Cela ne fait pas si longtemps que ça qu'Allyria se trouve à Port-Réal. Ce n'est en effet qu'une étape pour son long périple et voyage jusqu'au Nord. Néanmoins, un peu de repos n'est jamais de refus. Dorne semble si loin désormais... Ses pensées vont souvent à son fiancé ainsi qu'à son neveu, tout ce qu'elle a laissé aux Météores, y compris peut-être elle-même... En effet, Allyria ne doit pas se présenter sous sa véritable identité, c'est bien trop risqué. C'est pourquoi elle se fait bien souvent passer pour une simple roturière de passage afin que l'on oublie vite sa présence dans un lieu. Si jusqu'à présent la Dornienne se sent seule, quelqu'un vient combler ce manque dans sa vie - et sans vraiment qu'elle s'en rende compte. Mais elle préfère éviter de trop y penser, ce n'est peut-être qu'un « ami » de passage. Peut-être la trahira-t-il un jour... Elle n'en sait rien et ne préfère pas l'envisager.
Aussi, en cette belle après-midi, Allyria a besoin de trouver un endroit où elle peut s'acheter quelques provisions. Port-Réal n'est qu'une étape. Il lui reste encore beaucoup à traverser. A l'aide de sa fortune, la Lady parvient à survivre et se payer de quoi vivre un minimum bien que cette situation ne lui plaît pas des masses. En effet, comment se sentir bien après avoir baigné dans le confort et la sécurité qu'offrent les Météores et le siège des Dayne ?... Tout ça est tellement si loin aujourd'hui. Repenser à ces détails la font devenir soudainement nostalgique et elle se perd pendant quelques instants.
Enfin, Allyria va pour payer le panier qu'elle souhaite acheter. Ce dernier comporte surtout des fruits et d'autres aliments pouvant être consommés sans trop faire de cuisine. Encapuchonnée et vêtue de son long manteau noir, la Dornienne attend patiemment son tour. Lorsque le moment de payer vient, une ombre surgit et se saisit très rapidement de son panier ainsi que celui du client juste derrière elle.
« Mais ?! Au voleur ! » s'écrit-elle.
L'ombre voleuse ne doit peut-être pas s'attendre à ce qu'il se fasse attraper. Déboussolée et confuse, Allyria soupire et ne sait plus vraiment où se mettre. Le vendeur ne semble pas, lui aussi, être très content et justement, il se peut qu'une colère pointe le bout de son nez. Il va vraiment falloir qu'Allyria se fasse à cette vie et fasse beaucoup plus attention à ses arrières. C'est la seconde fois qu'elle attire des ennuis. La Dornienne remet un peu mieux sa capuche en place et s'apprête à s'en aller après s'être excusée au vendeur lorsqu'un visage familier fait son apparition non loin. Mais impossible tout de suite, de mettre des mots sur ce visage.
Feuille de personnage Compétences de base: Compétences acquises: Equipements:
☇ Arrivé(e) sur nos terres : 30/05/2018
☇ Messages : 1055
Dragons : 3458
Localisation : Hautjardin
Une vieille connaissance
Allyria & Margaery
Voilà environ une semaine que j'avais eu un échange avec Tyrion Lannister. Tout cela avait été compliqué a accepté pour moi. Je lui avais demandé un peu de temps, Lorelei devait m'aider à y voir plus clair. Il n'y a qu'en elle que j'avais confiance dans cette ville. Elle avait beau passer les 3/4 de son temps avec moi depuis que nous sommes "prisonnières" de Joffrey, je ne trouvais pas un seul instant pour lui parler de ça. Il n'y était pas allé de main morte pour me faire surveiller, il y avait toujours au moins une personne pour me surveiller et je n'avais rien d'une espionne capable de disparaître de leur radar. J'avais pourtant toujours la possibilité de sortir du donjon au besoin. Et aujourd'hui le besoin c'était de prendre l'air. J'avais décidé d'aller sur le marché. J'aurais toujours la possibilité de prendre l'air, de voir de nouvelles têtes, d'échanger avec des gens. J'espérais avoir le temps de faire un détour par l'orphelinat. Avoir le soutien du peuple n'était pas rien en temps normal, j'avais juste oubliée que la normalité ne fonctionnait pas pour ce roi là et cette famille. Je me promenais donc dans les allées entre les tissus, les fruits, les légumes, les épices. Tellement d'odeurs et de couleurs. Certaines me rappelaient Hautjardin. J'aimerais tellement y être en cet instant. Je revoyais la roseraie, le labyrinthe, les écuries et un certain forgeron dont je n'étais même pas sûre de me rappeler les traits, sauf ceux de son visage, ses yeux eux je ne les oublierais jamais c'était certain. Mais ce n'est vraiment pas le moment de parler de ça, je réalise que je suis toujours en ville alors qu'un homme me bouscule. il a un sac à la main et un peu plus loin j'entends une femme criait au voleur. Je comprends qu'il s'agit de l'homme qui vient de me bousculer, je me tourne donc vers les hommes venus pour me "garder".
- Et bien qu'attendez vous, attrapez le!
Mais pas un seul d'entre eux ne bougent. Bandes d'imbéciles. Comme si j'avais la moindre possibilité de fuir hors de cette ville; pas seule tout du moins. Je leur jette un simple regard noire avant de me détourner d'eux et me dirige vers la jeune femme qui se trouve prise au dépourvu devant le marchand.
- Puis-je vous aider ? Ces hommes auraient pu arrêter votre voleur mais n'en n'ont rien fait, laissez moi vous rachetez ce qui vous a été volé pour vous dédommagé.
Si j'en voulais à ces hommes de leur bêtises ? Oui, à n'en pas douter. Ne serait-ce que un ou deux d'entre eux auraient pu faire quelque chose, mais non rien. Le roi avait donc encore plus de bras-cassés à son service que je ne le croyais. Je lance déjà un regard au marchant pour qu'il lui remette la même chose et je suis d'âme généreuse, lui aussi aura sa part pour sa perte. Après tout cet argent que je dépense présentement et de la couronne, puisque je ne suis plus censée être en lien avec ma famille. Il fait en sorte que je garde un certain statut pour lui être redevable probablement… si il savait! Notez que je le ferais avec mon argent personnel, mais c'était encore plus jouissif ainsi.
Tout se passe très vite et Allyria n'a pas le temps de réagir. Un voleur prend au passage son panier garni et vole par la même occasion le pauvre commerçant qui brûle intérieurement de rage. À en juger par les injures qu'il prononce de façon discrète et basse mais suffisamment à voix haute pour que la Dornienne entende ce qu'il dit. La Lady s'apprête donc à prendre congé lorsqu'une présence féminine entourée d'hommes qui semblent être assez costauds. Allyria n'a aucune envie de s'attirer des ennuis... ce n'est pas le moment d'ailleurs. La jeune femme soupire et lorsque la Dame entourée de ces gardes les rappelle à l'ordre en leur ordonnant de suivre le voleur déjà loin, le manque de réaction de la part des hommes fait un drôle d'effet. Comment se fait-il qu'ils ne bougent pas d'un pouce ? Allyria se pose plusieurs questions mais elle se fait rapidement aborder par la Dame qui demande alors qu'on reserve à nouveau la Dornienne afin de l'aider. Allyria hoche doucement la tête et, pendant une faction de secondes, son visage est clairement à découvert, mais on dirait bien que presque personne ne l'a remarqué.
« L-Lady Margaery... ? »
Comme un murmure. Un éclair ravive la mémoire de la Dayne qui reconnaît désormais sans problème le visage de Margaery Tyrell. Elle ne la connaît bien sûr pas personnellement, mais au rythme de différents événements, la Dayne a bien plus d'une fois croisé ce visage de Hautjardin. Craignant tout à coup pour sa couverture, Allyria passe le plus discrètement possible sa main droite devant sa bouche et fait signe de silence mais très brièvement... Enfin, Allyria se retourne vers le marchand qui prépare un nouveau panier garni avec tout ce qu'il faut pour la Dornienne. Elle hoche doucement son visage en s'emparant du haut de sa capuche et la remettre correctement sur le haut de son crâne.
« Merci de votre bienveillance. Il me faut oui, absolument un panier pour pouvoir avoir de quoi vivre. Cela devrait aller pour moi, peut-être que Monsieur à cependant plus besoin que moi d'un dédommagement. »
Lorsque le commerçant tend le panier à nouveau payé et dédommagé, Allyria se retourne vers Margaery avec un fin sourire aux lèvres. Haussant les épaules, la Dornienne finit par conclure.
« Il faut vraiment faire attention à tout de nos jours. Merci pour le pauvre marchand. Je me sens confuse... Allyria marque une pause avant de reprendre. «Quelque chose ne va pas ? »
Demande-t-elle alors à l'attention de l'autre Dame qui la fixe pendant un instant. L'aurait-elle découverte ? La pression montant peu à peu, Allyria sent son rythme cardiaque s'accélérer alors qu'elle n'a aucune envie d'être découverte. Même si Margaery n'irait peut-être pas hurler sur tous les toits la véritable identité d'Allyria... on ne sait jamais. Elle ne la connaît pas assez pour l'affirmer. Surtout que ce n'est pas un endroit pour parler... de ça.
Feuille de personnage Compétences de base: Compétences acquises: Equipements:
☇ Arrivé(e) sur nos terres : 30/05/2018
☇ Messages : 1055
Dragons : 3458
Localisation : Hautjardin
Une vieille connaissance
Allyria & Margaery
Je propose à la femme qui s'est fait voler de lui rendre ce qui lui a été prit et de payer au marchand toutes les marchandises, celles volées et celles achetées. Elle me reconnait visiblement puisqu'elle m'appelle par mon prénom. J'aperçois enfin son visage qui jusque là était masqué, mais sur le coup je ne la reconnais pas. Elle me fait signe de garder le silence et je compte bien le garder puisque de toute façon je ne vois pas à quel sujet je suis censé parler. Suis-je censée la reconnaître ? Ne pas dévoiler qui elle est ? Pourquoi ? Qui est-elle ? Je n'y réfléchis pas d'avantage qu'elle me remercie pour le geste que je viens d'avoir envers elle. C'est la moindre des choses quand une femme comme moi peut se permettre d'aider les autres. C'est rare, mais quelque fois j'agis pour les autres et non pour moi.
- Ne le soyez pas. Vous ne pouviez rien faire.
La jeune femme avait-elle aussi songé à dédommagé le marchand, mais ses maigres moyens ne le lui permettait pas, les miens le peuvent et je le fais.
- Encore une fois, vous n'avez rien à vous reprocher.
Soudain j'aperçois à son côté ce qui ressemble étrangement à une épée, tout du moins le pommeau d'une épée. Une femme avec une épée dans cette ville ce n'est pas commun. Surtout qu'entre temps elle a recaché son visage par sa capuche et l'épée par son manteau. Elle ne tient pas à ce qu'on la reconnaisse. Pour ma part je suis rester bloquée sur cette épée, je sais l'avoir déjà vu, mais où ? Dans un livre peut-être ? Oui bien sur c'est l'épée du matin. Appartenant à la famille Dayne depuis des générations. On dit qu'elle a été voté il y a plusieurs lunes de cela. Ce serait la fille Dayne la responsable, selon les rumeurs. Rumeurs que les Derniers des Dayne ont tout fait pour étouffer. Fille que j'ai rencontré lors de bals, il y a quelques années de cela. De là à la considérer comme une amie ? Peut-être pas, mais elle était d'agréable compagnie. Je comprends mieux pourquoi elle a voulu se cacher des regards. Je ne relève pas quand elle me demande si il y a un soucis. Je lui demande simplement :
- Laissez moi vous raccompagner pou vous éviter d'éventuel ennuis à venir. Les hommes ici présent sont mauvais coureurs comme vous avez pu le constater, mais personne ne vous approchera plus tant que nous serons ensemble.
J'aurais certes préféré qu'ils aillent à la poursuite du voleur pour avoir l'occasion de parler plus librement mais bon, je devrais faire avec. J'avais dit la dernière phrase pour que les soldats l'entende, mais désormais, la suite serait un peu plus discrète. J'attrape son bras et l'enjoins à faire voile vers sa destination.
- Vous êtes Allyria, n'est-ce pas ? Je suis navrée de cette comédie. Vous ne craignez rien avec ceux là, il verraient le fantôme de Robert Baratheon qu'ils ne le reconnaitraient pas !
J'exagérais à peine.
- Quant à moi, je serais une tombe, vous avez ma parole!
Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'avais rien à gagner à révéler qui elle était et j'avais quand même un peu d'honneur.
Accueil
