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(#) Dim 2 Juin 2019 - 20:26
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Robb Stark



Nom : Stark • Prénom(s) : Robb • Date de naissance : An 281 • Groupe : Royaliste • Allégeance : Au Nord et à ma famille • Métier : Roi du Nord • Classe sociale : Roi, ça dit tout... • Statut matrimonial : Célibataire  • Orientation sexuelle : Hétérosexuel • Plus grande peur : Perdre ma famille • Plus grand rêve : Venger la mort de mon père et lui faire honneur en dirigeant le royaume avec sagesse et équité • Je me souviens de mon ancienne vie : Non • Scénario & Pv & Inventé ? : P.V • Avatar : Richard Madden
Code:
<span class="avatarpris">RICHARD MADDEN</span> • [url=http://firstandlastwinter.forumactif.com/t415-le-retour-du-roi-robb-stark#3455]Robb Stark[/url]
Caractère
Robb est un jeune homme qui tend à l’excellence. Avec un père comme le sien, il peut difficilement se complaire à une personnalité effacée ou frivole. Malgré son jeune âge, l’honneur, la sagesse et le sens du devoir régente sa vie. Il veut faire partie de ces rois qui sont à l’écoute du peuple. Pour lui, il n’y a qu’une seule vraie justice et il est prêt à tout pour la respecter, même si ça peut le désavantager. Impétueux et impulsif, il a cette fougue impatiente caractéristique à la jeunesse, bien qu’il soit également capable de faire preuve d’une grande maturité et d’une sagesse propre à une vieille âme. Robb est un jeune homme attentif aux besoins des autres, mais il n’est pas sot pour autant; ceux qui le sous-estime le regrettent amèrement. D’un naturel malicieux et joueur, la famille est l’une des choses les plus importantes pour lui, même si parfois il peut laisser transparaitre le contraire.


L’échec le terrifie plus que toutes autres choses depuis qu’il a été surnommé le « Roi du Nord » par les vassaux de son père. Il sait que la moindre de ses décisions peut entrainer la mort de centaines d’hommes et c’est ce qui le rend aussi déterminé à prendre les meilleures décisions possibles. Courageux, fraternel et possédant un brillant esprit analytique militaire, il combat toujours avec ses hommes sur les champs de bataille; il ne fait pas partie de ces rois qui restent en sécurité au campement. Le jeune loup de Winterfell est capable d’introspection; il doute beaucoup et n’hésite pas à se remettre en question lorsqu’il prend une décision qui le met mal à l’aise. Il sait s’entourer de gens digne de confiance et est réceptif à leurs avis. Il sait reconnaitre ses torts et changer d’avis si ce qui lui est proposé est meilleur que ce qu’il planifiait.


Il a découvert un peu à l’improviste qu’il pouvait être un excellent orateur et un meneur d’homme impressionnant puisqu’il est parvenu à gagner le respect et l’admiration des bannerets de son père avec une rapidité étonnante. Son plus grand point faible est certainement sa naïveté de croire que tous les hommes possède le grand sens de l’honneur d’Eddard Stark et sa fougue impétueuse qui lui fait parfois prendre des décisions discutables.  


Signes particuliers

•{Même s’il ne se souvient plus de son ancienne vie, il en conserve encore quelques cicatrices inexplicables. En effet, il a plusieurs cicatrices d’une étrange forme circulaire étoilée sur le torse, majoritairement à l'endroit où se situe son cœur.

•{Physiquement, il est beaucoup plus apparenté au Tully qu’aux Stark, mais sa prestance écrasante est bien héritée du côté paternel de la famille.

•{Il excelle particulièrement au combat à l’épée et en stratégie militaire, mais il a toujours envié à Theon son talent pour le tir à l’arc. En effet, il sait se débrouiller avec un arc et des flèches, mais sans plus. La chasse n’est véritablement pas son point fort.

•{Il considère Theon Greyjoy, pupille de son père, comme l’un de ses frères même s’il lui arrive parfois de le rabroué lorsque ce-dernier remet son jugement en question tout comme il considère Jon Snow comme un véritable Stark, au grand désarroi de sa mère.  

valar morghulis
Behind the screen

Pseudo web : Bone • Surnom(s) : Mon canard • Âge : 27 ans • Ce que tu fais dans la vie : Infirmier de soins critique • Comment avez vous connu le forum ? : La pub facebook • Comment trouves tu le forum ? : J'adore...d'où ce DC • Un petit mot : Allo • Souhaite tu être parrainé ? : Non c'est bon ^^







My story

Robb Stark, le roi du Nord…


Alors que les bannerets de mon père scandaient encore et encore cette phrase tout en martelant le sol de leurs bottes, je ne cessais de me répéter que je n’étais pas prêt à porter un tel titre. Mon père aimait Robert Baratheon comme un frère, jamais il aurait eu l’audace de s’élever contre lui et se proclamer roi du Nord alors que moi, je partais à la guerre contre son supposé fils afin de lui faire payer le meurtre lâche et calomnieux de l’homme le plus respectable, intègre et honorable qui ait jamais frôlé le sol de Westeros. Mon père ne méritait pas de voir sa vie s’éteindre sous la lame de l’épée d’un bourreau tout comme il ne méritait pas les parjures qui avaient plu sur sa tête et j’étais décidé à faire tomber les Lannister plus que jamais.


Le roi du Nord…rien ne me prédestinais à porter un tel titre, j’étais né pour devenir gouverneur du Nord, pas pour porter la couronne. Serais-je un roi bon, généreux et aimé ou craint, détesté et ridiculisé? Pouvait-on être un bon monarque sans avoir une goutte de sang royal dans les veines? Je sais que les Stark avait déjà porté la couronne autrefois, mais c’était il y a si longtemps…je n’étais même pas né à Winterfell, bon sang! Comment pouvais-je prétendre être leur monarque? Je peux sentir mon cœur battre à tout rompre comme s’il était sur le point d’exploser alors que Theon me demande si je suis son frère. Pourquoi semble-t-il avoir tant confiance en moi alors que je ne suis qu’incertitude et questionnement? Mon plus vieil ami voit-il à quel point je suis perdu? Est-ce pour cette raison qu’il tente de m’encrer dans la réalité en m’appelant mon frère?  Parce qu’il sait que la famille est ce qu’il y a de plus important pour moi et qu’il me rappelle ainsi qu’il sera toujours à mes côtés pour me rappeler d’où je viens?


Mon père me répétait sans cesse qu’un homme devait toujours se souvenir d’où il venait, comprendre son passé, accepter l’inévitable et tenter en permanence de devenir un homme meilleur. Longtemps, je me suis demandé ce qu’il voulait dire, mais maintenant je comprends…je crois. C’est pour cette raison qu’il vaut mieux retourner dans mon passé, là où tout à commencer.


J’aurais aimé pouvoir affirmer que je suis né lors d’une nuit où la tempête faisait rage et où les loups hurlaient à pleins poumons en l’honneur de la naissance du futur gouverneur du Nord, mais la réalité était bien différente de cette histoire. En fait, la nuit de ma naissance avait été paisible et douce, la lune pleine illuminait le paysage comme s’il faisait jour et ma mère n’était même pas à Winterfell, mais bien à Vivesaigues. Il était contre la tradition qu’un Stark naisse hors du château qui gouvernait le Nord, mais la rébellion contre le roi fou était à son plus haut sommet et mon père avait préféré mettre ma mère en sécurité chez mon grand-père plutôt que de prendre le risque qu’elle se fasse assassiner par les hommes du roi Targaryen. Ce fut donc sous l’étendard de la truite que j’ai vu le jour, moi le premier loup de la portée.  Ma mère aime dire que j’étais un nourrisson serein et calme, bien que le front toujours légèrement froncé comme si j’avais hérité de l’esprit réfléchi du père que je n’avais jamais eu l’occasion de voir. Les semaines s’égrainèrent tranquillement alors que l’enfant que j’étais ne comprenait pas encore le manque de la présence masculine dans sa vie. En fait, je crois n’avoir jamais ressenti le manque de ce père partit défier un roi à la folie devenue légendaire parce que Robert Baratheon monta sur le trône de fer alors que je n’avais pas encore la capacité de conserver des souvenirs. Je n’étais d’ailleurs qu’un poupon lorsque ma mère rentra à Winterfell rejoindre mon père afin de me présenter à lui. Bien sûr, elle ne s’attendait pas à voir Jon dans les bras de son époux à ce moment-là et toute la fierté et l’excitation qu’elle avait eu de me présenter  à lui fondit comme neige au soleil. Pour elle, Jon Snow représentait plus que la trahison de son époux envers elle, il était également celui qui avait ruiné la joie d’un père de découvrir son premier-né et héritier.


J’ai donc vieilli avec une mère qui me poussait subtilement à toujours être meilleur que ce frère bâtard qui avait usurpé ma place dans le cœur de mon père selon elle. Pourtant, il fallait être aveugle pour ne pas voir que c’était à moi que le gouverneur du Nord consacrait le plus de temps, prenant bien soin de m’inculquer des notions plus poussé qu’aux autres enfants Stark. En vieillissant, j’ai bien remarqué que ma relation de franche camaraderie ne plaisait pas à ma mère, mais la vive compétition qui nous opposait en permanence dû la rassurer puisque nous nous chamaillions souvent pour savoir qui était le meilleur à la chasse, à l’épée, à la course de chevaux et à la tactique militaire. En tant qu’aîné des Stark officiel, je me devais de toujours être le meilleur et parfait, mais il était difficile pour l’enfant que j’étais de prendre toutes ces responsabilités sur mes épaules. Après tout, ma pire crainte était de décevoir mon père et il était l’un des hommes les plus respecté des Sept Couronne…comment pouvais-je espérer être un jour à la hauteur de la légende qu’il était?


Peut-être était-ce pour cette raison que j’ai tenté de me tenir à distance de mes frères et sœurs, afin de ne pas me laisser distraire aux jeux de l’enfance pour tenter de me perfectionner avec Mestre Luwin sur toutes les tâches qui m’attendaient dans le futur, mais ce n’était pas la volonté de mon père. Je devais avoir six ans lorsqu’il me prit à part des autres, un soir particulièrement glacial pour me faire comprendre que je ne devais pas m’éloigner de ceux qui me resteraient toujours fidèles. « Tu sais mon fils, gouverner avec équité et justesse est difficile. Parfois, tu auras envie d’aller vers la facilité parce qu’elle est plus séduisante que l’équité, mais il te faudra toujours te rappeler qu’être un homme juste signifie également faire des choses qui nous est particulièrement difficile à accepter. La force des Stark vient de sa loyauté à la famille. Tes frères et tes sœurs seront là pour te rappeler qui tu es et d’où tu viens. Ils ne sont pas ta faiblesse, mais ta force. Il est tout à ton honneur de vouloir t’instruire afin que tes connaissances te donnent la possibilité de juger avec raison et justesse chaque situation qui s’offrira à toi, mais il ne faut pas que tu oubli d’être l’enfant que tu es. Tu vieilliras bien assez vite, profite de ce court intermède où tu peux te permettre de faire des bêtises et rendre ta mère folle d’angoisse pour ta sécurité ». Je me rappelle que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit ce soir-là; je me répétais encore et encore ce petit monologue, tentant de comprendre du mieux que je le pouvais toute l’ampleur de ces paroles sages. Au petit matin, je me glissais dans la chambre de Jon afin de le couvrir de pâte à gâteau. J’avais vraisemblablement compris les paroles de mon illustre paternel.    


Ma relation avec Theon fut sans doute un bel exemple de cet éclat de sagesse. Après tout, sans ce petit discours de mon père, j’aurais sans doute dédaigné ce fer-né que l’on disait captif du Nord, mais la conversation avec mon père me permit de le voir sous un nouveau regard. Je voyais bien qu’il se battait entre son affection pour Winterfell et son allégeance à sa famille, mais n’étions-nous pas devenus sa famille? Il mangeait à notre table, apprenait à nos côtés et se faisait grondé tout autant que nous, jamais plus, lorsque nous faisions des bêtises. Jamais je n’avais eu l’occasion de voir un archer plus adroit que lui alors qu’il était encore un gamin et il possédait une aisance naturelle et une confiance en lui qui me rendait jaloux. Pour moi, le jeune Greyjoy devint rapidement un ami et encore plus vite le meilleur qu’il m’eut été donné d’avoir. J’adorais le taquiner avec Sansa dont je me doutais qu’il avait le béguin et m’amusait souvent à lui faire peur en le menaçant d’en parler à ma sœur. Bien sûr, le fait d’être des gamins me fit parfois lui dire quelques paroles que je regrettais immédiatement, mais il savait bien que j’étais maladroit, non? Après tout, nous étions toujours ensemble et il était mon plus proche confident, croire que je pouvais le dédaigner ou me moquer de lui était risible. J’avais même peur qu’il nous quitte pour rejoindre son père un jour, son père qui nous détestait du plus profond de son être. La famille pouvait résister à toutes les tempêtes et Theon était mon frère…mais que se passerait-il si dans son esprit je n’étais pas le sien?  


On peut donc décrire mon enfance de joyeuse et tendre. Comme l’avait voulu mon père, j’ai pris le temps de rester un enfant avant de voir le devoir prendre de plus en plus de place dans ma vie. Plus je vieillissais, plus je remarquais les efforts que faisaient mon père pour nous inculquer le sens du devoir et de l’honneur qui étaient si cher à son cœur. La mise à mort d’un déserteur du mur fut sans doute l’une des premières fois où j’eus à réfléchir véritablement  au sens de la justice qui incommodait à un Lord gouverneur. Après tout, j’avais bien vu que mon père n’avait pas apprécié le fait de devoir mettre à mort cet homme, mais qu’il était de son devoir d’exécuter la punition adéquate face à la faute de cet homme. « Un véritable homme d’honneur exécute ses sentences lui-même et non pas par le fait d’un bourreau. Tu dois être capable d’être le juge et l’exécuteur. Chez les Stark, celui qui prononce la sentence doit être celui qui abatte l’épée. Certes cet homme a commis une faute, mais il méritait de mourir dignement » m’avait-il dit avant que notre route ne croise celui de la géante louve décédée. Ce spectacle me déchira le cœur plus que je ne l’aurais d’abord cru, mais il fallait dire qu’elle incarnait à elle seule l’emblème de notre famille.


L’élan de joie que j’ai ressenti lorsque Père nous permis de garder les louveteaux resta discret aux yeux de tous, mais à l’intérieur de moi il y avait une myriade d’explosions d’allégresse. Vent-gris devint rapidement mon indéfectible allié et il me suivait partout où j’allais. Si j’avais su l’ampleur de l’enfer qui planerait au-dessus de notre tête lorsqu’on nous annonça la visite de la famille royale, j’aurais ordonné à Vent-Gris d’égorger Joffrey directement dans la cour de Winterfell afin de préserver ma famille. Certes, mon propre père m’aurait certainement tranché la tête pour haute trahison, mais il aurait survécu. Malheureusement, nul ne connait l’avenir et je me suis simplement contenté d’accueillir ce misérable petit prince arrogant et pleurnichard alors que nos pères tentaient de rattraper le temps perdu. J’avais grandi la tête emplie des épopées héroïques de Robert Baratheon et je m’attendais à ce que son fils soit un vaillant combattant, un garçon au cœur noble et avide de faire ses preuves…mais il était tout le contraire. Lui et ses yeux dangereusement globuleux transpirait la félonie. Qu’est-ce que Sansa pouvait bien lui trouver? Comment père pouvait-il réellement envisager la fiancer à un petit crétin incapable de tenir correctement une épée?


Ce même soir, père vint me retrouver dans ma chambre pour me faire part de la demande du roi. Je voyais bien qu’il répugnait de laisser Winterfell, mais je savais que le devoir envers son roi triompherait de son envie de rester dans le royaume qu’il chérissait tant. Ce fut seulement lorsque cette constatation me traversa l’esprit que j’ai saisi l’ampleur de ce que cette annonce signifiait pour moi; j’allais devoir gouverner le Nord, prendre mon héritage d’avance…mais je n’étais pas prêt, vraiment pas prêt. Il dû voir la panique s’infiltrer dans mon regard, car il m’assura que ma mère resterait à mes côtés pour veiller sur mes frères et que je bénéficierai de brillants conseiller pour m’aider à cette tâche. « Mais père, je ne suis pas vous…je ne sais pas encore comment diriger un royaume » M’étais-je exclamé, laissant ainsi une frayeur que je m’interdisais normalement de verbalisé sortir de mon être. Mon père m’avait alors souris tendrement avant de caresser mes cheveux d’un geste doux. « Je me serais inquiété si tu avais affirmé que tu étais prêt à gouverner. Tu es plus sage que tu ne le pense, tu seras parfait, j’en suis sûr » M’avait-il répondu avant de quitter ma chambre. Ce furent les dernières paroles qu’il m’accorda avant son départ pour Port-Réal…tout comme ce fut également les toutes dernières paroles qu’il me dit avant de mourir.


Une fois père partit, Winterfell se retrouva beaucoup plus sous mon contrôle que je ne l’aurais cru. Ma mère était inconsolable depuis la chute de Bran du haut d’une tour et ne quittait plus son chevet. Il se murmurait même qu’elle devenait hystériquement déraisonnable, comme si son propre esprit s’était brisé en même temps que le corps de mon petit frère. Je ne pouvais pas compter sur elle pour diriger le royaume, elle acceptait à peine de me parler, moi qui avais toujours eu une place particulière dans son cœur. Exaspéré par son comportement qui allait à l’encontre de tout esprit combatif qu’on nous avait enseigné de posséder en toute situation, j’ai demandé à ma mère de se ressaisir, utilisant Rickon comme pièce maîtresse de mon argumentaire. Si je n’avais pas besoin en permanence de la présence de ma mère à mes côtés, il en était autrement pour le dernier-né des Stark qui ne cessait de pleurnicher dans ma cape, cherchant le réconfort que seule une mère pouvait donner. Ironiquement, ce fut dans ce même intermède qu’un mercenaire s’attaqua à Bran pour tenter de le tuer. La nuit qui suivi cette attaque fut longue, ma mère me mettant enfin dans la confidence des suspicions de Lady Arryn contre les Lannister et sa suspicion contre cette famille qu’elle désignait comme mécène de cette tentative d’assassinat.


L’idée de foncer à Port-Réal pour réclamer la tête des Lannister me dévora l’âme, mais ma mère redevint maîtresse de son âme et décida que c’était elle qui irait, arguant qu’un Stark devait rester sur le trône de Winterfell. Je l’ai donc regardé partir avec une inquiétude immense. Le voyage jusqu’à Port-Réal était long et bien qu’elle était accompagnée, je ne pouvais m’empêcher de craindre pour sa vie. Je tentais de cacher du mieux que je pouvais ma grande inquiétude, mais je savais que Bran, maître Luwin et Theon n’étaient pas dupes; ils me connaissaient mieux que quiconque. Mon inquiétude se révéla presque divinatoire lorsque les corbeaux nous révélèrent que ma mère avait fait de Tyrion Lannister son captif et encore plus lorsqu’un autre de ces oiseaux de malheur nous apprit l’attaque dont mon père fut la victime en plein cœur de Port-Réal. La rage et l’envie de vengeance avait transpercé mon cœur telle une flèche enflammé et je me suis soudainement sentit trop à l’étroit dans le château. Je devais sortir, j’étouffais sous la colère et l’indécision. Ce fut donc pour m’alléger l’esprit et tenter d’éclaircir mes idées que j’ai proposé à Bran et Theon d’aller essayer la nouvelle selle adapté au corps brisé de Bran. Je savais que je pourrais parler avec mon vieil ami pendant que Bran retrouverait les joies de l’équitation.


J’aurais cru que Theon tenterait de me raisonner un peu comme avait tenté de le faire Mestre Luwin, mais ce fut plutôt le contraire qui arriva. En effet, le fer-né montra l’esprit de rébellion qui coulait dans ses veines et me pressa de lever les bannerets de mon père contre Port-Réal afin de laver l’affront qui avait été fait à l’encontre des Stark. J’avais une furieuse envie de céder à mon impulsivité, mais je savais que c’était impossible, que la guerre qui exploserait entre les Lannister et les Stark serait dévastatrice et que je n’avais pas le pouvoir de sommer les hommes du Nord à la rébellion. Je n’étais pas le gouverneur du Nord, simplement son fils. C’était parce que j’étais déchiré entre mon envie de vengeance et mon devoir envers le Nord que j’ai rudoyé Theon en lui rappelant qu’il était un Greyjoy et non un Stark et c’était parce que je savais qu’il était beaucoup plus Stark que Greyjoy que je m’en suis immédiatement voulu alors qu’il partit furieux suite à cette tirade.  J’aurais voulu partir à sa suite pour m’excuser, mais je devais retrouver Bran qui avait disparu.


Oh non, il ne pouvait pas mourir…pas alors qu’on faisait tout ce qui était possible pour le préserver. Ce gamin attirait vraiment les ennuis plus vite que quiconque dans les Sept royaumes et il le prouva de nouveau lorsqu’il se retrouva prisonnier des sauvageons. Bon sang, mais comment faisait-il pour toujours être menacé de mort celui-là? C’est ainsi que j’ai tué mon premier homme, pour défendre mon cadet. J’ai toujours pensé que je ressentirais un frisson particulier la première fois que j’arracherais la vie d’un homme, mais j’étais beaucoup trop occupé à maîtriser la femme sauvageonne et en tuer un second pour prêter attention à ce que je ressentais. J’ai réellement compris l’ampleur de ce qui se passait lorsqu’une lame fut posée contre la gorge de mon petit-frère. Ce n’était pas un exercice de notre maître d’arme et Bran n’était pas l’un des pantins de pailles et de bois sur lesquels nous nous entrainions. C’était la vraie vie et Bran était réellement en danger. J’ai donc déposé mon arme au sol afin de préserver la vie de mon frère…au moment même où une flèche transperça le sauvageon renégat. Il s’écroula au sol, dévoilant Theon et son arc. « Tu aurais pu le blesser! » Fut tout ce que j’ai trouvé à lui crier avant d’ordonner à ce que la sauvageonne soit notre captive. Ce fut seulement une fois de retour à Winterfell, lorsque la frénésie et l’énervement du moment passa que j’ai compris l’ampleur de ce qui s’était passé. J’avais tué mon premier homme pour tenter de sauver mon frère, Theon avait fait de même et c’était grâce à lui que Bran respirait encore. Au beau milieu de la nuit, je suis sorti de ma chambre pour aller toquer à celle de mon vieil ami. Je vis bien que mes cognements impérieux l’avait tiré du sommeil lorsqu’il m’ouvrit la porte tout comme je voyais encore la rancœur qu’il me portait encore, pourtant, je l’ai tiré vers moi dans une franche accolade et j’ai murmuré : « Merci d’être resté à mes côté, mon frère » avant de repartir en direction de mes appartements.


Ce fut la mort de Robert Baratheon qui sonna finalement le début de la fin pour mon père. Une mer de corbeaux quitta Port-Réal afin d’apporter à chaque grand seigneur de Westeros la nouvelle de la supposé félonie de mon père. L’oiseau qui m’était destiné était encore plus vindicatif et acariâtre : il m’était sommé de me rendre dans la Capitale afin de ployer le genou devant Joffrey Baratheon, nouveau roi de Westeros et de renier les paroles que mon père avait eues contre la bâtardise du roi aussi blond que les Lannister. Je pouvais aisément comprendre que Cersei Lannister veuille à tout prix préserver la réputation de son fils, mais il était hors de question que je trahisse mon père et ma famille. J’ai donc décidé de convoquer le Ban comme me l’avait tant de fois suggérés Theon plutôt qu’obéir aveuglément aux ordres du nouveau roi. Peut-être que le Sud avait oublié que le Nord était un royaume dangereux et beaucoup plus loyal à son gouverneur qu’à la tête couronné de Westeros, mais il l’apprendrait bien assez tôt. Le plan était simple, il nous fallait entrer dans les conflits qui opposaient les Tully aux Lannister aux Terres de l’Ouest et monter jusqu’à Port-Réal pour libérer mon père.


Convaincre les bannerets du Nord fut difficile, car ils ne voyaient en moi qu’un gamin qui n’avait jamais fait ses preuves. Leurs attitudes belliqueuses et moqueuses à mon égard m’exaspérèrent au plus haut point et j’ai dû aller puiser dans mes dernières réserves de patience pour ne pas agir comme un enfant colérique. Le souvenir de tous les conseils et enseignements de mon paternel en tête, j’ai sommé ces hommes…mes hommes de me prêter allégeance le temps qu’on libère le véritable gouverneur des cachots de Port-Réal et ils finirent par s’incliner devant moi, bien que Vent-Gris dû en convaincre quelques-uns que j’étais le digne héritier de Winterfell. Gagner la confiance de ses hommes fut difficile, mais je savais qu’une fois acquise, seul un acte complètement stupide pourrait les dissuader de me suivre jusqu’aux confins du monde.


En cours de route, mes éclaireurs m’apprirent que les forces des Lannister étaient divisées en deux; Jaime Lannister commandait l’attaque du Conflans alors que son père Tywin devait arriver par le Sud afin de prendre le reste des troupes par surprise. Aiguillé par les nombreux conseils des chefs de grandes familles nordienne, un plan se dessina, mais un obstacle se dressait entre nous et les troupes du frère de la reine-mère : Les Frey. Normalement, le vieux patriarche aurait dû ployer le genou devant mon oncle Tully, mais le vieillard était d’une rancune sans limite et ma mère dû montrer toute la douceur et de la diplomatie qui lui était propre pour parvenir à soutirer une entente. Le passage par les Jumeaux ainsi que des hommes contre une promesse de mariage. Il était clair que Walder Frey rêvait de faire augmenter son importance par ce geste, mais…je n’avais pas le choix. Lorsque je fermais les yeux, je ne me voyais pas auprès d’une Frey, mais nous avions besoin de ce passage…faire ce qui est juste. Mon bonheur passe-t-il avant la sécurité de ma famille et de mon peuple? La réponse est si évidente qu’accepter la proposition fut la seule réponse logique.


Diviser mon armée en deux fut difficile. Je savais que les hommes qui partirait sous le commandement de Roose Bolton aurait peu de chance de sortir vainqueur, mais nous avions besoin de cette distraction afin d’empêcher les troupes de Tywin Lannister de rejoindre celle de Jaime. La mort dans l’âme, j’ai dû faire le choix le plus difficile qui m’eut été donné de faire : choisir les hommes qui partiraient pour une mort certaine sur la route royale et ceux qui me suivrait en direction de l’embuscade planifié au Bois-des-Murmures. C’était donc pour l’une de ces raisons que père m’avait dit de profiter de mon enfance? Parce qu’il savait que j’étais destiné à choisir qui vivrait et qui mourrait lors d’une guerre? Pourtant je savais que je ne pouvais laisser mon esprit vagabonder dans les remords et les regrets, je devais accepter les choix que je faisais et vivre avec. C’est donc avec confiance en mes hommes et Vent-Gris à mes côtés que j’ai dirigé mes hommes droit sur Jaime Lannister. Les combats furent rudes et sanglant, mais notre soif de venger notre gouverneur était plus forte que la volonté des Lannister à nous vaincre et c’est ainsi que nous gagnâmes la bataille du Bois-des-Murmures, faisant captif le prestigieux oncle du supposé roi. Voilà un otage de choix non?


Fort de cette victoire, nous nous dirigeâmes vers Vivesaigues afin d’en faire lever le siège et Harrenhal suivit rapidement par la suite. Mettre Tywin Lannister en difficulté et le voir battre en retrait fut délectable à mes yeux. Les jours de combats étaient longs et éreintants, mais en contrepartie, je m’endormais rapidement, épuisés par toute cette effervescence. Je n’avais pas le temps de compter les morts et de regretter mes décisions. Lentement, on commença à me comparer à mon père et bien vite, le surnom de Jeune Loup se fit connaître de plus en plus, alimentant les rumeurs qui circulaient déjà à mon sujet. N’étais-je pas l’âme d’un ancien roi du Nord venant venger l’affront qui était fait à Eddard Stark? Il y avait aussi la rumeur qui disait que j’étais capable de me transformer en loup géant qui me faisait bien rire. Qui lançait donc toutes ces sornettes? Bien vite, on cessa complètement de m’appeler le fils de Ned Stark et les regards que portaient les bannerets de mon père sur moi furent emplis d’une fierté et d’une déférence sans borne. Je m’étais enfin imposé dans leur estime.
 

La nouvelle de l’exécution de mon père vint ruiner ce goût euphorique de victoire. Père…mort? C’était impossible! Nous…Nous marchions sur Port-Réal, nous avions gagné tous les affrontements et toutes les batailles, il ne pouvait pas mourir. Cette annonce me fit perdre le pas sur la réalité, entouré de mes bannerets afin qu’ils apprennent la nouvelle en même temps que moi, je n’étais plus le jeune loup, ni le prochain chef de guerre du Nord…j’étais un gamin perdu qui n’avait plus de père. Je devais respirer, je devais sortir de cette tente, mais je ne pouvais pas, mes jambes ne m’obéissait plus. Autour de moi, on parlait de Stannis Baratheon qui avait été nommé par mon père comme successeur officiel, de Renly qui avait rallié les Tyrell et on faisait le point sur qui il serait logique de suivre. Je parlais, mais je ne comprenais même pas ce que je tentais de dire…j’étais encore trop abasourdi par la nouvelle. Par chance, Theon était toujours à mes côtés et me soutenait même si je devinais son envie d’intervenir. Après tout, il avait perdu un mentor et presque un père également, il devait lui aussi être sous le choc. La seule chose que je me souviens d’avoir dit c’était qu’il était hors de question de parlementer avec les Lannister comme le proposait ma mère. Je pouvais parfaitement comprendre sa terreur pour Sansa et Arya, mais il était hors de question de parlementer avec les assassins de mon père. De toute façon, il était évident que Sansa ne craignait rien puisqu’elle était une Stark et donc une potentielle tête dirigeante de Winterfell aux yeux de ces catins blondes et je savais pertinemment qu’Arya était beaucoup plus maligne qu’eux.


À quel moment la conversation m’échappa? Je ne le sais pas, mais la seule chose dont je me souviens c’est que l’on dissertait sur notre future allégeance avant que Lord Lard-Jon ne se lève pour annoncer clairement haut et fort son allégeance au roi du Nord. Le…le roi du Nord? De qui parlait-il? Certainement pas de moi, je n’étais même pas gouverneur officiellement. Abasourdi par les propos de cet homme qui avait tant de fois remis en question mon jugement, ce fut seulement lorsque Theon clama également son allégeance et que tous s’agenouillèrent épée sortie que j’ai compris qu’il me désignait moi comme leur Roi. Le poids de cette confiance aveugle, de cette ferveur presque pieuse me fit trembler de l’intérieur alors que je tentais de me montrer digne de cette clameur. Anciennement, les Stark avaient déjà été roi du Nord et il semblait que c’était à moi de faire renaitre cette légendaire époque. Ce fut à Vivesaigues, là où ma mère me donna naissance des années plus tôt qu’on me couronna Roi du Nord, mettant fin ainsi aux désirs de Joffrey Baratheon de voir se soumettre le Nord à son règne. Fraichement couronné j’ai fait venir mon conseil de guerre afin de les concerter sur les demandes à faire à l’usurpateur Lannister. Il fut difficile pour moi de faire comprendre à ma mère que je ne ferais pas la paix pour Sansa et Arya, mais il fallait qu’elle comprenne que le devoir m’obligeait à penser au Nord en premier…surtout que j’étais sûr qu’il ne leur arriverait rien. Sansa était le joyau de Cersei et Arya était une guerrière, j’étais sûr qu’elle avait déjà échappé aux hommes de la reine.


Maintenant ouvertement opposé à Joffrey Baratheon, il me fallait me débarrasser de ma mère qui s’entêtait de plus en plus à discuter mes ordres. Je savais qu’elle s’inquiétait, mais ne comprenait-elle pas que son manque de confiance m’influençait plus que je ne le laissais transparaitre? Si elle ne me faisait pas confiance, comment pouvais-je espérer que mes hommes le fassent? Bien évidemment, elle refusa d’aller me choisir une fiancé chez les Frey tout comme elle refusa de suivre Theon jusqu’aux îles de fer. Si j’avais su tous les problèmes qu’elle me causerait, je l’aurais sans doute retourné à Winterfell auprès de Rickon et Bran…mais elle était ma mère, elle ne pouvait pas me trahir, n’est-ce pas? Son opinion commençait à devenir de plus en plus lourde et je dû me retenir de ne pas la faire taire lorsqu’elle m’incita à me méfier de Theon que je renvoyais chez lui afin qu’il rallie son père au Nord. Pourquoi se méfiait-elle encore de Theon? Il avait été à mes côtés à toutes les étapes de cette épopée difficile, il avait montré sa valeur et prouvé qu’il méritait notre nom! Je pouvais comprendre qu’elle se méfis de Jon qui était un constant rappel de la faute de père à son égard, mais Theon n’avait jamais mérité sa méfiance!


Envoyer ma mère auprès de Renly Baratheon afin le terrain sur une hypothétique alliance fut surtout pour moi une façon de me délivrer de son joug maniaque. J’étais le roi du Nord et je ne pouvais continuer de toléré qu’elle remette constamment mon autorité en question. D’ailleurs j’ai même ordonné à mon oncle de l’envoyer aux Jumeaux me choisir une fiancée à son retour. Plus loin elle se tiendrait de moi, mieux notre relation se porterait. Pendant ce temps, j’ai mené mes troupes jusqu’à Croixboeuf où de nouveau, nous remportâmes une victoire sur les hommes des Lannister dirigé cette fois par Stafford, vite suivi par d’autres moins flamboyantes.


Talisa Maegyr devint rapidement plus importante que tous les conflits, même s’il m’était difficile de me l’avouer. Cette jolie guérisseuse obsédante qui n’hésitait pas à s’opposer à moi et qui soignait tous les blessés qu’ils soient ennemis ou alliés m’enrageait autant qu’elle me fascinait. Sa peau avait une teinte dorée et soyeuse, ses yeux sombres brillaient de passion et s’illuminaient lorsqu’elle tendait la main à un mourant…et elle osait s’opposer franchement à moi, sans se soucier de mon titre de roi et des conséquences que ses actes pouvaient lui apporter. Elle semblait voir au-delà de mon masque de monarque et au-delà de toutes les légendes que l’on racontait à mon sujet et pourtant, elle continuait de me sourire. Étais-je présomptueux de croire qu’elle n’était pas aussi indifférente à ma personne qu’elle le clamait? Ce fut lorsqu’elle me soigna le bras après une blessure par flèche que nous pûmes véritablement parler. Je n’étais plus le roi du Nord, elle n’était plus la guérisseuse, nous étions seulement deux jeunes gens qui faisaient connaissance. Robb et Talisa, Talisa et Robb, tout simplement. Malheureusement, il sembla que je pouvais espérer un peu de bonheur sans connaître une immense perte…et ce fut le soir même que j’ai non seulement appris la trahison de Theon, mais également la mort de Bran et Rickon.


Theon…mais pourquoi? Il était mon frère, mon meilleur ami et mon confident…comment avait-il pu me trahir, trahir la mémoire de notre père, et tuer Bran et Rickon? Il avait grandi à leurs côtés, il les avait taquiné de la même façon que je le faisais…et pourtant, il les avait roulé dans le goudron avant de brûler leurs corps et de les pendre dans la grande cour de Winterfell, comme s’ils ne représentaient rien pour lui. Trop…s’en était trop. Père, Bran, Rickon….pourquoi tous ceux que je tentais de protéger mourrait? Comment pouvais-je prétendre régner sur un royaume alors que j’étais incapable de protéger les miens? Et Theon…m’étais-je trompé à son sujet jusqu’à ce point? Nous avions partagés notre enfance, nos joies, nos espoirs et nos rêves…nos tristesses, notre souffrance, notre désespoirs et pourtant, il avait choisi de devenir l’un de mes pires cauchemars. Celui que je considérais comme le plus proche de mes frères m’avait trahi sans aucun remords. « Envoyez votre fils récupérer Winterfell, mais je veux qu’il me ramène Theon en vie. Je vais l’exécuter moi-même » Dis-je à Roose Bolton lorsqu’il m’offrit d’envoyer son bâtard récupérer le château en mon nom. La suite de la nuit fut chaotique. Talisa s’offrit à moi dans un geste tendre, me donnant sa virginité sans aucune peur. J’aurais aimé refusé, mais j’en étais incapable. J’avais besoin de la sentir près de moi, de sentir sa présence réconfortante à mes côtés…croire l’espace d’un instant que tout allait bien.


Je l’aimais, c’était un fait et elle avoua ressentir le même genre de sentiment à mon égard. Ce fut sur la route du retour vers Vivesaigues que nous nous mariâmes, perdant ainsi tous les Frey de mon armée. Je savais que j’avais trahi la promesse solennelle que j’avais faite à Walder Frey, mais pour la première fois depuis le début de ce cauchemar, j’avais décidé d’écouter mon cœur plutôt que mon sens du devoir. Un vent de panique souffla parmi les troupes en apprenant le retrait des Frey, mais que pouvaient-ils faire contre nous? Walder était un vieil homme à moitié sénile, il ne pourrait jamais nous faire de mal, c’était évident. Encore heureux du fait de mon mariage avec une femme que j’aimais, ce fut les hurlements hystériques de ma mère qui me fit redescendre de ce bref moment de joie. Échanger Jaime Lannister contre Arya et Sansa? Non il en était hors de question. Il avait tué les fils de certains de mes bannerets et il était hors de question que je laisse tomber les hommes qui m’avaient élevés au titre de roi parce qu’elle me l’ordonnait. Certes elle était ma mère, mais j’étais également le roi du Nord. Seulement, de nouveau, un coup de poignard me fracassa le cœur.


Ma mère décida de libérer Jaime Lannister et de le retourner à Port-Réal avec une espèce de femme géante en échange du retour de Sansa et Arya. De nouveau, un de mes proches décida que je ne méritais pas sa confiance. Cette blessure que me créa ma mère presque immédiatement après celle de Theon me fit de plus en plus sombrer dans l’incertitude. Ma propre famille me tournait le dos les uns après les autres et pourtant, j’étais incapable d’ordonner la mise à mort de cette mère pour haute trahison. L’esprit de plus en plus embrouillé, mon âme partant à la dérive, ce fut ma femme qui me raccrocha à l’espoir d’un jour meilleur lorsqu’elle m’annonça qu’elle était enceinte peu de temps après que les Karstark décident de quitter également mes troupes, écœurés de la punition faible que j’avais donnée à ma mère. Pourtant, avant de quitter le campement, ils décidèrent de tuer deux des petits Lannister que nous tenions encore prisonnier et ce fut par leur soif de vengeance avide qu’ils se firent capturer à leurs tours. Ma mère m’implorait de leur pardonner afin de préserver la paix parmi mes hommes, mais à l’intérieur de moi, j’avais encore la voix de mon père qui me répétait : « Parfois, tu auras envie d’aller vers la facilité parce qu’elle est plus séduisante que l’équité, mais il te faudra toujours te rappeler qu’être un homme juste signifie également faire des choses qui nous est particulièrement difficile à accepter ». Ces hommes m’avaient trahi, ils devaient en payer le prix.  Lord Rickard mourut sous le coup de mon épée un peu comme mon père l’avait fait avec le déserteur lorsque j’étais plus jeune et ceux parmi ses hommes qui l’avait aidé furent pendu.


Au lendemain, les trois cents cavaliers Karstark avaient complètement disparus du campement. Pourquoi tout semblait aller de travers depuis mon mariage? Un geste aussi simple avait-il pu autant faire dégénérer notre monté en puissance?


La mort de mon grand-père sema étrangement un vent de paix, mais également un vent de panique dans tout le campement. Alors que je venais de perdre la moitié de mon armée, Walder Frey décida de passer par-dessus mon manquement à ma promesse de mariage à la condition que je lui présente mes excuses et que mon oncle accepte de marier l’une de ses filles. Bien sûr, il voulait que les noces se fassent dans l’immédiat afin d’éviter un autre manquement à la parole et il ordonna à ce qu’on assiste à ces festivités, arguant que nous avions bien mérité un peu de repos après tous ses événements désagréable. Je ne voulais pas assister à ce mariage, mais il me fallait entendre raison; nous avions besoin des Frey pour regarnir notre armée et ce fut la mort dans l’âme que j’ai partagé le pain et le sel avec ce vieux roublard désagréable. M’excuser auprès des femmes Frey fut beaucoup plus facile que de ne pas cracher au visage de cet ordure tout ce que je pensais de lui et ses machinations. J’en venais vraiment à plaindre mon oncle d’être obligé d’entrer dans cette famille de tordus presque consanguins, mais son rayonnement à la vue de sa future femme me réconforta avec l’idée de l’ordre que je lui avais donné d’épouser la jolie Frey. Il semblait complètement sous le charme. « Tu sais, je crois que tout ira mieux après ce mariage » Murmurais-je tendrement à l’oreille de Talisa en lui caressant doucement le ventre alors que mon oncle prononçait ses vœux. Oui, tout irait pour le mieux à partir de cet instant, j’en étais sûr.


Le banquet qui suivi la cérémonie fut grandiose et me permis véritablement de me détendre. Une soirée de repos avant de reconquérir ce qui m’avait été ravis…mais le cri horrifié de ma mère ainsi que le soudain silence assourdissant de la grande salle me fit lever d’un bond. Tout se déroula à une vitesse folle…et tout se déroula au ralenti. « TALISA! » Hurlais-je en tentant de me rendre vers ma femme qui était poignardée encore et encore au ventre. Je pouvais voir l’horreur dans son regard, la peur et la vie de la quitter. « NON TALISA! » Continuais-je d’hurler avec désespoir alors qu’une flèche m’atteignait à la poitrine, me faisant sursauter de douleur. Les bruits environnants commencèrent à s’effacer alors que ma vue s’obscurcissait. Partout où je regardais, je voyais mes hommes se faire égorger ou éventrer et pourtant, mon regard revenait toujours vers le corps sans vie de cette femme que j’avais aimé de tout mon être. Une seconde flèche atteignit ma jambe me faisant ainsi courber l’échine alors que je portais un regard terrifié à ma mère. Non…ça ne pouvait pas se terminer de cette façon, tout était censé d’aller pour le mieux. Tendant une main vers celle qui m’avait donné la vie, une troisième vague de douleur me transperça la poitrine, terminant de me convaincre que je ne rêvais pas. À bout de force, j’ai déposé un genou au sol avant que la dague de Roose Bolton me poignarde en plein cœur.


Pardon…j’ai failli à la mission que père me donna avant de partir pour Port-Réal. J’ai tenté de tous vous protéger, mais j’ai échoué. Rickon, Bran, Arya, Sansa…père…Talisa…j’aurais tellement aimé pouvoir vous sauver, vous offrir un vie meilleure et plus douce, mais j’ai été trop faible et impétueux. J’ai égoïstement cru que je pouvais vous offrir le monde que vous méritiez.


Theon…pourquoi? Nous étions des frères et tu m’as trahi. J’aurais donné ma vie pour toi comme je l’aurais donné pour n’importe quel membre de ma famille et dès que tu as pu, tu as tout renié d’un geste de la main. Je t’aimais plus que tous les autres…je te faisais confiance plus que quiconque. J’ai été jusqu’à douter de ma mère pour toi, parce que je te faisais aveuglement confiance.


Et toi, enfant que je ne connaitrai jamais et qui n’aura pas la chance de connaitre ce monde que j’ai tant chérie…sache que je t’ai aimé à la seconde où j’ai appris ton existence. Je rêvais de parcourir les terres de Winterfell à tes côtés tout en te parlant de ton grand-père…


…Pardonnez-moi…


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(#) Dim 2 Juin 2019 - 20:36
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Bon courage pour ta fiche, jeune loup!
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(#) Dim 2 Juin 2019 - 20:45
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re welcome

bon courage pour ta fiche :D
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(#) Dim 2 Juin 2019 - 21:45
Margaery Baratheon

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Soit de nouveau le bienvenue par ici :)

Bon courage pour ta fiche et hésites pas si jamais tu as besoin^^
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(#) Lun 3 Juin 2019 - 15:02
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Bon retour parmi nous, cher Roi du Nord. bon courage pour ta fiche et hate de te croiser en rp

Le retour du Roi ¬ Robb Stark  ConsciousPepperyClumber-max-1mb
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(#) Lun 3 Juin 2019 - 15:18
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Merci à tous pour ces gentils petits mots de rebienvenue et Jaime, je serais plus qu'heureux de faire un rp avec mon prisonnier favoris ;)
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(#) Lun 3 Juin 2019 - 15:25
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hummm et bien on s'en fera un , je garde ma main tu gardes ta tête ok pour toi ? :lol:
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(#) Lun 3 Juin 2019 - 17:21
Daenerys Targaryen

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Bienvenue avec ce nouveau personnage.

Tu me retiens un rp d'avance hein :p
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(#) Lun 3 Juin 2019 - 17:23
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Daenerys Targaryen a écrit:
Bienvenue avec ce nouveau personnage.

Tu me retiens un rp d'avance hein :p

Aucun problème, je t'ai déjà inscrit sur ma liste des rps planifié!
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(#) Lun 3 Juin 2019 - 20:44
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Une (re) bienvenue plus officielle \O
J'étais déçu de ne pas pouvoir te souhaiter la bienvenue sur la fiche de Ramsouille comme je n'étais pas validé. C'est bien, ça me donne l'occasion de me rattraper.

Sans aucune surprise j'aime beaucoup tout ce que tu as rédigé jusqu'à là (et pas seulement parce que j'y suis mentionné plus d'une fois ehehe (mais bien entendu ça y contribue beaucoup...) ). Ta façon de raconter une histoire que l'on connait déjà est très agréable et reste captivante. C'est prenant, on ne s'ennuie pas du tout et au contraire ça donne une vision bien personnelle de Robb que je trouve très touchante. On sent le poids des responsabilités qui pèse sur lui, que ce soit à l'encontre de sa famille ou du Nord de façon plus général mais surtout de son père. On se laisse porter très facilement par la lecture.

J'ai tout aussi hâte de lire le reste de ton histoire et que tu sois valider qu'on puisse faire la teuf au Nord.
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(#) Mar 4 Juin 2019 - 9:01
Margaery Baratheon

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Congrats


J'ai l'honneur de t'annoncer que ta fiche est VALIDEE !!!

Le reste du forum s'ouvre désormais à toi !

Tu peux donc le découvrir tranquillement, mais avant tout n'oublie pas ces quelques points :

- Tu peux dès à présent aller créer tes fiches de liens et de sujets et aller voir celles des autres membres ! Tu disposes d'un délai d'UNE semaine pour les faire !
- Comme on a tous besoin d'un endroit pour vivre, viens faire ta demande :
- N'hésite pas à ajouter les admins sur Discord pour les avoir en contact en cas de problèmes : ICI!
- Tu peux également nous rejoindre sur le salon Discord prévu pour les membres du forum ICI !

N'hésite surtout pas à aller jeter un coup d’œil aux fiches des autres membres pour avoir rapidement des liens et peut-être même des RP's !
Si tu rencontres le moindre soucis les admins sont et seront toujours à ta disposition !

A très bientôt sur le forum ! Profite bien !

∞ Un petit mot de l'admin :
[Superbe fiche :) Tu es bien sur validé avec ce nouveau personnage royale. Hâte de voir le charmant Robb à l'action :)]


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(#) Mar 4 Juin 2019 - 17:58
Invité
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J'arrive après la guerre ( où plutôt la validation) mais je suis heureux de voir Robb jouer et j'ai hâte de pouvoir faire rp nos deux hommes ensemble eux qui ont tellement peu d'interaction dans la série *-* Du coup nous faut aussi un rp surtout que j'aime plus cette bouille que sa ta deuxième x)
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