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La vérité est plus tranchante qu'une épée : Quête d'une identité, écrire l'histoire.

 :: Et voici que débute ma garde :: Je vivrai et mourrai à mon poste :: Je survis Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
(#) Mer 12 Juin 2019 - 21:08
Invité
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ALAHEL STONE



Nom : Stone • Prénom(s) : Alahel • Date de naissance : 271 • Groupe : indépendant • Allégeance : l’avenir en décidera • Métier : mercenaire/chasseur • Classe sociale : modeste • Statut matrimonial : veuf • Orientation sexuelle : hétérosexuel • Plus grande peur : une cage • Plus grand rêve : découvrir l’identité de son père• Je me souviens de mon ancienne vie : oui • Scénario & Pv & Inventé ? : inventé • Avatar : Viggo Mortensen
Code:
<span class="avatarpris">viggo mortensen</span> • [url=lien fiche prez]Alahel Stone[/url]
Caractère
homme solitaire depuis qu’il a tout perdu, Alahel est avant tout un homme d’honneur sur qui on peut compter s’il accepte de se ranger dans vos rangs. Il possède des talents de pisteur appris à travers son long périple à Essos notamment en mer dothrak. Il parle peu mais agit vite lorsqu’il faut protéger la veuve et l’orphelin. Il n’est point parfait pour autant, son esprit est torturé par l’absence de son père depuis sa naissance. Il est d’aspect discret, froid et très peu drôle. Sa principale volonté est de découvrir ses réelles origines. Il ne craint pas la mort, il la préfère à un enfermement. Il connait l’art de la dissimulation, sait pêcher, chasser et vit en communion avec la nature environnante lui donnant l’expression de rôdeur. Il manie l’épée, l’arc et la lance mais s’est davantage perfectionné au combat à l’épée. Il est prudent et méfiant ce qui lui vaut peu d’amis.il vit la plupart de temps à travers les nombreuses histoires qu’on lui conta étant enfant, et rêve de faire partie un jour de ces histoires de batailles mémorable et de gloire passé.
Signes particuliers
Alahel porte les traits de son père bien qu’il l’ignore. On lui accorde cependant un physique moins imposant. Cheveux brun mi-long aux yeux bleu gris d’un ciel d’hiver.il porte des vêtements en cuir brun et vert foncé pour se fondre dans la nature pourvu d’une longue cape verte à capuche. Il dispose d’une longue épée d’un acier correct, d’un arc et d’un coutelas précieux gagné dans la vallée d’Ashaï composé d’une crosse en os de dragon et d’une lame courbe très affutée portant des gravures anciennes. Il mesure 1m80 et possède les stigmates des coups de fouet reçut dans le dos par le passé lors de sa capture par une horde dothraki.
valar morghulis
Behind the screen

Pseudo web : chaz • Surnom(s) : aucun • Âge : je suis un jeune vieux • Ce que tu fais dans la vie : rêver • Comment avez vous connu le forum ? : une apparition divine • Comment trouves tu le forum ? : tout le monde il est gentil • Un petit mot : la vie est une fête • Souhaite tu être parrainé ? : non merci






My story

                              Les déviances d’un jeune cerf


An 271, royaume du Val, Goëville. Le poupon encore rosé du sang essuyé qui maculait son tout petit corps fragile, émet de puissant cri de pleures pour faire part de son arrivée en ce monde. La septa présente pour l’occasion le révéla à sa créatrice, enroulé dans un linge en peau de phoque pour le garder bien au chaud. « Alynna voici votre fils » murmura t’elle d’une voix pieuse. Elle le prit dans ses bras et le nourrisson tout cramoisi s’apaisa en roulant ses yeux bleu-gris en direction de sa mère encore affaiblis par le miracle dont elle venait de réaliser. « Mon tout petit… mon tout petit cerf… » chanta t’elle, admirant le plus bel accomplissement de sa vie. Le vent soufflait fort sur le port et l’orage grondait annonciateur d’une visite nocturne des plus révélatrice. La septa pris congé et laissa la mère profiter seule, de ses premiers moments d’amour maternelle.
       L’enfant s’était endormi et Alynna continuait de le bercer depuis quelques heures, le visage rayonnant de bonheur. Le moment intime fut interrompu par le claquement fort de la porte qui s’ouvrit brusquement. Elle eu un sursaut et se redressa sur son lit, l’enfant en son creux, pour y déceler le visiteur inattendu. Son visage se figea, son poult s’accéléra, et le temps s’arrêta lorsqu’elle reconnut l’homme se postant à son chevet. L’allure svelte, le regard clair, la barbe juvénile déjà généreusement garnis et les cheveux longs et bruns, une carrure imposante dégageant une force si révélatrice de ses semblables, le jeune Robert Baratheon, seigneur d’Accalmie et pupille du grand Lord Arryn du Val plissait son regard d’émoi et d’admiration pour son tout premier fils bâtard né. La mère lui tendit l’enfant, qu’il se saisit aussitôt le visage éclairé de fierté et de joie. Il le souleva haut au-dessus de lui comme pour le présenter à la vue des sept dieux et émit un ricanement satisfait qui gronda si fort, que tout Goëville en fut soulevé. Derrière lui encore sur le pas de la porte, son meilleur ami depuis l’enfance et compagnon, Ned Stark. Celui-ci paraissait moins enjoué par la découverte de la situation. Eddard avait ce que Robert manquait cruellement: de la réflexion et du recule sur les conséquences de ses actes. Il semblait même méfiant des alentours et impatient de repartir. Les deux hommes et notamment Robert aurait subi le courroux de leur mentor, s’il avait surpris cette scène. L’enfant, Alynna le savait, devait rester un secret. Elle connaissait les enjeux politique des sept couronnes, et ce que risquerait son enfant si elle venait à réclamer sa moindre légitimité auprès de la grande famille noble dont faisait partis son père. Robert s’en amusait, mais resta réaliste de par les conseils avisés de son très cher ami en ne venant rendre visite à sa progéniture officieuse que cette unique nuit-là. La mère l’acceptait, du moins elle n’en n’avait point le choix. C’était vivre comme une mère isolée, ou être une femme ayant vu son fils jeté dans la baie des crabes. Le jeune cerf posa sa main droite sur le front du petit et sa main gauche sur l’épaule de sa conquête d’un soir. « Toi et l’enfant ne manqueront jamais de rien… je t’en fais le serment par les sept !! ». Il repartit accompagné du jeune Stark, la démarche désinvolte. Alynna esquissa un sourire avant qu’ils ne passent la porte et en signe d’adieu lui confia : « Alahel … c’est ainsi qu’il se nommera… Alahel Stone. »

Ce fut la première et dernière fois que je vis mon père...



                                    Un bâtard sans père


Les années passaient en toute innocence pour le petit Alahel qui, à l’âge de huit ans surmontait déjà d’une bonne tête, les enfants du même âge avec qui, il s’amusait. Sa mère chaque jour voyait en lui les traits et la silhouette évolué semblablement vers celle de son officieux père. Le jeune garçon, quelques mois plus tôt, avait subit la vérité violente que se crachent les jeunes enfants au visage pour venger l’affront de quelconques chamailleries enfantines. Il était revenu ce jour-là, les yeux larmoyants, tout en les empêchant de couler, vers sa mère aimante, pour la questionner sur un sujet dont elle redoutait de lui expliquer. Mentir à son enfant est chose commune pour parfois parfaire leur éducation ou bien les faire simplement rêver. Des histoires de légende pour les endormir, des récits de monstres affreux venant chercher les vilains bambins pour qu’il reste docile fasse à leur autorité de parent. Seulement là, Alynna y voyait un mensonge odieux, elle avait honte, mais lui révéler la vérité sur son père risquerait qu’il ébruite de son innocence, le lourd secret et par la même occasion, mettre sa jeune vie en péril. C’est ainsi qu’Alahel connu son faux père, à travers des récits et des contes narrant le soldat qu’il était, sa bravoure et son honneur, et le destin tragique qui l’amena à périr en mer peu de temps après sa naissance. Depuis ce moment et pendant bien des années, Alahel demanda sans relâche, que sa mère lui conte les aventures d’un père qui n’avait jamais existé. L’enfant se représenta celui-ci dans son esprit et ne tarda point à s’en faire un modèle et une ligne de conduite. Il faisait part de ses rêves d’être chevalier, de participer à de grandes batailles venant au secours d’une sublime princesse qui en échange lui offrirait ses faveurs. Alynna ne pouvait s’empêcher de sourire à tout cela, aussi Stone qu’il était nommé, il n’en dégageait pas moins pour autant la fougue Baratheon faisant partie de son âme. Alynna eu la chance que personne ne pose trop de question. Elle s’était éloignée du tumulte du port de la ville pour aller s’isoler dans une maisonnée non loin de là.

Robert n’avait pas dérogé à son serment. il avait fait parvenir une bourse d’or pour veiller ce qu’elle puisse élever sans peine leur enfant, lui permettant ainsi d’acheter leur maison ainsi que pour subsister un minimum aux besoin quotidien pour s'occuper d'un bébé. Alynna se refusait de vivre uniquement sous la tutelle d’un père absent bien trop occupé avec ses responsabilités propres à un seigneur et se décida de travailler pour un marchand de poisson au port en tant que vendeuse. Il est vrai que malgré sa grossesse passée, elle restait néanmoins encore jeune, belle et attisait régulièrement les regards envieux des jeunes hommes qu’elle rencontrait devant son étal à poisson. C’est ainsi qu’un jour, elle rencontra Harald… un jeune marin pêcheur qui excellait et jouissait d’une belle réputation dans la baie des crabes. Il s’installa chez eux, bien que souvent partis en mer, il fut la première présence paternelle d’Alahel, lui enseignant les rudiments de la pêche et les bases de la circulation maritime. Alahel l’écoutait toujours avec attention, mais il savait au fond de lui qu’il espérait plus, que devenir un simple pêcheur. Les contes et histoires de héros qu’on le lui avait raconté l’influençaient davantage quant à ses désirs d’avenir lorsqu'il parviendrait à l'âge d'homme. La présence d’Harald diminua grandement les dires et regards condescendant dont il fut affublé lors des huit premières années de son existence.




                            Exode vers une terre d’adoption


Une année plus tard, la sérénité que connaissait le royaume du Val d’Arryn fut brutalement interrompu. Bien qu’Alahel âgé seulement de neuf ans, ne comprenait rien de cette effervescence, il entendit sa mère et Harald en discuter un soir alors qu’il aurait dut dormir depuis déjà un bon moment. Les mot rébellion, Roi fou et Robert sonnèrent avec terreur dans les oreilles de celui-ci. Une terrible guerre se prépare, et Alahel remarqua très rapidement la détresse affichée sur le visage de sa mère, s’assombrissant de jour en jour. D’autant plus lorsqu’ils aperçurent des jours plus tard, tandis qu’ils se rendaient au port, des groupes d’hommes portant armure et heaume arriver en bateau par centaines. Le visage de la mère se ferma et nous rentrâmes aussitôt chez nous. Des heures plus tard, la mère préparait le souper et son fils jouait avec un petit cheval taillé dans le bois, à même le sol, s’imaginant galoper à travers des contrées que seul son imagination connaissait. Harald entra brusquement dans la maison faisant sursauter sa femme. « Tous les hommes du val, enfant et adulte sont réquisitionnés par l’armée de Lord Arryn afin de suppléer la rébellion de son pupille Baratheon. Nous devons fuir… j’ai pu obtenir trois places en cédant mon navire de pêche à bord d’un navire marchand qui part pour Essos à l’aube. » Harald tourna son regard vers son fils d’adoption, puis vers sa femme : « Je ne suis pas un combattant, je ne veux mourir pour les intérêts d’un seigneur qui se rebelle contre un roi fou qui lui a dérobé son joujou. Nous les petites gens, ne sommes que les infortunés perdants dans ces querelles de grands… je m’y refuse… partons ensemble loin de tout cela, ton fils en sera d’autant plus en sécurité. Imagine si l’armée venait à attaquer ce royaume… nous serons tous anéantis par le feu… ». Alynna lui fit signe de se taire, tout en jetant son regard vers son fils. Elle ne voulait pas qu’il entende tant d’horreur et encore qu’il y assiste. Elle fit un hochement de tête résigné pour lui faire part de son accord concernant leur départ, bien qu'elle ne le désirais pas vraiment. Mais il l'avait convaincu dès lors même, qu'il avait mentionné la sécurité de son fils, cela était tout ce qu'il comptait à ses yeux et, la guerre n'épargne jamais les enfants. Ils prirent le juste minimum avec eux, pour ne point attiser la curiosité des gens et dévoilé leur fuite, notamment celle d’Harald contraire à ce que son seigneur a ordonné, abandonnant meubles et objets inutile à leur voyage et partirent juste avant que le soleil ne pointe ses premières lueurs. Alahel tenait la main de sa mère et marchait en direction du port, sans vraiment comprendre les enjeux. Il se retourna un bref instant, vers sa maison, comme pour lui signifier un adieu.


Le bateau semblait immense au regard de l’enfant, pourtant il n’était guère en réalité qu’une vieille bicoque si on le comparait à d’autres navires marchand venant de Braavos ou Pentos. Ils se trouvèrent face à un homme à la peau sombre, portant de curieux vêtement coloré et transparent fouettés par le vent marin lui donnant une impression de flotter devant eux. Harald fit signe à Alynna de monter à bord avec l’enfant tandis qu’il terminait de traiter leur accord passé avec le marchand étranger. Alahel se trouvait en direction des deux hommes, entouré par les bras de sa mère sur le pont, à attendre que son beau-père ne les rejoigne. L’ombre dont ils étaient entourés disparue en un éclair par le jaillissement de torche provenant du bout du quai. Le marchand et Harald fut pris par surprise tellement rapidement qu’ils furent en un instant encerclés par une troupe de dix soldats arborant l’emblème au faucon blanc sur fond bleu ciel. Des soldats du Val, les voix inquisitrices des soldats s’envenimèrent au fil de leur échange avec Harald, qui le conduisit à dégainer une petite lame à leur encontre, générant en réponse un coup de lance de l’un d’entre eux, qui alla se ficher en travers de la gorge du pêcheur. Alynna cria d'effroi et Alahel fut pétrifié d’horreur en voyant le sang maculer la veste et le surcot de son beau-père qui tomba de tout son long sur les pavés du quai déversant plus encore le liquide pourpre qui s’échappait de sa gorge. Le marchand fut sommé de partir sur le champ, chose dont il s’employa vivement pour rejoindre son navire. Alynna pleurait à chaudes larmes, ne sachant ce que la suite allait présager. Les fines gouttes salées retombaient sur Alahel fixant encore et toujours, l'œil hagard, le corps sans vie d’Harald, tandis que le bateau releva l’encre et commença son avancée pour quitter la baie en direction du détroit.

                   
                   Je vis pour la première fois, un homme mourir, cette nuit-là…






                        Les contrées des terres disputées


             Le voyage avait duré un peu plus d’un mois. Le marchand, malgré la mort tragique d’Harald, avait tenu son rôle de passeur pour le continent de l’est, Essos. Alynna ne s'en était toujours pas remise, elle avait de nombreuses fois, pleuré durant la traversée. Du haut de ses neufs ans, Alahel dégagea lui, au contraire de sa mère, une grande force mental et du courage, en prenant sur lui les affres de cette nuit-là à Goëville. Il s’était déterminé à consoler sa pauvre mère et à continuer de regarder vers l’avenir, à travers les récits épiques qu’on le lui avait maintes fois contés avant de s’endormir. Ses rêves lointains de graver sa propre histoire dans les esprits de futurs enfants tel que lui aujourd’hui, l’enchantait et murissait d’un peu plus d’allant chaque jour. Leur périple se termina lorsque le navire s’arrima au port de la grande cité de Myr. Le marchand en était originaire, il vivait exclusivement de l’exportation de tissu et de dentelle raffinée propre à la réputation de la cité connu de par le monde entier.

           Myr se située plus au sud-Ouest du continent d’Essos face à Dorne, ancrée dans une sorte d’immense baie si grande qu’elle fut nommée la Mer de Myrth. Cette cité faisait partie de ce qu’on appelait les Terres Disputées regroupant trois grandes villes marchandes : Lys, Tyrosh et bien entendu Myr. Si la première jouissait d’une réputation pour les maisons de plaisir habitées par des catins dont leur beauté demeurait célèbre dans tout le continent, les deux autres se tarissait d’un monopole commun pour la création d’étoffes et de parures colorées très convoité jusqu’à Westeros même. L’esclavage, à l’instar des cités de la baie des serfs, était la principale source d’activité en leurs murs.
Alahel connut un réel dépaysement en découvrant non seulement l’architecture et les couleurs tantôt rouge, tantôt oranger, des bâtiments mais aussi le peuple dont l’apparence au teint olivâtre et aux cheveux noirs ne correspondait en rien à celui des hommes du Val. Autant, ce qu’il avait vu sur les terres de sa naissance, lui donné l’image d’un environnement froid, gris et austère, autant cette terre d’asile générait en lui un sentiment de chaleur, de couleurs vives et de vie. Les rues était infestée d’étals de marchands présentant vêtements, épices, bijoux … ect. L’odeur y était chaude et poivrée, si bien qu’il éternua à plusieurs reprises tant il se mouvait en direction du cœur de la ville. Par chance, ils purent lui et sa mère trouvait une petite habitation modeste grâce à l’or que sa mère avait conservé. Elle avait récolté les fruits de son courage de femme indépendante en ne se satisfaisant point que de ce qu’on lui avait jadis offert pour la naissance de son fils. Il fallait néanmoins se nourrir et se vêtir, repartir de rien, dans ce nouveau monde totalement étranger à leurs yeux.

           Trois années passèrent, voyant le petit Alahel, muer avec rapidité, en un jeune adolescent affichant une carrure et une robustesse, héritage de son seigneur de père. Il donnait sa contribution à sa mère en allant sur les barges du port pour y trouver quelconques services auprès des marchands qui y accostaient les cales pleines de produits originaires des quatre coins du monde, et, prêtes à y être déchargés. Alynna, elle, avait offert ses services dans une échoppe de soie en tant que fileuse. Elle savait apprendre, et apprendre vite, tout comme sur les quais du port dans sa vie précédente.

                    Un jour comme autre, Alahel partis rejoindre les embarcadères du port de Myr pour y gagner sa croûte. A son arrivée, il s’employa au déchargement d’un lourd navire marchand rapportant de lourdes caisses remplient essentiellement de cuivre ou d’étain à l’état brut. Il posa sa dernière charge et s’assit sur celle-ci, pour s’y reposer et essuyer son front perlé de sueur qui étincelait sous les raies lumineuses d’un soleil de plomb. Tandis qu’il attendait le propriétaire lui payer son dût, il fut saisi par deux immenses bras musclé arborant toute sorte de tatouages marins qui l’amenèrent tant bien que mal vers une destination inconnue. Alahel de débattit tant bien que mal mais l’étreinte avait raison de lui et de son trop jeune âge. On lui posa un sac de lin sur la figure, le plongeant dans le noir le plus absolu, et fut soulevé du sol pour y être transporté telle une marchandise, pour finir par être, après un éternel moment, jeté au sol. Le sol craqua au contact de sa chute. Il déduisit qu’il devait être sur une planche de bois. il reprit son souffle un court instant, la vue toujours masquée par ce sac qu’on le lui avait garnit de force. Il pensa de suite à sa mère, et de l’immense tristesse qu’elle aurait s’il devait disparaître de ce monde. Après tant d’effort de sa part, tant de sacrifice, perdre son fils ainsi, lui vaudrait la même chose qu’un coup de poignard en plein cœur. Quitte à mourir, Alahel comptait tenter une révolte honorable désespérée. Il cria sous son sac qui étouffa ses propos : « que me voulez-vous ? si vous comptez me tuer, faites-le dès maintenant ou sinon, laissez-moi partir ».
Une géante vague de ricanement retentit autour de lui, il y a de nombreux hommes qui l’entourent, Alahel est perdu, il ne comprend pas la situation ni à quels jeux ces hommes comptent-ils s’adonner. Alahel savait que sur ce continent, la barbarie n’épargnait personne, pas même un enfant de douze ans. Le sac fut retiré, et le soleil perça son regard, lui donnant aucune visibilité. Tandis que ses yeux s’accommodaient à la luminosité ambiante, il entendit ces quelques mots :

             « Nous n’allons pas te tuer petit, du moins pas tout de suite. Mais nous n’allons pas te libérer non plus ». Alahel prit la mesure de son interlocuteur qui se dressait devant lui de tout son haut. Il leva les yeux et distingua un homme accoutré de cuir vert sombre semblable à des algues marines. Les cheveux noirs coupés court prolongés par une barbe rase de la même teinte. Ce qui le frappa enfin, c’est son œil. Un seul œil visible, le droit. Le gauche étant recouvert d’un bandeau noir attaché autour de sa tête. Il avait un sourire amusé et malsain, mais son œil… son œil bleu perçant avait quelque chose à la fois d'accueillant et d’effroyable. « Je crois que nous avons trouvé notre nouveau petit mousse les gars » cria t’il engendrant une exaltation grandiloquente de tout son équipage. Le sol sembla se dérober sous ses pieds, il se releva et constata l’indéniable situation qui s’amenait à lui. Il se trouvait sur le pont d’un navire gigantesque au voiles noires au reflet vert de chrome arborant une sorte d’immense pieuvre dorée. Un des hommes d’équipage se présenta au capitaine borgne et lui demanda d’une voix rauque et encombrée : « Lord capitaine Euron ? quel cap ? ». Le terrifiant capitaine écarquilla sa seule orbite visible en direction du jeune garçon et déclara : « Cap sur la mer de jade ! »





                                           Odyssée marine


                       L’ambiance sur le pont du navire Le silence se voulait âpre et maussade. Alahel souffrait des diverses besognes qu’un marin doit effectuer chaque jour. Seulement il ne connaissait en rien les rudiments d’une vie en mer. Cela le rapprochait davantage de son père, du moins celui que sa mère lui avait décrit. Cela accentua son admiration pour lui, le sachant mort lors d’une expédition de ce type, alors qu’il n’avait pas encore appris à marcher. Le capitaine, Euron Greyjoy, donnait l’impression de dominer tout le navire à lui seul, il dégageait une peur et une cruauté incommensurable. Ses hommes lui était entièrement dévoué et le respectaient, s’attelant à leur tâche sans broncher, d’une rigueur systématique. Alahel tentait malgré lui, de se rendre utile. A vrai dire il n’avait pas le choix, Euron avait été bien clair, c’était s’adapter vite, ou mourir. Il n’acceptait pas qu’un seul de ses hommes soit moins productif, tel un boulet que le navire devait se coltiner, ralentissant les autres. Tout devait être bien huilé, coordonnée et surtout… silencieux. Il n’y avait que le capitaine qui parlait sur le pont, où si un autre marin devait parler, c’était sous son consort. Alahel n’échappait point à ses règles. Un jour alors qu’il récurait le pont du navire, il se retrouva face au botte de cuire noir du seigneur des mers. Il leva son regard interceptant l’unique œil clair et perçant qui le regardait d’un air sévère. Le jeune mousse malgré lui, à sa grande innocence, lui demanda : « quelle sorte de pirate êtes-vous ? ». l’œil-de-choucas se mit à bouillir et dans une fureur monstre assena une puissante gifle au gamin, le projetant contre le bastingage. Aucun homme d’équipage ne pipa mot, ni eu la moindre réaction. « Tu prendras la parole quand je te l’aurais demandé, petit, ici le silence est maître sur ce bâtiment, après moi ». Alahel se tenait la joue toute rougissante et brulante du coup reçut.
« Et si tu nous compare encore une fois de plus à ces insignifiants maraudeurs qui ne savent à peine tenir un gouvernail, je te couperais la langue ! ». Sa voix résonna tel un dieu des océans surgissant des tréfonds de la mer. Il était terrifiant, diabolique et affable. Des suites de cet événement, le jeune garçon ne prononça pas un seul mot durant deux semaines. Le quotidien sur Le silence mis à grande contribution les limites morale et physique d’Alahel, les repoussant chaque jour tant les efforts et le labeur étaient rudes. Cela le forgea, et décupla ses capacités en plus d’apprendre l’art de la navigation en observant le capitaine Greyjoy.

                Bien que tout ne soit qu’endurance et souffrance, il y avait une chose à laquelle le jeune mousse y attachait une vision qui l’émerveillait : la découverte du monde qui s’offrait à lui. Ils avaient descendu vers la Mer d’été en passant par le Degrés de pierre, archipel de multitude d’îles rocheuses éparpillées constituant la fracture du bras cassé de Dorne qui séparait les deux continents Westeros et Essos. Alahel était stupéfait d’apprendre qu’il y a bien des siècles, ces îles reliées en une seule terre, constituait une passerelle terrestre entre ces deux mondes. Il put apercevoir les côtes dornienne bien au loin, à l’ouest, tandis qu’à l’Est, il contournait l’île de la cité de Lys pour descendre toujours plus au sud. La mer était calme, étrangement calme tandis qu’ils viraient plein Est vers la Mer de Jade. Le soleil frappé le pont du navire les plongeant dans une étuve. Les premiers jours, Alahel souffrit de brûlure sur la peau, jusqu’à même lui faire apparaître des cloques. Il ne voulait pas abandonner la lutte pour autant, l’espoir de retrouver sa liberté un jour et surtout sa mère. Que devait-elle penser à l’heure qu’il est… Il avait toutes les raisons d’abandonner faut dire, les fer-nés n’était pas des bons compagnons de route. Il n’apprit qu’à travers les ordres qu’on le lui crachait au visage avec une sévérité voire une haine extrême. Il avait connu les jeux auxquelles s’adonnés les marins lorsque le vent n’était pas au rendez-vous, comme la danse du doigt. Ce jour-là où il vit en quoi cela consistait, il comprit pourquoi nombreux de marin ici à bord avec lui, ne détenait plus toutes leurs phalanges sur chaque main. Alahel au départ avait pensé à une punition du capitaine… mais non. Euron était bien plus sophistiqué, en termes de torture ou de punition. Un jour, alors qu’un des marins avait piqué dans les réserves de nourriture, Euron le fit attacher à une corde qui passait sous la coque du navire pour en ressortir de l’autre bord du navire, tenu par plusieurs hommes. L’homme supplié la miséricorde du capitaine mais celui-ci ne répondit qu’une seule chose : « Ce qui est mort ne saurait mourir ». à ces mots il le balancèrent à babord tandis que les hommes tenant la corde à tribord se mirent à tirer avec force celle-ci. Résultat, l’homme attaché réapparut à tribord mais dans un piteuse état, ayant subit le frottement de tout son corps contre la paroi de la coque rugueuse et tranchante du navire. L’homme n’était point mort pour autant, bien qu’il déversât son sang mélangé à l’eau de mer sur le pont. Euron souriait, en recommença l’opération jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un amas de chair qu’il accrocha ensuite au grand mât en signe d’avertissement pour le reste de l’équipage.

                 Deux semaines de plus, et ils se trouvèrent non loin des contrées de l’été constant. Alahel avait incroyablement progressé, sa volonté de survivre coûte que coûte, lui donnant des forces inespérées. L’équipage respirait la crainte et l’appréhension. A juste titre lorsqu’il vit apparaître au loin tel un mirage, les côtes fumeuses de l’ancienne Valyria, grande cité mythique et berceau de la dynastie Targaryenne. Histoire tragique que le fléau, Alahel put tout apprendre de ce conte dramatique narré par son capitaine borgne. Euron prenait plaisir à lui transmettre une partie de son savoir acquis lorsqu’il avait son même âge. Il ne s’était pas entiché pour autant du garçon, continuant les maltraitances et appuyant une rigueur sans limite comme pour le reste de l’équipage. Mais Alahel, cernant la personnalité haute en couleur de son capitaine, prenait cela pour une confirmation d’intégration au sein de son équipage. Le silence décida de contourner Valyria, trop dangereux de part la brume et les nombreux récifs. Et puis, il y avait les hommes de pierre… Euron lui en avait touché deux mots aussi de cette histoire. Ils firent une embardée vers le sud afin de s’éloigner davantage de ces terres soi-disant maudite. « Je deviendrais le premier homme à traverser la Mer fumeuse… mais pas aujourd’hui ». Alahel bien qu’il se défiât d’Euron au fond de lui de part son enlèvement, ressentait une profonde admiration pour le jeune capitaine. Il avait en commun ce désir profond de tout découvrir et de vivre des aventures que les mestres, dans un lointain avenir, narreront dans leur livre. La houle se fit plus imposante tandis qu’il continuait leur descente au sud. La clarté du soleil s’était évanouie et, le ciel fut recouvert d’un immense et épais voile gris et noir. Euron cria des ordres et l’équipage se mit dans une agitation des plus inédite depuis que le jeune mousse fut emporté à leur bord. « Qu’est-ce que tu attends toi ?! monte vite en haut du grand mât vérifier la grande voile ».
Valait mieux ne pas le faire répéter, Alahel l’avait appris et compris à ses dépens. Il en avait même presque perdu sa langue ce jour-là. Il monta tant bien que mal tout en haut du mât, se cramponnant à un boute. Le vent ajouté une pluie de goutte épaisse flanquait tellement fort, que ses vêtements furent trempés en un rien de temps et restaient collé sur lui comme une seconde peau. Le navire tanguait, et rapidement la grande voile noire au Cracken doré fut rentré. L’orage se mit à gronder, les vagues se déchainer, le pont donnait l’impression d’un gigantesque tambour qui se balançait de gauche à droite, les hommes minuscules de là-haut était semblable à des fourmis qui subissait le va et vient sans pouvoir résister à l’attraction des bords du navire. Les vagues jaillissaient presque jusqu’à ses pieds. Il aperçut un filet de tonneau toujours accroché au mat qui risquait de s’écraser à tout moment en contrebas engendrant très certainement des morts. L’équipage il ne l’aimait guère, ils étaient avant tout pour lui, ses geôliers. Mais s’il ne reste plus d’équipage, il sait bien qu’il ne survivra pas longtemps seul en mer. Alors soit, Alahel tente d’attraper la corde, il tendit son bras tout en se tenant au mât avec l’autre. Il finit par la saisir enfin, et pris un air satisfait tout en tirant férocement sur la corde. Une vague immense se présenta, Le silence tombant en son creux, elle submergea le navire, emportant le jeune mousse avec elle et nombre de marins certainement. Alahel suffoquais dans un tourbillon d’eau et d’écume. Il sentait ses dernières secondes arrivées, une pensée pour sa mère… une pensée pour son père dont il connait la même finalité… Alahel trouva une symbolique réjouissante à sa mort en pensant à cela. Il ferma les yeux et s’abandonna loin du présent et du temps…



           L’air… elle s’engouffrait dans ses narines et entre ses lèvres entrouvertes. Ce nectar de vie, l’oxygène. Il ouvrit lentement ses yeux, accablé par des flux lumineux multicolores qui l’empêchait de voir. Il ressentit tout son poids peser et s’enfoncer dans le sol. Ses mains palpèrent la surface, doux et  rêche à la fois… du sable. Ses yeux acceptèrent davantage la luminosité, et il contempla au-dessus de lui, un ciel bleu azur divinement merveilleux. Suis-je mort ? suis-je devant les dieux ? Un vent chaud agréable venait caresser les extrémités de son visage par une douce brise. Son esprit lui revint petit à petit, et un sentiment bien plus réel que ce qu’il avait envisagé précédemment s’impose à lui. Il se relève et découvre face à lui un paradis. Une plage de sable fin bordée par une eau turquoise au reflet de saphyr. Des palmiers, des oiseaux étranges chantant des odes apaisantes, une femme… sa peau hâlée d’un noir clair et ses cheveux longs frisées, elle me parle dans une langue dont je n’ai aucune compréhension. Où suis-je… ?




                                   Du paradis à l’enfer


                    Voilà un mois d’écoulé depuis le réveil d’Alahel sur cette étrange île perdue. Il ne sait pas encore et à cesser de chercher comment il a bien pu survivre à son naufrage. Le silence avait dû continuer sa route car aucune épave ou autre homme n’avait été retrouvé sur les plages. L’île de Naath… c’était tout ce dont avait appris Alahel, le nom de l’endroit qui l’avait recueilli, ses poumons encore emplit d’eau de mer, qu’il peinait à recracher ce jour-là. Des indigènes l’avaient emmené dans leur village. Ils avaient tous la peaux mates, le visage plat et les yeux ambrés tintés de paillettes dorées dans leur iris. L’île aux papillons la surnommait-on. Il y en avait des nuées, de toutes sortes, de toutes tailles et de toutes couleurs. Alahel était dans un constant ravissement lorsqu’il parcourait l’île. Certains disaient dans le village, que les papillons constitués les gardiens de leur peuple envoyés par leur dieu appelé maître de l’harmonie. En effet de ce qu’il entendu comme histoire du peuple naathis, c’était que toutes personnes d’outre-mer venant sur cette île, ne vivait jamais plus d’une année si elle y restait et, que ce serait dut à certaines races de papillons présentent sur l’île. La maladie étant le principal responsable de la mort de ceux-ci. Alahel avait bénéficié de l’accueil et du gite de cette tribu pacifique. Aucune arme, aucune armure ni objet destiné au combat hormis ceux pour chasser. C’est celle qui l’avait retrouvé, la femme à la peau caramel, qui l’avait accepté sous sa maison de bois et de bambou. Elle avait avec elle, une petite fille d’environ cinq ans à peine.

                           Alahel appris les rudiments de leur chasse. Etant dépourvu de monture, ni d’arme de longue portée, le peuple naathis chassé en pistant leur gibier et avait une technique particulière pour le débusquer. Leur communion avec la nature était remarquable, et la traque du gibier se terminait toujours par une attaque au corps à corps ce qui demandait beaucoup de discrétion et de patience pour y parvenir. Alahel apprit énormément en y participant et, développa ses sens quant au pistage, la chasse et la dissimulation. Ils vivaient tous en osmose, et le jeune Alahel en avait presque oublié son ancienne vie à Myr. Il jouait un beau matin, le soleil déjà suffisamment chaud pour y faire chanter les insectes et les oiseaux, avec la jeune fille de cinq ans. Alahel éprouvait de l’affection pour la petite, tel un grand frère. Elle portait des linges de soie fins orangés, la peau et les yeux semblables à ceux de sa mère. Une grosse tignasse frisée qui s’élevait haut au-dessus de sa tête et une tresse qui retombait le long de son oreille gauche. Elle était déjà si belle et merveilleuse. Leur rire faisaient écho lorsque la mère arriva brusquement. Elle cria à leur intention dans des mots que seul la petite comprit vraiment, mais Alahel devina qu’une chose terrible se passait… il se releva et courut avec la mère qui tenait son enfant.


                         Ils firent à peine quelques mètres en direction de la forêt, qu’ils furent stoppés net par des hommes vêtus et harnachés de cuir. Des tatouages sur le visage et des sabres à la main : des pirates ! Alahel en cogna un au menton et ramassa le sabre de celui-ci tombé au sol. Il mit en garde trois autres face à lui. Ils ricanaient à la vision du jeune gamin leur tenant tête lame en avant. Alahel n’eut pas le temps d’assener un premier coup, qu’il en reçut un de derrière l’obligeant à s’écrouler dans le sable fin, le visage en premier. Il releva la tête un court instant se frottant les yeux pour y ôter le sable. A sa grande tristesse et effroi, il posa ses yeux sur la femme qui l’avait sauvé un mois plus tôt, tenant sa fille du plus fort qu’elle le pouvait afin de résister aux hommes qui tentaient de la lui dérober. Malgré la hargne et la détermination de la fragile indigène, ils réussirent à l’y soustraire l’enfant, son enfant, qu’elle accompagna de crie et de pleurs insupportables. Alahel se vit être ligoté tout durant qu’il assisté à cette horrible scène. Les larmes lui coulèrent le long des yeux, absorbé rapidement par les nombreux grains de sable éparpillé sur son visage. Il apprit deux choses ce jour-là : qu’il n’était pas assez fort et le nom de la petite dont il venait de voir la rafle avant que sa mère ne soit égorgée sur place pour avoir trop lutté contre ses détracteurs. Horrifié, de nouveau figé comme lors de la mort d’Harald, il entendit et comprit malgré tout les derniers mots de la mère avant de mourir, le simple nom de sa fille qu’elle criait de désespoir : « Missandeï…, Missandeï….,  Missandeï….. ».




                                          Tuer le garçon, devenir l’homme


                        Des semaines de nouveau passées en mer…  Et à coté de celle passées sur le navire d’Euron Greyjoy, cela restait une simple ballade sur les flots de la mer d’été. Alahel était à fond de cale, pied et mains enchainés, avec des dizaines d’hommes capturés tels que lui. Des semaines à tourner encore et encore afin d’y remplir davantage cette cale de toujours plus d’esclaves. Le temps c’était arrêté pour lui, il gardait en tête l’image de cette petite Missandeï, sa sœur d’adoption en quelque sorte, s’en aller au loin pour ne plus jamais la revoir. Un jour je la retrouverais et la sauverais… en paiement de ma dette envers sa mère qui m’a sauvé. Ce serment, il se le répétais sans cesse, quelque chose avait changé en Alahel, une chose s’était tout d’abord brisée en lui, pour ensuite en voir éclore une sorte de renaissance, une volonté, une détermination, une quête. Mais avant cela, il devait apprendre… se bâtir en tant qu’homme. Clairement, l’adolescence d’Alahel s’acheva brutalement dans les cales de ce navire de négriers.

                        Il fut débarqué enfin, à Volanthis, puissante cité ancienne et carrefour du marché d’esclaves. Le regard du garçon se voulait froid, insipide et haineux. On le présenta à une multitude de noble qui s’échangeait des palabres avec les négriers quant au prix de celui-ci, de son utilité voire même, de son insignifiance. Alahel les regardait tous les uns après les autres… ces maîtres… ces marchands d’esclaves… il les fixait de son air impétueux pour se donner une mine guerrière, mais rien n’en fit ce qu’il en attendait. Il fut amené auprès d’un riche commerçant de soie de la cité. Ses soieries provenaient des quatre coins du continent avec les meilleurs confectionneurs sous sa main, il avait prospéré à travers la vente d’étoffe de grande qualité. Son opulence lui avait amené à détenir des serviteurs au sein de sa grande maison afin d’entretenir ses jardins, son logis, et ses cuisines. Alahel faisait partis de l’équipe des cuisines qui se devait à chaque repas, de satisfaire leurs maître par des mets délicieux et raffinés. Alahel ne pipa mot de sa première journée, ni de sa deuxième, ni de sa troisième. Il était l’être insignifiant que son maître lui accordé d’être. Il passé son temps à servir et quand ce n’était pas le cas, c’était parce qu’il dormait sur sa paillasse partageant la même pièce avec les autres esclaves que son maître détenait.

                                       Le quatrième jour, Alahel se leva en pleine nuit de sa paillasse, sortis de la pièce commune pour se diriger en cuisine. L’air y était frais et le silence y régnait. Par ce qu’il avait appris lors des nombreuses chasses sur Naath, il se muât dans la pénombre tel une ombre avec pour seul détail pour l’y repérer, un objet métallique qu’il tenait dans sa main et brillait lorsque les lueurs de la lune venaient à le frapper. Il se glissa dans la chambre du maître, qui ronflait abondamment dans son immense lit paré de coussin et de couverture dorées. Aucun garde ne l’avait remarqué jusqu’ici. Il se pencha au-dessus de celui-ci et lui colla l’objet métallique sous la gorge. L’homme ouvrit à peine les yeux qu’ils furent déjà engorgés de sang, sa main venant à sa gorge grande ouverte et relâchant après chaque suffocation un long jet pourpre qui s’en échappait. Alahel le regarda mourir à petit feu et resta un long moment, les yeux figés dans ceux inerte du maître. Puis il mira par la fenêtre, son destin s’ouvrait à travers celle-ci. Agile, rapide et silencieux, Alahel parcours la cité de toits en toits, escaladant de murs en murs jusqu’à se retrouver à une des portes de sortie de la ville. En contrebas une immense foule d’homme portant des armures et des heaumes bizarres se préparaient à partir. Certains à cheval, d’autres à pied tenant leur longue lance affutée et leur lourd bouclier rond en acier.

                    Le jeune garçon écoute attentivement les discussions, et son oreille se retrouve sensible à un des mots prononcé… Myr. Sans hésiter, il descendit d’une pirouette de son perchoir et se présenta face à deux hommes qui préparaient leurs montures. Tout deux surpris dans un premier temps, il se dirigèrent vers lui. Ils parlent sa langue, ils se demandent en quoi consiste sa présence. Alahel garde sa mine sombre et son regard imprégné de sang pour ne déclarer que ceci : « Je veux devenir comme vous, apprenez-moi à me battre, et je le ferais pour vous » les deux gardes se regardèrent légèrement ahuris par la situation. Ils le conduisirent peu de temps après, auprès d’autres garçons qui avaient à peu près son âge. Tous assis dans une charrette de bois, ils sortirent de la ville suivant le long cortège de soldats qui se dirigeait en direction de l’Ouest. Alahel regardait la route devant lui, il n’avait plus peur, l’enfant naïf en lui s’était envolé, pour laisser place au jeune homme féroce qu’il allait devenir.
« Un jour je te retrouverais… et je te sauverais… en paiement de ma dette pour ta mère » se répéta-t-il à vive voix. « Que dis-tu toi ? » entendit-il sortir de la bouche de son voisin de droite. Alahel ne répondit rien et continua de fixer l’horizon d’où le soleil pointait les cimes de sa coiffe dorée. Son voisin ne rajouta qu’une seule chose avant de ne reprendre sa sieste crapuleuse : « Je me nomme Garret, tu devrais te reposer pendant que tu le peux encore, on est dans la compagnie dorée maintenant… »




                                Du mercenaire au paria


An 286, voilà trois années écoulées depuis cette fameuse nuit à Volanthis. Trois années passées dans la poussière, le sable et la terre brune à marcher, courir et se battre. Alahel est clairement devenu un homme robuste et fort. Sa musculature, de par ses entrainements répétitifs et éprouvants que la compagnie lui a soumis, s’est développée avec vitesse, lui donnant une carrure suffisamment imposante pour être un guerrier émérite tout en gardant cependant une stature équilibrée. Agilité et force, deux capacités qui s’unissaient en symbiose lorsque celui-ci combattait. On lui apprit rudement le maniement de la lance et du tir à l’arc. Il était bien disposé dans ces deux techniques mais il avait davantage percé dans le maniement de l’épée. Sa longue lame fine en acier, elle faisait partie intégrante de son corps. Il avait une dextérité avec celle-ci, proche de la perfection.

Il s’était lié d’une amitié fraternelle avec son compagnon de route Garret, devenu lui aussi un soldat expérimenté. Il avait évolué ensemble, souffert ensemble et tué… ensemble. On ne distinguait jamais l’un sans l’autre. Alahel se voulait discret et peu expressif à l’instar de son ami qui passait son temps à palabrer et à se gondoler de tout et de rien. L’un était trop sérieux dans son apparence, l’autre pas assez. Jusqu’à présent, la compagnie dorée n’avait réalisé que de simple escarmouche.
Ils avaient élu pour lieu de leur campement, les abords de la cité de Myr. Myr… cité d’adoption pour le jeune Alahel de l’époque. A son retour, trois ans plus tôt, il avait cherché sa mère, dans l’espérance de retrouvaille chaleureuse, mais en vain. Personne ne savait où elle était passée, ni si elle était encore en vie. Alahel fut très affecté par cet échec, mais son appartenance à la compagnie dorée lui permit de passé outre et d’occuper son esprit tourmenté.

Le jeune Stone faisait tournoyer sa lame dans le vide lorsque Garret vint à lui sourire aux lèvres. « Hey l’ami ! on décolle enfin de ce vieux caillou tout sec. Le chef de notre escouade Jorah Mormont nous indique que les mercenaires venus de Lys viennent d’accoster sur les terres disputées. La guerre vient à nous ! ». Alahel rentra sa lame dans son fourreau, et lia ses longs cheveux noirs derrière sa tête. D’un pas assuré il partit en direction du camp pour se mettre en route avec sa légion, flanqué de son ami à ses côtés. Depuis toujours, les trois cités Myr, Lys et Tyrosh empilaient conflits sur conflits entre elles, leurs rivalités et leurs soifs de détenir seule tout le territoire des terres disputées, chacune tentant ainsi, d’avoir le monopole entier sur les transactions marchandes prolifiques de cette partie d’Essos. A travers les siècles, les cités s’était à tour de rôle, livrées batailles par l’intermédiaire de compagnies de mercenaires qu’elles s’achetaient pour en défier les autres. Malgré cela, chaque cité s’était neutralisée à chaque fois, permettant ainsi un équilibre bien insolite. On avait appelé cette immense région les terres disputées pour cela. Le commandant qui guidait leur escouade, était un westerosi qui avait était banni de sa patrie à ce que les soldats en disaient. Un ancien puissant seigneur du Nord : Ser Jorah Mormont. Il avait offert ses services à la compagnie dorée depuis quelques années et avait prouvé sa vaillance et sa force sur un champs de bataille.

C’est ainsi, armés de lances et de boucliers pailletés d’or, qu’ils marchèrent en direction des côtes du sud pour y défaire une compagnie appelée la compagnie du chat. Deux jours de marche suffirent, et le tout jeune mercenaire de quinze ans se retrouva avec son camarade, face à une immense armée d’hommes pas plus différents qu’eux. Lord Mormont parcouru les troupes à dos de son cheval dégainant son épée droite devant lui. La charge est lancée… l’infanterie de la compagnie, y comprit Alahel et Garret, se rua à grande enjambée vers la ligne ennemis qui s’avançait elle aussi.
La poussière s’élevait haut, au-dessus de leur tête, tant les nombres de pas qui y foulait le sol sec et pierreux, était gigantesque. Mille hommes face à environ huit cents autres. La charge provoqua un immense fracas mêlant tintement de fer, d’acier et de cri. Le sang giclait sur les boucliers, les visages et les armures qui très vite, ne reluisaient plus de leur dorure face au soleil. Le combat fit rage pendant de nombreuses heures, les cavaliers de la compagnie du chat chargèrent à leur tour pour suppléer leurs fantassins et défaire ceux de leurs ennemis. Alahel esquiva une multitude d’attaques, il ne pouvait compter le nombre de soldats qu’il avait tué. Il transpirait à chaude goutte, mélangeait au sang qui maculait son visage, cela lui donnait l’impression de suer de l’hémoglobine. Les cavaliers firent un massacre dans leur rang, et la compagnie dorée commençait déjà à reculer. Mais c’était sans compter sur les éléphants…

La compagnie dorée en comptait une quinzaine, harnaché et armé pour les utiliser au combat. Leurs longues et puissantes défenses ornées de piques, de chaînes d’acier ou encore de vieux squelettes démantibulés, leurs donnaient un aspect féroce et terrifiant. Lorsqu’ils chargèrent surmonté par de nombreux archers postés sur leur dos, ils ne tardèrent point à semer la désolation dans les rangs ennemis. Alahel de part son agilité et sa dextérité se retrouvait parfois à éliminer deux à trois soldats en une seule attaque, faisant virevolter sa lame dans l’air chaud et sec, avant qu’elle ne vienne y tailler une gorge, un membre ou un corps tout entier. La plupart des soldats ennemis débutait leur retraite face à tant de force déployé contre eux. Les éléphants permettaient le plus fréquemment, un ascendant certain sur une bataille pour la compagnie dorée. Pas un hasard si elle demeurait l’une des plus anciennes compagnies de mercenaire encore existante, et de loin la plus redoutable. Malgré l’attente d’une victoire proche, certains guerriers ennemis réussirent à mettre bas, un des puissant pachyderme de siège. Alahel le regarda barrir de douleur faisant résonner le sol de ses pas lourd qui piétinaient tout, autour de lui. Son regard se porta alors sur Garret qui luttait à quelques mètres de lui. Sans pouvoir intervenir, et n’ayant que le temps de héler un simple « garr… », il vit la patte du gigantesque mastodonte frapper violemment son ami qui alla se briser contre le sol, plusieurs pas plus loin. L’éléphant pesant de tout son poids, usé par les multitudes de blessures, s’affaissa sur son flanc tout en émettant des cris stridents à vous faire perdre l’équilibre.

Alahel dans un élan démesuré traversa le sol jonché de cadavre, tuant d’un coup d’estoc le peu de soldat ennemis qui restait encore debout pour s’opposer à son chemin et se porta auprès de son compagnon, le bas du corps totalement désarticulé. Garret ne ressentait plus la moindre parcelle de son être, dans un esprit d’apaisement à l’encontre de son ami, il lui assura d’une moue souriante, qu’il ne ressentait aucune douleur. Le sang imbibé ses dents et sa langue, Alahel le tenait de sa main posée derrière sa nuque pour l’y soulever du sol. Il était anéanti, triste et désolé de ne point avoir pu éviter cela. Que pouvait-il faire ? c’étaient les affres de la guerre après tout. Mais une guerre qui rimait à quoi ? Dans un dernier râle, Garret posa sa main pour y agripper l’épaule d’Alahel et lui susurra :

« Survis… et continue pour nous deux l’ami… merci… » puis son regard s’éteint et un dernier soupire fut relâché.

Alahel ne put contenir quelques larmes, la bataille s’était achevée, le combat gagné, et pourtant tandis qu’il portait le corps sans vie de son meilleur ami, il ne ressentait aucune joie, ni liesse. Il l’enterra non loin du camp, suffisamment loin pour y gagner une certaine intimité. Après un rapide recueillement, il regagna le centre du camp où nombre de survivant fêter leur victoire et leur chance d’y avoir survécut. Il apprit que le conflit était terminé, non pas par le fait qu’il avait tué toute l’armée ennemie, mais parce que les grands nobles des cité respectives responsables de cette boucherie, étaient parvenus à un accord de paix illusoire. Tout cela pour ça… Alahel vécut ceci comme un affront, un dégout. Il s’aperçut qu’il n’était pas aussi libre que cela, qu’il était toujours l’esclave d’une volonté de quelques hommes riches et affables qui se servait de lui pour jouer à la guerre. Il ressentait enfin une amertume totale en se disant que son ami avait donné sa vie pour une simple futilité. Il regagna sa tente, déposa armure, heaume et bouclier. Prit seulement son épée et décida de quitter en catimini cet enfer. Il se devait de partir vite et de gagner beaucoup de terrain sur la compagnie durant leur nuit festive, car demain, au levé du jour, lors de l’appel, lorsqu’ils auront élucidé son absence comme désertion, des hommes seront envoyés à ses trousses pour le pourchasser et lui faire gravement payer cette trahison.

Alors qu’il se tenait à quelques lieux du camp, les chants de ses anciens compagnons de guerre résonnant encore dans l’air, une voix non inconnue s’adressa à lui :

« Où vas-tu ? connais-tu le prix ici pour la désertion ? »

Alahel se tourna et vit son capitaine, le chevalier Jorah Mormont face à lui. Il posa la main sur le pommeau de son épée ancrée au fourreau sur son flanc gauche, mais le chevalier ours lui fit un signe de main en sa direction pour l’en dissuader. Il n’avait pas d’épée avec lui. « je te demande juste de répondre à ma question, n’ai crainte de mes intentions mon garçon » dit Jorah d’une voix calme.
« Pourquoi quittes-tu cette compagnie où tu as grandi au risque d’y perdre ta vie bien peu vécut encore ? »

Alahel n’avait nul envi de croiser le fer avec ce célèbre chevalier déchu. Il le respectait voire même l’admirait. Il dégageait malgré son bannissement, une droiture et un honneur qui inspirait le jeune Stone. Il lui répondit :

« Je veux trouver ma place en ce monde, devenir fort, suffisamment fort pour y jouer un rôle important et faire le bien. Ceci… n’est pas bien. Tuer pour tuer afin de répondre aux caprices de quelques hommes au cul parfumé qui ne vivent que de leur opulence, n’est pas ce dont je désire. Je préfère encore mourir. J’ai intégré la compagnie car elle se dirigeait à l’époque en direction de Myr, pour y retrouver ma mère que j’ai perdu il y a quelques années lorsqu’on ma enlevé. Je n’ai pu parvenir à la retrouver… et je ne sais même pas si cela sera possible un jour. Malgré tout je suis resté afin de me battre pour une cause juste. Ce soir, je me rends compte qu’il n’y a rien de juste en ces maudites terres. Je pars à la recherche d’un meilleur destin. »

Le vieux chevalier afficha une moue admirative et déclara :

« Pars ! jeune Stone, je dirais que ton corps a été retrouvé mort au petit matin, celui-ci succombant à tes blessures durant la nuit. Pars loin d’ici… car personne de la compagnie ne dois te revoir. »

Alahel fut très surpris, il s’attendait à ce que Mormont le traine jusqu’au camp, mais rien.
Une question avant de partir lui brûla les lèvres :

« Pourquoi faites-vous cela ? vous pourriez dès maintenant m’y empêcher et sonner l’alarme »

Le capitaine se retourna et d’un regard dégageant une certaine empathie lui répondit :

« Tu es un Stone… nous sommes tout deux de même patrie. Ton père est très certainement un grand seigneur pour que l’on t’ait affublé de ce nom de bâtard. Le monde est suffisamment compliqué pour un bâtard, et je trouve louable ta volonté d’y trouver ta place. Cherches-là, et trouve-là… maintenant file avant que je ne change d’avis. »

Alahel suivit les dernières paroles du chevalier déchu et disparut rapidement dans les ténèbres de la nuit.

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(#) Mer 12 Juin 2019 - 21:12
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re bienvenue par ici

bon courage pour ta fiche :D
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(#) Mer 12 Juin 2019 - 21:19
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merci !!! ca rappelle des souvenir
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(#) Mer 12 Juin 2019 - 21:29
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Re-Bienvenue avec Arag... Alahel !
C'est que c'est passionnant ! J'ai hâte d'en savoir plus !
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(#) Mer 12 Juin 2019 - 22:07
Tyrion Lannister

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SURPRISE SURPRISE
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(#) Mer 12 Juin 2019 - 22:13
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Re-Bienvenue et bon courage !
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(#) Mer 12 Juin 2019 - 23:44
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Rebienvenue à toi, honorable non-nain! Bonne continuation de fiche !
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(#) Jeu 13 Juin 2019 - 10:25
La Corneille
La Corneille
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Coucou,
Rebienvenue par ici :)

Bon courage pour ta fiche!!
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(#) Ven 14 Juin 2019 - 3:13
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Re-bienvenue !
(ARAGON !!! :x :x :x)
Super début de fiche et puis comme j'ai hâte d'en savoir un peu plus sur ce petit, je te souhaite bon courage pour écrire le reste !
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(#) Dim 16 Juin 2019 - 15:37
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Coucou !

Je n'ai lu que la première partie, me gardant ton histoire pour la fin mais j'ai déjà hâte de le voir évoluer sur le forum ! Rebienvenue à toi et bonne continuation pour ta fiche :D
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(#) Dim 23 Juin 2019 - 20:56
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PARTIE 2



                                  Une Captivité encrée dans sa chair


                    Alahel a vingt années, il voyage aux abords de la mer Dothrak, reliant fréquemment par des raids solitaire, la ville de Qohor jusqu’à Mantarys. On le surnomme le rôdeur de la Rhoyne du fait qu’il longe le long fleuve lors de la plupart de ses excursions. Il y rapporte souvent du gibier provenant de la forêt de Qohor, ou des fois, du minerai trouvé sur les falaises noires au nord de Tolos et dont les marchands des deux villes respectives en sont très avares. Cela lui permet d’y gagner de quoi se nourrir, se vêtir et de se loger lors de ses haltes dans les cités. Le plus clair de son temps, il vit dans la nature, ses sens développés et sa science pour la survie en milieu naturelle, lui permettant de s’y adapter. Il a aussi établi un lien avec la faune et la flore lors de ses longues et nombreuses virées en forêt. Son ouïe étant si fine, on pourrait croire qu’il dispose d’une certaine magie pour vivre dans un tel environnement. Les animaux qui y pullulent se sont tellement habitués à sa présence, qu’il peut dorénavant faire corps avec eux. Il a troqué les anciennes armures dorées pour du lin et des chausses de cuir aux couleurs brunes et verdâtres de la végétation dont il aime s’entourer.

                              Il y a quelque chose de sauvage en Alahel dorénavant, ses longs cheveux noirs retombant sur ses épaules faisant ressortir ses prunelles bleu-gris perçante atteste d’un côté animal tel un rapace écumant les bois et les plaines d’Essos. Avait-il trouvé sa place ? le destin le lui répondit lors d’une journée comme les autres, où il se dirigeait en direction de Mantarys. Les falaises noires se présentaient au loin face à lui, lorsqu’un gigantesque grondement sourd lui parvint aux oreilles. Le sol se mit à trembler, les hautes herbes, à vaciller sous un vent qui ne provenait pas du ciel. Un troupeau immense de chevaux apparurent et se mirent à tournoyer tout autour de lui. Des cavaliers à la peaux ambrés, aux cheveux noirs et graissés se tenaient sur leur monture, poussant des hululements assourdissants. Alahel comprit très vite ce qu’il en était, il ne chercha point à marchander, ses hommes là prennent sans demander. Une chance d’ailleurs qu’ils n’aient pas décidé de tout simplement le tuer. De tous les peuples vivant dans cette contrée dont on lui avait parlé, Alahel savait que les dothrakis en était les pires. Ils n’ont aucune logique. Ils vivent par procuration de conquête, de viol et de ravage de cités. Ce jour-là, il quitta son épée, le peu de biens qu’il détenait, et finis ligoté à la selle d’un des cavaliers barbares à se faire trainer jusqu’à leur campement, quelque part en mer dothrak.

                    La suite, il n’y a pas grand-chose à raconter. Alahel fut traité tel un esclave de nouveau. Seulement les dothrakis était bien moins doux avec lui que ses prédécesseurs. Il se faisait frapper, fouetter, cracher dessus chaque jour. Et les jours furent longs, très longs… si long qu’ils durèrent deux années. Durant cela, souffrance, errance et captivité furent les maîtres mots de son existence. Il suivait la horde d’un puissant Khal appelé Ekko. Il était assez connu auprès de son khalassar pour sa grande cruauté envers les faibles. Alahel chaque jour devait survivre à cette pensée, ne point paraître faible. Ils avaient à quelques reprises, tenté de fuir, mais à chaque fois il fut reprit et retrouvait la morsure du fouet sur son dos en représailles de ses échecs. Aux termes de ces deux années de rapt, de vol et de viol. La horde se présenta à Vaes dothrak grande cité et cœur du peuple des chevaux. Le Khal Ekko devait y célébrer un mariage avec une jeune dothraki aux allures aussi sauvage et féroce que lui.
De nombreux marchands des quatre coins d’Essos s’étaient amenés afin d’y faire de gros bénéfices aux vues des festivités grandiloquentes qu’un mariage dothraki comportait. Sa chance, son ultime chance vint à ce moment là pour Alahel. La loi dothrak voulait qu’à Vaes dothrak, personne ne devait être armé. Alahel mesura toute ses forces, et tard dans la nuit, alors que les sauvages fêtaient l’union du Khal et de sa nouvelle Khaleesi, il décida de tenter une dernière fuite en s’échappant par la montagne qui dominait de son point culminant la capitale des cavaliers barbares, La Mère des montagnes l’appelaient-ils. Alors qu’il se tenait sur le versant face à la cité, il contempla les multitudes de point lumineux que composaient les torches qui l’éclairait au beau milieu d’un vaste et sombre néant tout autour de lui.

                     Son corps le martelait à chaque pas. Sans même prendre conscience du temps qu’il a marché, il se retrouva au beau milieu d’un désert de sable et de roches. Le jour avait pointé ses lourds rayons du soleil qui pesait davantage sur la résistance de celui-ci. La soif s’invita à son calvaire, et très vite il n’eut plus la force de continuer. Son être tout entier se flanqua contre le sol dure et sec où il se trouvait perdu. Son regard se perdit de nouveau comme lors de son naufrage du navire du capitaine Greyjoy. Il voyait une fois de plus sa mort venir et referma ses yeux, similaire à cette fois-là pour se laisser guider dans le vide sidéral…

                    Combien de temps avait-il gît ici, seuls les dieux le savent. Un liquide visqueux et désagréable glissa le long de sa joue. Les yeux rougis s’ouvrirent, les lèvres tuméfiées de sécheresse, il se redressa tant bien que mal et observa d’un œil au-dessus de lui. Une silhouette sombre masquait l’auréole flamboyante du soleil, il plaça sa main pour y barrer le flux lumineux qui lui empêchait de décerner ce que c’était. Un mufle se présenta à lui et lui expira son souffle au visage faisant planer un cours instant ses mèches de cheveux plaqué contre son front. Comme saisi de cette hallucination, Alahel tendit le bras vers le nez de l’animal pour y révéler la supercherie. Il sentit pourtant le cheval bien réel et vivant. Sans se demander pourquoi, ni comment, il ramassa ce qu’il lui resta de force pour se jucher tant bien que mal sur le dos de son sauveur, et d’une tape amicale au niveau de l’encolure, lui fit signe de galoper. Bercé par la cadence régulière de cet étalon noir, Alahel s’endormit la tête collée contre la crinière sans jamais lâcher la bride. A son réveil il se retrouva dans un petit village rudimentaire qui avait pour emblème des statues d’agneaux sur leurs murs. Alahel resta trois jours et trois nuits à dormir. Lorsqu’il put avoir suffisamment de force et d’esprit, il décidé de ne point abuser de la gentillesse de ce fragile peuple pacifique. La vision de Naath lui revenant à l’esprit en les regardant dans leur grande insignifiance, il accepta quelque vivre généreusement offert, reprit son cheval noir qu’il nomma « Providence » et partit en direction de l’Est. L’Ouest d’Essos, il en avait sa dose et puis, s’il reprenait cette direction, il se devait de traverser la mer dothrak, et cela, il ne voulait plus s’y risquer.



                                         Les contrées de l’ombre


                      On doit être deux années plus tard lorsqu’Alahel dépasse le Désert rouge et entre dans ce qu’on appelle Les contrées de l’ombre. Au fur et à mesure qu’il chevauchait en cette direction, la luminosité et le percement des rayons du soleil diminuaient peu à peu. Le sol devenait noir et rocheux. Une roche bizarre qui semblait suinter un liquide sombre qui embrumait les environs comme si elle absorbait la lumière. Le cheval s’agitait fréquemment, il longeait très souvent de longues plaines dont les herbes luisent de leurs tiges vitreuses. La nuit, le spectacle était davantage époustouflant lorsqu’on ne désigné qu’une vaste mer de lumière noire au milieu d’un néant d’autant plus sombre. C’est après plusieurs jours de chevauchée, qu’il aperçut une immense cité apparaitre au loin aux abords d’un fleuve dont les eaux étaient aussi noires que l’environnement rocheux de cette contrée. « Providence » se mit à hennir, puis se cabrer. Dans un hennissement de douleur aux origines totalement inconnus, il fit tomber Alahel de sa selle et s’écroula sur son flanc. Se relevant tant bien que mal, il accouru auprès de son destrier et constata avec tristesse que celui-ci avait succombé. Alahel se demandait si toutes choses vivantes en ce monde auxquelles il s’attachait, devait lui être enlevé. Ce cheval lui avait évité par ne serait-ce quel miracle, une mort certaine au milieu de la mer dothrak. Tandis qu’il caressait une dernière fois la robe noire de son compagnon de voyage, une voix bien mystérieuse retentit derrière lui :

« Et voici que sa quête est terminée… »

               La voix semblait sortir des rochers et crevasses qui l’entourait, il fit volte-face et découvrit une personne portant une immense cape rouge surmontée d’une capuche qui dissimulait son visage.
Il lui demanda de nommer son identité, et ses intentions, mais la personne en face ne répondit rien. La nervosité gagnait Alahel, accentué par les ténèbres qui les entourait, la personne en face avait des allures de spectre. En fin de compte, le mystérieux bonhomme retira sa capuche pour en dévoiler le visage d’une jeune femme à la peau légèrement hâlée. Alahel fut saisi par sa beauté pure, il en fut presque hypnotisé. La femme se rapprocha de lui, il restait figé, comme si tout son corps avait été pétrifié par son regard emplit de flamme. Elle approcha son visage du sien et posa sa main sur sa joue. Sa main était brûlante, il y ressentit une profonde chaleur qui en parcouru tout son être. Enfin elle ouvrit ses lèvres divinement pulpeuse et pourpre pour lui chuchoter dans l’oreille :

« Le maître de la lumière vous a choisi, Alahel Stone … »

           Comment connaissait-elle son nom ? quelle diablerie est-ce ? Alahel avait perdu toute raison et toute logique en ce moment précis, la jeune femme l’ayant totalement surpris et éberlué.

« Ce cheval n’ai venu à vous que pour vous guider vers lui et sa volonté. Suivez-moi, je sers ce guide, vous ne risquerez rien à mes côtés dans les contrées de l’ombre, je suis la lumière face aux ténèbres. »

                           Sans prêter quelconques objections, il la suivit jusqu’à l’immense cité d’Asshaï-lès-l’ombre. La cité avait pour superficie la grandeur de celle de Volanthis, Port-réal et Qarth réunis. Cependant les rues étaient déserte et le silence maître des lieux. L’atmosphère y était sombre et pesante. Les journées étaient grises et les nuits si noires que l’on distingué à peine son entourage au-delà de quelque pas.
Les rares cierges ou torches installées pour y éclairer les rues, semblait à chaque instant combattre cette noirceur, de par leur faible luminosité.

                       Ils entrèrent dans un temple où l’intérieur brûlait d’une incandescence paradoxe de l’extérieur. Les portes se refermèrent derrière eux, plongeant Alahel dans une inquiétude et appréhension grandissante. La belle et voluptueuse prêtresse s’avança face à un brasero dont les flammes léchaient abondamment les rebords. Son regard ne se détacha pas du brasier.
Tout cette situation mettait Alahel mal à l’aise, il ressentait comme une force mystique en ces murs, et cela l’incommodait. La femme prit la parole toujours de sa voix suave et envoutante :

« Je me nomme Kinkava, je suis une fervente servante du maître de la lumière R’llor unique vrai dieu sur terre vers qui nous devons nous tourner. J’ai tant de chose à t’apprendre jeune Alahel, et tu as tant de questions qui demandent que j’y réponde. Mais avant cela… tu dois apprendre. Après tout, si c’est bien toi l’envoyé pour la prophétie, tu ne tarderas pas à comprendre le destin qui t’attend. »

         Alahel s’approcha près d’elle, encore très intimidé par la belle prêtresse. Et tout en gardant un œil sur les flammes lui demanda :

« Quelle prophétie ? quel destin ? »

        Kinkava se tourna vers lui et plaça de nouveau ses mains sur chaque côtés de son visage :

« Azor ahaï … celui qui vaincra pour de bon les ténèbres et plongera le monde dans la lumière, telle est la volonté du maître »

        Alahel n’en comprit pas un mot. Ce qui l’attendait après cela, allait changer sa vie.




                                          Retour à la vie normale


            L’an 298 annonce l’arrivée d’un homme mystérieux à Braavos. Arrivé par un navire marchand provenant de Yi-ti, âgé alors de vingt-sept ans, Alahel débarque, encapuchonné dans un long manteau noir aux reflets vert. Armé d’une longue épée aussi noire constitué de verredragon délicatement polie et lustrée, et d’un coutelas en acier valyrien dissimulé dans un étui accroché dans son dos, il se dirige vers le centre de la ville s’éloignant du vacarme incessant du port. Il déambule d’allées en allées comme s’il connaissait la cité par cœur, et pourtant, il la découvre. Il débouche sur une taverne, y entre et approche d’une femme qui sert une table avec son pichet de bière. La femme est brune et svelte, à peu près la quarantaine, le teint témoignant de ses origines westerosi. Alahel s’avance vers elle, qui en apercevant une étrange personne se ruer si vite sur elle, exprime une certaine méfiance. Il baisse sa capuche et dévoile les longs cheveux filasses noirs, une jeune barbes taillés aux reflets grisonnant et ces yeux… bleu-gris comme elle se les rappelle. La cruche de bière explose avec fracas sur le sol. Les yeux de la femme se gorge de larmes et commencent à ruisseler.

« Bonjour mère… » dit-il d’une voix silencieuse et calme.

          Alynna l’encercla de ses bras autour de son cou et dans un cri de pleures immense se sert contre lui. Alahel la dominant d’une tête dorénavant, pose tendrement sa tête sur l’épaule de sa mère et l’enserre avec tendresse. Il s’enivre de nouveau de la senteur familière de ses cheveux, de sa peau.

« Que t’ait il arrivé ? où es-tu passé ? j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et je les pleure encore aujourd’hui, mon cerf… mon grand cerf !!! »

        Alahel sourit, il se l’était promit, de la retrouver un jour. Il pensa aussi durant un instant, à une autre femme dont il s’était fait le serment de la retrouver.
La mère et le fils échangèrent de longue nuit leur récit. Alynna avait fuit Myr à cause des tensions de l’époque avec Lys. Il s’était croisé de peu. Elle avait remonté Pentos, puis Braavos toujours dans l’espoir qu’un jour son fils lui soit revenu. Lorsque ce fut au tour d’Alahel de raconté son parcours, il fit l’ombre sur les dernières années passées aux confins du monde. Sa mère ne pouvait comprendre les puissances mystiques, et il ne voulait point l’embarasser avec cela. Il était resté quatre années à Asshaï. Quatre années où sa prêtresse lui a enseigné sa religion, sa sorcellerie et bien d’autres choses dépassant l’entendement. C’est au bout de ces quatre années, que Kinkava lisant dans les flammes le retour de dragons sur Essos, qu’elle décida de le renvoyé à l’ouest. Alahel ne souhaitait pas repartir. Ses précédentes expériences et le fait d’avoir perdu tout ce dont il s’était entiché, l’avais plongé dans un profond désir de solitude. Mais lorsque la prêtresse lui donna l’information que sa mère était bien vivante à Braavos, il prit le premier navire pour partir. Il avait pour mission de guider la mère des dragons. Mais à son arrivée, les retrouvailles furent tellement touchantes et réjouissantes pour lui, qu’il en oublia tous les sermons, toutes les choses dont il avait eu connaissance ces dix dernières années. Il avait voulu devenir quelqu’un, et il avait connu que souffrance pour une telle ambition. Il décida de rester auprès de sa mère. De plus, la vie s’était montré cette fois-ci heureuse avec lui, puisqu’il rencontra une jeune femme nommée Séléna, dont il tomba fou amoureux. Quelque mois plus tard, tous apprirent la mort du roi des sept couronnes. Alynna parue si triste ce jour-là pour Alahel. Il ne s’en inquiéta pas plus lorsqu’il remarqua le chagrin disparaitre peu à peu.


            Alahel décida de se fixer l’unique tâche qu’il s’était promis : retrouver sa sœur d’adoption.
Il parcouru de nouveau Essos et sans encombre cette fois-ci, étant devenu une ombre aux yeux des autres. C’est au bout d’une année de recherche qu’il entendit parler d’une mystérieuse mère des dragons qui aurait anéanti des esclavagistes à Astapor et Yunkaï. Et lors des nombreux témoignages qu’il récoltait, il connu la présence d’une certaine jeune femme étrangère provenant de l’île de Naath dont cette Daenerys avait libéré et gardé auprès d’elle comme conseillère. Son périple se termina à Meereen où il pu constater que sa jeune sœur d’adoption Missandeï jouissait d’une liberté et d’une sécurité sans faille auprès de cette reine en devenir. Il l’a surpris même, sans qu’elle ne le sache, en train de démarrer une idylle avec un des soldats immaculés de cette même reine. Alahel hésita à se présenter à elle, mais n’en fit rien. La jeune et belle naathis était libre et semblait heureuse, c’est tout ce dont il aspirait. Il repartit à Braavos, rejoindre sa mère et Séléna. Il s’y installa pour de bon et y épousa son amour de toujours. Ils vécurent heureux à Braavos, bien que les agissements sombres, de l’autre côté du détroit, inquiétaient quelque peu Alahel parfois. Et si Kinkava avait eu raison ? il resta néanmoins en retrait et suivit à distance les grandes intrigues de la mère des dragons, d’un bâtard du nord et d’une reine démoniaque s’étant emparé du trône de fer. Les années passent et Alahel s’apprête à devenir père. Il se prépare à aller rejoindre sa femme dont il vient d’apprendre l’accouchement durant son travail au port. Il est soudain pris par de puissants vertiges, se mets à tituber, le monde s’évanouit tout autour de lui pour se retrouver engloutis dans le néant.


                                                       ***

           Un grand soupire et un sursaut dans la nuit réveille la belle et douce Séléna. Son mari est à coté d’elle, tremblant et suant abondamment. Il se tourne vers elle, parle de leur enfant, elle sourit, elle trouve le jeu de son mari amusant pour lui faire comprendre qu’il attend d’elle un fils ou une fille. Seulement Alahel ne cesse point pour autant, il parle de prêtresse rouge, de dragon et de sang. Cela lui fait un peu peur, elle le rassure, le console, l’apaise et ils se rendorment paisiblement.

                Quelques jours plus tard, le comportement d’Alahel est de nouveau étrange, il semble vivre un sentiment de déjà vu constant, il se demande si la rupture de ses promesses envers Kinkava n’en n’est pas l’origine. Il connait de nouveau les événements qui s’offre à lui, il en dispose et fait avec mais ressent malgré tout, un profond malaise. Les jours passent, un vent glacial parcours Braavos. Alahel apprend de nouveau la mort de Robert Baratheon, il l’accueille sans surprise et découvre que quelque chose cloche. La température semble dangereusement diminuée dans tout Essos, on relate même la présence de neige en mer dothrak ce qui amène des hordes dothraki à se rapprocher de l’ouest et d’attaquer des cités telles que Norvos et Qohor. Beaucoup quitte la cité, certain disent que la fin est proche. Le ciel s’assombrit au fil des jours et la neige tombe sur Braavos. C’est irréel, un mal gagne le peuple d’Essos. Dans un vent de panique les gens se mettent à s’entretuer, le froid glacial qui s’y installe en fait de même. Alahel décide de faire partir sa femme et sa mère du continent. Ils sont sur le port, elles ont embarqué dans une jonque. Alahel décide de rester pour le moment pour en savoir plus sur cet étrange phénomène. Il leur fit un signe de la main pour leur dire au revoir, lorsqu’un blizzard puissant vint souffler sur toute la cité. Les toits furent emportés, certains navires balayés, la mer se changea en glace emprisonnant le navire où se trouvait sa mère et Séléna. Un grondement de métal resonne et Alahel surprend le géant titan de Braavos qui surmonte toute la cité, s’effondrer et écraser tout ce qui s’en trouve en dessous. Dans une horreur incommensurable, Alahel aperçoit impuissant le navire où se trouve sa mère et sa femme être enseveli par l’immense statue qui ornait l’entrée de la baie. La peine de celui-ci le fit pousser un cri de désespoir et de tristesse. Le blizzard étant de plus en plus menaçant, gelant les murs, les tours et même les gens peu couverts de la cité, Alahel prit la fuite malgré lui, pour se retrouver à errer en direction de Pentos. Le blizzard le suivait, serait-ce une malédiction à son encontre ? non puisqu’étrangement, il ne ressentait pas le froid givrant dont son entourage souffrait. Il avait en lui, le feu du dieu R’llor que la prêtresse lui avait transmise par le passé. Sa fuite le mena jusqu’à Volanthis, le froid était partout et tuait un nombre incalculable de gens. Les armées n’existait plus, les nobles avait fuit le continent, peu avait survécut à la traversée du détroit. C’est donc dans un Volanthis en chaos sous la glace, qu’Alahel décide de partir pour Westeros. Il tombe sur un navire où une femme guerrière repousse les nombreuses personnes tentant d’y accéder. En effet trop chargé en personne, le navire risquerait de chavirer ou de couler sous l’effet des bourrasques verglaçantes du blizzard. Alahel se présenta à elle :

« Je sais naviguer ! je peux vous être utile ! je vous en conjure, emmener-moi avec vous. »

              La jeune guerrière le laissa passé et peu de temps après il furent en mer à subir les tempêtes glacées improbables de la Mer d’été. Après une lutte acharnée contre les éléments, faisant au passage d’immense perte parmi l’équipage, le navire retrouva les eaux calmes de la mer au sud de Dorne.

             La jeune femme remercia Alahel pour son aide précieuse lors des précédents événements depuis Volanthis. Alahel toujours meurtris par ses terribles pertes, acquiesça d’un signe de tête.

« Où comptes-tu aller à Westeros ? » demanda t’elle.

« Surement à l’endroit où je suis né pour tenter d’y apprendre des choses. Ma mère m’a confié quelques mois avant cela, que mon père était en réalité toujours vivant à Westeros, mais que je ne devais en aucun cas tenter de le retrouver. Ma mère étant morte… » répondit-il médusé.

      La jeune femme agrippa une broche fixé sur sa poitrine.

« Toi aussi tu vas retrouver un père dont tu ignorais l’existence… je te souhaite bonne réussite, moi je me dirige auprès du mien. Je me nomme Viserya au faite… »




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(#) Dim 23 Juin 2019 - 23:40
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Congrats


J'ai l'honneur de t'annoncer que ta fiche est VALIDEE !!!

Le reste du forum s'ouvre désormais à toi !

Tu peux donc le découvrir tranquillement, mais avant tout n'oublie pas ces quelques points :

- Tu peux dès à présent aller créer tes fiches de liens et de sujets et aller voir celles des autres membres ! Tu disposes d'un délai d'UNE semaine pour les faire !
- Comme on a tous besoin d'un endroit pour vivre, viens faire ta demande :
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N'hésite surtout pas à aller jeter un coup d’œil aux fiches des autres membres pour avoir rapidement des liens et peut-être même des RP's !
Si tu rencontres le moindre soucis les admins sont et seront toujours à ta disposition !

A très bientôt sur le forum ! Profite bien !

∞ Un petit mot de l'admin :
[Soit de nouveau le bienvenue sur FALW. Nous sommes ravie de voir que tu te plais parmi nous. C'est un bonheur de te lire. merci à toi pour cette histoire pleine de rebondissement. Tu as croisé un monde fou durant ta vie et je ne doute pas que ce ne soit que le début.
Nous faudra donc un lien avec Missandei^^ Hâte de voir ça^^]


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(#) Lun 24 Juin 2019 - 0:10
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youhou merci !!!! hate de rp maintenant
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