour taper dans sa tête découronnée en riant de son sort lamentable ? Prendre Winterfell avec une vingtaine de guerriers Fer-nés avait été d’une facilité enfantine. S’être imaginé pouvoir garder la forteresse avec tout autant d’hommes avait été stupide. Stratège incompétent, brûleur d’enfants. Les actes prétentieux privilégiant la gloire personnelle à la stratégie finissaient rarement bien.

Aux yeux du Nord il avait brûlé les deux plus jeunes Stark. Gelmarr, Gynir et Agarr n’étaient plus là pour témoigner de la vérité. Le meunier et sa femme non plus. Leurs enfants non plus, pendus la corde au cou aux remparts de la forteresse, défigurés avec soin pour qu’on ne puisse reconnaître l’un ou l’autre. Le Nord se souvient. Cinq cents hommes étaient prêts à faire en sorte qu’il se souvienne bien. Ce putain de souffleur de cor faisait en sorte qu’il s'en souvienne et qu'il sache que la ville de l'hiver était encerclée. Il n’y avait pas de rédemption de dernière minute possible. Tout imbécile qu’il était, Theon ne pouvait s’empêcher d’espérer un corbeau de son père promettant l’armée des insulaires pour balayer les bannerets en position. Le cor retentit de nouveau.

***

Le parfum de la mort est imprégné dans les pierres du chenil, il suinte de chaque sillon. La litière pourrie dégageait une odeur de foin avarié se mélangeant à celle de l’urine éventée. Kyra était morte. Son cadavre avait nourrit les limiers de Fort-Terreur. Schlingue se tordit dans la paille qui avait perdu de son éclat doré depuis bien longtemps. A quand remontait cette chasse à l’homme dissimulée sous une piètre tentative de fuite ? Dans l’obscurité de la forteresse ou les rats étaient ses seuls compagnons, les jours et les nuits se ressemblaient. L’odeur âcre de la peur sourdait de tous ses pores, envahit par la terreur sourde d’une menace absente. La vue de la mort, on l’oubliait. Il n’en rêvait plus la nuit. L’odeur, elle restait collée. Pas dans les vêtements, ni dans les cheveux. Elle restait dans le nez.

Ses mains aux doigts longilignes étaient des araignées meurtries, se pliant  et s’ouvrant sur son crâne dégarni. Des araignées éclopées. Une araignée à sept pattes cassées qui arrachaient les rares cheveux fillasses qui se prenaient dans ses griffes. Les ténèbres enveloppant le chenil étaient dotées d’une consistance presque solide. Elles semblaient onduler et se contracter, comme une gelée qui aurait prit. Les chiens étaient excités, leurs jappements résonnaient contre les pierres. L’agitation se répandait entre les bêtes; la respiration pénible de Schlingue se fit plus sifflante et moins cadencée. Les rares ongles qui lui restaient se plantèrent contre ses tempes pour les écorcher dans des va-et-vient nerveux.

L’extérieur lui faisait l’effet d’un rêve, d’hallucinations à des milliers de kilomètres. La seule réalité était le chenil sordide avec sa puanteur et ses ombres. Ses yeux vitreux roulaient dans leurs orbites comme des billes folles lancées par un gamin joueur. Schlingue redressa la tête. Dans son cou, les tendons saillaient et sa pomme d’Adam avait l’air d’une pointe de flèche nichée dans sa gorge. La crasse avait jauni sa peau, des rides déformaient son visage décharné. Son expression n’était plus que le ricanement d’une putain morte. La faim lui dévorait l’estomac. Une main de fer étreignait ses boyaux jusqu’à faire remonter la bile dans sa bouche. Il avait un rictus de cimetière. Ses dents poussées en biais et de façon irrégulières comme des pierres tombales laissaient entrevoir des trous béants. Sa langue râpait contre l’émail brisé, déglutissant difficilement dans le charnier desséché.

La mort n’était que songe et volupté dans son esprit courbé et éraillé. Les supplications sonnaient comme de la provocation. Les illusions d’une quelconque délivrance en quittant Fort-Terreur en l’état de cadavre avaient vite été étouffées avec des doigts habiles dans le maniement des lames. Les remparts aux piliers porteurs branlant s’étaient effondrés sous le poids d’une autorité inflexible. Avant il s’était imaginé d’une force de caractère capable de survivre à tout, dans la naïveté et l’imbécilité d’une enfance gâtée. Avant il s’était imaginé capable de se laisser crever de faim comme un chien galeux dans un égout pour fuir cette existence abject. Schlingue réprima une plainte rauque, se recroquevillant davantage sur lui-même pour ne devenir qu’un tas de membres anguleux et rachitiques. Dans sa médiocrité pourrie et suintante il ne pouvait se résoudre à ne pas se jeter sur les restes que dédaignaient des limiers et de les engloutir avec précipitation jusqu'à s'en étouffer. Sa volonté s’était tordue jusqu’à se briser à la première inflexion. Il quémandait comme un chien affamé sans la moindre résolution, l’amour propre abandonné dans sa litière souillée. Maintenant… Maintenant Schlingue n’osait plus penser à toutes ces idées sordides de délivrance. Il n'osait plus espérer que la gangrène s'attaque à lui, que la chair pourrisse et moisisse; de partir à moitié fou ou complètement, les plaies en putréfactions. Il ne devait pas y penser. S’Il savait… s’Il savait, Il lui couperait la langue pour la lui faire manger. Schlingue enfonça les trois doigts de sa main gauche dans son bouche, étouffant un hoquet sonore de toute façon couvert par les hurlements des bêtes. Il n’en doutait pas. Il trouverait sa langue appétissante.

***

Myranda était une jeune femme magnifique. Maniérée comme une lady, elle se donnait beaucoup de peine à paraître ce qu’elle n’était pas pour plaire au maître des lieux en espérant éclipser celle qui était devenue une rivale contre son gré. Myranda avait de gros yeux globuleux expressifs étrangement plus éloquents que les minauderies qu’elle lâchait pour l’amuser. Ses lèvres ourlées étaient souvent pincées en une moue narquoise. Il y avait des secrets bien gardés dans cette boîte à musique moqueuse. C’était une fille de rien au port de tête de reine. De toutes les chiennes du chenil, Myranda pouvait se vanter d’être la plus fidèle. Elle était belle comme la nuit avec sa peau diaphane et ses yeux comme des trous noirs sanguinolents.

Myranda était une jeune femme magnifique. Theon ne l’avait jamais trouvé plus belle qu’avec le crâne éclaté contre les pavés de la cour. Sa couronne ensanglantée lui seyait superbement. La grandiose liberté de se mouvoir échine courbée sous le soleil hivernal avait rouillé les chaînes. Les griffures du vent glacial du Nord sur ses joues creusées avaient effritées avec douceur la carapace débile et morte. Myranda était légère, précipiter sa chute par la rambarde avait été simple. Maintenant elle était morte. Un étau sautait brutalement. Le retentissement du cor arracha Theon et Sansa de cette vision aux milles promesses vacillantes.

Il n’avait plus été question d’évasion depuis de longs mois transformés en années. Schlingue s’était résigné, la mort serait sa dernière fugue. La douce Sansa aurait du s’y résigner. Mais la Dame de Winterfell ne cédait pas. La neige avait amortie leur chute du haut des immenses murailles de la forteresse. L’espoir avait rallumé la flamme vacillante. Une bête furieuse et folle grondait au creux de son ventre. La douleur n’existait plus, écrasée par la peur qui donnait une force nouvelle et la folle utopie de son affranchissement. La mort perdait sa saveur libératrice et se transformait en monstre d’horreur qui l’épouvantait du plus profond de ses tripes. On prenait vite le goût à la liberté.

Les chiens hurlaient dans le lointain qui se rapprochait de seconde en seconde. Un nouvel élan de peur insuffla suffisamment de volonté à Theon pour tirer avec plus d’insistance sur le bras de sa sœur d’infortune, restreinte dans ses mouvements par le tissu épais de sa robe et sa jambe abîmée lors de leur chute. Le long été promit par Maester Lewin avait prit fin et la neige recouvrait d’un épais manteau immaculé les terres du Nord. En boitant avec une irrégularité comique, Theon tentait de se repérer dans les bois qui avaient perdus de leur familiarité. Il pressait Sansa, ses doigts maigres pareils aux serres d’un faucon malade autour de son poignet osseux. Les molosses hurlaient leurs menaces. Se rendre n’adoucirait pas la sentence. La mort de Myranda redéfinissait les règles du jeu.

Le lit de la rivière s’était gonflé avec l’arrivée de l’hiver. Son grondement emplit Theon d’une nouvelle bouffée d’espoir stupide. Il s’y accrocha avec le désespoir d’un homme au bord de la noyade. Le torrent avalerait leurs traces et les chiens se perdraient dans les bois. Ils arriveraient au mur ensemble, Jon et ses Frères Noirs protégeraient la Dame de Winterfell. L’irréalisme de ce plan catastrophique ne lui effleura pas l’esprit. Sans la menace des bêtes, plus rien ne saurait les arrêter. La faim, la maladie et la solitude face au climat hostile du Nord n’existaient pas. La sensation de se faire poignarder par des milliers de lames chauffées à blanc lui prit la gorge, lui coupant net la respiration. Si l’eau gelée ne les tuait pas, les Bolton le feraient. Theon ne pouvait pas mourir une deuxième fois. Avec une brusquerie appuyée par la terreur froide qui lui prenait au gosier, il parvint à convaincre Sansa de traverser avec lui. La traversée d’une rivière contre leur vie. Ça ne serait pas la première noyade à laquelle il ferait face.

***

Il était particulièrement heureux que le nouveau roi proclamé du trône de Sel ait prit la peine de se voir proprement noyé et couronné avant de se décider à tuer son neveux et sa nièce. Theon et Yara n’avaient pas attendu l’accord de leur oncle pour s’autoriser la fuite au grand large, emportant avec eux les Fer-nés fidèles à leur ancien roi et plus de cent des meilleurs vaisseaux de la flotte des îles. Ce qui faisait la grande réputation des Fer-nés était sans aucun doute leur navires et leur talents de marin. Si à pied leur valeur restait discutable, les croiser en mer c’était avoir le choix entre plier le genou ou se faire massacrer. Il n'y avait pas d'entre deux.

Le boutre fendait les eaux agitées. Le foc était tendu par les bourrasques d’un vent violent. L’excitation ébranlait les marins aguerrit. Face à eux un ciel noir et grondant jurait l’arrivée imminente d’une tempête impitoyable. Ravis de défier la mer et ses caprices, les hommes riaient en dévoilant leurs dents pourries, s’encourageaient à grands jurons. Il régnait sur le navire l’agitation d’une fourmilière agacée. Chacun connaissait sa tâche et s’y attelait avec zèle. Accroché à la balustrade du gaillard d’avant, Theon fixait les vagues qui frappaient le flanc du navire d’un regard morne. Les phalanges qui avaient été épargnées par la lame étaient blanches tant il s’agrippait au bois verni. Un haut le cœur lui souleva le torse en même temps que la proue du navire attaquait un rouleau particulièrement féroce. Il n’avait pas navigué aussi longtemps et aussi loin depuis… depuis toujours. Les talents de navigateur dont il s’était vanté si longtemps auprès des Stark ne valaient rien face aux véritables Hommes de fer. Dans de telles circonstances il les gênerait dans leurs manœuvres.

La valeur d’un Fer-né dépendait d’abord de sa capacité à un piloter un bateau, à diriger un équipage et à piller bateaux ou ports mal défendus. Force était de reconnaître que Theon n'avait que peu de valeur si ce n'était son titre d'héritier légitime. Isolé au nord du continent, il n'avait pas eut l'occasion d'apprendre ce que tout bon Homme de fer se devait de savoir, ni de faire construire un boutre par ses soins. Au-delà de ces aspects très pratiques, le navire de guerre était la propriété exclusive de son chef et participait au prestige social de son détenteur, symbolisant son pouvoir.

Une poigne puissante lui attrapa l’épaule. Yara le tira face à elle avec la brutalité qui lui était coutumière. Immédiatement, Theon évita son regard dur, observant ses pieds comme un enfant honteux. Il n’osa lâcher complètement la balustrade, craignant que le sol trempé ne se dérobe sous ses pieds. Les épaisses gouttes de pluies qui tombaient sur son visage le faisaient battre des cils telle une midinette embarrassée. Yara était bien loin de la fillette rondouillarde avec qui il se battait violemment des années auparavant. Elle avait gardé son tempérament de feu. Elle avait mûrit pour devenir la plus féroce des insulaires de l’archipel. Le regard fuyant, son petit frère n’arrivait pas à lui faire face, à elle, à la déception et au dégout qui se lisaient dans ses yeux. Yara creusa son étreinte sur l’épaule de Theon, ses doigts s'enfonçant dans le tissu épais du vêtement « Retourne à l’intérieur. » Sans lui laisser le temps de protester (il ne l’aurait de toute façon pas fait) Yara le tira vers elle avant de finalement le lâcher. « Tu ne sers à rien ici. » Elle lui asséna une tape sur l’épaule pour l’inciter à bouger avant de se détourner de lui pour rejoindre ses hommes.

Theon ne se fit pas prier. La démarche hésitante, il traversa le pont en évitant du mieux qu’il pouvait les hommes affairés, ou de déraper sur le bois inondé. La houle agitant le boutre ne l’aidait pas dans la quête pourtant bien simple qu’était de rejoindre sa cabine. Les vagues menaçaient de balayer la flotte. On apercevait difficilement les quelques navires voisins. Les risques de pertes étaient importants, tous ne s'en sortirait pas indemne. Theon quitta le pont supérieur, laissant derrière lui les ordres aboyés qu’on distinguait difficilement des sifflements du vent.

Si Euron les traquait, une tempête comme celle-ci ne serait rien pour lui et Le Silence. C’était un excellent navigateur (le meilleur, disait-on) et un pirate redouté dans tous les océans. Les voiles couleur d’encre de son navire étaient annonciatrices de mauvais augures. Ce personnage sinistre s’était forgé une réputation redoutable au fil de ses voyages et il n’y avait personne qui le qualifiait autrement que comme cruel, dangereux et terrifiant. Les Fer-nés ne portaient pas non plus dans leur cœur celui qui avait violé la femme-sel de son plus jeune frère. Exilé pour cet affront et les conséquences qui avaient suivies, et afin d'éviter un fratricide qui n’apporterait que la colère du Dieu Noyé, Theon n’avait pas été le seul à espérer sa mort.

Le retour d’Euron sur son Île ne s’était pas fait sans bruit. Il fallait lui reconnaître son souci du sens du spectacle pour parfaire ses entrées. Alors que tous les Hommes de fer s’étaient rassemblés entre les ossements du terrible titan des mers tué par le roi Gris il y avait des années de cela, afin d’établir les états généraux de la royauté, l’exilé avait fait son grand retour. Revenu d’entre les morts, il avait fait retentir par trois fois Dompte-dragon, glaçant jusqu’au plus profond de leurs os les insulaires sur place.

Ses partisans chantaient ses louages à un public avide d’aventures, narrant avec moult détails pillages sanglants et prises de villes. Et les légendes sur le pirate ne manquaient pas. Il racontait lui-même avoir eut entre ses mains un œuf de dragon. Un œuf de dragon pour un Fer-né était aussi utile qu’une hache à un poisson, disait-il. Il avait bien voulu l’offrir à celle qu’il appelait non sans un grand amusement la reine légitime, mais dans un de ses excès de colère noire il avait jeté le trésor inestimable par-dessus bord. Celui-là avait coulé comme une pierre au fin fond de l’océan, avec maintenant pour seule compagnie les monstres marins qui y rôdaient. L’idée était saugrenue. Euron était un personnage tout à fait saugrenu qui se complaisait à réaliser l’impossible. N’était-il pas allé déterrer Dompte-Dragon et autres trésors sans prix des ruines enfumées qu’étaient Valyria ? Un endroit maudit que nul n’osait approcher. Pourtant lui s’y était rendu, en avait pillé les richesses et était revenu. Les seuls témoins de ses épopées horrifiques étaient mués à jamais, la langue coupée afin qu’ils gardent pour eux ses secrets.

Les prestations orales et scéniques, le passif guerrier ainsi que l’influence étaient au cœur du jeu politique. Bien entendu la filiation paternelle légitimait le droit de gouverner, mais la décision finale revenait à l’assemblée. La légitimité d’Euron se puisait à plusieurs sources. A l’image de nombreux rois qui avaient forgés les légendes des Îles de Fer, celui-ci était un explorateur ayant acquit richesses et gloire lors d’un exil fait d’expéditions militaro-commerciales. Ses hommes lui étaient dévoués corps et âme. Ils affichaient sa réussite par des pratiques ostentatoires. Il n’avait pas fallut longtemps à Euron pour mettre en place une politique clientéliste, visant à s’attacher le soutien des nobles influents tout comme les simples hommes libres qui pouvaient à tout instant faire basculer les décisions. Se présentant sous les traits d’un homme généreux, il n’avait pas hésité à distribuer allègrement le butin conquit pour acheter les voix les plus influençables.

Les hommes des Îles de Fer n’avaient pas été difficiles à convaincre. C’était la promesse d’un retour à des temps glorieux qui avait soulevé l’intérêt des insulaires, aussi avides d’or que de gloire. Le peuple bafoué des îles reprendrait ses pillages barbares sur les côtes occidentales de Westeros. Victarion s’était joint à son frère aîné malgré la rancœur qu’il éprouvait pour lui, dédaignant son aide à Yara pour une cause qu’il jugeait perdue d’avance. Une femme comme prétendante au trône de Grès avait peu de chance. Une femme prétendante au trône de Grès face à Euron était une femme morte et ses partisans suivraient.

***

L’eau était glaciale et la fatigue engourdissait ses muscles. Theon peinait à rester accroché à son radeau d’infortune, bataillant pour ne pas laisser le poids de ses vêtements l’emporter vers les profondeurs. Ses bras ankylosés voulaient se disloquer de ses épaules, ses muscles brûlant et durs comme du bois protestaient un peu plus à chaque secondes. Même s’il l’avait voulut, il n’aurait pas réussi à abandonner le bout du mat qui avait éclaté d’un de leur navire il y’avait quelques heures de cela. Pourtant il savait qu’il ne faisait que retarder une morte imminente. On ne pouvait lui retirer ce talent qu’il avait.

Le plan était à première vue bien simple. Naviguer jusqu’à la ville ombreuse pour ramener l’armée de Dorne jusqu’à Port-Réal afin d’envahir la cité. Avec l’appuie de la maison Tyrell il était évident que la Mère des Dragons écraserait la moindre opposition. Une armée gargantuesque pour une reine d’ambition. Il était facile de se laisser porter par les paroles et les promesses de la dernière descendante des Targaryen. Elle parlait bien, savait convaincre un auditoire en glissant des échanges de bons procédés. Loin de l’image qui était dépeinte d’elle sur le continent de l’ouest, Theon avait découvert non sans surprise un petit bout de femme aux aspirations qui surpassaient la longueur de ses titres. Elle avait tout d’une dirigeante capable d’obtenir ce qu’elle souhaitait d’un simple regard. Partie avec seulement le nom d’un tyran haït de tous qui peuplait les contes épouvantables qu’on racontait pour effrayer les enfants, elle avait réussit à s’entourer de la plus terrible des armées et des plus terribles des conseillers. Yara s’était laissé séduire sans difficulté et son frère avait suivit son allégeance. La promesse de la tête du parricide et l’indépendance des Îles de Fer avait suffit pour faire ployer le genou et offrir la flotte des Fer-nés amenée jusqu’au port de Volantis. Avec trois dragons, une armée de sauvages et d’Immaculés, la défaite n’était même pas envisageable. A Peyredragon le sentiment d’une sécurité toute offerte s’était rapidement laissé installée et chacun se berçait d’une paix bientôt instaurée par la décapitation de la Lannister qui se prétendait légitime au trône de fer.

Une vague plus acharnée que les précédentes vint lui lécher d’un peu trop près le visage et sans se retrouver plus trempé qu’il ne l’était déjà (c’eût été difficile) Theon se mit à cracher ses poumons et vomir ce qui lui restait dans l’estomac, c’était à dire principalement de l’eau de mer. Glissant de son bout de bois, le naufragé le lâcha d’une main dans l’idée de mieux s’y installer. Il se retrouva plus enfoncé dans l’eau et si l’idée d’essayer (inutilement, il ne fallait pas être un génie pour se rendre compte de l’impossibilité de la situation) de se débarrasser de son armure l’effleura, il ne prit pas la peine de tenter quoi que ce soit. Son bras était plus lourd que Glace et le reposer de la sorte était très satisfaisant. S’il savait qu’il allait de sa survie qu’il s’agrippe de nouveau de ses deux mains à la plateforme, l’envie n’était pas tout à fait là. La raideur, quant à elle, était toujours bien là, mais la douleur s’estompait doucement. A force de barboter dans l’eau de la sorte, Theon se sentait la tête lourde et le cœur au bord des lèvres. A moins que ce ne soit son attitude de poltron dégonflé plus que l’océan qui lui faisait cet effet.

Le Silence était craint d’Ibben à Asshaï-lès-l’Ombre. Invisible dans la nuit de par ses immenses voiles noires et son pont d’un rouge sanglant, on le disait plus rapide que n’importe quel navire. Personne n’avait prédit l’attaque d’Euron. Les premiers canons avaient retentit avant qu’on aperçoive les vaisseaux ennemis. Les voiles s’enflammaient déjà, les flammes léchant avidement le ciel d’une nuit sans étoile, lorsque le Silence était venu embrocher le Vent Noir. Les navires avaient vomit leur équipage. Les Hommes de fer étaient des guerriers relativement moyen, voir même rustiques dans leurs équipements. Leurs succès militaires ne tenaient pas du nombre ou de leur attirail, mais de l’effet de surprise lié à leur mobilité extrême. La bataille n’avait pas commencé que le nom du vainqueur était déjà évident. Mais il n’était pas question de plier le genou, les traîtres avaient moins de valeur que des esclaves. Le combat ne servait qu’à retarder une échéance certaine. Les fers qui s’entrechoquaient étaient à peine audible entre les rugissements des guerriers et les violentes explosions qui illuminaient le ciel et embrasaient le boutre. Pourtant dans son face à face avec son oncle, tout s’était soudainement tu le temps de quelques secondes. Yara était féroce mais ressemblait à une brindille qu’Euron aurait aisément brisée en deux entre ses bras. Les araignées éclopées se pliaient et se dépliaient dans le vide, crispées. Theon n’avait plus son épée en main. Il n’en avait plus conscience. On disait que le pont du Silence avait été peint en rouge pour dissimuler les preuves des terribles supplices qui y étaient pratiqués. Si son équipage était muet, il était dévoué et féroce. Theon n’était plus suffisamment affamé pour vouloir goûter à sa propre langue. Le regard fuyant celui de sa sœur, la tête lourde. Les hurlements des suppliciés explosèrent dans ses oreilles comme la détonation d’un canon.

En voyant le boutre au loin, Theon rassembla suffisamment de forces pour se hisser de nouveau sur sa piteuse embarcation. Il trouva même de quoi s’agiter pitoyablement pour tenter de signifier sa présence avec le désespoir de tout bon futur noyé. Le navire était un de leur flotte, quelques hommes revenaient fouiller les vestiges de la bataille à la recherche de rescapés.  

***

Un étau se refermait sur lui, l’étouffait et l’écrasait en même temps qu’une main invisible enserrait son cœur, qui se mit à courir au galop comme prit de panique par cette gage imperceptible. Son souffle n’était plus le sien. La chair de poule fit dresser les poils sur ses bras.

Theon ne se réveilla pas brusquement. Il se réveilla comme on tombe d’une chaise, avec l’estomac qui remonte jusqu’aux lèvres, laissant son ventre vide. Il ouvrit les yeux en suffoquant, sans réaliser qu’il était à bout de souffle et qu’il se noyait hors de l’eau. Theon pouvait entendre son propre cœur remonter jusque dans ses tempes et battre à un rythme effréné dans ses oreilles. Alors qu’il se réveillait doucement, son sang se glaça dans ses veines. Tout était trop immobile, ancré sur le sol à s’en donner mal au crâne. Le bercement du navire provoqué par la houle n’était plus. Il n’avait pas souvenir de pire sentiment que celui de se réveiller dans un endroit qui lui était inconnu. La terreur et l’angoisse le paralysa pour quelques secondes. L’air marin épais et lourd comme un tissu de laine avait laissé place à l’odeur de la boue retournée et de l’herbe piétinée. L’air était frais sans être glacial. Theon détailla la fourrure entre ses mains, incrédule.

Il n’était pas seul dans le lit et après une agitation tranquille, un bras maigre vint se glisser autour de sa taille. Si la présence de la jeune femme dans son lit était charmante, Theon ne pu s’empêcher de bondir hors de la couche avec un hurlement d’effroi. Reprenant son cri dans un duo superbe, la putain se redressa vivement à son tour,  pleinement éveillée cette fois. Avec une pudeur que la fille à soldat ne devait pas connaître, Theon tira le drap pour se couvrir avec des gestes que la panique intense rendait malhabiles. Son regard glissa sur ses mains. Avant qu’il n’ait un nouvel hoquet de surprise, la demoiselle détalait de la tente, à peine couverte par une fourrure prise à la volée.

Son souffle, rauque et difficile, lui manquait de nouveau. Le lieu dans lequel il se trouvait était bien le cadet de ses soucis à présent. Comme un nourrisson qui se découvre, Theon ne pouvait détourner son regard de ses dix doigts qui se mouvaient comme s’ils n’avaient jamais quitté ses mains. L’ébahissement face à ce miracle passé, savoir si sa vertu (dont il avait tant cherché à cacher l’absence moins d’une minute plus tôt), au même titre que ses phalanges, était de retour vint lui chatouiller l’esprit. Il tira le drap, se sentant fiévreux.

Il était mort et était tombé dans un étrange paradis (ça ne pouvait qu’être un paradis). Peut-être le boutre avait-il coulé lors d’une nuit trop agitée. Alors Yara resterait seule face à leur oncle. Lui avait-il déjà découpé la langue ? Ses décisions, bonnes ou mauvaises l’entraînaient au fond des abysses. Theon s’habilla promptement, s’étonnant de savoir où chaque chose se trouvait. Il se surpris à retrouver des vêtements qui ne lui étaient pas inconnu. Tout était d’une familiarité étrange. Ce n’est qu’en dehors de la tente qu’il réalisa que les dieux là-haut devaient terriblement s’ennuyer pour continuer à le malmener de la sorte. La vision du maître d’armes de Winterfell prit par le discours animé de l’aîné des Stark laissa Theon proche de la crise d’apoplexie.


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(#) Mer 15 Mai 2019 - 19:22
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Bienvenue Theon ! Alors, on a du mal à se faire pousser la barbe ? Au sud ça met plus de temps, c'est ça ? roll


J'aime beaucoup ton début d'histoire :D Theon est tout choupi enfant. L'adolescence, quelle misère...
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(#) Mer 15 Mai 2019 - 19:41
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Welcome ;) Hésites pas si tu as la moindre question

Bon courage pour la suite de ta fiche, déjà très sympa :)
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(#) Mer 15 Mai 2019 - 22:57
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Hey bienvenue par ici

bon courage pour ta fiche :D
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(#) Jeu 16 Mai 2019 - 3:08
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Bienvenue Theon ! **
J'aime tellement ce personnage.. :pompom: :pompom:
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(#) Jeu 16 Mai 2019 - 9:02
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Bienvenue parmi nous jeune Theon
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(#) Jeu 16 Mai 2019 - 10:06
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Théon, cher Théon !

En tant qu'allié de la mère des dragons, je te souhaites la bienvenue parmi nous et je suis très heureuse de ton arrivée sur notre beau forum.

Saches que si tu as des questions, ta reine ainsi que son staff t'aideront et te répondront avec un immense plaisir.

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(#) Jeu 16 Mai 2019 - 14:14
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Théooooon ! *Agite des pompons*
Bienvenue à toi !
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(#) Mer 29 Mai 2019 - 15:55
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Avec beaucoup de retard merci à tous officiellement. J'ai le plaisir de vous annoncer que le harcèlement sur le discord concernant l'avancée de ma fiche est terminé ♥ Mais ne vous inquiétez pas, je trouverai bientôt autre chose pour vous embêter.
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(#) Mer 29 Mai 2019 - 16:44
Sansa Stark

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Congrats


J'ai l'honneur de t'annoncer que ta fiche est VALIDEE !!!

Le reste du forum s'ouvre désormais à toi !

Tu peux donc le découvrir tranquillement, mais avant tout n'oublie pas ces quelques points :

- Tu peux dès à présent aller créer tes fiches de liens et de sujets et aller voir celles des autres membres ! Tu disposes d'un délai d'UNE semaine pour les faire !
- Comme on a tous besoin d'un endroit pour vivre, viens faire ta demande :
- N'hésite pas à ajouter les admins sur Discord pour les avoir en contact en cas de problèmes : ICI!
- Tu peux également nous rejoindre sur le salon Discord prévu pour les membres du forum ICI !

N'hésite surtout pas à aller jeter un coup d’œil aux fiches des autres membres pour avoir rapidement des liens et peut-être même des RP's !
Si tu rencontres le moindre souci les admins sont et seront toujours à ta disposition !

A très bientôt sur le forum ! Profite bien !

∞ Un petit mot de l'admin :
Comment te dire que j'ai absolument adoré ta fiche ! Tu as tout à fait compris le perso, son ambivalence, la bataille qui règne dans son esprit. Cette incursion dans la tête de Théon était tout à fait agréable et intéressante. J'ai maintenant hâte de voir comment Théon va se débrouiller dans cette nouvelle vie, avec ses souvenirs et des décisions difficiles à prendre... Bravo, et merci pour cette lecture ! ♥


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