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Søren Vendeloyn - “The space between life and death, that’s where we are the most alive.”

 :: Et voici que débute ma garde :: Je vivrai et mourrai à mon poste :: Je survis Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
(#) Lun 17 Juin 2019 - 14:17
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Søren Vendeloyn



Nom : Vendeloyn • Prénom(s) : Søren • Surnom(s) : Søren Le Tendre • Date de naissance : Il ne connaît pas le jour exact mais c'était début 282 • Groupe : Indépendant. Tout comme son père, Søren rêve de l'indépendance des îles de fer, des pillages et des vols. • Allégeance : A la maison Greyjoy et au Dieu Noyé. • Métier : Marin, pirate selon certains, combattant pour d'autres ou tout à la fois. • Classe sociale : Noblesse de Lumière Isolée dans les Mers du Crépuscule. • Statut matrimonial : Célibataire bien que possédant deux femmes-sel • Orientation sexuelle : Il a une préférence pour les femmes mais peut aisément se contenter d'hommes de temps en temps. • Plus grande peur : Les fer-nés sont réputés dépourvus de peur, plus encore les habitants de Lumière Isolée dont la folie est légendaire. Mais s'il y a une chose que Søren ne veut pas, c'est mourir lâchement et être privé du Paradis fer-né. • Plus grand rêve : En contre partie, son plus grand rêve se réalisera à sa mort, lorsqu'il pourra dîner dans les Profondeurs avec les guerriers fer-nés et le Dieu Noyé, les sirènes leur amenant nourriture et plaisir. • Je me souviens de mon ancienne vie : Oui • Scénario & Pv & Inventé ? : Inventé • Avatar : Marco Ilsø
Code:
<span class="avatarpris">MARCO ILSØ</span> • [url=http://firstandlastwinter.forumactif.com/t474-sren-vendeloyn-the-space-between-life-and-death-thats-where-we-are-the-most-alive#4553]Søren Vendeloyn[/url]
Caractère
Søren est le plus jeune fils de Gylbert Vendeloyn et digne représentant de l'innocence la plus pure dont un Vendeloyn puisse faire preuve. A côté de ses frères et de son père il passe pour un enfant de coeur, un garçon tendre, jovial et gentil. Il n'en reste pas moins un Vendeloyn et tout ce que ça implique.
Rêveur et tête en l'air, Søren semble souvent la tête dans les nuages, perdu dans ses propres pensées à tel point que ses paroles et ses réflexions semblent parfois sortir de nulle part.
Dans la fratrie, Søren se démarque par sa joie de vivre, son sourire bien présent et sa bonne humeur à toute épreuve ou presque. Il est celui pour qui presque tout est un jeu. Sa soif d'apprendre et sa curiosité à deux doigts d'être maladive lui valent tantôt la fierté de ses paires, tantôt leur agacement.
Avec ses deux femmes-sel, Søren se montre suffisamment aimant pour qu'elles acceptent de rester. Un peu trop concilient comparé aux autres Vendeloyn, il leur pardonne aisément quelques écarts et n'alourdit pas leurs bras de tâches trop dures. Elles restent cela dit bien conscientes d'être la contre leur volonté mais estiment leur sort préférable à bien d'autres.

Signes particuliers

• Possède deux femmes-sel, Frida et Ashara.
• Possède un chat qu'il nomme simplement "Le chat" mais que Frida et Ashara ont affectueusement nommé Ren.
• A une petite cicatrice sous l'oeil droit, à peine visible.
• Se bat avec une épée ou une hache.
• Possède les connaissances de base de tout Vendeloyn. Il peut retrouver son île, connaît l'emplacement des étoiles, à tout du parfait navigateur en mer et du fier combattant fer-né.
• Sa mère est morte en lui donnant naissance.
• Il croit au Dieu Noyé et respecte les traditions de sa famille.
valar morghulis
Behind the screen

C'est toujours moi ^^ va zieuter la fiche de Rodrik Mormont.




énigme : 9
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(#) Lun 17 Juin 2019 - 14:19
Invité
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My story


Récit d'Ulrik le Fol


Ces lumières, mille fois il se les était imaginées mais jamais elles n'avaient été aussi belles que dans la vision qui se dévoilait sous ses yeux. Un secret bien gardé entre lui et son dieu. Une brise, un souffle, une rumeur et le fer-né s'était laissé guider par la toute puissance. Des jours durant il avait navigué, des jours durant il avait espéré voir enfin une terre, une parcelle même infime de sable, de roche ou même le dos d'une tortue géante.
Les yeux rivés au ciel, seul survivant sur son navire, Ulrik Vendeloyn attendait la mort. La gorge sèche, les vivres épuisés depuis déjà trop longtemps, de ses équipiers ne restaient que des cadavres putrides auxquels quelques bouts de chair manquait. Sur ceux qu'il n'avait pas eut la force d'envoyer par dessus bord, des vers avaient élus domicile. S'il n'était pas encore mort de faim et de soif, Ulrik risquait l'hypothermie. Le sang de ses amis et de sa famille froid depuis trop longtemps ne lui était plus d'aucune aide. Ulrik mourrait à petit feu et avec lui, tout espoir de découvrir ce qui se trouvait au delà des Mers du Crépuscule...

Bientôt ces lumières apparurent sous ses yeux, des lumières salvatrices annonçant, d'après les légendes de la Vieille Vendeloyn que le Dieu Noyé accordait sa clémence à la famille. La mer commençait d'ailleurs à s'agiter, poussant son navire encore plus loin. Ces lumières dansantes dans le ciel, il eut à peine le temps de les observer que déjà la pluie venait accompagner ses cris de joie, lui humidifiant les lèvres et nettoyant ses cloques. Se relevant, chancelant, par deux fois il manqua de chuter par dessus bord mais le Dieu Noyé ne lui accorda pas se plaisir, pas encore. Un répit lui fut offert, son filet lâché depuis des jours s'agita finalement, grouillant de poissons. Ulrik était seul sur son navire mais il était sain et sauf. L'espoir de retrouver sa terre et sa famille n'avait jamais semblé aussi grand. Il se jura d'offrir l'un de ses enfants, son premier né, au Dieu Noyé.
Les lumières continuaient à danser au dessus de sa tête pendant un long moment. Certains diront qu'il s'agissait de l'hallucination d'un vieux fou mais ce fou jurera que les lumières l'avaient éclairé pour que le Dieu Noyé le trouve et que pour cette raison, tous ses enfants partageaient dans leurs yeux les couleurs des lumières : violet, bleu, vert.


Après des jours et des jours de navigation sans voir la moindre terre, suivant attentivement les étoiles la nuit pour retrouver son chez soi, Ulrik eut finalement un nouveau signe de son dieu. Au loin se dessinait un nouveau relief, une petite île dont le forme lui était inconnue sous ce point de vu. Une fois la lumière du soleil montée dans le ciel, l'île lui semblait s'évaporer, invisible à celui qui ne savait regarder dans la bonne direction. Il écouta cela dit son instinct, continuant à faire voile vers le mirage qu'il avait vu lorsque le soleil avait effleuré l'eau et avait couvert le ciel d'une couleur orange, symbole de sa propre maison.
Il y accosta, espérant y trouver un point d'eau douce pour remplir ses gourdes et de la nourriture différente du poisson dont il devait se contenter depuis de plusieurs lunes.
Le marin partagea sa joie avec le crâne de son fils aîné, explosant de rire et de larmes lorsqu'il finit par toucher terre. Il pria le Dieu Noyé de lui avoir offert cette île et lui sacrifia le premier animal qu'il y découvrir, un lion de mer.
Il aurait du n'y passer qu'un jour ou deux, le temps de se remettre à flot mais il y demeura des semaines. Ulrik avait été charpentier avant de partir en exploration avec son fils et son frère. Il utilisa ses compétences pour se construire un abri qu'il améliora au fur et à mesure que le temps changeait et qu'il découvrait ce que l'île pouvait lui offrir et les menaces qu'elle hébergeait. Cette île, il apprit à la connaître et plus encore, à l'aimer comme une seconde épouse, sa femme-roc.

Lorsqu'après un mois d'exploration il se décida à franchir l'autre côté de l'île, il découvrit au loin des formes familières à l'horizon. Par delà les Mers du Crépuscule, il reconnu les îles de fer. Il réalisa enfin que tout ce temps, il avait été proche de sa première maison, de l'île où il avait vu le jour et de celle où son neveu régnait encore. La folie le gagnant une nouvelle fois devant tant d'absurdité et comprenant que les autres dieux s'étaient sans doute joués de lui, il éclata une nouvelle fois d'un rire gras qui résonnait sur toute l'île, faisant s'envoler les oiseaux et s'agiter les phoques et lions de mer. Ainsi donc l'île mystérieuse qu'on n'observait qu'au crépuscule et qui dès lors avait toujours semblé être un mirage était bien réelle. Cette petite île sur laquelle il s'était bâti une modeste maison était celle-ci, l'île inexplorée et éloignée qu'il avait toujours pointé du doigt sans que personne ne le prenne jamais au sérieux. « Ulrik le Fol » n'avait de toute façon jamais été pris au sérieux. Dernier survivant de l'expédition au delà des Mers du Crépuscule, il savait qu'il ne serait jamais pris au sérieux sur ce qu'il y avait découvert. Avec lui s'éteindraient très probablement les récits des terres D'au-delà.

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Récit de Ygon le Terrible


Ulrik avait retrouvé sa terre natale et selon toutes ses attentes, il s'était vu moqué, pris pour le fou qu'il avait toujours été. Durant un temps, il ne parla plus de ce qu'il avait découvert, se convaincant lui même que ce n'était que des sornettes. Il résida chez son neveu et y enterra les morts restés sur le navire à l'exception de son propre fils, enterré sur l'île qu'il avait découverte, le crâne posé dans une caverne qu'il avait recouverte de dessins en tout genre les nuits où il avait fait brûler d'étranges plantes. A Sealskin Point, il avait reprit la mer, les pillages et les vols. Il avait capturé deux femmes et en avait fait ses femmes-sels tandis qu'il avait épousé sa jeune nièce qu'il avait fait femme-roc. Mais son île lui manquait et ni le fils et les filles qu'elle lui donna, ni le sang qu'il faisait verser, ni le sacrifice de l'une de ses femmes-sels ou de son premier fils issu de celle-ci au Dieu Noyé ne pouvait étancher sa soif de désir, celui de retrouver l'île visible au crépuscule. Si bien qu'un matin, il disparu avec son vieux rafiot. Il parcouru les mers du Crépuscule et navigua à peine moins de huit jours avec ses femmes, ses enfants et quelques fous qui lui étaient fidèles. La Vieille Vendeloyn l'avait suivit, aidant l'épouse à prendre soin des jeunes enfants. Ygon, l'héritier d'Ulrik fut le premier à poser ses pieds sur cette terre à peine déflorée. Ce n'était qu'un jeune enfant qui n'avait pas encore passé 5 ans. Il posa son yeux violet et son oeil bleu sur les phoques qui avaient élus domicile sur les roches près de l'endroit où ils avaient accostés. Ygon ignorait encore que cette île serait bientôt son propre fief.

Ygon grandit sur Lumière Isolée, explorant tous les coins de l'île. C'est sur la plage rocailleuse de l'île qu'il passa son baptême. Plongé dans l'eau, il y demeura quelques minutes avant d'en ressortir inconscient et de se faire ramener à la vie par le mestre. Il recracha l'eau salée contenue dans ses poumons ainsi qu'un peu de son propre sang. Il était devenu un jeune homme. Plus un enfant, pas encore un homme. Dès lors, il pourrait partir en mer avec les autres et apprendre à piller selon la tradition des fer-nés.
L'île n'offrait que peu de ressources. Quelques arbres fruitiers poussaient ci et la et il leur suffisait de tendre le bras pour se saisir d'un fruit. Ils savaient jongler avec ce que la nature leur offrait mais durent, comme tous les fer-nés, s'adonner aux raids pour récolter ce qui leur était nécessaire. De nombreux explorateurs tentèrent de voyager au delà des Mers du Crépuscule mais se heurtèrent bien trop souvent à la flotte grandissante de la maison Vendeloyn et de leurs navires rapides, sans doute parmi les plus rapides de tout Westeros.

Si Ulrik était surnommé Le Fol, Ygon lui obtint le surnom d'Ygon le Terrible. Ses raids étaient parmi les plus meurtriers. Rares étaient les survivants qu'il laissait derrière lui. Les navires commerçants essayaient tant bien que mal de s'éloigner d'eux mais ceux qui ignoraient l'emplacement de leur île se trouvèrent malheureusement dans leurs griffes en essayant de contourner Grand Wyk. Eviter la peste pour avoir le choléra, c'était ni plus ni moins que ça. Ygon fut connu parmi les fer-nés pour se couvrir du sang de ses ennemis avant de s'attacher en pleine tempête sur sa figure de proue et laisser les vagues lui lécher le visage et le corps. Certains le nommaient la Pute des Mers, prétendant que sa semence livrée à l'eau engendrerait des monstres à moitié humain et tout aussi fous. De nombreuses femmes-sels se succédèrent auprès de lui. Il en exécuta tout autant, les sacrifiant à son dieu qui lui accorda en contre partie plusieurs fils dont aucun ne survécu plus de cinq ans. C'est lorsqu'il prit pour femme-roc sa cousine qu'enfin lui fut accorder un fils dont le nom retentirait plus tard dans l'histoire de l'île. Son épouse mourut en couche et son fils en fut extirpé couvert du sang de sa mère par la Viellie Vendeloyn. Pour un Vendeloyn, naître en tuant sa mère est signe que l'enfant sera un bon fer-né.

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Récit de Gylbert l'Illuminé


Une femme dans son lit, deux autres à leurs pieds et trois autres dans la pièce attenante, Gylbert était réputé pour laisser vivre les femmes même les plus laides des navires qu'il abordait. Il en faisait des femmes-sels jusqu'à ce que l'une ou l'autre ne lui déplaise. Une fois le plaisir passé, il les abandonnait sur l'île, près des lions de mer, laissait ses hommes en profiter à leur tour ou, pour celles qui s'étaient montré les plus convaincantes, les relâchait lorsqu'il retournait sur le continent ou sur Grand Wyk. A 13 ans il avait connu sa première fille, bâtarde d'un marchand d'épices. Ce n'était que bien plus tard, lorsque ses cheveux commencèrent à se teinter doucement de gris qu'il avait prit femme-roc en la personne d'une de ses cousines, une Vendeloyn de Sealskin Point, nièce de sa propre mère. Elle lui donnera par la suite un fils avant de mourir. Mais avant cela, Gylbert était un jeune fer-né au destin particulier.


L'enfant du sel et du sang naquit en prenant la vie de sa mère et marqua de ce fait sa destinée en tant que fer-né. Ses trois orteils collés auraient put lui valoir un aller simple pour la fausse mais Ygon, y voyant un tout autre signe, décida de conserver l'enfant et de voir combien de temps il pourrait survivre parmi les hommes. Certains prétendent qu'il serait né de l'union perfide et étrange d'Ygon et d'une sirène et que la femme-roc qui l'avait vu naître n'avait fait que porter l’œuf fécondé. Légende ou réalité, nul autre que le Dieu Noyé ne saurait le dire. En plus de ses trois orteils liés, Gylbert possédait une fine couche de peau reliant la base de chacun de ses orteils, lui conférant d'étranges pieds à peine palmés. Cette particularité lui valu en premier lieu le surnom de Gylbert Pieds-Triton.

Grandissant entre l'île et les flots auprès d'un homme cruel mais d'un père aimant, Gylbert avait de quoi devenir un parfait fer-né. Très tôt il se distingua par des exploits qui n'étaient pas encore de son âge. Il chassait le phoque comme personne, savait où inciser pour en retirer la peau sans l'abimer et se montra vite capable de dépecer un lion de mer. Il connaissait les traditions de la famille Vendeloyn et écoutant avec attention les légendes que contait la Vieille Vendeloyn, ne la questionnant jamais sur son âge. Elle semblait avoir vécu des siècles et tous sur l'île la respectaient comme on respecte un grand mestre.
Lorsque vint le jour de son premier raid, armé de la hache de son grand-père, Gylbert embarqua à bord du navire secondaire de la flotte des Vendeloyn de Lumière Isolée. C'est lors de ce raid que le jeune fer-né perdit son oreille droite, arrachée par une flèche qui manqua de le tuer. Gylbert ne laissa s'échapper aucune larme et le bout d'oreille qui lui restait devint, après plusieurs jours de navigation, aussi noir que la plus noire des nuits. A son retour sur l'île, Vieille Vendeloyn lui coupa avec une hache cérémoniale le reste de l'oreille avant de lui passer un poignant fumant sur la chair ensanglantée. La douleur qu'il éprouva à cet instant se traduisit en un rire tonitruant, fou. Il garda ses yeux bleus-gris sur la vieille femme, d'un regard de défi. Pour le punir, elle le marqua au fer du couteau sur une partie de la joue, formant un triangle dont la base trouvait son origine à l'emplacement de son oreille manquante et pointant vers ses lèvres. Le beau jeune homme comptait à présent parmi les plus hideux de l'île et retint à jamais la leçon.

Au fur et à mesure des années, Gylbert passa de Gylbert Pieds-Triton à Gylbert l'Illuminé. Ses yeux gris aux reflets bleus et à la lueur étrange n'en étaient pas la seule raison. Le fer-né s'était démarqué des autres Vendeloyn par son ingéniosité, alliant l'art de la guerre aux expériences qu'il en faisait. Il confectionna des bombes artisanales en utilisant les plantes toxiques de l'île et en y mettant feu au moment de les lancer à ses ennemis pour troubler leurs sens. Cette même plante, il découvrit qu'elles lui procuraient de troublantes visions lorsqu'il respirait sa fumée. Bientôt, on le cru aussi fou que son ancêtre Ulrik, l'esprit souvent ailleurs mais restant assez vif. Par moment, il se mettait à parler dans un charabia dont il était le seul à comprendre le sens. De temps à autres, il entretenait des discussions très sérieuses avec les lions de mer et les phoques.


Ce ne fut qu'une fois qu'il aperçu l'un de ses cheveux virer au blanc que Gylbert Vendeloyn décida de prendre femme-roc. Il conserva ses nombreuses femmes-sel qui se succédaient, sous son toit. Il épousa devant le Dieu Noyé l'une de ses cousines éloignées. Peu de temps après, le jour même de la mort d'Ygon Vendeloyn, elle lui donna un fils qu'il nomma alors Gyles en hommage à lui même. Son premier fils possédait les yeux bleus de son épouse avec quelques tâches violettes à peine visible. La mère perdit la vie en donnant naissance à son unique enfant et, selon la tradition, retourna rejoindre le Dieu Noyé au fond des Mers du Crépuscule.

Sa seconde femme-roc fit de nombreuses fausses-couches accompagnées de deux naissances, deux petite filles qui ne dépassèrent pas les 3 ans. Ce malheur acheva la santé mentale de la fer-née mais Gylbert n'a jamais été homme à consoler les plus faibles si bien qu'il laissa sa femme-roc partir, se séparant tout bonnement d'elle.

Homme à femmes et père de nombreux bâtards issus de diverses femmes-sel, Gylbert pris cela dit une nouvelle épouse peu de temps après sa seconde. Cette femme-ci lui donna d'abord un premier fils, Ygon. Cet enfant la possédait les yeux bleus de son père, les reflets en moins. Son second fils avec la femme-roc fut Yohn, l'enfant aux yeux bleus translucides et au regard fou. Certains comparaient ses iris aux eaux de Torth.
Yohn ne fut pas son dernier fils. A peine né, Lady Vendeloyn retrouva les courbes d'une femme enceinte. Cette grossesse la cloua au lit au bout de 6 lunes, la forçant à ne pas quitter l'île. L'eau du petit lac, près de la cascade et sa petite source chaude lui faisait le plus grand bien. La Dame y trouvait le repos, se décontractant dans les eaux peu limpides que lui offrait ce petit coin de paradis. Le bruit de la petite cascade semblait apaiser ses maux.

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Récit de la Vieille Vendeloyn


Aucun récit ne pourrait raconter l'histoire de Vieille Vendeloyn. Sa légende se transmet de génération en génération comme un murmure venu des mers, un mythe que les Vendeloyn se racontent et taisent auprès des autres fer-nés. Vieille Vendeloyn est une vieille femme, c'est sans doute la seule certitude que le monde gardera à jamais d'elle. Une femme aussi vieille qu'elle est folle. Un esprit dérangé dans un corps édenté. Pour les Vendeloyn de Lumière Isolée, il n'y a pas personne plus sage que la Vieille. Ses citations semblent toutes faites, sorties tout droit des eaux. On ne compte plus les rides sur sa peau ni même les tâches noires dans son oeil violet. Ses longs cheveux blancs et filasses se font rares, tombant sur ses épaules comme des algues sur un rocher. Elle est tout et rien à la fois, le savoir et la folie mais après tout, pourquoi faudrait-il les distinguer ? Elle est le témoin de l'histoire des Vendeloyn, elle veille sur les plus jeunes comme un corbeau sur sa carcasse. Son unique oeil restant semble parfois couvert de brumes, vide de toute chose mais jamais aussi éclairé que lorsque son regard est absent.
Les hommes ne lui donnent plus d'âge, certains pensent qu'elle a toujours été la et personne n'ose la questionner à ce propos. Elle sait, voila tout. Les plus sceptiques, ceux qui ont perdus l'usage des rêves et pour qui l'imaginaire n'est plus qu'un lointain souvenir préfèrent penser qu'à travers l'histoire des Vendeloyn, plusieurs Vieille Vendeloyn se sont succédé, forgeant petit à petit cette légende. Personne en dehors des illuminés de l'île ne peuvent témoigner de la légitimité de la vieille folle.

Donnez aux fous un bâton, ils vous bâtiront un navire. Donnez aux fous une vieille femme, ils vous créeront une légende.


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Récit de Søren le Tendre


Le début de l'an 282, Lumière Isolée fut le témoin d'un phénomène tout aussi réjouissant qu'il fut terrible. Lord Gylbert Vendeloyn devint père, à nouveau tandis que son épouse rendait déjà son dernier souffle. La Vieille Vendeloyn dut ouvrir la pauvre mère pour débloquer le fer-né à moitié sortit et déjà couvert de sang. Søren naquit en prenant la vie de sa mère, une devise de la maison Vendeloyn qui arracha un petit sourire à son père au milieu de ses larmes salées. Søren honorait déjà la devise non officielle de sa famille : « Born in blood and salt, dead in blood and salt. »

Quatrième fils légitime de Lord Vendeloyn de Lumière Isolée, Søren grandit dans les traditions familiales et la piété autour du culte du Dieu Noyé. Les femmes-sel de son père trouvèrent en lui un petit garçon à choyer, sans doute un peu trop. L'enfance du fer-né fut donc une enfance paisible et heureuse sur l'île éloignée qui le tenait loin des conflits du continent. De temps à autre, il se rendait chez ses cousins, sur Grand Wyk, dans la branche principale de la maison Vendeloyn. La-bas, il y faisait la rencontre d'autres fer-nés de son âge mais ses grands frères veillaient sur lui comme sur une petite soeur, s'assurant que personne ne vienne ennuyer leur frère plus que de raison. Les Vendeloyn ont toujours été un clan soudé, une famille qui ne laisse pas aussi facilement ses membres seuls. Si les rumeurs de Change-peau autour des Vendeloyn de Lumière Isolée ne sont pas fondées, elles persistent et peu osent s'attirer les foudres de ceux qui pourraient bien se faire noyer et dévorer le premier marin un peu trop aviné. La folie légendaire de la maison finit souvent de dissuader quiconque d'observer d'un peu trop près les yeux fous des Vendeloyn, de peur peut-être d'attraper l'étrange maladie qui pourrait bien atteindre leur cervelle. Maudits ou bénis par le Dieu Noyé, nul ne saurait dire et nul n'a vraiment envie de le savoir.
Søren ne fut donc que rarement embêté, jamais lorsqu'un membre de sa famille était aux alentours.

Des années durant, ses frères lui apprirent à se battre. Manier une hache était vite devenu quelque chose de naturel pour lui, de même que tenir une épée. Le vieux charpentier lui enseigna comment fabriquer un navire et ce qu'il était important de savoir sur les arbres utilisés. Enfant peu attentif, Søren adoptait trop vite un regard absent et devait sans cesse être rappelé à l'ordre pour se concentrer à nouveau sur ce qu'on lui enseignait. Aussi, pour s'assurer toute son attention, le charpentier se voyait obligé de le faire participer. Il lui fit construire des objets en bois de plus en plus grand, choisir lui même le bois qu'il pensait convenir, le traiter comme il se doit et apprendre au fur et à mesure à changer sa vision des choses, à comprendre l'utilité d'un tel enseignement. A 6 ans, le charpentier lui fit brûler la première coque d'un navire ramené sur la plage pour tuer les bactéries laissées par la mer. Bien vite, l'entretient des navires n'eut plus ou très peu de secrets pour lui. Petit à petit, Søren devenait un parfait petit fer-né peut-être juste un peu trop gentil.

Un soir, Gylbert Vendeloyn se rendit dans la pièce où dormaient ses femmes-sel et où le jeune Søren reposait avec elles. Il en tua une grande partie avec une barbarie sans nom, laissant les survivantes nettoyer le désastre derrière lui, sous les yeux ahuris de l'enfant partagé entre l'incompréhension et la lucidité face à la leçon que son père essayait de leur donner. Sans doute aurait-il du détester son père de tout son coeur pour avoir égorgé juste au dessus de lui sa mère de substitution favorite mais il n'en fut rien. L'image du père semblait plus forte que l'amour factice de cette “mère”.

L'année suivante, lorsque la Rebellion des Greyjoy prit brusquement fin et que les jeunes fer-nés furent pris en otage par Robert Baratheon, Lord Vendeloyn dut se résoudre à laisser l'un de ses fils partir. Personne n'osa s'aventurer jusqu'à Lumière Isolée si bien que Gylbert du faire le choix difficile du fils. Ses trois plus grands, bien plus aptes à combattre et à contribuer à la vie de la maison, il laissa le plus jeune partir. Søren fut offert comme pupille à la maison Frey. La Vieille Vendeloyn pria le Dieu Noyé pour que rien ne lui arrive et, pensant tenir une réponse du dieu, en fit part à l'enfant. “Tu y survivras”, voila ses mots, aussi cinglants que clairs. Mais survivre n'est pas vivre et Søren ne le savait que trop bien. Ne voulant pas embarrasser son père, il partit sans encombre vers les Jumeaux. Lui qui pensait faire partie d'une grande famille se trouva soudainement tout petit en comparaison à celle de Lord Walder Frey et son armée de fils tous plus laids les uns que les autres. Søren n'avait que 8 ans.


Devenu pupille de Lothar Frey, dit Lothar le Boiteux, intendant de la maison Frey, Søren se retrouva fort loin de son île natale et des fer-nés. Tout ici état différent, autant les gens que le paysage et le temps. Lumière Isolée lui manquait, sa famille lui manquait. Il se retrouvait perdu au milieu des Frey, trop occupés à se chamailler entre eux pour remarquer sa présence. Il aurait put se terrer dans un coin, crever la et personne n'aurait remarqué son absence. Les fils Frey n'étaient pas d'une grande beauté. Le nez long et pointu et le menton manquant, ils ressemblaient pour la plupart à s'y méprendre à leur père ou grand-père, le Lord régnant de la maison. Quand aux filles... elles ressemblaient beaucoup trop à leurs frères pour que quiconque ne les trouve plaisante en dehors de leur nom et de la promesse d'une alliance avec les Frey. Quelques unes se démarquaient, ressemblant d'avantage à leur mère qu'à leur père. Ces cas étaient encore plus rare chez les garçons, si bien que parfois, on se demandait si Lord Walder Frey était bien leur père.
De temps à autre, tandis qu'il marchait à la suite de Lothar dans les couloirs toujours plus ou moins bondés de la citadelle, Søren était victime de l'une ou l'autre mauvaise blague qui consistait à le faire chuter, parfois particulièrement violemment. Il dévala une ou deux fois les grands escaliers sous le regard agacé de Lothar. Ses écorchures n'intéressait personne sauf peut-être la douce et délicate Leonella Lefford, son épouse qui, une fois les hommes hors de son champ de vision se penchait vers l'enfant et d'un instinct maternel lui essuyait l'endroit blessé du revers de sa tenue. Lorsqu'il se trouvait seul en compagnie de la Lady jeune mariée et pas encore mère, elle lui enseignait deux trois choses qu'un bon petit noble du continent se devait de savoir. Elle lui donnait des astuces pour s'en sortir et ne pas trop attirer l'attention des autres. Lothar lui, aimait lui rappeler sa place en tant qu'otage à l'importance limitée. Un Vendeloyn en moins, qui s'en inquièterait ?

Søren passa deux ans parmi les Frey, apprenant à survivre. Leonella tomba enceinte et tandis que son ventre s'arrondissait de lune en lune, elle délaissait un peu plus le jeune fer-né. Søren détestait les Frey, plus que tout au monde. Mais il en aimait l'un ou l'autre, se rapprochant parfois un peu trop des femmes de la maisonnée qui voyaient en lui l'espoir de le dresser tel un petit toutou. L'enfant se montra cela dit sauvage avec les autres, ne se laissant pas toujours faire. Au fil du temps, il avait apprit avec qui rendre les coups et avec qui il valait mieux s'étaler au sol en attendant que ça passe. Son instinct de survie s'était fait un peu plus fin mais persistait un gros soucis de compréhension de la vie en société. La tare des Vendeloyn comme l'appelaient les autres, était bien en lui. Ainsi, un jour il retourna se coucher la gueule en sang et le torse meurtrit par de nombreux coups de pieds après avoir raconté à un jeune Frey qu'il avait vu la chatte de sa mère et qu'elle l'avait même laissé la caresser et lui faire des bisous. Cet événement, Søren a encore du mal à le comprendre. Il n'avait pas vu le mal dans ce qu'il avait dit et ne compris jamais le double sens que pouvait avoir eut ses paroles. Il n'avait pas compris pourquoi un enfant plus âgé que lui s'était ainsi acharné sur lui à cause d'un chat. Est-ce qu'il était jaloux ? Est-ce que la mère en question ne le laissait pas l'approcher de peur qu'il sorte les griffes ?


Ce fut durant un soir pluvieux que le jeune Søren alors âgé de 10 ans s'éclipsa de la demeure des Frey. Il avait volé une cape noire à Lothar, cape courte pour un adulte mais qui descendait bien assez bas pour lui. Il profita d'un banquet donné par Lord Frey pour partir en douce. Il vola quelques affaires à sa famille d'otage avant de disparaître dans la nuit, bien décidé à retrouver son chez lui. Il s'aida des étoiles et des enseignements que lui avait donné la Vieille Vendeloyn quelques années plus tôt. Il du louvoyer pour échapper à pas mal d'hommes des Frey et à tout ce qui se mettait en travers de son chemin. L'enfant aux yeux verts parvint cela dit à rejoindre la mer, enfin ! Il s'y laissa tomber, profitant de l'air marin et de l'eau salé pour se ressourcer. Il ne tarda pas à trouver un navire fer-né sur la côte, leur affirmant qu'il était bien un Vendeloyn. Un enfant avec des vêtements du continent ne pouvait décemment pas être un fer-né, on lui ria au nez. Son visage se raidit, ses traits abordaient une moue boudeuse et contrariée tandis qu'il flanqua un coup de pied dans le tibia de l'homme. L'ambition trop grande, Søren se retrouva fort rapidement au sol, la tête dans la boue, un goût de défaite méritée en bouche. Un enfant de 10 ans face à un homme d'âge mûr, quelle drôle d'idée...

Dépouillé, laissé sans rien sur le bas côté, Søren n'avait plus que ses yeux pour pleurer. Leur goût salé ne l'aida pas plus que ça et il se décida à se relever. Il trouverait bien un moyen de rejoindre sa famille, de faire comprendre à tous qu'il était un Vendeloyn après tout. En pleine nuit, il s'introduisit donc dans une chaumière en bord de mer et vola une hache. Il prit une barque et coupa la corde qui la retenait au port et discrètement, à la rame et à la volonté du Dieu Noyé, il embarqua pour un voyage jusqu'à l'une des îles. Harloi n'était pas trop loin, il le savait. Mais il savait aussi que le chemin était malgré tout long et qu'il n'avait jamais navigué seul, pas même sur une barque à l'exception d'une fois sur un cours d'eau près des Jumeaux, le regard des Frey posé sur lui tandis qu'il promenait les Lady de la famille.
Son voyage fut périlleux mais le temps était clément. Le Dieu Noyé était sans doute avec lui, le guidant inlassablement vers les Dix Tours et la maison Harloi. Il finit par échouer sur leur île, échappant de justesse au fracas de la barque sur les rochers. Il avait sauté juste à temps et en dehors de l'une ou l'autre écorchure, il était intacte contrairement à la barque qui elle, était tout simplement brisée.

Vadrouillant dans les rues de l'île, Søren se rappela soudain de quelque chose qui pouvait le distinguer des autres, une marque qui affirmerait son appartenance à la maison Vendeloyn. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Sans doute parce que ce n'était qu'un enfant un peu perdu, un jeune garçon pas encore homme qui avait d'autres préoccupations que de se souvenir que sur sa peau était gravé une marque, son identité. La petite tâche dans le bas de son dos en forme de rien du tout et ses yeux d'un vert particulier en plus de son récit lui permirent d'être enfin écouté et compris par les fer-nés. On n'aide pas les gens du continent sur les Îles de Fer à moins d'y trouver son compte, et encore... mais un fer-né, voila qui changeait toute la donne deux ans seulement après le massacre d'un grand nombre d'entre eux. Un futur combattant, un potentiel pilleur et géniteur pour les générations futures ça ne se refuse pas. Les Harloi aidèrent donc Søren à trouver un navire pour le conduire à Orkmont. D'Orkmont il parvint à Grand Wyk où il retrouva ses cousins, la branche principale des Vendeloyn. Lumière Isolée était encore bien loin et sans doute lui faudrait-il attendre le passage de l'un de ses habitants sur Grand Wyk pour pouvoir y parvenir sans encombre et sans se perdre en mer durant le trajet.
Søren resta donc auprès de ses cousins, entamant de nouvelles lunes dans une famille cette fois un peu plus proche. S'il ne se souvenait pas de tous, certains visages lui étaient plus que familier. Il était l'un d'entre eux, un Vendeloyn et cela suffit à le faire accepter. Un nom, ça n'a pas l'air de grand chose et pourtant, parfois, c'est aussi puissant qu'une lame. Le jeune fer-né resta auprès des siens, attendant patiemment que son père, l'un de ses frères ou n'importe qui d'autre de Lumière Isolée débarque sur Grand Wyk. Ses cousins avaient envoyé un corbeau mais Søren se demanda, au bout d'une bonne dizaine de jour, s'il ne s'était pas perdu en chemin ou ne s'était pas fait dévorer par un monstre marin.
Ce fut au bout de plusieurs lunes qu'il vit enfin un matin un des navires de son père arriver et déposer l'ancre. Il s'y précipita, manquant de se rétamer dans les escaliers puis sur les roches de l'île. Sur le port, il dépassa le capitaine du navire pour venir se coller au navire lui même, collant sa joue contre le bois et souriant d'un air benêt. Combien de nuit n'avait-il pas rêvé des navires de son père ? Combien de fois n'avait-il pas espéré les voir débouler aux Jumeaux perché sur un nuage ou même sur la terre ferme, traçant des sillages profonds dans le sol à la force de la volonté du Dieu Noyé pour venir le chercher. Son calvaire semblait terminé, il était enfin en partance pour sa vraie maison, le lieu qu'il chérissait le plus au monde. Même la gueule à moitié cassée et détruite par la maladie de ce bon vieux Paatel Pyk lui semblait bien plus belle que les visages des Frey.


De retour sur Lumière Isolée, Søren fut accueillit par ses frères avec le plus grand enthousiasme. Heureux de voir leur frère en vie et de nouveau avec eux, ils passèrent la nuit blanche à fêter son retour avec le reste de l'île. Vieille Vendeloyn l'observait de loin, l'oeil attentif. Elle veillait sur l'avenir de Lumière Isolée.
Le lendemain matin, c'était comme si rien de tout cela n'était arrivé. On considéra à nouveau Søren comme s'il avait toujours été la, aucun traitement de faveur ne lui fut attribué. Il participa directement à la vie active de l'île comme n'importe lequel de ses frères. A peine le temps de se remettre de ses aventures chez les Frey qu'il était déjà replongé dans le bain des Vendeloyn. Le surlendemain, on célébra cela dit son baptême, le plongeant dans l'eau près des lions de mer, sur la plage de roches. Il resta en apnée jusqu'à perdre connaissance et ramené quelques secondes plus tard à la vie selon les traditions. Le voila à nouveau véritable fer-né, un homme à présent ! Vieille Vendeloyn lui offrit un bracelet en fer dont le motif ressemblait à une corde et les deux extrémités, deux têtes de monstres marin.

Sur Lumière Isolée, tout est une question d'adaptation. Søren dont les souvenirs de l'île étaient encore bien ancré dans son esprit n'eut pas grand mal à redevenir le jeune Vendeloyn qu'il avait été avant la Rebellion des Greyjoy et sa désastreuse aventure chez les Frey.
Son enseignement en tant que fer-né continua comme si elle ne s'était jamais arrêté et malgré son retard de deux ans, Søren avançait plutôt bien à tel point qu'il parvint à rendre son père fier. A ce niveau la, les Frey n'avaient pas fait trop de dégâts sur l'enfant. On ne pouvait pas en dire autant des autres aspects de sa personnalité entachée par les habitudes douteuses des Frey.

Les jours passèrent, puis les semaines et les mois et bientôt, les années. Søren vivait très bien son renouveau sur l'île. Quelques soucis de langage lui valurent, comme avec l'histoire du chat, quelques bonnes claques derrière les oreilles. Ses frères le rappelaient souvent à l'ordre, lui expliquant cette fois pourquoi ce qu'il disait ou faisait était mal. Expliquer au lieu de frapper, quelle technique étrange...
Le jeune fer-né grandit entouré des siens, s'acharnant à faire honneur à sa famille. S'il n'était pas aussi terrible que ses frères, il n'en restait pas moins un bon fer-né. Après tout, le destin avait parlé pour lui le jour où, lors de sa naissance, sa mère était morte.
Søren était le joyeux de la famille, un jeune garçon adorable, souriant et apprécié des femmes-sel de son père et de ses frères à présent. Il n'était pas le plus dangereux à première vu, juste un beau garçon au sourire naïf mais la férocité dont il pouvait faire preuve durant les combats témoignait de son sang. Ses frères, pour le taquiner, le comparaient à un petit chaton en colère.

Un jour, tandis que le soleil pointait son nez à l'horizon, le dernier de la fratrie se réveilla au milieu des femmes-sel de son père, dans la pièce qui leur était dédiée où s'entassaient des peaux de bête en guise de couchette. Parmi les concubines de Gylbert, il s'en trouvait l'une ou l'autre à peine plus âgée que Søren, à la beauté presque fascinante si ce n'était le léger strabisme de l'une ou les seins tordus de l'autre. A 13 ans, il était déjà un jeune homme. La puberté avait déjà commencé chez lui mais les changements qu'elle opérait sur le garçon n'étaient pas déplaisants. S'il avait la voix qui déraillait de temps en temps durant un court laps de temps, l'acné lui fut épargné et il conserva son beau visage. Pour les femmes-sel de son père, l'apparence de Søren et ses attitudes étaient bien plus enviables que celles de Gylbert. Søren était doux en comparaison au reste de sa famille. Ses mains bien que caleuses en raison des activités des Vendeloyn n'en restaient pas moins agréable au touché.
Deux des femmes-sel avaient dormis près de lui, l'une une jambe passée entre les siennes, le torse dénudé contre le bras de Søren tandis que l'autre s'était contenté d'utiliser le ventre du fer-né comme oreiller. Au réveil, il les avait légèrement bougé pour s'en dégager. Le souvenir du jour où son père était venu tuer une bonne partie de ses femmes-sel lui revint à l'esprit et il espérait que celles-ci ne subissent pas le même sort à cause de lui. La différence était qu'il était plus grand et qu'il ne s'attachait pas outre mesure à l'une d'elles. Certes, sa place la nuit n'était pas la mais dans son propre lit cela dit, ce cadre lui avait manqué et revenait à lui comme un doux parfum bien que la véritable odeur ne s'y prêtait que très peu. Les encens qui y brûlaient avait beau couvrir les autres odeurs, elles étaient bien présentes. Odeur de poisson, de bois brûlé, de paille et d'eau croupie. Les femmes-sel travaillaient la journée pour subvenir aux besoins de Gylbert et les odeurs semblaient parfois trop incrustées en elles.

Tandis qu'encore à moitié endormi, Søren marchait vers la porte, esquivant de ses pas les femmes, il sentis quelque chose lui attraper la cheville. Il s'arrêta net et jeta un coup d'oeil innocent vers le sol. L'une des plus âgées des femmes-sel lui tenait la jambe. Elle remonta sa main le long de sa cheville, puis de son mollet, sous son pantalon ample. Elle lui sourit, lui dévoilant sa dentition aux dents manquantes. Søren se demanda si c'était l'usage du temps ou de son père. Elle l'invita alors à s'allonger encore un peu plus longtemps, près d'elle. Elle lui promis de s'occuper de lui comme il le méritait. Søren d'abord interrogateur dégageait à présent sa jambe d'un geste franc, fronça les sourcils et se détourna d'elle pour continuer son chemin vers la porte et enfin sortir de la prendre l'air. Il savait pertinemment comment elle voulait s'occuper de lui. Elle l'avait vu se faire prendre par son père à travers les planches démises du mur et elle l'avait vu. Elle l'avait fixé avec beaucoup trop d'intensité et s'était bien plus donné à son père lorsqu'elle avait remarqué sa présence. Depuis, lorsqu'elle passait près de lui leur servir à boire à table, il lui arrivait de passer une main aventureuse sur la cuisse du jeune Vendeloyn tandis qu'elle lui versait du vin de l'hydromel de piètre qualité.
Il lui était arrivé de ne pas boire, laissant son verre plein pour ne pas être resservit mais l'exercice s'avérait parfois compliqué.
A l'extérieur de la pièce, Gyles remarqua l'air perplexe de son frère, perdu dans ses pensées et mécontent. Il sut qu'il s'était passé quelque chose auprès des femmes-sel mais ne dit rien. Ce ne fut que lorsqu'il remarqua l'air mal à l'aise de son frère face à cette femme-la qu'il compris que quelque chose s'était passé ou était sur le point de se passer. Ce qu'il avait alors pris plutôt à la rigolade en voyant les réactions de son frère lorsqu'elle passait près de lui et lui caressait la cuisse aux repas le mettait à présent hors de lui. Le soir même, il en parla à Ygon et Yohn. Les frères conclurent d'une chose : il fallait lui faire payer ce harcèlement.
Les trois se glissèrent dans la pièce durant la nuit. Ygon plaqua sa main sur la bouche de la femme lorsque Gyles la réveilla. L'air taquin, ils la bâillonnèrent avant de la soulever et la faire sortir de la pièce, les bras liés par une corde bien serrée. Une fois à l'extérieur, sur la plage de roches, ils la laissèrent tomber au sol sans ménagement. Ygon lui retira son bâillon, Yohn la corde qui lui liait les mains. Gyles la retourna et à trois ils lui firent ce qu'elle avait eut l'audace de proposer à leur frère. Ils la souillèrent avec violence tant bien qu'elle se mit à pleurer et à saigner, les galets de la plage lui arrachant des morceaux de peau. Une fois qu'ils en eurent fini avec elle, la voyant inconsciente, Ygon lui entailla la gorge et la jeta à la mer. Le Dieu Noyé et les créatures marines se chargeront du reste. Déjà les lions des mers sautaient à l'eau. Bon débarras.  
La femme-sel manqua tout au plus à l'une ou l'autre femme-sel restante. Gylbert ne s'en préoccupa pas plus que ça. Son aîné lui dit, sans entrer dans les détails et sans lui donner plus d'explication, l'avoir jeté aux lions de mer. Il s'en contenta et passa très rapidement à autre chose. Les Vendeloyn et surtout Gylbert n'ont jamais été hommes à s'attacher outre mesure aux femmes-sel, phénomène qui rassure et valorise les femmes-roc qu'ils puissent avoir.



Dans le port bien loin des îles de fer, les sens des hommes étaient mis à rude épreuve. Sur les tables reposaient des poissons ruisselants ici et des épices rougeoyantes à l'odeur acre la. Plus loin, une fois le marché aux étals aussi divers que nombreux passé, se trouvait un bâtiment bariolé, coloré de jaune, d'orange et de rouge. Aux fenêtres ouvertes, de longs rideaux de soie au d'un textile semblable volait au rythme du vent. Sur la petite terrasse où plus tôt des femmes aux seins opulents jouaient de leurs charmes à l'attention des passant, se trouvait à présent des femmes en panique, cherchant dans l'urgence à se réfugier à l'intérieur pour se cacher. Les étals derrière le groupe de fer-nés étaient renversés sans ménagement, l'un ou l'autre marchand résistant était tué parfois même certains qui se contentaient de se cacher sous les tables, juste pour le plaisir de faire couler le sang. L'une ou l'autre femme assez jolie ou pouvant servir dans des tâches lourdes était agrippée par les cheveux et traîné plus loin puis, à l'aide d'une second fer-né ou d'un genou bien positionné, était attachée mains et pieds dans le dos, ficelée comme une marchandise prête à être emportée.
C'était le premier raid au sol pour Søren et l'excitation du moment se faisait sentir. Malgré la nuit tombée, le port débordait de chaleur. Le plus jeune des fer-nés présent suivait ses frères dans ce paysage presque idyllique. Il passa près d'un homme déjà mort bien avant leur arrivée, la panse pleine et des morceaux d'aliments régurgité au coin des lèvres, une flaque de vomi à côté de lui. Dans le creux de sa main, un rat commençait à le grignoter. Le garçon de 14 ans accéléra le pas pour se retrouver à la même hauteur que Gyles. Un regard complice les reliait. Gyles avait promis à son père de prendre soin du cadet, inquiétude bien présente chez le vieux Gylbert qui voyait dans son dernier bien trop de tendresse malgré ses précédents exploits au combat en mer. Søren ignorait et ignorera jusqu'à la fin à quel point son père pouvait se préoccuper de lui.

Les hommes entrèrent dans le bordel avec grand fracas. Ulf riait déjà de grand coeur, tirant tous les tissus verticaux qu'il voyait dans l'espoir de découvrir une pauvre malheureuse mal cachée. Au lieu de trouver une putain, il finit par tomber sur un homme, une petite caisse entre les mains. Éclatant de rire, il lui arracha la boite des mains et jeta l'homme plus loin, dans le chemin d'un autre fer-né qui lui fendit le crâne d'un coup de hache. Ulf fracassa la boite au sol pour y découvrir des pièces et l'une ou l'autre pierre précieuse. Il les souleva de ses mains sales et les laissa retomber en pluie au dessus de lui dans un rire semblant tout droit sorti des profondeurs.

Plus loin, un autre fer-né découvrir une grande pièce sur la gauche. Un coup de pied dans la porte laissa s'échapper des cris apeurés de femmes. Il ne leur en fallut pas plus pour entreprendre de la défoncer à coup de hache. Les cris se firent de plus en plus paniqués et bientôt, le passage fut ouvert aux fer-nés. Près de 10 femmes se trouvaient cloîtrées dans la pièce sans issue, attendant qu'ils passent leur chemin, espérant être à l’abri ici plutôt que dehors. Ulf voulu aller en avant mais Gyles lui bloqua le passage d'une main levée. Les autres attendirent l'autorisation de leur chef, l’aîné des Vendeloyn. Gyles lança un regard à son petit frère au sourire innocent et taquin et lui indiqua les filles. Il était le premier à pouvoir se servir, doux cadeau d'anniversaire.
Le pas sautillant, Søren s'avança et observa les filles. Son regard se posa sur l'une d'elle cachée plus loin, une jeune fille aux longues cheveux crépus, recroquevillée, les jambes ramenées vers sa poitrine. Elle était belle comme un soleil, sa peau semblait taillée dans l'obsidienne et ses yeux bleus reflétaient l'océan. Le fer-né s'arrêta devant elle et lui tendit le bras. Elle hésita puis vit la brutalité avec laquelle Ulf faisait se lever une autre femme avant de lui fourrer la main sous la robe. Celle choisie par Søren lui attrapa alors la main et se leva. Elle resta agrippée à sa main, de crainte qu'un autre ne la prenne avec violence. Elle le suivit sans brocher, jetant un regard désolé et résigné vers les autres filles en quittant la pièce. Elle ne tenta de se débattre qu'en approchant du centre du marché, la où des fer-nés mettaient une corde autour du cou de leurs prises pour s'assurer qu'elles ne s'enfuient pas. Elle voyait son destin lui échapper et un nouveau se profiler à l'horizon pour elle, bien plus sombre que celui où elle comptait quitter le bordel une fois suffisamment d'argent de côté pour retrouver sa famille. De prostituée elle allait devenir esclave et nul doute qu'elle serait contrainte de satisfaire les exigences de ses nouveaux maîtres.
Le soir même, sur le navire en partance pour les Îles de Fer, elle se retrouva forcée de dormir contre son nouveau maître. Par chance, ou malchance, ils parlaient la même langue que les gens du port. Elle était donc capable de les comprendre. Søren lui posa quelques questions succinctes, plus pour la forme lui semblait-il. Elle lui donna son nom : Frida ainsi que son âge, découvrant qu'il était à peine plus jeune qu'elle. Durant la nuit, il lui fit l'amour. Pour Frida, elle avait été violée ni plus ni moins.


Le temps passa et Frida, première femme-sel de Søren avait été forcée d'accepter son nouveau destin. Esclave n'était pas le mot bien que ça y ressemblait sous beaucoup de points. Elle s'estima bien vite heureuse d'être tombé sur Søren plutôt que de n'importe quel autre fer-né qui était entré dans la pièce ce soir la. Le cadet Vendeloyn ne lui donnait que des tâches simples, laissant tout ce qui était lourd aux serfs et femmes-sel de son père. Pour marquer son appartenance à Søren, elle s'était vu mettre un collier en fer autour du cou, signe de son nouveau statut, avec un symbole propre à Søren gravé dessus. Quelques jours plus tard, un tatouage de ce même symbole trônait sur son omoplate gauche.

Deux ans après, Søren ramena une seconde femme-sel comme butin de raid. Cette nouvelle femme-sel avait la peau bien plus claire que celle de Frida, des yeux en amandes bruns et l'innocence de sa jeunesse. Elle répondait au doux nom de Ashara et n'avait que deux ans de plus que Søren mais bien moins d'expérience en toutes sortes de choses. C'était la fille d'un marchand dornien. Issu d'une famille pauvre, Ashara laissa derrière elle un père mort sur le navire et une mère veuve et esseulée. Sous ses faux airs naïfs, la pauvre femme-sel eut bien du mal à se faire à sa nouvelle vie. Elle tenta de fuir l'une ou l'autre fois mais fut vite rattrapée par les habitants de l'île et le manque de moyen de transport pour s'échapper. Les navires des Vendeloyn étaient bien trop complexes pour qu'un étranger puisse les diriger seul. Ashara ne trouva aucun allié pour l'aider à retourner sur le continent. Chez ces gens là, on ne part pas.

Frida et Ashara étaient devenu proches. La première femme-sel expliqua à la seconde les us et coutumes des Vendeloyn, lui apprenant comment se comporter face à eux si elle voulait que rien de grave ne lui arrive. Elle lui dévoila de nombreux secrets dans l'art de séduire et de satisfaire le jeune Søren pour s'assurer qu'elles restent bien sous sa protection et ne finissent pas comme de nombreuses femmes-sel de Gylbert Vendeloyn. Avec le dernier héritier des Vendeloyn, elles avaient de nombreux privilèges. Si elles se montraient assez rusé pour s'assurer son affection ans le mettre dans l'embarras, elles pouvaient obtenir ce qu'un autre seigneur aurait sans doute refusé à ses femmes-sel. L'absence de femme-roc était momentané, elles le savaient bien. Il fallait en profiter temps que ça durait.

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Première vie


L'année de ses 17 ans, Søren resta sur l'île de Lumière Isolée tandis que son père répondait à l'appel de Lord Balon Greyjoy, bientôt reconnu par les fer-nés comme le Roi des Îles de Fer et du Nord qu'il revendique en essayant de doubler Robb Stark. Il emmena une grande partie de ses hommes se battre sur les navires de guerre. Il laissa sur l'île Ygon et Søren, s'assurant ainsi d'avoir au moins un héritier pour lui succéder dans le cas où le Dieu Noyé aurait décidé qu'il s'agissait de son dernier raid. Mais par chance, les fer-nés prennent le dessus et profitent avec merveille de l'absence des armées pour prendre le Nord, forçant Robb à reconquérir ses terres.


Sur Lumière Isolée, Søren vivait paisiblement avec ses deux femmes-sel. Malgré les propositions lorsqu'il s'aventurait sur Grand Wyk et les regards doux de certains cousines éloignées portant elles aussi le nom de Vendeloyn, le dernier de la fratrie ne trouva pas de femme pour lui donner des héritiers. Trop exigeant peut-être, ou trop tête en l'air pour comprendre la complexité et l'importance de tels alliances, Søren se contenta des aventures simples et sans lendemain, bien moins contraignantes. Des marmots, il en voyait suffisamment parmi les bâtards de son père et les mômes légitimes de ses frères.
Un soir, l'une de ses femmes-sel, Ashara, se montra encore plus douce que par le passé avec lui, lui soufflant des mots doux au creux de l'oreille. Loin de déplaire à Søren, elle reçu autant d'affection en retour. Au petit matin, se réveillant dans ses bras, elle lui déclara sa flamme et prétendit lui offrir son coeur. Le regard de Søren changea. Il passa de l'incompréhension à la colère. La planquant contre l'oreiller, les mains autour de son cou, il lui cria qu'offrir une chose à un fer-né était une importante humiliation. Aveuglé par la colère, il ne se rendit compte qu'elle ne respirait déjà plus que bien trop tard. Elle avait rendu son dernier souffle. Frida les découvrit. Elle avait entendu Søren hurler et s'était empressée d'arriver, trop tard. Elle ne pouvait plus rien pour la pauvre Ashara. Elle fut envoyée auprès du Dieu Noyé sous le regard attristé de Søren et Frida.


C'est à la mort de Balon, en l'an 303, que les lords des îles furent à nouveau convoqué à Vieux Wyk alors qu'Euron s'était déjà empressé de réclamer la couronne. Aeron Greyjoy, le frère de Balon, appela à la tenue d'états généraux de la royauté, ancienne coutume fer-né dont le but était d'élire le nouveau roi du Trône de Grès. Søren était aux côtés de son père pour assister à l'événement et apprendre ce qu'il s'y passait. C'est lors de cette assemblée qu'il put revoir Yara Greyjoy, fille de l'ancien Roi Balon Greyjoy. Elle était bien différente des autres filles qu'il avait put croiser durant sa vie et le temps ne semblait pas l'avoir féminisé pour autant. Elle portait toujours des vêtements d'hommes, adaptés pour elle et dissimulant à peine ses courbes. Elle n'en jouait pas, ne cherchait pas à avoir l'air d'une femme mais bien d'un fer-né. Søren lui aurait donné le trône de Grès s'il en avait eut le droit. Il l'aurait faite femme-roc si elle l'avait voulu mais la prestance de la jeune femme, son air rude et les circonstances firent que Søren était figé comme un rocher au fond de l'eau, incapable de s'exprimer correctement en sa présence, incapable de regarder dans sa direction sans se sentir coupable ou moins que rien. Il se tût et attendit la fin du conseil sagement installé auprès de son père.
Au final, Søren n'écouta que vaguement ce qu'il se disait au conseil. L'esprit ailleurs, comme tout bon Vendeloyn, il passa pour un simple rêveur au même titre que son père. Søren se concentra sur le conseil lorsque son père pris la parole de sa voix rauque et rêveuse. Le vieux Gylbert Vendeloyn promit aux fer-nés de conquérir les îles au delà des Mers du Crépuscule, la où il prétendait que ses ancêtres avaient été, la où l'hiver n'était qu'un mot étrange, où on ignorait la disette et la mort. Ses offrandes et ses discours ne séduisaient que les Vendeloyn qui scandèrent son nom un court instant jusqu'à ce qu'un autre seigneur prenne la parole, réduisant ses promesses à néant. Comme bien souvent, les Vendeloyn furent bien vite ignorés.

Euron élu Roi des Îles de Fer, Gylbert déçu bien que ne pouvant contesté la décision des hommes et les traditions fer-né, décida de rentrer sur Lumière Isolée avec ses fils. Lorsqu'Euron exigea des soldats et des navires pour conquérir Westeros, il céda moins de la moitié de ses navires réputés les plus rapides de Westeros et laissa à leur bord quelques uns de ses combattants volontaires dont Ygon et Yohn. Les Vendeloyn partit se battre, d'un une grande partie de bâtards, le faisaient au nom du Dieu Noyé qui n'avait pas encore songé utile de couler Euron et sa flotte plutôt que pour le Roi du Trône de Grès. En raison de la petitesse de Lumière Isolée et de sa position difficile à découvrir même pour les autres fer-nés, personne ne vint jamais vérifier quel pourcentage de ses soldats il avait put laisser ni venir en réclamer d'autres. Les Vendeloyn de Lumière Isolée partis en guerre restèrent fidèle à leur propre seigneur. On ne leur donna aucun Capitaine étranger à Lumière Isolée, leurs navires étant capricieux une fois entre d'autres mains.

Søren resta sur l'île auprès de Gyles et de son père dont l'âge avancé annonçait doucement la fin du règne. Vieille Vendeloyn veillait toujours sur la famille, observant dans les entrailles de phoques ce qu'il advenait des Vendeloyn partis se battre. Nul ne sut si ce qu'elle disait était vérité ou délire de vieille mais les habitants de Lumière Isolée préféraient la croire sur parole. L'idée de pouvoir connaître leur destin en temps réel semblait préférable à ne rien savoir de ce qu'il advenait de leurs pères, frères ou fils.
Petit à petit, des corbeaux parvenaient un peu partout sur Westeros et jusqu'aux Îles de Fer, annonçant un désastre bien particulier et l'arrivée de Marcheurs Blancs, légende ancienne du Nord de Westeros. La Longue Nuit approchait et avec elle un hiver rude et peut-être bien sans fin. Arrivé tardivement, le courrier eut à peine le temps d'être lu lorsque la nuit fameuse tomba et que le Mur chuta. Tous s'endormirent pour ne se réveiller que plus tôt, à l'aube d'une nouvelle vie.

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Nouvelle vie


Depuis longtemps, Søren avait quitté la maison de son père pour avoir sa propre demeure, la où il vivrait plus tard avec ses femmes-sel, sa femme-roc et ses marmots. Il avait élu domicile dans l'endroit qu'il préférait, adapté pour pouvoir y vivre. Derrière la petite cascade se trouvait une grande grotte autrefois changée en refuge par Ulrik Le Fol. Sur les murs de pierre demeurait des gravures presque irréelles, peut-être bien le récit de son voyage. La principale entrée du lieu était la cascade mais quelques trous permettait à l'air de circuler et à la fumée de sortir par une cheminée taillée dans le roc. Gylbert avait aménagé pour son fils un système à peine visible qui lui permettait de rentrer chez lui sans être trempé à tout bout de champs par l'eau de la cascade, un moyen de fendre l'eau et de former une porte naturelle au sol cela dit toujours glissant sur un pas.

Søren ouvrit les yeux dans sa chambre. A ses côtés reposait Frida et plus loin, allongé sur une autre peau de bête, Ashara. Il lui semblait avoir fait le plus long et douloureux des cauchemars. Il fut soulagé de découvrir que ce qui se trouvait devant lui était bien réel, qu'Ashara était toujours la et bien vivante. Il la palpa un moment avant de s'allonger à côté d'elle et de passer ses bras autour de son corps. Elle était bien réel et l'idée de la voir disparaitre une nouvelle fois en était presque douloureux.
Frida ne tarda pas à les rejoindre, s'allongeant contre Søren et lui murmurant qu'elle avait fait un drôle de rêve. Peu de temps leur suffit pour comprendre qu'ils avaient fait le même. Ils en parlèrent bientôt avec d'autres habitants de l'île et surtout avec la Vieille Vendeloyn qui leur affirma que ce n'était pas un rêve ordinaire mais le souvenir d'une autre vie. Il leur appartenait de suivre le cours de cette ancienne vie ou d'en vivre une nouvelle, selon la volonté du Dieu Noyé. Un retour en arrière tel que celui-ci n'était jamais anodin.

Søren retourna le soir même chez lui, sous la cascade où il observa longuement Ashara endormie, le corps bercé par les reflets de la lune qui perçaient à travers le rideau d'eau. Il se jura de ne plus jamais lui laisser le temps de lui offrir quoique ce soit, coupant court à la discussion si cela devait arriver. Il jeta un coup d'oeil à Frida qui caressait les cheveux d'Ashara d'un geste maternel. Elle ne le laisserait sans doute pas recommencer, il lui demanda alors de veiller sur elle et de lui réexpliquer plus tard qu'il ne fallait rien offrir explicitement à un fer-né. Il fallait sans doute un peu plus endurcir la naïve Ashara, lui donner plus amples informations sur le mode de vie des Vendeloyn tout particulièrement et n'écouter que Frida dans ces leçons et non les femmes-sel de Gylbert, de véritables vipères dont la naïveté d'Ashara semblait bien trop profitable. La pauvre fille se retrouvait parfois à faire bien plus de tâches qu'elle ne le devait parce qu'elle acceptait bien trop facilement d'aider les autres femmes.


Les jours passèrent et Søren quitta Lumière Isolée pour Grand Wyk, persuadé qu'il trouverait des réponses aux événements survenus cette nuit-la. Il était heureux de retrouver ses frères et de découvrir qu'ils avaient leurs souvenirs. Ayant discuté avec la Vieille Vendeloyn, il avait compris que ceux morts avant cette fameuse nuit n'avaient aucun souvenir, comme Ashara, tandis que les autres savaient ce qu'il était advenu. Simple rêve commun ou non, il fallait qu'il en ait le coeur net.
Son voyage à Grand Wyk trouva quelques réponses ou du moins la certitude que Lumière Isolée n'était pas la seule à avoir vécut tout ceci. Les plantes qu'ils y cultivaient et qui leur permettait de fabriquer des cordages, des vêtements mais qui brûlées leur apportaient des hallucinations et modifications de leur perception n'était pas en cause.

Ainsi débuta la nouvelle vie de Søren, une vie pleine de doutes et de mystères à résoudre.


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(#) Lun 17 Juin 2019 - 15:47
Margaery Baratheon

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Bienvenue par ici :)

Bon courage pour la suite de ta fiche. Toujours autant hâte de te lire
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(#) Lun 17 Juin 2019 - 16:32
Daenerys Targaryen

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ENCORE TOI !!!!!!!!!!!!

Non je rigole mdr :)

Hâte de voir l'histoire de cette petite bouille !
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(#) Lun 17 Juin 2019 - 20:10
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Hé oui, c'est encore moi :p

Merci à vous !!! :D J'espère ne pas vous décevoir avec ce nouveau perso.
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(#) Mar 18 Juin 2019 - 9:14
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Et rebienvenu alors !
Bon courage pour la fiche même si ça commence bien :escrime:
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(#) Jeu 27 Juin 2019 - 0:47
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Merci beaucoup Oberyn ♥ (oui, je réponds avec un peu de retard^^)

Du coup ma fiche est terminée à présent :D j'espère ne pas te décevoir avec la suite.
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(#) Jeu 27 Juin 2019 - 16:34
Sansa Stark

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Congrats


J'ai l'honneur de t'annoncer que ta fiche est VALIDEE !!!

Le reste du forum s'ouvre désormais à toi !

Tu peux donc le découvrir tranquillement, mais avant tout n'oublie pas ces quelques points :

- Tu peux dès à présent aller créer tes fiches de liens et de sujets et aller voir celles des autres membres ! Tu disposes d'un délai d'UNE semaine pour les faire !
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N'hésite surtout pas à aller jeter un coup d’œil aux fiches des autres membres pour avoir rapidement des liens et peut-être même des RP's !
Si tu rencontres le moindre soucis les admins sont et seront toujours à ta disposition !

A très bientôt sur le forum ! Profite bien !

∞ Un petit mot de l'admin :
Gniah cet énorme coup de cœur que j'ai pour le petit Soren ! Comme d'habitude, j'adore ta plume, et découvrir un peu plus les coutumes Fer-nées sous celle-ci est un vrai plaisir. J'ai incroyablement hâte de découvrir les aventures de ce bonhomme ici ! <3


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(#) Jeu 27 Juin 2019 - 17:34
Invité
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Merci Sansa ^^ Tes compliments me vont droit au coeur ! J'espère qu'on trouvera un moyen d'rp ensemble :D
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